La Quête_numero 236_Novembre 2021

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4$

Le magazine de rue de Québec

Numéro 236 novembre 2021

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t n e m e r v u o ec

Hébergement

RECOUVREMENT POUR LE PLAISIR DE LIRE

07 Un passé à questionner

20 Le banc

08 Les agences de recouvre-

21 Avoir confiance

ment

13 Une bouffée d’air dans le parcours du surendettement

22 Sentiments et raison

Crédit photo : Pixabay

10 Les petites créances

23 Chemin de traverse

Crédit photo : Getty

JEUX 18

La quête des mots

19

La langue dans sa poche

24 Kryptonite 25 Le ver de terre 26 Mélodie 26 Sans titre 27 De mon côté du trottoir

CMCQ 30 S’impliquer au CMCQ 06 Un novembre chaud 12 Transaction refusée 15 Recouvrement et Crédit photo : Barnimages

Rétablissement

NOVEMBRE 2021

16 Couverture 17 Le haricot magique LA QUÊTE

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PAGE COUVERTURE Œuvre : Philippe-Arnaud Roulin Conception graphique : Josiane Vézina

RÉALISER L’ESPOIR L’Archipel d’Entraide, organisme à but non lucratif, vient en aide à des personnes qui, à un moment donné de leur existence, sont exclues du marché du travail ou vivent en marge de la société. Ces laissés pour compte cumulent différentes problématiques : santé mentale, itinérance, toxicomanie, pauvreté, etc. Dans la foulée des moyens mis en place pour améliorer le sort des plus défavorisés, l’Archipel d’Entraide lance, en 1995, le magazine de rue La Quête. Par définition, un journal de rue est destiné à la vente - sur la rue !- par des personnes en difficulté, notamment des sans-abri. La Quête permet ainsi aux camelots de reprendre confiance en leurs capacités, de réaliser qu’à titre de travailleurs autonomes ils peuvent assumer des responsabilités, améliorer leur quotidien, socialiser, bref, reprendre un certain pouvoir sur leur vie.

L’Archipel d’Entraide, composée d’une équipe d’intervenants expérimentés, offre également des services d’accompagnement communautaire et d’hébergement de dépannage et de soutien dans la recherche d’un logement par le biais de son service Accroche-Toit.

Depuis sa création, La Quête a redonné l’espoir à quelques centaines de camelots.

SUIVEZ-NOUS SUR facebook.com/laquete.magazinederue et issuu.com/laquete/docs

UNE TRIBUNE POUR TOUS Envie de faire connaître votre opinion, de partager vos poésies, de témoigner de votre vécu ? Nos pages vous sont grandes ouvertes. Envoyez-nous vos textes par courriel, par la poste ou même, venez nous les dicter directement à nos bureaux.

Faites-nous parvenir votre texte (500 mots maximum) avant le 1er du mois pour parution dans l’édition suivante. La thématique de février : Paix.

FAIRE DES SOUS EN DEVENANT CAMELOT

Les camelots font 2 $ de profit sur chaque exemplaire vendu. Autonomes, ils travaillent selon leur propre horaire et dans leur quartier.

Pour plus d’informations, communiquez avec Francine Chatigny au 418 649-9145 poste 31

ÉDITEUR Archipel d’Entraide ÉDITEUR PARRAIN Claude Cossette RÉDACTRICE EN CHEF Francine Chatigny DIRECTRICE DE L’INFORMATION Valérie Gaudreau SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Isabelle Noël CHRONIQUEUR.EUSE.S Philippe Bouchard, CMCQ, Martine Corrivault, Claude Cossette, Christine Trottier et Marc Émile Vigneault JOURNALISTES Sébastien Agostini-Cayer, Erika Bisaillon, Victor Lhoest et Marily Nolet AUTEUR.E.S Bernard Bélanger, Julie Bellemare, Cynthia Dionne, Gaétan Duval, François Gagnon, Yves Potvin, Nicole Roy, André Trottier et Christiane Voyer AUTEUR.E DES JEUX Hélène Huot et Jacques Carl Morin ILLUSTRATEUR Benoît Gingras RÉVISEUR.E Benoit Arsenault et Véronique Hardy INFOGRAPHISTE Josiane Vézina IMPRIMEUR Les Impressions Stampa inc.

418 681-0284 COPYLEFT La Quête, Québec, Canada, 2014 Ce document est mis à votre disposition sous un droit d’auteur Creative Commons « Paternité Pas d'Utilisation commerciale - Pas de Modification 2.5 – Canada » qui, si ce n’est pas commercial, permet de l’utiliser et de le diffuser tout en protégeant l’intégralité de l’original et en mentionnant le nom des auteurs.

Nous vous encourageons fortement à acheter La Quête directement à un camelot. Toutefois, si aucun d’eux ne dessert votre quartier, vous pouvez vous abonner et ainsi nous aider à maintenir la publication de l’unique magazine de rue de Québec.

COUPON D’ABONNEMENT 10 PARUTIONS PAR ANNÉE Nom : Adresse : Ville : Code postal : Date :

Abonnement régulier Abonnement de soutien Abonnement institutionnel Téléphone :

La Quête est appuyée financièrement par : Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI)

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65 $ 80 $ 90 $

Journal La Quête

190, rue St-Joseph Est Québec (Québec) G1K 3A7 Téléphone : 649-9145 Télécopieur : 649-7770 Courriel : laquetejournal@yahoo.ca

Financé par le gouvernement du Canada

LA QUÊTE

NOVEMBRE 2021

Recouvrement Ce thème nous a été proposé par Philippe-Arnaud Poulin, camelot dans le secteur de Limoilou. Artiste-peintre, Philippe a aussi réalisé la toile, réminiscence de son ancienne vie, qui fait la couverture de cette édition.

Mais pourquoi un thème aussi pointu Philippe? « J’avais pris une entente de paiement avec une compagnie de téléphone. On s’est entendu, il exigeait 900$. On a quand même perdu le téléphone et une agence de recouvrement s’est mise à me téléphoner. Elle était vraiment tannante. Je leur ai dit, je vais écrire dans le journal! » Philippe, qui a aussi été victime de profilage plus d’une fois au cours de sa période d’itinérance est également très sensible à la spirale d’endettement provoquée par le système. Le recours à l’emprisonnement pour dettes impayées, il connaît. Et la suite aussi. « Tu retrouves en prison. Pendant que t’es là tu ne payes pas tes factures de téléphone ou de câblodistribution, etc. Après c’est difficile de se réabonner, difficile de te trouver un logement, car tu ne passes plus à l’enquête de crédit ». Et ça, c’est sans compter tout le reste qui est perdu. « J’ai souvent perdu des choses, j’ai perdu beaucoup d’œuvres sur lesquelles j’avais mis beaucoup d’énergie… c’est triste. »

DES PRIX POUR DES COLLABORATEURS DE LA QUÊTE

Pour illustrer la page couverture de son plan d’action interministériel en itinérance 2021-2026, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) souhaitait utiliser une œuvre créée par une personne en situation d’itinérance ou ayant vécu en situation d’itinérance.

C’est Boromir Vallée Dore, coordonnateur au Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec (RSIQ) qui a communiqué avec nous pour nous faire connaître le projet. On le remercie sincèrement d’avoir pensé à nous!

Parmi les six œuvres sélectionnées, cinq provenaient de trois collaborateurs de La Quête. On est vraiment content pour eux! Le dernier dessin retenu a été présenté par Julie Pilote de l’organisme Pech.

Grâce au chaleureux accueil de Lydie Colaye à la galerie Sherpa, les récipiendaires ont pu rencontrer les initiateurs du projet, Jocelyn Gadbois, Marie Élise Desgagnés et Marie-Andrée Gourde du MSSS. Présente à la rencontre Jimena Michea, du Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes du Québec (RAIIQ) a manifesté son désir de voir plus d’initiative de la sorte pour faire rayonner les talents du milieu.

Jean-Claude Bélanger, manifestement heureux à la suite de la lecture de la carte de remerciement rédigé par Boromir Vallée-Dore du Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec (RSIQ).

FRANCINE CHATIGNY

Mathieu Rioux, dont l’œuvre a été retenue pour la couverture, et Philippe-Arnaud Roulin et Jean-Claude Bélanger dont les tableaux ont été sélectionnés.

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LA QUÊTE

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HRONIQUE

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UN NOVEMBRE CHAUD e Cossette

Le 1er novembre, c’est la Toussaint (la fête de tous les saints), le lendemain, c’est le jour des Morts et la veille, c’est l’Halloween, une journée pendant laquelle on joue avec la mort : on l’honore et on la moque.

UNE HALLOWEEN MACABRE

Deux traditions principales se sont greffées à l’Halloween. La première, les résidents manifestent leur intention de participer en installant sur leur perron une citrouille, vidée, sculptée et illuminée. La deuxième, les enfants, déguisés en divers personnages macabres — squelettes, massacreurs, vampires et autres sorciers — parcourent leur quartier en quémandant des friandises. Depuis les années 2000, de plus en plus d’adultes jouent, comme eux, à se déguiser.

Ce soir de novembre 2020, la COVID-19 circule et les célébrations s’annoncent plutôt clairsemées.

Rémy Bélanger, un violoncelliste, décide d’aller se promener dans le Vieux-Québec. Les rues sont désertes. Les vieilles murailles se découpent sur fond de nuit. Il savoure la ville qui dort dans la pénombre.

Il croise des fêtards attardés dont une ombre furtive, personnage déguisé en mousquetaire, une épée à la main. Hélas pour Rémy, l’homme n’est pas une ombre, mais Carl Girouard qui, devenu fou furieux, parcourt le quartier à la recherche de proies. Il finira par tuer deux personnes et blesser quatre autres à coups de lame.

Rue des Remparts, Rémy, le musicien, est à son tour attaqué. Il tombe à la renverse sous les coups du forcené et reprend ses esprits dans un lit d’hôpital, l’index amputé, plusieurs doigts sectionnés, affligé de multiples lacérations et fractures du crâne.

Il est facile de l’imaginer, bouillonnant de colère, de révolte. De vengeance. Mais est-ce la seule option ?

La haine peut-elle vaincre la haine ? La punition peut-elle rendre justice ? La vengeance peut-elle guérir un corps blessé, une âme meurtrie ?

UN JOUR DE SANG ET LUMIÈRE

Quelques jours après l’événement, Rémy publie une vidéo sur sa page Facebook, y déclarant qu’il souhaite vivre « une justice transformatrice » avec son agresseur. Une justice transformatrice… ? « Je voudrais rencontrer Carl en personne, explique-t-il, prendre

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le temps d’échanger sur nos vies, s’il le veut bien, et qu’on sorte transformés d’une telle rencontre ».

Il se remémore les minutes qui ont suivi l’agression : « J’étais dans l’ambulance et je lui avais déjà pardonné. Puis, je me suis dit, essayons pour le fun de dire la phrase « Je l’aime » puis voyons ce que ça fait.

Je me suis rendu compte que c’est ça que je croyais, pis que je le croyais pour vrai. Et j’y crois encore aujourd’hui ».

Aimer son agresseur… Une idée folle ? Cela fait penser à ce prophète célèbre qui vécut en Judée à l’époque romaine. Vous savez de qui je parle.

Rémy réfléchit et conclut : « Ce gars-là, pour commettre ce qu’il a fait, c’est sûr qu’il a été fucké par quelque chose ». Rémy, celui qui a été assailli se préoccupe de « l’autre », se met à la place de l’assaillant.

Aux yeux de Rémy, Carl n’est pas un monstre, c’est un homme à l’esprit dérangé. « Je n’ai pas le choix de l’aimer ; c’est probablement de ça qu’il a besoin », dit-il.

C’est là un exemple frappant de ce qu’il est convenu d’appeler « l’amour du prochain », mais un amour du prochain vécu dans son extrême profondeur ! C’est rare ! C’est presque inhumain. Avec humilité, Rémy avoue qu’il ne savait pas qu’il était « cette personnelà ». * La Vie, ça sert à quoi ? Ça sert à ça : se connaître.

Puis à apprendre à connaître l’autre, à l’aimer. Un contradicteur demande à Mère Teresa : « À quoi ça peut bien servir dans la société tous ces inutiles ? Ces psychotiques, ces multi-handicapés, ces itinérants, ces incapables de toutes sortes, ces rebuts de la société ? » « They are professors of love », répond-elle. « Ils nous apprennent à aimer ». À aimer avec plus de profondeur.

Nous les humains, nous vivons longtemps pour avoir le temps d’apprivoiser ces vertus exigeantes que sont la bienveillance, la compassion, l’indulgence, puis le pardon, l’amour ! L’Amour avec un grand A. Bien sûr, il existe des gens qui mourront vieux sans jamais avoir compris. Et il existe des jeunes comme Rémy, qui possèdent déjà une vieille âme, une âme mûre.

Donc, miséricordieuse.

LA QUÊTE

CLAUDE COSSETTE

NOVEMBRE 2021

UN PASSÉ À QUESTIONNER Confrontant, génocidaire, honteux et incompréhensible ne sont que quelques adjectifs qu’évoque le traitement auquel ont été soumis les peuples autochtones au Canada. Le sujet revient au premier plan avec les découvertes récentes des sépultures d’enfants autochtones sur les terrains de pensionnats à travers le pays.

N’étant pas un expert/anthropologue, je traiterai de ce sujet en me basant sur des faits documentés et posant davantage de questions que je serai capable de fournir de réponses. Par contre, j’évoquerai aussi mes sentiments par rapport à ce sujet. Et souhaitant que le dévoilement de la vérité permette de finalement entamer un long processus de réconciliation et que nous ayons le courage d’aller où la vérité nous mènera.

DES FAITS

Entre 1870 et 1990, plus de 150 000 (150 000 !) enfants autochtones ont été envoyés de force dans 139 pensionnats gérés par des communautés religieuses. C’est une modification de la Loi sur les Indiens, en 1894, qui rend la fréquentation de ces pensionnats obligatoires. En gros, ces pensionnats apprenaient aux autochtones à avoir honte de leur identité et étaient conçus pour détruire leurs langue, culture et traditions.

Au cours des mois de mai et juin 2021, plus de 1000 tombes non marquées ont été découvertes, à l’aide de radars pénétrant le sol, sur les terrains ou à proximité de pensionnats en Colombie-Britannique et en Saskatchewan. La grande majorité des sépultures découvertes sont celles d’enfants autochtones ayant fréquenté les pensionnats. Bien que les causes de morts restent en grande partie à déterminer, elles varient vraisemblablement entre la maltraitance, la malnutrition, le froid et les maladies (grippe, tuberculose, etc.).

Entre 2008 et 2015, la Commission Vérité et Réconciliation avait NOVEMBRE 2021

fait le tour du pays et entendu des milliers de témoins, ce qui avait abouti à 94 recommandations. La grande majorité de ces dernières ont été ignorées. (Pardon ?)

En 2009, cette même Commission avait fait une demande de 1,5 million de dollars pour faire des recherches autour des pensionnats. Subvention qui avait été refusée. (Re-pardon ?)

Les fouilles ne font que commencer ; d’autres découvertes de sépultures devraient survenir si les recherches se poursuivent puisqu’on estime qu’entre 4000 et 6000 enfants autochtones sont morts dans ces pensionnats.

UNE VÉRITÉ DIFFICILE À DÉTERRER

Ces enfants ont-ils perdu la vie simplement parce qu’ils étaient autochtones ? N’eût été leur passage dans les pensionnats, ces petits auraient pu devenir les gardiens du savoir autochtone et contribuer à l’essor de l’héritage de leur culture.

Devrait-il y avoir une enquête publique sur le rôle de l’Église catholique dans ce génocide culturel ?

Cette enquête devrait-elle examiner tous les endroits à proximité des pensionnats (avec le consentement des communautés) ?

Pourquoi est-ce que la reconnaissance de l’assimilation culturelle a si longtemps stagné au niveau des évêques canadiens ? Pourquoi aura-t-il fallu que des survivants, des leaders de Premières Nations et le premier ministre Trudeau lui-même multiplient les appels à l’Église catholique du Canada pour que cette dernière présente ses excuses après toutes ces années ? Pourquoi le pape refuse-t-il de présenter des excuses pour le rôle qu’a joué l’Église catholique ?

Pourquoi est-il si difficile d’avoir accès aux registres des enfants qui ont fréquenté les pensionnats ? Plusieurs demandes ont été faites au gouvernement fédéral et aux congrégations religieuses de rendre publics tous les registres LA QUÊTE

et tous les documents relatifs aux pensionnaires. Demandes qui pour la plupart restent lettre morte. Demandez un registre de mariage ou de baptême, par contre, et hop le voilà…

INTROSPECTION

Ces découvertes rappellent le racisme, la discrimination et l’injustice systémique auxquelles les peuples autochtones ont été et sont toujours confrontés au Canada. Quelle tristesse qu’il faille trouver des tombes d’enfants pour s’émouvoir d’une réalité pourtant bien documentée !

Je dois avouer que l’écriture de ce billet a été confrontant sur plusieurs aspects. Premièrement, au niveau intellectuel : pourquoi aije l’impression d’à peine découvrir l’ampleur des dérapages et l’assimilation culturelle qui se sont perpétrés au courant du dernier siècle ? Cette partie de notre histoire ne devrait-elle pas être mieux incorporée dans nos curriculums scolaires ?

Deuxièmement, du point de vue identitaire. Je suis un Québécois/ Canadien fier, bien que conscient de l’imperfection de l’histoire de mon pays. Mais, face à l’expansion de mes connaissances sur le traitement des Premières Nations, il est inévitable que l’éléphant dans la pièce soit interrogé : le Canada a-t-il commis un génocide en vertu du droit international ?

Je suis d’avis que le long chemin qui mène vers un potentiel pardon est à travers l’éducation et la compréhension du sort tragique des milliers d’enfants autochtones.

La vérité précède la réconciliation et c’est notre devoir en tant que citoyens canadiens de nous éduquer et d’aligner nos actions futures à l’unisson de ce que nous aspirons être comme société.

Que 1000 soleils splendides réchauffent d’un amour sincère les tombes non marquées de ces enfants autochtones.

SÉBASTIEN AGOSTINI-CAYER

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LES AGENCES DE RECOUVREMENT Les agences de recouvrement sont des entreprises chargées par des créanciers, tels que les institutions financières ou les commerçants, de récupérer leurs comptes impayés.

Puisqu’il est parfois difficile de cerner ce qu’elles ont le droit ou pas de faire, voici quelques notions tirées du site de l’Office de la protection du consommateur qui pourront certainement vous éclairer sur le sujet.

téléphone, cinq jours après l’en- et patienter à nouveau cinq jours voi de son avis. Il pourrait alors avant de vous recontacter. vous laisser un message vocal Vous pouvez demander qu’un ou préenregistré. S’il le fait avant agent de recouvrement commul’avis écrit, sachez qu’il a enfreint nique avec vous que la Loi et vous par écrit. Votre depourrez avoir Ne prenez aucun engagement mande manuscrite un recours envers l’agence de recouvredoit alors être faite contre lui. ment si vous savez que vous ne auprès de l’agence et pourrez pas le tenir.

Rassurezelle est renouvelable vous, le mestous les trois mois. sage ne peut en aucun cas être de Vous pouvez aussi demander que nature à indiquer qu’il s’agit d’une l’agence vous envoie un état de question de recouvrement. Ainsi, compte des paiements que vous si une tierce personne écoute le avez déjà faits et des sommes que message, elle ne devrait pas savoir vous devez encore payer. L’agence que vous faites l’objet d’un recou- de recouvrement a dix jours pour vrement. vous répondre, et ce, sans frais de consultation de dossier.

Si aucun avis de réclamation écrit ne vous est parvenu, faites-le sa- L’AVIS DE RÉCLAMATION voir à l’agence de recouvrement L’avis de réclamation devrait contedès le premier contact télépho- nir les renseignements suivants : nique. La Loi stipule que l’agent la date et le nom de l’agence de doit vous envoyer un second avis recouvrement, le nom du créan-

Ces agences agissent comme intermédiaires entre les organisations en quête de leurs sous et vous, le débiteur. C’est pour cette raison que contrairement aux créanciers, l’agence de recouvrement ne peut pas entraîner une action en justice puisqu’aucune dette ne lui est directement liée.

Le bon réflexe à avoir lorsqu’une agence de recouvrement communique avec vous est de vérifier son authenticité. Pour ce faire, demandez qu’elle vous donne son numéro de permis d’agent de recouvrement délivré par l’Office de la protection du consommateur (OPC). Puis, utilisez l’outil de renseignement de l’OPC afin de vérifier la validité de son permis. S’il devait y avoir une dispute judiciaire, son permis est une garantie pour vous.

Proposez à l’agent de recouvrement de le rappeler ultérieurement, après vérification des informations qu’il vous communiquera. Ensuite, plongez dans vos factures et dans vos relevés bancaires. L’idée est de vérifier si les informations fournies par l’agence sont correctes.

Le premier contact doit être fait par écrit et non par téléphone.

C’est ce que l’on appelle un avis de réclamation. Sans retour de votre part, le représentant de l’agence peut ensuite vous contacter par

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Crédit photo : Getty

UNE COMMUNICATION ÉCRITE

LA QUÊTE

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cier qui vous réclame la dette et son solde, ainsi que la date et le montant de chaque paiement effectué. Vous pouvez aussi exiger une preuve de votre dette (facture, états de compte).

Si vous estimez que la dette ne vous appartient pas, vous pouvez la contester. Dès lors, l’agence doit arrêter les mesures de recouvrement et un tribunal sera appelé à déterminer si vous êtes responsables ou non de ladite dette. Avant tout, entrez en contact avec le créancier pour rectifier l’erreur et jetez un coup d’œil à votre dossier de crédit afin de vérifier si la dette y figure encore.

LE REMBOURSEMENT CRÉDIT

ET

LE

Il est impératif que vous remboursiez rapidement vos dus, car un transfert de votre dette à une agence de recouvrement implique

généralement une baisse de votre sions déraisonnables pour que cote de crédit au niveau le plus vous remboursiez votre dette. bas. Ne prenez aucun engagement L’agence ne peut pas non plus envers l’agence de recouvrement vous facturer pour ses services si vous savez que vous ne pourrez ou les retards de pas le tenir. Une paiement, mais entente insouteLes agences ne peuvent elle peut cepennable pour votre évidemment pas utiliser un dant imposer budget vous cau- langage menaçant, intimidant des frais d’insufsera davantage ou offensant […] fisance de fonds. d’ennuis. Ignorer Vérifiez donc à les appels et les chaque fois que lettres pourrait aussi mener à des la somme réclamée correspond poursuites judiciaires contre vous. bien au montant de votre dette.

En remboursant votre dette, éviSi vous estimez que l’agence de tez d’effectuer les paiements en recouvrement a bafoué vos droits, argent comptant et faites affaire vous pouvez entrer en contact uniquement avec l’agent qui vous avec l’Agence de la consommation a contacté. L’agence de recouvreen matière financière du Canada. ment doit vous faire parvenir un En revanche, si vous voulez porreçu dans un délai de dix jours ter plainte contre une agence de suivant votre paiement. N’hésitez recouvrement qui a déjà acheté pas à en faire une demande forvotre dette à cause de méthodes melle, par écrit. En cas de remexcessives, vous pouvez entrer en boursement intégral de la dette, contact avec l’OPC. exigez une quittance – une attestation écrite de remboursement Vous pouvez également porter d’une somme due. l’affaire devant le tribunal. Habituellement, selon les textes de Si vous ne pouvez pas rembourser l’OPC, vous disposez d’une péla totalité de votre dette immédiariode de trois ans à partir du jour tement, n’hésitez pas à exposer de la constatation du problème votre situation financière à l’agent pour soumettre votre cas devant de recouvrement et suggérez des le tribunal. paiements mensuels. Dans l’idéal, ÉRIKA BISAILLON effectuez un paiement initial dans la limite de vos capacités financières afin de prouver votre bonne foi. En tout temps, vérifiez votre dossier de crédit pour identifier les erreurs.

De manière générale, les agences de recouvrement fonctionnent à la commission. Plus elles récupèrent d’argent pour leurs clients créanciers, plus elles sont payées.

Elles ont donc tout intérêt à ce que vous remboursiez vos dettes rapidement et c’est pourquoi elles peuvent se montrer insistantes.

Toutefois, elles ne peuvent évidemment pas utiliser un langage menaçant, intimidant ou offensant ou encore exercer des pres-

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LA QUÊTE

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L’ABC DES PETITES CRÉANCES La Cour des petites créances est la manière la plus abordable et la plus rapide de régler des conflits dans le système judiciaire québécois. Elle peut recevoir des demandes s’élevant jusqu’à 15 000$ sans compter les intérêts. Recevoir une demande des petites créances peut vite devenir angoissant quand on ne connaît pas le processus.

dossier telles que contrats, factures, photos, mise en demeure, etc. doivent être envoyés au palais de justice par la poste ou remis en main propre. Vous pourrez ajouter des preuves ultérieurement.

Que faire si quelqu’un vous poursuit aux petites créances? Voici un aperçu des conseils que l’on peut trouver sur les sites Web d’Éducaloi et d’Assistance Créances.

Non, cependant un avocat peut vous aider à rédiger vos docu-

Finalement, il est conseillé de prendre congé toute la journée de

ments juridiques et à vous préparer en vue du procès. Si vous avez recours à un avocat , les honoraires coûteront entre 150$ et 200$ par heure. Il y a aussi des services juridiques gratuits ou à faible coût pour les personnes et les familles avec un faible revenu. À Québec, ce service est offert au Centre de justice de proximité de Québec.

votre procès, car il se peut qu’il ne commence pas à l’heure. Profitez-en pour arriver à l’avance et observer comment les autres se comportent. Petit truc, vous avez le droit d’aller visiter le palais de justice avant votre procès, vous pouvez même aller au comptoir du greffe et consulter votre dossier. Ainsi, vous pourrez voir les documents de l’autre partie et en demander des copies.

Crédit photo : Pixabay

EST-CE QU’IL EST PERMIS D’AVOIR UN AVOCAT AUX PETITES CRÉANCES?

expliquer votre histoire au juge en ordre chronologique; faites-vous un plan, mentionnez vos preuves dans le même ordre que votre histoire, soyez prêts à dire pourquoi ces preuves soutiennent votre histoire. Soyez le plus clair possible pour que le juge ne se perde pas dans des détails non pertinents.

RÉPONDRE À UNE DEMANDE AUX PETITES CRÉANCES

Le battement de votre cœur s’accélère. Vous venez de recevoir une demande des petites créances.

Prenez une bonne respiration, vous avez, incluant les fériés et les fins de semaine, vingt jours exactement pour répondre. Si vous ne le faites pas, le jugement pourrait être rendu sans vous.

Pour répondre à votre demande, vous devez remplir un formulaire en ligne qui expliquera au juge pourquoi il devrait rejeter cette demande. Une fois rempli, imprimez-le. Le formulaire et les pièces justificatives pour étayer votre

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COMMENT SE PRÉPARER AU JOUR DE VOTRE PROCÈS?

Premièrement, assurez-vous de déposer vos preuves à la Cour au moins 21 jours avant le procès.

Le juge se base sur la preuve pour établir son jugement, les preuves sont extrêmement importantes.

Si jamais, vous ne pouvez pas agir par vous-mêmes le jour du procès parce que vous êtes malades, un curateur, un tuteur ou un membre de votre famille peut prendre votre place.

Ensuite, dans les jours précédents le procès, communiquez avec vos témoins pour les préparer et vous garantir de leurs présences. Puis, préparez-vous personnellement à

Vous avez 30 jours pour payer ce qui vous est demandé sinon des intérêts s’appliqueront, ou pire,

LA QUÊTE

LES ARRANGEMENTS CIERS

FINAN-

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votre salaire et vos biens pourraient être saisis.

PAYER DIRECTEMENT L’AUTRE PARTIE

Si vous payez par chèque certifié ou par transfert bancaire, assurezvous d’obtenir une quittance1.

PAYER EN PLUSIEURS VERSEMENTS

Vous pouvez, si l’autre partie l’accepte, payer votre dû en plusieurs versements. Il est alors important de rédiger un document qui explique clairement l’entente : montant des versements, quantité et fréquence des versements, intérêts s’appliquant ou pas, conséquences si les versements ne sont pas faits comme convenu, etc. Avant de rédiger un tel document ou d’en signer un, obtenez les conseils d’un notaire ou d’un avocat.

RÉAGIR À UNE SAISIE

Si vous ne payez pas dans le délai accordé, l’autre partie peut avoir recours aux services d’un huissier pour saisir votre salaire ou vos biens. Pour contester une saisie, vous devez déposer une demande au greffe de la Cour.

DÉPÔTS VOLONTAIRES

Vous pouvez aussi vous inscrire aux dépôts volontaires. Cette démarche vous engage à déposer vous-mêmes une partie de vos revenus auprès du greffe pour payer vos créanciers. Le montant que vous devez déposer est calculé selon votre situation financière et les critères de la loi. L’huissier ne peut pas vous saisir tant que vous faites des dépôts régulièrement.

Pour vous inscrire aux dépôts volontaires, vous vous rendez au comptoir du « greffe civil de la Cour du Québec ». Là-bas, vous y faites une déclaration avec vos informations.

Une fois votre déclaration remplie, un avis est envoyé à tous les créanciers que vous avez indiqués dans la liste des personnes envers qui vous avez une dette.

Ces créanciers ont trente jours pour faire une réclamation qui confirme le montant que vous leur devez ou quinze jours pour le contester.

L’argent déposé au greffe de la Cour sera utilisé de façon régulière pour rembourser vos créanciers jusqu’à la disparition de vos dettes.

MÉDIATION

Sachez que si l’autre partie accepte, une alternative au procès est possible : la médiation. Cette option vous donne accès à un médiateur, c’est-à-dire un avocat ou un notaire qui se place entre vous et l’autre partie pour vous permettre d’expliquer vos versions des faits dans le respect. Un accord à l’amiable peut alors être proposé, sans frais supplémentaires. La médiation est gratuite et accessible en tout temps, même la journée du procès.

Votre cœur peut reprendre un battement régulier, vous êtes désormais informés en cas de nécessité; de la réception d’une demande aux petites créances jusqu’aux arrangements financiers.

MARILY NOLET

1- Un document dans lequel l’autre partie reconnaît que vous l’avez payé et que vous ne lui devez plus rien en vertu du jugement.

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HRONIQUE

u Co is rto

ie :

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Corrivault

TRANSACTION REFUSÉE !

Au milieu des années 1950, Charles Trenet chantait l’histoire d’un gars couvert de dettes qui même en se réfugiant dans la forêt, entendait toujours « Paye tes dettes, paye tes dettes, mon vieux ou sinon ça n’ira pas… » Enfants, nous en avions fait une comptine. À l’époque, les parents répétaient souvent que la meilleure façon d’économiser consistait à ne pas dépenser ! Plutôt irréaliste comme règle de vie, je vous le concède, surtout de nos jours alors que notre culture sociale est précisément orientée sur le désir de profiter de tout ce qu’offre un monde organisé pour produire, consommer, jeter puis recommencer le cycle.

Tout cela suppose qu’on dépense, qu’on puisse dépenser surtout ! Pour éviter que l’accumulation des factures à payer ne provoque des drames, il suffirait de ne pas en avoir, des factures ! Et pour cela, la recette magique serait de se demander, avant tout achat « Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? » C’est la recommandation du comptable et professeur devenu auteur et animateur de radio et télévision, Pierre-Yves McSween, qui en a fait le slogan sur lequel il s’est bâti une carrière médiatique.

La question posée n’a rien de nouveau ; dans bien des familles, c’était même la réponse servie par les parents à leurs enfants pressés d’obtenir ce qui leur faisait envie. Le procédé exigeait du temps, de l’énergie et de bons arguments de part et d’autre pour mener la négociation qui débouchait sur un compromis satisfaisant pour tout le monde. Mais, ce n’était pas toujours nécessaire quand, dans la famille, on parlait librement du coût des choses, des ressources disponibles et des obligations à rencontrer.

D’accord, les temps ont changé ; les parents d’aujourd’hui aiment bien laisser croire qu’ils peuvent tout donner aux enfants et que leur famille peut ne rien se refuser. Mais la société se transforme à une vitesse que bien des gens n’arrivent pas à suivre. Les théoriciens de l’évolution parlent d’une idéologie capitaliste imposée à toute la planète, d’un système économique fondé sur la créativité et la stimulation, d’une conception du monde matérialiste, axée sur les progrès techniques qui privilégie

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le court terme, l’éphémère et l’individualisme. Nous vivons à l’ère de la croissance à tout prix et tant pis si l’avenir de la planète et des générations futures doivent en souffrir.

Pour la plupart des simples mortels, il s’agit simplement de profiter de ce qui passe, de ce qui est proposé. On vit aujourd’hui en refusant souvent de penser à demain. Sans vouloir réfléchir, on achète, on profite, on consomme, grâce à ce petit rectangle plastifié qu’on glisse sur une machine qui accepte la dépense sans discuter. Jusqu’au jour où sur l’écran s’affichent les deux mots : transaction refusée !

Valentine affirme que ça ne lui est jamais arrivé pour la simple raison, dit-elle, que « jamais je n’achète si je n’ai pas ce qu’il faut pour payer ! » Quand la Covid est arrivée avec de nouvelles manières de faire à l’épicerie ou à la pharmacie, elle a obtenu de sa banque une carte de débit dont elle continue de se servir parce que ça évite de passer à la banque « chercher du liquide ». Mais elle observe qu’il faut bien suivre ses relevés de comptes parce que « c’est si facile de dépenser quand on n’a pas à compter ce qui reste dans le porte-monnaie. On peut facilement perdre le contrôle. Moi, des dettes, je n’en ai pas parce que je n’en veux pas ! » Elle accepte de nuancer son affirmation quand je lui fais remarquer que loyer, électricité, chauffage, téléphone et communications plus les sorties, l’habillement et l’épicerie, ça fait partie des dépenses à assumer, et représente donc des dettes virtuelles.

Tout dépend toujours du cadre de vie de chacun.

Une famille avec des enfants a des obligations bien supérieures celles d’une personne seule, même plus âgée et avec des revenus modestes, qui a toujours fait attention à ses dépenses.

Valentine me rappelle que la chanson de Trenet n’avait pas une bien belle morale. En découvrant que la rengaine venait d’un oiseau moqueur, le bonhomme lui tordait le cou et courait refaire des dettes au point de « mourir couvert de dettes ». Il fallait la légèreté d’un Charles Trenet pour chanter ça.

LA QUÊTE

MARTINE CORRIVAULT

NOVEMBRE 2021

À Bruxelles, on préférerait prévenir l’endettement que guérir du surendettement. De dettes en créanciers, être surendetté, c’est entrer dans un cercle vicieux administratif, ponctué par les procédures judiciaires pour rembourser ses dettes. Au centre public d’action sociale (CPAS) d’Etterbeek, les médiateurs et médiatrices de dettes tentent de fournir une bulle d’oxygène pour sortir du surendettement.

Dans la capitale belge, on est habitué à voir des bâtiments collés les uns contre les autres. Des habitations qui ne laissent aucune place pour les ruelles à poubelle. Mais l’esplanade du 4 de la rue Beckers est plus aérée : quelques bancs et un revêtement qui reflète la chaleur du soleil font bonne impression devant l’entrée du centre du service de médiation des dettes, haut de six étages. « C’est une institution publique.

En principe, on espère que les gens nous connaissent », signale Alexia Verbraecken, responsable de la cellule médiation des dettes du centre d’Etterbeek. Le bâtiment qui sent encore le neuf abrite le service de médiation des dettes et sa trentaine de médiateurs. Dans 29 bureaux, ils sont amenés à échanger avec les personnes surendettées dans l’intimité du secret professionnel.

On aimerait y trouver une solution miracle à l’endettement. Mais les médiateurs n’ont pas de pouvoirs surnaturels. Ici, on accompagne les personnes qui, volontairement, poussent la porte de cet établissement public. Cependant, beaucoup n’osent pas. Un rapport de l’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles pointe que 60 % des personnes qui demandent de l’aide sont déjà embarquées dans des procédures judiciaires.

Vivre de salaires insuffisants et de dépenses imprévues L’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles a tenté en 2020 de brosser un portrait du NOVEMBRE 2021

surendettement dans la Capitale.

Quelques observations reflètent la réalité bruxelloise : le logement est cher et les revenus du travail ne protègent pas toujours du surendettement. « Généralement, on dit que dans un budget le loyer ne devrait pas dépasser un tiers des revenus, mais c’est impossible. Pour les petits salaires, c’est déjà la moitié », déplore Alexia Verbraecken.

Pour accompagner ces personnes qui ont le courage de demander de l’aide, le CPAS commence par établir un budget, voir quels sont les revenus et les dépenses puis dresser un inventaire de l’ensemble des dettes.

Ce travail des médiateurs et médiatrices, Rémi Pons l’a observé durant trois semaines. Verre d’eau pétillante à la main, l’auteur et metteur en scène a vu la violence du surendettement. « Quand tu es dans une situation d’endettement, tu es coincé, lance-t-il en agitant sa boisson. Tu dois rationaliser ton argent et tu es poussé par les créanciers ! C’est le rôle ambigu des médiateurs de dettes : réussir à rationaliser en laissant une marge, pour que tout le monde y trouve son compte ».

Pour éviter l’impasse, les solutions proposées par le CPAS sont souvent des petits « trucs et astuces », comme des formations ou encore le tour des aides disponibles que les personnes endettées n’auraient pas demandées. L’aide aux personnes endettée a lieu aussi hors des murs du CPAS. DU FILET AU LIEN SOCIAL

En collaboration avec le service de médiation des dettes, l’épicerie sociale est d’une aide précieuse.

Pour les personnes à faibles moyens financiers, ce local aux allures de garage bien rangé donne accès à de la nourriture à bas coût.

Tous les produits alimentaires proviennent des banques alimentaires ou des supermarchés qui cèdent leurs produits proches de la date limite.

LA QUÊTE

Crédit photo : Victor Lhoest

UNE BOUFFÉE D’AIR DANS LE PARCOURS DU SURENDETTEMENT

À l’épicerie sociale, certains produits sont limités à un ou deux par semaine afin que tous les bénéficiaires puissent y avoir accès.

En plus des produits alimentaires de base et pas loin des cagettes de légumes fraîchement cueillis dans le potager, on s’étonne de voir des lessives bio disponibles et des produits d’hygiènes. « Avec Good to Give, [une association] qui récupère du non alimentaire, on a du Nivea, Head&Shoulders et des fins de stocks vendus à prix plancher par les producteurs qui décident de les retirer du marché », rapporte Simon Delvax, directeur de l’épicerie.

Si l’épicerie à un rôle alimentaire, elle joue aussi un rôle pour (re)tisser du lien social. On y trouve une section dédiée aux vêtements de seconde main et ponctuellement, des ateliers de cuisine. « Les loisirs sont rares dans le quotidien des personnes endettées. Alors, une fois par semaine, une cuisinière propose des recettes à bas coût avec les produits d’ici. Pour les personnes qui viennent, c’est parfois leur seul contact social de la semaine ! », constate Simon Delvax.

On ne prévoira pas l’avenir dans le marc, mais à l’épicerie sociale. Un café peut au moins permettre de se concentrer sur le moment prése nt. Une bulle d’air dans le surendettement.

VICTOR LHOEST

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BASSE-VILLE BLUES

PEINTURE NAÏVE D’UN MILIEU GLAUQUE « Sors-tu bébé ? » Cette questionlà, Gilles Simard l’a entendue des centaines de fois. Pas parce que les prostituées de la basse-ville s’adressaient à lui, mais parce qu’il passait le plus clair de son temps dans les mêmes bars que ces dernières. Et c’est à ces travailleuses du sexe, entre autres, que Gilles fait devoir de mémoire dans Basse-Ville Blues, un roman autobiographique qui se déroule au tournant des années 1980 dans le quartier Saint-Roch.

D’emblée, Gilles, rencontré au café Nektar, avoue qu’il souhaitait montrer la ville telle qu’elle était. « Plusieurs plus jeunes ont entendu parler de la Grande Hermine et du Croissant d’or, mais n’ont pas de référence visuelle. Tout ça a disparu ! ». Des lieux fréquentés par des prostituées et, aussi, des chambreurs captifs qu’il fait revivre. « Me suis fait un plaisir de les nommer pour qu’il reste quelque chose d’eux, une certaine façon de célébrer leur mémoire… parce que la plupart sont morts seuls dans un CHSLD ou d’une overdose dans leur chambre… ».

L’auteur a toujours été fasciné par les établissements louches de la basse-ville. « Les trous à Québec, je les connaissais, même chose pour la petite pègre, les proxénètes, les filles indépendantes. Je me sentais bien là. » Du même souffle, il avoue que ce milieu reflétait bien son propre état d’esprit à l’époque. « Ça faisait deux ans que j’étais divorcé ; je me sentais un père indigne, j’étais alcoolique et pharmacodépendant solide. J’ai passé 15 ans sur les Valium ». Alors avec les prostituées qui ont leur quartier général Chez Richard, bar du secteur du Palais, il se sent sur un pied d’égalité. « J’avais de bonnes amies parmi elles. J’étais une oreille, mais elles étaient aussi une oreille pour moi. »

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MME THÉRÈSE, LA GROSSE BRIGITTE, JULIE ET LES AUTRES

leur laisse deux grosses bières par jour… il ne leur reste plus rien. »

Dans cet univers glauque où la violence est omniprésente — le livre s’ouvre sur le meurtre sordide de Lizette Bélanger — des femmes de tous horizons pratiquent le plus vieux métier du monde. « Oui, il y avait des femmes swing out, mais aussi des femmes terre à terre comme Nicole que je nomme et deux sœurs qui étaient trois femmes qui se tenaient ensemble, qui avaient leurs clients réguliers.

Des filles ordinaires que tu aurais prises pour des secrétaires ou des vendeuses de chez Laliberté. Elles faisaient du 9 à 5 et retournaient dans leur banlieue après leur journée de travail ».

Gilles Simard présente Basse-Ville Blues comme le témoignage d’une période révolue, mais le lecteur comprendra vite que son histoire fait écho à des réalités qui traversent les temps…

Basse-Ville Blues un roman fascinant, des personnages attachants et un témoignage sans pudeur qui nous plongent dans la vie de gens d’ici.

FRANCINE CHATIGNY

Mélange d’écrivain public et de pair aidant pour les filles, Gilles est aussi journaliste pigiste pour le quotidien Le Soleil à qui il propose, en 1983, le premier reportage sur la prostitution à Québec. « Avant que ça sorte, les chefs de pupitre marchent sur les œufs… ».

Et pas qu’eux !

Car au cours de son enquête, Gilles sera plusieurs fois menacé tant par les filles, inquiètes de voir l’impôt débarquer, que les proxénètes qui n’appréciaient que le journaliste rôde dans « leur » milieu. « Thérèse Baron et moi on avait un bon lien. Les gars de la place n’aimaient pas ça… ». Gilles sera passé à tabac une fois ou deux dans ce monde dur et violent.

LES CHAMBREURS CAPTIFS

Si le roman fait une large part aux prostituées, il met aussi en lumière la réalité des chambreurs captifs. Ces hommes, tels quelques bûcherons qui au sortir du chantier s’accrochaient les pieds Chez Richard, à la fois bar et maison de chambres sur la rue Lacroix. « Des gars comme Robin l’Acadien, dont le chèque est géré par Richard, qui LA QUÊTE

Gilles Simard et son legs NOVEMBRE 2021

RECOUVREMENT, RÉCUPÉRATION ET RÉTABLISSEMENT Si nous pouvons recouvrir une toiture par le biais de couvreurs spécialisés, ne pourrions-nous pas tenter de recouvrir nos blessures d’enfance avec l’accompagnement d’un professionnel de la santé pour nous recouvrir d’un bien-être plus grand que la somme de nos souffrances ? Récupérer ce qui était perdu peut-il devenir synonyme de rétablissement en santé globale ?

En bâtiment, le recouvrement à clin se dit d’une construction dont le revêtement des murs extérieurs est constitué de planches horizontales se recouvrant partiellement. Si, en santé mentale, nous pouvions étaler une couche à la fois, les blessures, les cassures, les vides en les recouvrant partiellement les unes sur les autres en gardant au cœur l’empathie, la confiance, la ténacité et la gratitude, en retirerions-nous un recouvrement de notre santé globale ?

Le recouvrement pourrait-il devenir synonyme de récupération suite à un événement tragique qui a marqué notre vie comme une maladie physique ou chronique, un épisode maniaque ou une psychose ?

Dans ces circonstances, le recouvrement pourraitil prendre une tournure de rétablissement qui nous redonnerait une capacité d’agir pour améliorer notre sort ?

Si nous pouvons organiser un recouvrement de dette en consultant un professionnel des finances, pourquoi ne pourrions-nous pas faire appel à un professionnel de la santé pour redresser notre santé globale ?

Nous sommes prêts à dépenser des sommes astronomiques pour maintenir notre véhicule en bon état, mais que faisons-nous pour maintenir notre santé globale afin d’être capables de conduire ce même véhicule ? Soyons attentifs à nos signes avant-coureurs, de la même manière que nous sommes attentifs aux bruits inattendus du moteur de notre voiture.

Le recouvrement peut devenir synonyme de rétablissement. Dans ce sens, nous savons que le rétablissement demande une période de convalescence.

Si nous nous cassons une jambe, on nous installe un plâtre et quelques semaines plus tard notre jambe est guérie. Nous pouvons ensuite reprendre nos activités normales. Mais, lorsque nous vivons une tempête dans notre tête, que nous devenons Dieu ou Démon, que nous entendons des voix ou que nous sommes convaincus que l’animateur de nouvelles à la télé s’adresse directement à nous par mes NOVEMBRE 2021

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L'ESPOIR AU CUBE io n:

HRONIQUE

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sages codés, que faisons-nous pour casser ce cycle perturbateur afin de commencer un processus de rétablissement ?

Comme la personne qui a perdu le contrôle de ses finances fait appel à un professionnel, lorsque nous perdons le contrôle sur notre réalité, nous devrions, sans honte, avoir recours à un professionnel qui nous accompagnerait dans notre processus de rétablissement.

Pourquoi ne le faisons-nous pas ? Parce que ceci n’arrive qu’aux autres. Hé ! Détrompez-vous, ça arrive à tout le monde. Soyons attentifs aux signes, évitons de balayer sous le tapis les facteurs de stress qui impactent notre vie. Si nous ignorons les signes de dégradation de notre état de bonheur, de nos changements d’humeur, nous pouvons vite sombrer en situation urgente où il faudra redresser entièrement notre personne, physiquement, mentalement, émotionnellement et spirituellement.

Nous pouvons effectuer un recouvrement par une formule mathématique. Recouvrer sa santé globale devient beaucoup plus qu’une simple formule. C’est un théorème qui se vit au quotidien. L’individu est indissociable de son contexte. Il fait partie d’un ensemble, il appartient à une famille, il vit dans un environnement. Il a vécu des expériences uniques qui l’ont mené vers l’abîme et il a pris la décision de se faire aider pour récupérer un équilibre satisfaisant qui lui permet de se tenir à nouveau debout et continuer d’avancer.

Pourquoi attendre l’obligation de consulter en recouvrement avant de gérer adéquatement nos finances ?

Pourquoi attendre d’être conduit à l’hôpital, escorté par les policiers, attaché sur une civière à l’urgence psychiatrique, avant d’accepter de consulter un professionnel de la santé mentale ?

Notre corps nous parle, notre cerveau nous crie, écoutons-les. Faisons de notre santé globale notre meilleure alliée afin d’éviter que son redressement ne doive se faire par l’intermédiaire d’un tiers. Gardons espoir. Croyons en nos capacités et n’hésitons pas à demander de l’aide au besoin.

Ne restons pas seuls dans nos noirs projets. Soyons alertes. Consultons notre cœur et souhaitons de nous aimer suffisamment pour avancer par nousmêmes vers la lumière du rétablissement.

Simplement,

LA QUÊTE

MARC ÉMILE VIGNEAULT

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COUVERTURE

HRONIQUE

Les siècles passants, l’être humain s’amusa à tisser les poils d’animaux pour en faire des tissus (p. ex., la laine des moutons, le fil du vers à soie, les plantes font également partie des fils, tel le coton, etc.) Autre temps autre mœurs. Actuellement, un très grand nombre de fibres sont synthétiques, tels le nylon, le dacron, le fortrel, la fibre de verre, etc.

Après avoir sécurisé son être par ses vêtements, l’homme a voulu sécuriser son habitation par une couverture. Mais le mot qui convient pour une maison est une toiture qui la protège des intempéries.

On peut avoir une couverture financière pour une maison, appelé assurance afin de la réparer en cas de sinistre cela est nécessaire.

Les assurances sont des couvertures, souvent pour des accidents, garantir des emprunts, des paiements, et même sur la vie, mais cette dernière couverture est souvent un linceul.

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Les premières couvertures sur cette planète avaient comme but ultime de couvrir l’être humain en lui apportant un peu de chaleur en période hivernale.

La solution première était simple. Il s’agissait de déshabiller un ours pour se revêtir de son pelage. Puis, de faire les ajustements nécessaires pour donner un peu plus de classe au costume, si primitif soit-il. Au printemps, le soleil devenu plus ardent faisait fondre la graisse qui complétait la doublure de la conception en s’adaptant mieux à cette nouvelle saison un peu plus chaude. Pour ce qui concerne l’été, l’homme (et ceci inclut également la femme) avait le choix de s’amuser à épiler cette magnifique peau d’ours, ce qui lui en faisait une excellente couverture l’automne venu. De plus, ce costume non seulement s’adaptait, mais s’harmonisait aux colories de cette merveilleuse saison.

railles, ses tours, ses palissades, ses meurtrières, ses canons, et une partie de défense selon les plans en étoile de Vauban. De plus, cette ville possède une respectueuse couverture de défense naturelle, la vieille cité repose sur un majestueux promon- ie : toire rocheux, incluant le cap Philippe Bouchard Diamant. Québec a résisté bien souvent à des attaques navales, mais l’attaque terrestre surprise du i3 septembre 1759 lui a porté un coup fatal. Pour ce qui est d’une attaque aérienne, la vieille cité datant d’une autre époque, non seulement n’est pas préparé, mais n’a pas de couverture. u Co

Ce mot est apparenté à « couverte » et « couvrir ».

Dans la langue française, il est accepté vers le milieu du XIIe siècle. Mais en ce qui concerne la façon d’agir de ce mot, il date du début de l’humanité. Ainsi dans la Genèse, il est mentionné que « Adam et Ève après avoir dégusté une pomme s’aperçurent qu’ils étaient nus et qu’ils se sont couverts. » D’une couverture évidemment.

11 septembre 2001. Comment prévoir une couverture pour empêcher l’attaque-surprise qu’il y a eu ce jour-là au World Trade Center de New York ? Deux avions qui ont pénétré dans les deux tours jumelles à quelques minutes d’intervalle l’une de l’autre.

La couverture aurait sûrement brûlé elle aussi dans cette atmosphère de « fin du monde ».

Chers lecteurs, l’heure est tardive, en ce qui me concerne, je vais regagner mes couvertures.

Respectueusement, PHILIPPE BOUCHARD

P.-S. Suite à des interrogations de la rédaction concernant ce texte, j’apporte ici quelques précisions. Je suis d’accord sur le fait qu’il est très fantaisiste, mais je devais le faire ainsi, car il couvre au moins 6000 ans d’histoire… Et ce n’est pas fini.

Actuellement une « couverture » mondiale est en train de se confectionner, même si le tricot n’est pas toujours égal et régulier : il y a des trouées à bien des endroits et tout ça engendre bien des discussions. C’est la fameuse couverture vaccinale contre le Covid-19.

La suite logique dans cette analyse est la protection des agglomérations, bourgs, villages, villes, métropoles, régions, provinces, pays, éventuellement continent et la planète.

Concernant notre ville de Québec, c’est celle que je considère qui a le plus de couvertures de protections guerrières. Évidemment, ces couvertures de protections datent de plus de trois cents ans. Avec ses mu-

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LA QUÊTE

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LE HARICOT MAGIQUE

HRONIQUE

Par le biais de cette nouvelle chronique, je souhaite faire connaître des entreprises québécoises alternatives qui se soucient de l’environnement et de la consommation responsable. Pour orienter ma démarche, j’ai téléphoné à Michel Jurdant, cofondateur du groupe écologique Les Ami(e)s de la Terre qui m’a dirigé vers Myriam Lachance qui est l’une des membres fondatrices de l’épicerie coopérative zéro déchet Le Haricot Magique.

Bonjour, Myriam, Le Haricot Magique est une entreprise à la fois locale et environnementale ?

Oui. Comment a démarré ce projet ? Ça a commencé avec le désir de faire quelque chose qui était plus en lien avec mes valeurs. En 2017, j’ai visité une épicerie zéro déchet, et j’ai fait « wow ! je veux faire ça ! ». J’étais en dessin industriel, et puis j’ai tout lâché pour faire ça.

Comment faites-vous pour éviter de commander des déchets (emballages) en même temps que les produits que vous désirez vendre à l’épicerie ?

Avec nos petites fermes locales, c’est facile, ils nous amènent les légumes soit dans des boîtes recyclées, ou des bacs de plastique qu’ils reprennent ou que nous avons. Ou encore, ils reprennent leurs boîtes de carton. Sinon les boîtes de carton et les sacs de papier ou de plastique vont au recyclage. Des déchets qui vont à l’incinérateur, on n’en produit vraiment pas beaucoup pour une entreprise : c’est ça se rapprocher le plus possible du zéro déchet.

Il y a à peu près de tout ici, mais en meilleur et plus écoresponsable ?

Bien

Oui, ça va des fruits et légumes locaux et bio en saison, et d’importation bio de chez en hiver, en passant par les pâtes alimentaires, les céréales, les graines, les légumineuses, les huiles, les noix, le sucre, les farines, les aliments frais, les savons en vrac et j’en passe. Le tout en vrac. Les gens amènent leurs pots, ils les pèsent, puis nous, on soustrait le poids du contenant à la caisse. Si les gens n’ont pas de contenants, nous en avons des recyclés ou en vente.

nous

On a aussi du prêt-à-manger fait par notre cuisinière Kim qui s’inspire des légumes qu’on a. Elle fait une super gamme végane et/ou sans gluten ou avec fromages. Elle fait elle-même ses tortillas pour ses délicieux wraps sandwichs pour de délicieux lunchs !

Comment fonctionne le membrariat ?

Tout le monde peut devenir membre consommateur, et les profits vont dans l’ensemble de l’entreprise comme dans toute coop. Il s’agit de payer sa part sociale de 10 $. Les employés peuvent devenir membres travailleurs et aider à la gestion de la coop.

Les gens ne devraient pas avoir peur : on est là pour leur expliquer de quelle manière faire une épicerie zéro déchet et ce n’est pas nécessairement plus cher. On encourage les petits producteurs locaux, mais il faut que les gens soient au rendez-vous pour nous soutenir et pour continuer à offrir de beaux fruits et légumes, et autres beaux produits. C’est important d’encourager les petites épiceries comme Le Haricot Magique qui font des efforts pour aider notre environnement. En temps de pandémie, c’était plutôt difficile et c’est bien que les gens viennent nous encourager.

Il y a tout pour faire des recettes, un petit ou grand repas et aussi du prêt-à-manger ; donc pour tous les besoins même les fines bouches !

CHRISTINE TROTTIER

Le Haricot Magique : une épicerie de notre temps !

506, rue Saint-François Est, à côté de la caisse populaire et de l’église de Saint-Roch

Myriam et Kim

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LA QUÊTE

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LA QUÊTE DES MOTS PAR JACQUES CARL MORIN

CE JEU CONSISTE À REMPLIR LES RANGÉES HORIZONTALES AINSI QUE LES COLONNES 1 ET 20 À L’AIDE DES DÉFINITIONS, INDICES OU LETTRES MÉLANGÉES OU DÉJÀ INSCRITES. CHAQUE CASE GRISE REPRÉSENTE UNE LETTRE QUI EST À LA FOIS LA DERNIÈRE LETTRE D’UN MOT ET LA PREMIÈRE LETTRE DU SUIVANT..

Verticalement : 1- Espace de temps entre deux moments précis.

20- Hésiter, tergiverser.

5- F açon de descendre (AELPPR). Habitants de l’État où est né Zachary Richard. Instrument pour écrire à réservoir d’encre.

6- Q ui a un aspect un peu vieilli, usé par le temps.

Truite grise (AIOUDLT). Inopiné.

Horizontalement : 1- Critiques mordantes signées Frère Untel. Du plâtre et de la colle. Support de bois sur lequel l’artiste pose sa toile.

7- P eine pécuniaire. Faire cesser de brûler. Arme blanche. Embêtement, déplaisir.

8- A nagramme de couilles. Livre anglaise. Morceau de glace.

2- J aponaises. Pierre précieuse généralement bleue. Région côtière, en Italie.

9- L ents et mous. Privé du sens de l’ouïe. Chameau d’Arabie.

3- E ffervescent (NATTERDIP). Tissu de laine cardée. Moelleux, tendre.

10- Entrain. Croque-mort.

4- P ays de rêve. Œuvre lyrique dramatique. Loi du silence.

Réponses au jeu p.29

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LA QUÊTE

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la langue dans sa poche PAR HÉLÈNE HUOT

« C’était l’automne, un automne où il faisait beau Une saison qui n’existe que dans le nord de l’Amérique Là-bas on l’appelle l’été indien » Extrait de la chanson « L’été indien », coécrite en 1975 par Pierre Delanoë et Claude Lemesle, interprétée par Joe Dassin

FAITES VOS JEUX 1. Chaque année, au mois de novembre, l’événement Movember invite les hommes à se laisser pousser la moustache. L’objectif est de : a. encourager la recherche sur les maladies masculines souvent taboues b. sensibiliser l’opinion publique, notamment les hommes, à la situation de la violence conjugale c. dénoncer les inégalités entre les femmes et les hommes 2. L e mot « novembre » vient du latin novem, qui signifie neuf. Pourtant le mois de novembre est le onzième mois de l’année et non le neuvième. Comment cela s’explique-t-il ?

3. Célébrée le 1er novembre dans l’Église catholique, la Toussaint est la fête officielle dédiée à la célébration des morts. Vrai ou faux ?

6. La fête de la Sainte-Catherine, célébrée le 25 novembre, commémore le martyr de sainte Catherine d’Alexandrie.

Mais que signifie l’expression « Coiffer sainte Catherine » ?

7. À Paris, la salle de spectacle Le Bataclan a été la cible d’un attentat le 13 novembre 2015. Le mot « bataclan » est aussi un nom commun qui signifie : a. une salle qui peut avoir plusieurs usages b. un ensemble de meubles hétéroclites c. un équipement encombrant ou compliqué 8. Comment appelle-t-on un groupe de neuf choses semblables ? a. une neuvaine b. une ennéade c. une novéade

4. Brumaire, Frimaire, Nivôse, Pluviôse, Vendémiaire et Ventôse sont des mois du calendrier républicain. Quels sont les deux mois qui touchent le mois de novembre du calendrier grégorien ?

9. S uivant une loi fédérale, partout au Canada, on doit reculer l'heure dans la nuit du 6 au 7 novembre 2021.

Vrai ou faux ?

5. L e 11 novembre marque l’anniversaire de l'armistice de 1918. Le mot armistice est : a. masculin b. féminin c. peut prendre les deux genres.

10. T rois femmes siègent actuellement à la Cour suprême du Canada, qui est composée de neuf juges. La première femme qui y fut nommée (en 1982) est : a. Claire L’Heureux-Dubé b. Jeanne Sauvé c. Bertha Wilson

DU NOUVEAU SOUS LE SOLEIL L’adjectif « racisé » est l’un des nouveaux mots qui ont fait leur entrée dans l’édition 2022 du dictionnaire Larousse. Racisé (racisée au féminin) se dit d’une personne qui est l’objet de perceptions ou de comportements racistes.

En intégrant le mot « racisé », le Larousse est venu confirmer l’usage et - il convient de le mentionner - rattraper le dictionnaire Le Robert qui l’avait inscrit déjà dans son édition de 2019.

Réponses au jeu p.29 Pour des suggestions, des questions ou des commentaires concernant le français et La langue dans sa poche : hhgodbout@gmail.com

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LA QUÊTE

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LE BANC

En naviguant sur Facebook, j’ai découvert cette petite histoire touchante et pleine d’humanité que j’aimerais vous partager : « Hier, je visitais l’école de mon fils. Je vis un banc de couleur vive dans la cour. Je me demandais si c’était le seul endroit où s’asseoir, il me répondit que non, c’est le banc des copains. Quand quelqu’un se sent seul ou ne trouve pas de partenaire de jeu, il va s’asseoir là et les autres l’invitent à jouer avec eux. Je lui dis que je trouvais cette idée formidable et lui demandai s’il l’avait utilisé lui-même. Il me dit que oui, au début de l’année quand il était nouveau à l’école. Il s’y est assis et un autre élève est venu l’inviter à jouer avec lui. Cela lui a fait plaisir. Et maintenant quand il voit que quelqu’un y est assis, il l’invite à jouer. » Oui, c’est une superbe initiative d’entraide et de bienveillance à mettre en place dans toutes les cours d’école.

J’aurais aimé, moi aussi, que ce banc ait existé dans la cour de mon école primaire durant les années soixante.

Je me souviens, il existait déjà des petits clans d’amies qui refusaient de jouer avec une autre enfant pour différentes raisons. Mais les professeurs nous surveillaient, enseignaient et invitaient à nous ouvrir aux autres.

Je me rappelle une petite fille handicapée qui se tenait à l’écart parce qu’elle avait des difficultés à marcher et à bien parler mais elle était première de classe et forte en mathématiques. Je suis allée vers elle et nous sommes devenues copines. Elle m’a même aidée parce que j’étais faible dans cette matière.

Pour revenir au sens du banc, j’aime le voir comme une métaphore de l’attente, de la patience, un petit temps d’arrêt pour se recentrer, un endroit pour méditer, lire, relaxer, discuter avec une personne, écouter les chants des oiseaux, respirer les fleurs. Un banc dans une cour, dans un parc est toujours invitant, reposant.

J’aime aussi les bancs dans les abribus quand j’attends l’autobus. Je peux alors reposer mes jambes après une longue marche et reprendre mon souffle, surtout quand il pleut et qu’il y a des grands vents. J’aime aussi beaucoup l’hiver avec ses grands froids et ses tempêtes de neige.

Il y a le banc sur une galerie quand une personne a oublié ses clés et attend l’aide d’un proche qui possède un double, pour l’aider à entrer chez elle. Le banc dans l’entrée d’une maison ou d’un appartement pour pouvoir mettre ses souliers ou ses bottes. Les bancs dans les églises qui nous invitent à la prière et à la méditation.

Crédit photo : Brodie Vissers from Burst

CHRISTIANE VOYER

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Crédit photo : Barnimages

Avoir confiance

Ceci se passe à l’été 2003, un soir dans la basse-ville de Québec. J’avais 50 ans et j’étais chômeur.

Je me promenais dans ce quartier et je rencontre un gars, la mine déconfite, qui me demande un peu d’argent.

J’avais deux billets de cinq dollars en poche et il ne me restait que ça pour finir le mois. Je lui en donne tout de même un.

Ce gars-là était jeune, dans la vingtaine, de taille moyenne, sympathique. Il avait une jambe artificielle, ce qui ne l’aidait pas dans la vie.

Je jase un peu avec lui et il me dit qu’il sort de prison depuis peu. Je lui dis : « Essaie de retourner à l’école, tu vas rencontrer du monde en prime ».

Je le laisse libre de ses décisions et je continue ma route vers chez moi en haute-ville. Cela faisait 5 minutes que je marchais et sur mon chemin, par terre, je remarque un petit rouleau brun. Intrigué, je me penche et je le ramasse : c’était un billet de 100 $.

Quand on donne, on reçoit.

C’est cela la morale de cette histoire vraie.

BERNARD BÉGIN

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LA QUÊTE

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OPINION Le sentiment se dresse contre la raison Depuis que je suis branché sur Internet, je reçois une multitude de vidéos sur les drames humains. Tout y passe : la misère, la famine, les catastrophes, la guerre, les inondations, les sécheresses, la pauvreté, les enfants qui pleurent. Je me rends compte que toutes ces images provoquent chez moi un certain fatalisme. Je conclus que dans certaines régions du monde c’est toujours comme ça. Alors on ne réagit plus et on finit par trouver cette situation normale.

Je pourrais faire valoir que trop d’images dramatiques nous désensibilisent et qu’à force de voir et de revoir l’étendue de la misère, notre fibre sentimentale ne vibre plus. Mais ce serait mentir, car il y a d’autres images qui même vues et revues nous remuent profondément. Il s’agit des vidéos sur le sort des animaux. On dit que le cœur a ses raisons que la raison ignore. Alors j’ai voulu raisonner, j’ai voulu comprendre pourquoi je réagissais plus au sort des animaux qu’à celui des humains. Les chats abandonnés, les animaux en difficulté à qui on vient en aide font naître en moi de très fortes émotions que je ne ressens pas quand il s’agit de drames humains. Je ne comprends pas pourquoi le sort d’un lièvre peut m’émouvoir autant. Je me dis que les reportages sur les animaux ont été mieux préparés, mais je ne réussis pas à me convaincre que c’est bien là la raison.

Crédit photo : barnimages

Alors j’admets que je fais de la sensibilité excessive, mais j’aime cette sensibilité, sachant très bien que le sentiment ne raisonne pas, qu’il est indépendant de notre volonté. C’est d’ailleurs un des reproches que je fais au christianisme quand il se définit parfois comme un grand commandement d’amour. Tout le monde sait que l’amour ne se commande pas. En amour, notre volonté n’y est pour rien. Et si j’aime les chats, les lapins et les lièvres, ce n’est pas par un acte volontaire ou par choix et encore moins parce qu’on me l’aurait commandé.

Je reste donc avec ma sentimentalité peut-être mal investie, mais qui me définit à un point tel que si on me l’enlevait, je ne serais plus moi-même. J’accepte cette part d’incohérence qui plus d’une fois m’a valu des reproches parce que c’est là le genre de chose qu’on ne dit pas. Je sais cependant que je ne suis pas le seul à réagir ainsi et j’aimerais savoir pourquoi le sort des animaux, du moins de certains animaux, nous touche plus que celui des humains.

Il y a un mystère dans l’animal qui me fascine. Sa beauté, véritable esthétique qui n’a pourtant rien d’humain, nous touche dans notre humanité. Il est très facile de le voir comme un être digne d’amour, d’imaginer qu’il nous parle, qu’il veut devenir notre ami. Pure illusion, me direz-vous, mais il y a des illusions qui valent tellement plus que la réalité!

YVES POTVIN

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LA QUÊTE

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Revenir par un chemin de traverse sur la crête aux peupliers pour entrer dans un petit boisé d’épinettes rabougries, suivre une tranché, franchir une mare boueuse, descendre un ravin dans une petite clairière dans la chaleur lente et fraîche de cette fin de journée, se rendre au ruisseau pour y boire une gorgée d’eau de source déjà visitée par des bruants, des parulines et maints insectes sifflants dans l’air, faire deux kilomètres vers le nord où une autre crête s’avance jusqu’à un promontoire, s’asseoir sur une souche où mon père venait chasser l’orignal, pour y regarder l’énorme assassinat du soleil, l’orange flamme qui brûle tragiquement dans le ciel.

FRANÇOIS GAGNON

ILlustration :Benoit Gingras

Chemin de traverse

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LA QUÊTE

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Kryptonite Mes yeux pétillent J’me sens fefille Mes genoux, c’est dla guenille J’veux t’regarder din yeux Les voir illuminés de mille feux Savoir que tu m’aimes bien Que t’es mien

Crédit photo : Brodie Vissers from Burst

J’ten demande pas gros Le gros Juste un peu d’amour Pis que tu me fasses la cour J’te vois, mon cœur s’emballe Pis j’me sens conne en sale.

CYNTHIA DIONNE

LA QUÊTE EST DIFFUSÉE PAR TÉLÉPHONE VIA

Québec 418 627-8882 • Montréal 514 393-0103 • Ailleurs au Québec 1-877 393-0103

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LA QUÊTE

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Le vers de terre Je suis un vers de terre Qui se cache dans la fluidité Dessous les roches Et que je refais surface sur la terre

Après avoir été en dualité avec moi-même Je me rends vers la fraîcheur dessous la terre Et je grandis à travers les racines et les herbes Je rampe jusqu’au fond de la surface Qui traverse les rives divisées des classes sociales

ILlustration :Benoit Gingras

On me marche dessus.

La marginalité n’est pas exclusion sociale Toute personne mérite une place dans un monde Où se transforme, peut-être, la vraie nature De l’être humain Tout peut changer et le rêve est encore possible à l’invention d’égalité humaine Chaque personne peut prendre Aujourd’hui son droit de parole Pas besoin de parler Mais de rester dans l’intense désir de vivre Le masque peut parler autant Que la lumière des yeux Et par une belle matinée fraîche, le vers de terre se nourrit grassement Grâce à son respect de naturelle beauté Où les artifices s’éteignent pour faire Place à la patience d’être patient Le temps peut devenir éternité Sans s’égarer de son chemin.

JULIE BELLEMARE.

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LA QUÊTE

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Mélodie

Crédit photo : Kellly Russo Petrick from Burst

La chanson que tu me fredonnes, À mon cœur, je sais que tu la donnes.

Cette mélodie sentimentale Est d’une telle dimension musicale, Qu’elle me fait comme jamais frissonner.

De bonheur, j’en ai les yeux presque mouillés.

Ma charmante et intelligente « oiseau » Cherche de nouveaux tendres mots Pour que ton exotique refrain Continue de durer presque sans fin.

Il scellera notre grande amitié Pour encore de belles années.

Et qui sait, s’il y a une éternité Les couplets qui nous concernent Sauront encore y briller Au-delà des jours parfois ternes.

GAÉTAN DUVAL

) e r t i t (sans

parcourir des villes nouvelles et devenir l’autre celui qui se cache derrière des verres nocturnes et les croiser eux dans les terrains vagues les ruelles les culs-de-sac leurs pas incertains jusqu’à ne plus être des pas portant des sacs et des manteaux en été et puis le voir lui dépossédé par cette chaleur obscène traîné dans la confusion des fortunes aux tables des chics terrasses

Crédit photo : Barnimages

il s’est arrêté a fait une sorte de geste

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puis il est reparti vers la lumière noire

ANDRÉ TROTTIER

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De mon côté du trottoir Chez nous, on les nomme « itinérants » ou sans-abri Ils deviennent SDF s’ils sont à Paris La simplicité volontaire n’ont pas choisie Mais ils portent en eux l’instinct de survie.

De mon côté du trottoir, je les vois Graviter autour des endroits achalandés Accoster les passants, la main tendue Cheveux hirsutes, mal rasés.

Ils ne sont pas séduisants ces inconnus Ce sont les misérables de la vie, les pockés Les anonymes de la mixité de la rue.

De mon côté du trottoir, je vois: Jonathan, Édouard, Gilberte ou Gaston tâchant de récolter quelques sous entre deux frissons Le froid mord leur visa Jeunes ou vieux, l’indigence n’a pas d’âge Ici, c’est la jungle, son bien faut protéger De tous on se méfie, même du policier Un seul ami, dit-on, est fidèle Milou, Fido ou Cibelle

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La maladie brouille parfois la réalité Quand ce n’est pas quelque substance qui vient s’y ajouter.

De mon côté du trottoir, je vois aussi Des âmes bienveillantes qui ont eu l’idée De créer des refuges prêts à les héberger Le temps d’un repas et d’un coucher Fournissant chaleur et sécurité.

Mais demain l’errance va recommencer Qu’est-ce que ce jour va réserver?

La rivalité est présente dans le secteur C’est la quête du p’tit bonheur.

Aujourd’hui de mon côté du trottoir C’est un regard plutôt assombri Que je porte sur cette triste situation On dit que quelques-uns l’ont choisie Mais comment peut-on opter pour un vécu si démuni?

Expliquez-moi pourquoi on voudrait vivre en pauvre gueux Et se dire libre et heureux?

Je ne comprends pas, moi, de mon côté du trottoir.

NICOLE ROY

LA QUÊTE

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Références communautaires Service d’information et de référence qui vous dirige vers les ressources des régions de la Capitale-Nationale, de la Chaudière-Appalaches Tél. : 2-1-1 Aide sociale ADDS Association pour la défense des droits sociaux 301, rue Carillon, Québec Tél. : 418 525-4983 Aide aux femmes Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) Formé pour vous épauler !

418 648-2190 ou le 1 888-881-7192 Centre femmes aux trois A Pour la réorganisation sociale 270, 5e Rue, Québec Tél. : 418 529-2066 www.cf3a.ca Centre femmes d’aujourd’hui Améliorer les conditions de vie des femmes 1008, rue Mainguy, Québec Tél. : 418 651-4280 c. f.a@oricom.ca www.centrefemmedaujourdhui.org Rose du Nord Regroupement des femmes sans emploi 418 622-2620 www.rosedunord.org Support familial Flocons d’espoir Écoute et aide pour les femmes enceintes 340, rue de Montmartre, sous-sol, porte 4 Tél. : 418 683-8799 ou 418 558-2939 flocons.espoir@videotron.ca Alphabétisation Alphabeille Vanier 235, rue Beaucage, Québec Tél. : 418 527-8267 info@alphabeille.com www.alphabeille.com Atout-lire 266, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 524-9353 alpha@atoutlire.ca www.atoutlire.ca Le Cœur à lire 177, 71e Rue Est, Québec Tél. : 418 841-1042 info@lecoeuralire.com www.lecoeuralire.com Lis-moi tout Limoilou 3005, 4e Avenue, Québec Tél. : 418 647-0159 lismoitout@qc.aira.com La Marée des mots 3365, chemin Royal, 3e étage, Québec Tél. : 418 667-1985 lamareedesmots@oricom.ca membre.oricom.ca/lamareedesmots Centre de jour Relais d’Espérance Aider toute personne isolée et en mal de vivre 1001, 4e Avenue, Québec Tél. : 418 522-3301 Rendez-vous Centre-ville Centre de jour 525, rue Saint-François Est, Québec Tél. : 418 529-2222 Détresse psychologique Centre de crise de Québec Tél. : 418 688-4240 ecrivez-nous@centredecrise.com www.centredecrise.com Centre de prévention du suicide 1310,1 re Avenue, Québec Tél. : 418 683-4588 (ligne de crise) www.cpsquebec.ca Tel-Aide Québec Tél. : 418 686-2433 www.telaide.qc.ca Tel-Jeunes Tél. : 1 800 263-2266 www.teljeunes.com

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Hébergement Maison de Lauberivière Pour hommes et femmes démunis ou itinérants 485, rue du Pont, Québec Tél. : 418 694-9316 accueil.hommes@lauberiviere.org www.lauberiviere.org Maison Revivre Hébergement pour hommes 261, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 523-4343 maison.revivre@gmail.com maisonrevivre.weebly.com SQUAT Basse-Ville Hébergement temporaire pour les 12 à 17 ans 97, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 521-4483 coordo@squatbv.com www.squatbv.com Gîte Jeunesse Hébergement temporaire garçons 12 à 17 ans Résidence de Beauport 2706, av. Pierre Roy, Québec Tél. : 418 666-3225 Résidence de Sainte-Foy 3364, rue Rochambau, Québec Tél. : 418 652-9990 YWCA Hébergement et programme de prévention de l’itinérance et de réinsertion sociale pour femmes Tél. : 418 683-2155 info@ywcaquebec.qc.ca www.ywcaquebec.qc.ca Réinsertion sociale Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO) 435, rue du Roi, Québec Tél. : 418 525-6187 poste 221 carrefour@capmo.org www.campo.org Fraternité de l’Épi Aide aux personnes vivant de l’exclusion par la création d’un lien d’appartenance 575, rue Saint-François Est, Québec Tél. : 418 523-1731 Maison Dauphine Pour les jeunes de 12 à 24 ans 31, rue D’Auteuil, Québec Tél. : 418 694-9616 courrier@maisondauphine.org www.maisondauphine.org Insertion professionnelle À l’aube de l’emploi (Lauberivière) Formation en entretien ménager commercial/buanderie 485, rue du Pont, Québec 418 694-9316 poste 248 alaubedelemploi@lauberiviere.org Recyclage Vanier Emploi et formation (manutentionnaire, aidecamionneur, préposé à l’entretien) 1095, rue Vincent-Massey, Québec tél.. : 418 527-8050 poste 234 www.recyclagevanier.com Prostitution La Maison de Marthe 75, boul. Charest Est, CP 55004 Tél. : 418 523-1798 info@maisondemarthe.com www.maisondemarthe.com P.I.P.Q. Projet intervention prostitution Québec 535, av. Des Oblats, Québec Tél. : 418 641.0168 pipq@qc.aira.com www.pipq.org Soupe populaire Café rencontre Centre-Ville 796, rue Saint-Joseph Est, Québec (Déjeuner et dîner) Tél. : 418 640-0915 Maison de Lauberivière (Souper) 485, rue du Pont, Québec Tél. : 418 694-9316

LA QUÊTE

Soupe populaire Maison Mère Mallet (Dîner) 945, rue des Sœurs-de-la-Charité Tél. : 418 692-1762 Santé mentale Centre Social de la Croix Blanche 960, rue Dessane, Québec Tél. : 418 683-3677 centresocialdelacroixblanche.org info@centresocialdelacroixblanche.org La Boussole Aide aux proches d’une personne atteinte de maladie mentale 302, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 523-1502 laboussole@bellnet.ca www.laboussole.ca Centre Communautaire l’Amitié Milieu de vie 59, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 522-5719 info@centrecommunautairelamitie.com www.centrecommunautairelamitie.com Centre d’Entraide Émotions 3360, de La Pérade, suite 200, Québec Tél. : 418 682-6070 emotions@qc.aira.com www.entraide-emotions.org La Maison l’Éclaircie Troubles alimentaires 2860, rue Montreuil, Québec Tél. : 418 650-1076 info@maisoneclaircie.qc.ca www.maisoneclaircie.qc.ca Le Pavois 2380, avenue du Mont-Thabor, Québec Tél. : 418 627-9779 Téléc. : 418 627-2157 Le Verger 943, av. Chanoine-Scott, Québec Tél. : 418-657-2227 www.leverger.ca Ocean Intervention en milieu Tél. : 418 522-3352 Intervention téléphonique Tél. : 418 522-3283 Parents-Espoir 363, de la Couronne, bureau 410, Québec Tél. : 418-522-7167 Service d’Entraide l’Espoir 125, rue Racine, Québec Tél. : 418 842-9344 seei@videotron.ca www.service-dentraide-espoir.org Relais La Chaumine 850, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 529-4064 chaumine@bellnet.ca relaislachaumine.org Toxicomanie Al-Anon et Alateen Alcoolisme Tél. : 418 990-2666 www.al-anon-alateen-quebec-est.ca Amicale Alfa de Québec 75, rue des Épinettes, Québec Tél. : 418 647-1673 alphadequebecinc@videotron.ca Point de Repères 225, rue Dorchester, Québec Tél. : 418 648-8042 www.pointdereperes.com VIH-Sida MIELS-Québec Information et entraide dans la lutte contre le VIH-sida 625, avenue Chouinard, Québec Tél. : 418 649-1720 Ligne Sida aide : 418 649-0788 miels@miels.org www.miels.org

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Merci

RÉPONSES LA QUÊTE DES MOTS

À TOUS NOS PRÉCIEUX PARTENAIRES !

PARTENAIRES OR • Centraide PARTENAIRES ARGENT • CKRL FM 89,1 • Les Impressions Stampa PARTENAIRES BRONZE • Audiothèque • Centre Femmes aux 3A • Intermarché St-Jean • Service Harmonia • Syndicat canadien de la fonction publique PARTENAIRES INCONDITIONNELS (depuis plus de 5 ans !)

• Bal du Lézard • Maison Revivre • Michel Yacoub PARTENAIRES AD VITAM AETERNAM • Claude Gallichan, chiropraticien • Yves Boissinot

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RÉPONSES FAITES VOS JEUX

1. A 2. Novembre était le neuvième mois de l’ancienne année romaine qui commençait en mars.

3. FAUX. La Toussaint est la fête de tous les saints. C’est le 2 novembre que les catholiques prient pour leurs défunts.

4. Brumaire et Frimaire. Brumaire est la période des brumes et des brouillards (22 octobre ∕ 20 novembre) ; Frimaire, la période des froids (21 novembre ∕ 20 décembre).

5. A 6. « Coiffer sainte Catherine » est une expression familière qui date du milieu du 19e siècle ; elle se dit à propos d'une jeune fille encore célibataire à vingt-cinq ans.

7. C 8. B 9. FAUX. Le changement d’heure est champ de compétence provinciale. Au Canada, la Saskatchewan fait bande à part : elle est la seule province à conserver la même heure pendant toute l’année.

10. C . Bertha Wilson (1923-2007). D’origine écossaise elle a émigré au Canada en 1949 ; détentrice d’une maîtrise en philosophie avant d’entreprendre des études en droit ; a siégé à la Cour suprême de 1982 à 1991.

LA QUÊTE

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Bien que certaines situations soient complexes et qu’on ne puisse pas tout contrôler, il existe des services que les chambreurs et chambreuses peuvent utiliser pour faire valoir leurs droits en matière de sécurité et salubrité.

La fiche du mois : Problème de salubrité et de sécurité Problème de salubrité : présence de moisissures, de champignons ou de vermine (rats, souris, coquerelles, punaises de lit, etc.)

Problème de sécurité : rampe d’escalier instable, balcon en mauvais état, détecteur de fumée non fonctionnel, chambre sans fenêtre, etc.

S’impliquer au Comité Maison Étapes à suivre si tu as un problème de salubrité ou de sécurité de chambres de Québec 1.

Parle à ton propriétaire. Tu dois d’abord l’aviser.

S’IMPLIQUER AU COMITÉ MAISON DE CHAMBRES QUÉBEC 2. Accumule les preuves. Par DE exemple : prends des photos du

problème et de son évolution. Conserve les messages textes, les Nous continuons notre lancée de témoignage avec une personne que nous connaissons bien courriels ou autres preuves des conversations avec le propriétaire ou au Comité maison de chambres deleQuébec (CMCQ) : Martin Goulet, ex-chambreur, très gestionnaire. engagé dans le milieu communautaire de Québec. Il s’implique au CMCQ depuis près d’une 3. Dépose une mise en demeure. Si le problème ne se règle dizaine d’années.

Le Comité Maison de chambres de Québec (CMCQ) est un organisme communautaire qui oeuvre à l'amélioration des conditions de vie pour les personnes vivant en maison de chambres. Il est riche de la présence et de l'expertise de l'ensemble des partenaires avec qui il collabore, dont des chambreurs et anciens chambreurs, qui sont au coeur des prises de décisions et orientations du CMCQ depuis ses débuts.

pas, tu peux envoyer une mise en demeure (voir la fiche « Mise en

MARTIN, QU’EST-CE QUI T’AVAIT AMENÉ À VIVREune ENpreuve CHAMBRE demeure »).

Il faut conserver d’envoi.?

La première fois que j’ai vécu en chambre a été les pendant un d’un emploi d’été à Saint-Joseph 4. Demande services inspecteur.

Tu peux demander qu’un inspecteur en cher sécurité la Ville de pratique Québec vienne constater la téléphonant 311i. Le Il pourra ensuite de Beauce. S’héberger à l’hôtel coûtait etetn’salubrité était pasdetoujours par rapport ausituation travailenque j’avais àaufaire. contacter ton propriétaire afin que celui-ci corrige la situation. chef d’équipe m’a parlé d’une maison de chambres et m’a conseillé d’y aller. Je payais par semaine, c’était très pratique pour moi. J’y ai passé 8 semaines.5.MaFais deuxième expérience en chambre est survenue suite aux mésententes avec mes appel à la Régie du logement. Si tu fais une plainte à la Régie du logement, assure-toi d’avoir avec toi parents. Celle-là n’a duré qu’un mois.

C’ é tait une de propriétaire, chambres le avec des femmes oùetj’élestais le seul homme.depuis Ma le début du la mise en demeure maison envoyée au rapport d’inspection preuves accumulées problème. plus grande expérience est celle que j’ai eue dans une maison de chambres sur Saint-François. J’y ai passé 15 ans cumulés sur 20 ans. Il y a 5 ans que je l’ai quittée pour la dernière fois. Maintenant, je suis en appartement subventionné. i Le service 311 de la Ville de Québec permet de déposer une plainte concernant des situations menaçant la sécurité ou la santé des occupants.

Un inspecteur viendra constater puis pourra émettre des avis pour que le propriétaire règle la situation. C’est gratuit!

COMMENT ÉTAIT L’ATMOSPHÈRE POUR TOIla situation, EN MAISON DE CHAMBRES ?

L’atmosphère variait en fonction des autres locataires présents. Il y a eu des moments où c’était bien, et il en a eu d’autres où c’était rough. Dans les dernières années qui ont précédé mon déménagement en appartement, ça allait mal.

190, rue St-Joseph Est, Québec, QC G1K 3A7 • Tél. : 418 522-4040 C’est l’une des raisons pour lesquelles je m’étais retrouvé avec un cancer. Ça n’allait pas bien et mes émotions ne sortaient pas.

AS-TU EU DES EXPÉRIENCES POSITIVES EN CHAMBRE ?

La plus grande expérience positive que j’ai faite en chambre est le lien d’amitié que j’ai pu construire avec l’un des deux propriétaires de ma dernière maison de chambres. On pouvait passer des heures à philosopher sur des questions, entre autres, spirituelles, car lui il est de confession chrétienne et moi, je suis un païen. C’est déjà 25 ans d’amitié.

PARLE-NOUS UN PEU DE TON IMPLICATION AU CMCQ ?

Je vivais encore en chambre quand j’ai commencé mon implication au Comité. Cela fait déjà 10 ans. J’étais là dès le début et j’ai participé à sa première recherche. On était payé 50 $ par rencontre. C’était un bon incitatif! Avec Noël, un expert de vécu, j’ai travaillé sur la formulation et la sélection des questions pour cette recherche. De l’étude, on est passé à d’autres sous-comités.

Avant mon implication à la CMCQ, j’ai été impliqué à Lauberivière, au Relais la chaumine et au Forum jeunesse. Mon implication au CMCQ est la continuation de mes participations antérieures. Ça a rejoint les deux facettes sur lesquelles j’ai travaillé : l’itinérance et la santé mentale.

QU’EST-CE QUE TON IMPLICATION AU CMCQ T’APPORTE ?

Mon implication m’a apporté la satisfaction du devoir accompli. J’ai l’impression d’être un citoyen à part entière, et le sentiment d’être utile. Mon point de vue est pris en compte et je suis reconnu pour ce que j’ai fait. Mes implications contribuent à la diminution de mes crises d’anxiété et m’aident aussi à subvenir à mes besoins.

COMMENT VOIS-TU LES MAISONS DE CHAMBRES ?

Les maisons de chambres peuvent servir à donner une chance pour passer à autre chose. C’est une alternative pour toute sorte de situations. Quand tu n’as pas de gros revenu, quand on est étudiant, une personne sur l’aide sociale ou une personne travaillant à temps partiel, les maisons de chambres sont plus faciles d’accès, même si ce n’est pas l’idéal.

QU’EST-CE QU’ON PEUT FAIRE POUR AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE EN CHAMBRE ?

L’amélioration des conditions de vie en chambre est un processus continu. Cela demande de travailler sur plusieurs fronts. Auprès des chambreurs, pour leur faire reconnaître leurs droits, les encourager à se mettre en réseau. Mon implication m’a permis de constituer un réseau. Il y a aussi un aspect politique. L’implication du CMCQ à travers le réseautage des organismes communautaires va aider à faire reconnaître les droits et à créer des liens pour faire en sorte que la personne qui est dans la rue trouve une place.

Tu veux t’impliquer au CMCQ comme Martin ? Communique avec nous !

190, rue Saint-Joseph Est, Québec (Québec) G1K 3A7 • 418 522-4040

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LA QUÊTE

NOVEMBRE 2021

Centre femmes aux 3 A de Québec Pour la réorganisation sociale des femmes Accueil

Aide

Autonomie

270, 5e Rue, Québec (Québec) G1L 2R6

CKRL_Automne_2020_Quete.pdf

1

2020-09-25

Téléphone : 418 529-2066 Télécopieur : 418 529-1938

11:28

reception@cf3a.ca

www.cf3a.ca

WWW.CKRL.QC.CA CKRL891

C

M

J

CM

MJ

CJ

CMJ

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Parce que choisir une cause, c’est en laisser tellement d’autres derrière.

Centraide. Aide. 215 organismes.

Donnons.