La_Quête_numero 209_novembre 2018C

4$ Le magazine de rue de Québec

S.V.P. n’achetez qu’au camelot portant un­e carte d’identification.

2 $ sur le prix de vente va directement au camelot.

Numéro 209 Novembre 2018

© Line Simard

CKRL_Automne_2018_Quete.pdf

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CKRL 89,1 QUÉBEC

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PROGRAMMATION AUTOMNE-HIVER 2018-2019 CKRL891

WWW.CKRL.QC.CA

SOMMAIRE

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POUR LE PLAISIR DE LIRE

OSSIER

RITES ET RITUELS Le grand retour

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Vox pop

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Un rituel constructif

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Rythmer novembre

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Traverser le temps

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Comme pratique quotidienne

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Le mal de la mort

La vie après la vie

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Bûcherons

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Tomber

Une profession honorable © Benoit Gingras

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JEUX 20

Le jeu de La Quête

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La langue dans sa poche

© Association des vétérans autochtones du Québec (AVAQ)

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NOVEMBRE 2018

LA QUÊTE

Sans titre Quand le miroir veut bien réfléchir Tour à 180° Tranche de vie Réponse des jeux Ce poème Histoire de famille

HRONIQUES

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Bravo! Hourra!

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Novembre

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Rites et rituels

19

Il est où le bonheur

03

PAGE COUVERTURE Œuvre de Line Simard Aquarelle

RÉALISER L’ESPOIR Camelots recherchés

L’Archipel d’Entraide, organisme à but non lucratif, vient en aide à des personnes qui, à un moment

donné Hey toi! de leur existence, sont exclues du marché du travail ou vivent en marge de la société. Ces laissés Tu as 18compte ans ou plus. pour cumulent différentes problématiques : santé mentale, itinérance, toxicomanie, pauvreté, Tu veux te faire quelques dollars? etc.

Dans la foulée des moyens mis en place pour améliorer le sort des plus défavorisés, l’Archipel d’Entraide lance, en 1995, le magazine de rue La Quête. Par définition, un journal de rue est destiné personnes en difficulté, notamment des sans-abri. La Quête permet ainsi aux camelots de reprendre confiance en leurs capacités, de réaliser qu’à titre de travailleurs Pour plus d’informations autonomes ils peuvent assumer des responsabilités, améliorer leur quotidien, socialiser, bref, Appelle-nous au certain pouvoir sur leur vie. reprendre un Travaille à ton compte. Pas d’horaire. à la vente - surdelarue rue par des Vends le magazine La!-Quête

418 649-9145 poste 33 Ou L’Archipel d’Entraide, composée d’une équipe d’intervenants expérimentés, offre également des Viens nous rencontrer au services d’accompagnement 190, rue St-Joseph Est (coin Caron)communautaire et d’hébergement de dépannage et de soutien dans la recherche logement par le biais de son service Accroche-Toit.

Dans l’église d’un Jacques-Cartier

Depuis sa création, La Quête a redonné l’espoir à quelques centaines de camelots.

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FAIRE DES SOUS EN DEVENANT CAMELOTS

Les camelots récoltent 2 $ de profit sur chaque exemplaire vendu. Autonomes, ils travaillent selon leur propre horaire et dans leur quartier.

Pour plus d’informations, communiquez avec Francine Chatigny au 418 649-9145 poste 31 Nous vous encourageons fortement à acheter La Quête directement à un camelot. Toutefois, si aucun d’eux ne dessert votre quartier, vous pouvez vous abonner et ainsi nous aider à maintenir la publication de l’unique magazine de rue de Québec.

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65$ 80$ 90$

ÉDITEUR Archipel d’Entraide ÉDITEUR PARRAIN Claude Cossette RÉDACTRICE EN CHEF Francine Chatigny DIRECTRICE DE L’INFORMATION Valérie Gaudreau SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Isabelle Noël CHRONIQUEURS Philippe Bouchard, Martine Corrivault, Claude Cossette et Richard Langlois JOURNALISTE Steeve Fournier-Dion, Antoine Grenier, Cécilia Foissard, Mathieu Rioux et Malika Schneider AUTEURS Bernard Bégin, Julie Bellemare, Gaétan Duval, François Gagnon, Georges Lachman, Renée Perron, Jean Pierre, Benoit Turbide et Christiane Voyer AUTEURS DES JEUX Hélène Huot et Jacques Carl Morin RÉVISEURS Benoit Arsenault, Francine Chatigny et Véronique Hardy BÉDÉISTE Madeleine Aubin ILLUSTRATEUR Benoit Gingras PHOTOGRAPHE Vincent Cros, Steeve Fournier-Dion et Antoine Godbout INFOGRAPHISTE Sandra Potvin IMPRIMEUR Imprimerie STAMPA inc.

418 681-0284 COPYLEFT La Quête, Québec, Canada, 2014 Ce document est mis à votre disposition sous un droit d’auteur Creative Commons « Paternité Pas d'Utilisation commerciale - Pas de Modification 2.5 – Canada » qui, si ce n’est pas commercial, permet de l’utiliser et de le diffuser tout en protégeant l’intégralité de l’original et en mentionnant le nom des auteurs.

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Financé par le gouvernement du Canada

LA QUÊTE

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RITES ET RITUELS

OSSIER

La Quête vous présente ce moisci une série de rituels comme autant de pistes de réflexion autour de ces moments spéciaux qui pimentent le quotidien, du début à la fin de la vie.

Bonne lecture, FRANCINE CHATIGNY

LE GRAND RETOUR De mon petit balcon d’une ville encore sans feuillage, pour une rare fois silencieuse depuis des lustres, voilà que de l’azur perce un son familier provoquant une réminiscence d’une vie oubliée. Une conversation indéchiffrable, mais rassurante se déroule, quelque part, au-dessus de mon perchoir.

Mes yeux lancent, sans avertissement, une enquête pour repérer ce que mon cœur espère apercevoir. Après d’inquiétantes secondes, voilà qu’émerge enfin des nuages une volée d’oies blanches. Ce sont elles! Et mon être tout entier tressaille, un sourire se dessinant irrésistiblement sur mon visage.

Et bientôt passent, sans me regarder, ces êtres surnaturels, qui depuis des âges découpent de leurs ailes robustes les turbulences des hauts airs pour atteindre le roc fier de la toundra. Une fois de plus vont-elles obéir à leur instinct qui crie sans relâche dans leurs veines : donnons la vie!

Le silence revenu, mon journal bruissant entre mes mains, mon âme espère silencieusement que ce rituel, symbole de la profonde pulsion qui rythme ce monde terriblement beau, se poursuive jusqu’à la fin des temps.

Je pense bien que ça y est, le printemps est arrivé! :-)

© Ray Hennessy

THOMAS DUCHAINE

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LA QUÊTE

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SE FAIRE DU BIEN PAR LE RITUEL V

OX POP

Steeve Fournier-Dion, nouveau collègue à La Quête, a profité de la foule présente lors de l’activité Nuit Solidaire à la rue pour questionner quelques personnes au sujet de leur rituel préféré.

MÉDITER « J’essaie de prendre 30 minutes par jour pour méditer. J’ai commencé vers la fin des années 1990. Au début, je ne savais pas trop ce que je faisais, mais à force de le faire et de me renseigner, j’ai fini par comprendre l’objectif, comment bien le faire et ce qu’est une bonne pratique méditative. Rapidement, j’ai constaté tout ce que ça m’apportait tant dans ma vie intérieure que dans ma vie de tous les jours, dans mes interactions avec les autres et ma perception de la vie. En apprenant à bien fixer et à contrôler mon attention, je suis capable d’aller chercher la richesse dans les événements. C’est mon rituel. » ~CHRISTOPHER STEWART

RONRONNER EN FAMILLE « Un de mes rituels préférés, c’est de m’occuper de mes chats quand j’arrive à la maison : préparer leur nourriture et leurs bols d’eau, m’occuper d’eux, les flatter, leur parler, pis c’est ça, jaser avec mes chats. C’est depuis que mes chats sont entrés dans ma vie. Ça a commencé par une petite chatte que j’ai ramassée dehors. Elle était enceinte. Elle a eu les bébés. Au moment où les bébés étaient sevrés, j’ai pas été capable de les séparer, ça fait que j’ai gardé toute la trâlée, la famille. Ils ont dix ans maintenant. C’est mon grand plaisir. » ~CHARLES PARADIS

PRIÈRES ET CONFESSIONS « La messe du dimanche. Ma mère était catholique, chrétienne pratiquante. Ma tante aussi. Je vais à la messe des jeunes à l’église Saint-Thomas d’Aquin à Sainte-Foy, le dimanche soir. Ça me permet de voir ma semaine et de prier pour les gens que j’aime devant le Seigneur. Je vais à la confesse quand j’en ai besoin, pour me mettre à genoux devant le Seigneur et me repentir de mes fautes, mes défauts d’orgueil ou d’égocentrisme, de jalousie, de gourmandise, c’est pour garder un cœur pur. Je me confesse si je ne prends pas soin de moi, si j’suis fâchée ou en colère… ben ça, c’est pas dans le Seigneur, c’est pas la paix de Jésus. J’ai besoin d’aller chercher sa grâce.

De demander pardon parce que mes pensées sont pas centrées sur lui, sur sa volonté, sur ce qui est bon pour moi. » ~GENEVIÈVE FAUCHER

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LA QUÊTE

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LE TRIO DU RÉVEIL « Au saut du lit, j’me fais deux, trois bonnes tasses de café fort et j’écris mon journal intime de la veille. Ensuite, je fais vingt minutes de méditation. Donc, c’est un rituel qui dure environ 40 minutes. Ça là, ça me part ma journée, ça me met de bonne humeur. C’est un moment avec moi-même qui me prépare à être dans les meilleures dispositions possible pour la journée. Voilà, c’est mon rituel favori. » ~LOUIS BEAUDOIN

LE CERCLE DE PAROLE « Au CAPMO, on fait un cercle de paroles chaque mois. À un cercle, il peut y avoir de 20 à 25 personnes assises, sans table entre nous et on partage nos idées et pensées sur un sujet. Ça permet à tout le monde de s’exprimer, mais c’est beaucoup d’écoute aussi. Le fait d’écouter les autres, ça aide à apprendre à mieux s’exprimer et à gagner de la confiance en soi. Ça permet de briser l’isolement, d’exprimer ses émotions et ses questions, d’avoir des réponses. Ne pas avoir de réponse, ça peut être anxiogène... Pendant le rituel, on est assis en rond et on doit lever la main pour avoir le droit de parole. On s’exprime à tour de rôle, sans prendre une demi-heure chacun. Ça se fait dans le respect sans « obstinage ». On n’essaie pas de convaincre les autres ou de dénigrer les propos des autres. On s’écoute. On essaie de s’éduquer ensemble et de bien cerner le sujet. On fait de l’analyse sociale en même temps. Ça rejoint beaucoup d’objectifs même si c’est un rituel simple qui ne prend qu’une salle, des chaises — un pot de café peut-être — et ça dure deux heures environ. Comme on le fait chaque mois, depuis de nombreuses années, des réguliers viennent, tandis que d’autres viennent juste quand le sujet les intéresse. Donc, ce ne sont pas toujours les mêmes personnes qui participent au cercle.

Après quelques participations, les gens gagnent en confiance et n’ont plus peur de parler, ils se sentent à l’aise de s’exprimer. J’pense que ça fait du bien à tout le monde. » ~YVES CARRIER

Photos : © Steeve Fournier-Dion

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LA QUÊTE

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Chaque année au jour de l’an, les membres de ma famille se soumettent à un rituel incontournable, car il sert à chasser les mauvais esprits et à emplir la maison de l’air nouveau. Oui oui! On ouvre les portes, tout le monde enfile ses bottes, sort par la porte arrière, contourne la maison en une joyeuse farandole et rentre par la porte d’en avant. Ce rituel, qui s’estompera éventuellement en souvenir, reconfirme chaque participant en membre solidaire de notre famille.

LES RITUELS TRADITIONNELS Il y a 2 000 ans, le fameux philosophe Aristote affirmait que « l’être humain est un animal social ». Les spécialistes qui ont suivi — ethnologues, sociologues ou psychologues — ont tous confirmé son intuition : chaque groupe humain a besoin de signes, de coutumes, de rituels pour que ses affiliés se reconnaissent solidaires.

Naguère au Québec, la religion encadrait sévèrement ces rituels. On soulignait principalement la naissance, le mariage, la mort et la Fête nationale qui célébrait saint Jean Baptiste « enfant mignon », célébration candide d’un saint honoré par l’islam autant que par la chrétienté, et par ailleurs virulent activiste.

Dans les sociétés primitives, le passage à l’âge adulte était généralement marqué par un rite initiatique : des épreuves physiques et morales étaient imposées à la jeune personne pour qu’elle démontre qu’elle peut se comporter en adulte, être courageuse, débrouillarde, solidaire, etc.

Cette initiation marquait la coupure avec l’enfance, avec la mère. L’épreuve a disparu. Le pédopsychiatre Philippe Jeammet s’interroge : « La liberté éducative actuelle laisse des questions en suspens : comment trouver une nouvelle distance avec les objets d’attachement, comment avoir confiance en soi et trouver une force pour soi? ».

LES RITUELS CONTEMPORAINS Le besoin de rituels n’a pas disparu. Voyez ces jeunes qui se saluent en se cognant le poing, en s’effleurant les paumes ou en pitonnant un poke.

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HRONIQUE

BRAVO! HOURRA!

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Les générations montantes conçoivent de nouvelles cérémonies pour les moments marquants de la vie. Le baptême est encore choisi par 60 % des parents, mais certains proposent plutôt une fête de bienvenue, un rassemblement des parents et amis à qui on présente le bébé.

D’autres rituels? À la fin des études secondaires s’impose le bal des finissants. Certains parents célèbrent le fait que leur ado a obtenu son permis de conduire. Ou qu’il a fait l'amour pour la première fois. Au cycle universitaire, la tradition de « l’initiation » persiste.

La vie à deux commande aussi ses rituels. Si les deux tiers des couples se marient, ils le font religieusement dans seulement 42 % des cas. Le plus souvent, les promis conçoivent une cérémonie selon leurs valeurs. Certaines sont intimes, d’autres sont traditionnelles, et d’aucunes sont carrément sensationnalistes : échanger les anneaux dans un aquarium à Dubaï ou bien lors d’un saut de 4 000 mètres en parachute.

Quelques-uns inventent également un rituel pour leur fin de vie conjugale : on se restitue les messages échangés, on enterre les anneaux ou on brûle le gui de l’amour.

Lors d’un décès, 60 % des corps sont livrés à la crémation. Corbillard et mise en terre disparaissent mais pas le rituel des adieux. Le déroulement, simplifié, s’adapte aux désirs de chacun : une vidéo historique, quelques objets souvenirs, une chanson évocatrice, un cocktail partagé. Une page Facebook ou un site web sert parfois de lieu de commémoration.

Participer à un rituel, c’est s’inscrire dans une histoire communautaire, une histoire qui solidifie la cohésion sociale, comme le fait de célébrer un anniversaire, de partager un repas avec un ami ou un café avec ses camarades de travail.

De même, à la fin d’une performance réussie, dans un élan unanime qui les tire de leurs sièges, les Québécois lancent de coutume un flot bouillonnant de bravo! ou de hourra!

Ils sacrifient ainsi à un rituel tacitement convenu.

LA QUÊTE

CLAUDE COSSETTE NOVEMBRE 2018

UN RITUEL CONSTRUCTIF La Nuit des Sans Abri (NSA) s’est déroulé, le 19 octobre dernier, à la Place de l’Université du Québec, sous le thème de la Nuit solidaire à la rue. Avec ses rites et ses symboles, cet événement prend la forme d’un grand rituel. La Quête en discute avec Magali Parent, organisatrice communautaire au Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ), l’organisme qui chapeaute l’événement.

Chaque année, le troisième vendredi du mois d’octobre donne lieu, dans près de 40 villes du Québec, à diverses activités de sensibilisation et de réjouissances autour des thèmes de l’itinérance, du partage de l’espace public et de la cohabitation de différentes classes de la population. « Très peu d’occasions sont offertes dans le quotidien pour vivre une mixité aussi festive et assumée dans l’idée de prendre contact avec l’autre » argue, Mme Parent. L’occasion est belle de parler des perceptions des réalités vécues dans la rue, et d’alimenter cette réflexion à l’aide des propos de ceux qui vivent ou ont vécu cette réalité.

UN ÉVÉNEMENT ATTENDU Dans le milieu éducatif, surtout au niveau secondaire, l’activité est attendue : de plus en plus d’établissements scolaires orientent leurs étudiants vers la NSA. L’événement mobilise des gens de milieux très différents, incluant des travailleurs des quartiers centraux qui côtoient des personnes désaffiliées. Ils profitent de la NSA pour démystifier cette réalité, mais aussi pour partager! « L’office du tourisme va s’associer à l’épluchette de patate cette année », lance comme exemple la porte-parole du RAIIQ.

rait-ce qu’être dans un rassemblement de solidarité, une fenêtre espace de mixité sociale. » SUSCITER LA RÉFLEXION Dans ce sens, la NSA fait le pari que vivre cette expérience mène, à long terme, à une meilleure tolérance envers les gens non normés. « Venir à la NSA, c’est finir de faire le tour des kiosques et tomber dans un vide interactif. Ça crée des malaises des fois.

Surtout si tu es seul et que tu es dans le ÊTRE. Tu peux te sentir un peu tout nu dans la rue… », image Mme Parent.

Ces pépites de prise de conscience sont plus que jamais pertinentes et essentielles. Les perceptions évoluent lentement. « Il y a 15 ans, la perception de l’itinérance n’est pas la même qu’aujourd’hui », mais la pauvreté, elle, évolue à un rythme exponentiel. « La semaine dernière, il y a eu 29 femmes refoulées à la porte de l’YWCA en une seule journée. 11 la veille. 6 en moyenne au quotidien », dénombre Mme Parent. Malgré le fait que les acteurs travaillent mieux ensemble, que les services sont mieux adaptés, qu’il y a une meilleure reconnaissance des besoins pour réduire l’itinérance, la situation ne s’améliore pas : tous les mois, de nouvelles

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personnes sont jetées à la rue. L’organisatrice communautaire pointe du doigt le modèle sociétal. « La croissance perpétuelle, c’est impossible et l’humain n’est clairement pas fait pour ça. On perd des gens en maladie, qui s’isolent, se coupent de leurs proches. En Occident, on crée de l’itinérance », illustre-t-elle.

CONSTRUIRE UNE CONSCIENCE COLLECTIVE Avec ses symboles récurrents, le banc des tickets, la soupe, la grande table, l’exposition photo, la friperie, la NSA cherchent à montrer les multiples facettes du quotidien des personnes défavorisées, et surtout l’intérêt d’ouvrir ses œillères et de modifier ses interactions avec son entourage. « On souhaite qu’il y ait davantage de tolérance envers les parcours de vie non normés qui ont des besoins non normés. La tolérance que chacun de nous entretient envers l’utilisation des espaces publics influence le parcours des personnes vivant une situation d’instabilité résidentielle », conclut Mme Parent.

FRANCINE CHATIGNY

© Antoine Godbout

Le rassemblement donne lieu à des échanges, mais anime aussi l’imaginaire des participants, comme le suggère l’organisatrice communautaire. « On n’a pas idée de tout ce que les gens expérimentent dans le contexte que l’on met à leur disposition. Ne se-

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LA QUÊTE

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RYTHMER NOVEMBRE Le mois de novembre rime souvent avec l’arrivée des premiers flocons qui annoncent le début de la saison hivernale, mais c’est aussi durant cette période que l’on a vu apparaître ces dernières années de nouvelles initiatives et rituels. Petit tour d’horizon. À VOS MOUSTACHES! Au même titre que la mobilisation pour soutenir la lutte contre le cancer du sein durant le mois d’octobre, le mois de novembre est, quant à lui, de plus en plus associé au combat contre le cancer de la prostate, grâce à Movember.

Cette fondation a vu le jour en 2003 grâce à la collaboration entre deux amis australiens qui voulaient, de façon un peu cocasse, remettre la moustache au goût du jour. Leur défi a rapidement pris une ampleur inespérée et ils vont l’associer à une cause : la lutte contre le cancer de la prostate. Movember se classe maintenant au 49e rang des 500 meilleures organisations non gouvernementales à travers le monde.

jeux. Cette initiative a d’ailleurs pris du galon en attirant des femmes qui soutiennent au même titre que les hommes les actions de Movember.

Au Québec et au Canada, des hommes se sont laissés tenter par cette nouvelle mode qui revient chaque année. Des organisations comme certains clubs sportifs ont aussi emboîté le pas. Le message est devenu viral jusqu’à devenir un rituel pour certains. Les personnes qui prennent part à ce mouvement international ont une influence importante sur la recherche contre ce cancer.

SURCONSOMMATION OU ACHATS RÉFLÉCHIS? Au même titre que le Boxing Day, le lendemain des célébrations entourant Noël, plusieurs amateurs de bas prix et de magasinage prennent part chaque année au mythique Black Friday, qui a lieu après l’Action de grâce aux États-Unis. Ce phénomène est devenu planétaire jusqu’à atteindre plusieurs consommateurs invétérés du Québec.

Depuis la création de cette initiative qui invite les hommes à se laisser pousser la moustache, à participer à une activité en bougeant (marche ou course) ou à organiser une activité pour la cause durant tout le mois de novembre, près de 1 200 projets ont vu le jour et vont permettre de faire avancer la recherche dans ce domaine.

Pour de nombreuses personnes, le vendredi noir, qui officialise le début des achats du temps des fêtes de fin d’année, est l’occasion rêvée de profiter de rabais très avantageux sur plusieurs biens de consommation tels que l’électronique, les vêtements, les cosmétiques et de nombreux autres services, et ce, avant Noël.

Chaque année, des milliers d’hommes de tout horizon participent à cette initiative afin de faire connaître ses différents en-

Félix Carignan-Poitras fait partie de ceux qui prennent part à cet événement, mais d’une tout autre manière. En effet, pour

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lui, cette journée présente un avantage financier incontestable. Il analyse surtout les vêtements afin de pouvoir les obtenir à des prix raisonnables durant cette journée qui aujourd’hui se poursuit bien souvent durant trois journées entières. « Souvent, j’attends que les soldes arrivent.

Rarement, je vais acheter des vêtements à plein prix », mentionne monsieur Carignan-Poitras.

Ce citoyen de la ville de Québec mentionne qu’il effectue aujourd’hui ses achats principalement en ligne afin d’éviter les foules lors d’une telle journée. « Je magasine souvent dans les mêmes magasins. Je sais très bien qu’en ligne les vêtements me correspondent », a-t-il ajouté.

JOURNÉE DES VÉTÉRANS AUTOCHTONES Chaque année, quelques jours seulement avant le jour du Souvenir, le Canada souligne en grand la Journée des vétérans autochtones, qui a lieu le 8 novembre. En effet, les Autochtones ont joué un rôle crucial dans la défense du Canada au cours de son histoire.

Cette commémoration a été créée afin de reconnaître lerôle qu’ont jouéles Autochtones lors des conflits, qui ont fait une grande différence dans l’histoire canadienne. À titre d’exemple, près de 10 000 membres des Premières nations ont servi leur pays durant la Première et la Deuxième Guerre mondiale ainsi que pendant la guerre de Corée.

Chaque année, les Canadiens sont invités à se rappeler l’importance de ces combattants qui ont aussi leur place dans l’histoire du Canada. Plusieurs cérémonies ont lieu à travers le pays afin de souligner leur implication. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’aujourd’hui encore, au même titre que les militaires, plusieurs vétérans autochtones poursuivent leur engagement dans différentes opérations de maintien de la paix.

© Association des vétérans autochtones du Québec (AVAQ)

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Pour ceux qui désirent découvrir l’influence des vétérans autochtones dans l’histoire du Canada, il sera possible de participer à différentes activités le 11 novembre prochain du côté d’Ottawa où une cérémonie spéciale aura lieu en présence de plusieurs personnalités politiques.

MALIKA SCHNEIDER

LA QUÊTE

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© Courtoisie : Madeleine Aubin

POUR MON AMI SIMON

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LA QUÊTE

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À l’occasion du numéro sur les rites et rituels, notre collaborateur Antoine Grenier a demandé à ses connaissances et à ses amis de lui raconter certaines habitudes à la couenne dure! Que ce soit pour Noël, pour célébrer la nouvelle année ou simplement une tradition familiale, ces anecdotes illustrent bien la puissance des rituels et leur importance dans la vie de ceux qui les observent.

© Annie Spratt on Unsplash

Virginie Dufour est enseignante de français au cégep. Notre collaborateur a eu le privilège d’assister à un de ses cours et elle l’a remercié en lui racontant une savoureuse tradition familiale.

« Je ne sais pas si on peut appeler cela un rituel, mais chaque Noël depuis vingt ans, j’achète à chacun de mes enfants un livre et un pyjama. Je pense que ce serait un drame pour eux si j’arrêtais de le faire! » La question qui se pose ici est : pourquoi un livre et un pyjama? « Le livre était pour le contact essentiel avec la littérature et le pyjama visait le côté pratique », explique-t-elle. « Avec le temps, il s’est créé une forme d’attente pour mes enfants. Le plaisir est maintenant d’essayer de deviner

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quel sera le livre et de quoi aura l’air le pyjama », s’esclaffe-t-elle.

David Mercier, né à Scott, en Beauce, raconte une belle anecdote familiale : « Chaque année, le 1er janvier au matin, nous nous rassemblons pour célébrer la nouvelle année à la maison de mes grands-parents. Cette occasion nous permet de nous souhaiter nos vœux pour l’année qui s’amorce. Pour ce faire, nous nous rassemblons tous dans la grande pièce de la maison et l’aîné de la famille, dans ce cas-ci mon grand-père, nous fait la bénédiction. Ensuite, on s’aligne pour se souhaiter individuellement la bonne année et partager nos vœux. C’est une tradition qui remonte au temps de mon arrière-grand-père qui le faisait avec ses propres enfants.

Il s’agit donc d’une tradition qui date des années 1920 et qui devrait se poursuivre bien après le départ de mes grands-parents.

C’est très important pour moi de la garder, car elle nous permet de nous réunir et de garder une bonne entente dans la famille, ce qui est de nos jours très important, mais aussi très difficile ».

Myriam Laliberté habite à Drumondville et elle tient beaucoup aux petits moments de réconfort et de bonheur de la vie, comme le montre ce rituel. « Chaque année, le 2 février, toute la famille fait des crêpes et on garde la septième précieusement dans du papier d’aluminium durant toute l’année dans une armoire de cuisine. Si elle pourrit, LA QUÊTE

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cela veut dire que tu auras une année difficile; sinon, tout va bien! » Est-ce déjà arrivé? « Elle a pourri une seule fois depuis ma naissance et c’est quand mes parents ont perdu leur emploi en même temps avec quatre enfants à nourrir! » Myriam nous explique que ce rite s’inspire de la tradition de la Chandeleur.

© Monika Grabkowska on Unsplash

TRAVERSER LE TEMPS!

Cette tradition date de plusieurs siècles. Bien que son origine soit incertaine, elle remonterait possiblement à l’époque des Romains et se serait transmise par la religion chrétienne. Cette dégustation de crêpes réunit tous les 2 février les familles ou les amis.

La croyance populaire veut qu’on mange des crêpes pour savoir si les récoltes de blé seront bonnes dans l’année à venir. (http://madame.lefigaro.fr/cuisine/la-chandeleur-entre-origines-et-traditions-010217-129485) ANTOINE GRENIER

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COMME PRATIQUE QUOTIDIENNE Le yoga est une discipline qui invite le corps et l’esprit à s’unir à travers un enchaînement successif de postures (Asanas) en liaison avec des pratiques respiratoires (pranayama) et de méditation. Si cela paraît ardu pour les non-initiés, sa réelle difficulté est pourtant liée à la nécessaire régularité requise pour en tirer des bénéfices. Cette discipline comporte de nombreux « rituels ». Quels sontils? Comment intégrer une pratique quotidienne dans nos vies?

UN PEU D’HISTOIRE… Le yoga trouve ses fondements au sein d’une école de philosophie indienne.

Il était pratiqué dès le IIIe millénaire avant J.-C. Le mot « yoga » tire ses racines étymologiques du sanskrit « jug » qui signifie « unir ». Cette union est en l’occurrence, celle du corps avec l’esprit.

Cette discipline entretient une relation étroite avec la civilisation indienne. À l’époque, les adeptes du yoga réalisaient déjà les bienfaits d’une pratique quotidienne. Celle-ci avait comme dessein d’apaiser les hommes de leurs troubles afin de trouver la satisfaction, la joie et la voie vers le bonheur.

Les premiers textes qui en font mention sont les Upanishads, écrits dans des écoles de sagesse dès le VIIe siècle avant J.-C. Ils partagent des expériences

en posture méditative et font part de l’importance accordée à l’harmonie du souffle. Voici les prémisses du yoga.

Lors des pratiques, souvent en position assise pour méditer, le corps et l’esprit étaient ainsi mis en liaison.

Sous notre ère (du IIe siècle avant au IIe siècle après J.-C.), un ouvrage classique sur les fondements du yoga contemporain voit le jour : les Yoga Sûtras de Patanjali. Ces écrits novateurs sont précurseurs de l’instauration rituelle du yoga au quotidien. Il est à noter tout de même que le yoga était initialement réservé aux castes les plus aisées.

LES RITUELS Le yoga se décline en rituels de pratique, mais aussi en comportements à adopter au quotidien. Le yogi va en effet devoir respecter des conventions qui sont de véritables règles de vie. Cellesci sont une forme de rituel puisqu’elles constituent un certain nombre d’actes et de paroles codifiés en adéquation à des situations que peut rencontrer le yogi. Les fondements du yoga se divisent en deux. En premier lieu, il y a les Yamas ou règles de vie en société. En deuxième lieu se trouvent les Niyamas qui représentent les règles personnelles instaurées à soi-même. Ils se déclinent de cette manière.

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OSSIER

AINSI LES 5 YAMAS SONT :

• Ahimsa – Non-violence envers autrui ou les animaux • Satya — Dire la vérité • Asteya — Honnêteté avec autrui • Brahmacharya — Maîtrise de ses désirs et de la sensualité • Aparigraha — Non-possessivité par rapport aux biens matériels LES 5 NIYAMAS SONT :

• Shaucha — Pureté • Santosha — Contentement des choses de la vie • Tapas — Pratique quotidienne du yoga • Svadhyaya — Étude du Soi et des écritures sacrées • Ishwarapranidhana — Abandon de tout ce qui est supérieur

Outre les règles de vie, le yoga comporte un véritable rituel et pas des moindres. Il s’agit de la salutation au soleil ou Surya Namaskar en sanskrit.

De manière pratique, c’est un enchaînement de postures destinées à honorer le lever du soleil. La tradition est de faire cette succession de positions à jeun. Les yogis pratiquant le yoga de manière assidue le font tous les matins. Ils répètent l’exercice successivement du côté droit puis gauche.

© Crédit photo : Vincent Cros Modèle : Cécilia Foissard

Cette pratique quotidienne a pour but d’éveiller le corps et l’esprit. Les yogis les plus aguerris s’adonnent à la pratique de l’Ashtanga. Après la salutation au soleil vient toute une série de postures de plus en plus difficiles. Seuls les plus entraînés viennent à bout d’une pratique d’Ashtanga… L’endurance, la force et la concentration sont maîtres de cette pratique ardue. Si l’idée de départ est de parvenir à méditer dans toutes les poses, le dépassement de soi et la maîtrise de son corps avec son esprit, reste la règle.

CÉCILIA FOISSARD

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LA QUÊTE

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HRONIQUE

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NOVEMBRE transforment, mais à l’intérieur de normes imposées par la santé et la sécurité publiques.

« C’est fin octobre, début novembre le ciel est rose et bleu lavande... ... Les arbres ont perdu leurs habits.

Les merles bleus ferment leurs nids... » Novembre, le mois des feuilles mortes, des regrets, des manques, de la nostalgie. Quand Isabelle Boulay chante les mots de Mario Leblanc, on a le goût d’aller marcher dans un coin de nature qu’on aime, tout en observant les changements qui se glissent derrière les choses.

Autrefois, en novembre, on vénérait les morts. Aujourd’hui, le gros cirque de l’Halloween gomme tout ce respect vieillot et caractérise ce moment de l’année où chacun tente d’oublier que tout a une fin. Pourtant, s’étourdir dans la fête n’a jamais empêché le temps de passer : « Un jour, ce sera ton tour.... » Sur notre planète, la vie éternelle reste une utopie et c’est probablement mieux ainsi : c’est la seule réalité où tous sont égaux. On préfère ne pas trop y penser que l’on ait 20 ou 90 ans.

Il reste que le passage de la Grande faucheuse soulève parfois, pour ceux qui restent, des problèmes d’un ordre bien terre à terre quand les ultimes dispositions n’ont pas été prévues. Cette réalité a conduit nos parlementaires à reprendre le dossier délicat des frais et services funéraires et, en mai dernier, un document législatif a été adopté pour mieux encadrer les pratiques en rapide évolution depuis une trentaine d’années.

Les rituels se transforment, mais la réalité qu’ils recouvrent échappe à plus de la moitié des gens. On a parfois un testament, mais rien de plus : « De toute façon, je ne serai plus là pour voir la suite... » On abandonne à « ceux qui restent » l’obligation de faire face à la réalité matérielle immédiate d’après sa mort. C’est là un héritage empoisonné que la plupart des gens préféreraient refuser : une marée de décisions à prendre, de paperasses à remplir, de formalités, de règles et lois à respecter et de factures à payer.

Si, autrefois, on s’en remettait beaucoup aux représentants du culte pour s’instruire de ce qu’il convenait de faire ou d’éviter, c’est désormais avec les entreprises de services funéraires qu’il faut négocier. Elles sont, pour ce faire, régies par le législateur. Les rites et rituels se

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La tradition mesurait parfois la peine des survivants à l’importance des funérailles qu’ils offraient à leurs disparus. La pratique des « funérailles nationales » relève d’ailleurs de cette mentalité qui prétend rendre ainsi hommage à quelqu’un pour ses apports à la société.

Heureusement, de nos jours, on se limite dans ces circonstances à exposer une tombe fermée. Mais dans les familles, certains tiennent encore à voir le défunt dans son cercueil pour mieux « faire leur deuil ». Option qui soulève parfois de bonnes discussions au sein d’un clan social quand le disparu n’a spécifié nulle part ses souhaits en matière de rites funéraires.

Mais comment éviter les rituels devant la mort? C’est beaucoup une question de culture et d’évolution des mœurs. Les sociétés anciennes avaient des pratiques qui seraient aujourd’hui inconcevables. Mais lorsque surviennent des épisodes de vandalisme dans les cimetières, quand des « déplacements » de sépultures sont décrétés ou que l’on visite des cimetières abandonnés, on se demande à quoi servent les rituels hérités et quel sens on leur donne aujourd’hui.

L’autorisation de la crémation au début des années 1970 a marqué chez nous le début d’une ère de pratiques plus « écologiques » et de la recherche de compromis entre compassion et réalité économique. On vous parlera « du mode de disposition de vos restes », avec ou sans exposition et funérailles (ou pas), dans une tombe, une urne ou un autre contenant qui ira dans un cimetière ou un columbarium après crémation, aquamation ou même transformation des cendres en bijoux! Tout n’est pas toujours permis ni accessible à tous, mais un investissement d’au moins mille cinq cents dollars (plus taxes) sera nécessaire pour un service minimal.

Alors, en allant marcher dans les feuilles du cimetière Belmont, à Québec, avec la voix d’Isabelle Boulay dans les oreilles, demandez-vous quel souvenir vous aimeriez laisser à vos survivants. Un mausolée de marbre ou un arbre qui pousserait sur vos cendres?

LA QUÊTE

MARTINE CORRIVAULT NOVEMBRE 2018

HARMONIA QUÉBEC ET FONDATION CAP DIAMANT

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UBLIREPORTAGE

PARTIR DANS LA DIGNITÉ, MÊME SANS LE SOU! Selon un sondage mené en 2017 par la Corporation des thanatologues du Québec (CTQ), les funérailles coûtent en moyenne 5 700 $ au Québec. Du côté des coopératives funéraires, on avance le montant de 4 000 $. Des coûts inabordables pour les personnes défavorisées. Harmonia Québec a pour mission d’organiser des cérémonies hommage dans des lieux porteurs de sens pour des gens de toutes les conditions, incluant les moins nantis.

Harmonia se distingue par son empathie. Yvon Rodrigue, président fondateur d’Harmonia Québec et homme d’affaires visionnaire a toujours aidé les plus démunis. « M. Rodrigue était conscient, lors de l’ouverture d’Harmonia en 2006, que les coûts importants des funérailles faisaient en sorte que des gens ne réclamaient pas le corps de leur défunt, qui se retrouvait donc dans une fosse commune », rapporte Solange Pelland, directrice des opérations funéraires chez Harmonia Québec. Pour pallier cette situation déplorable, M. Rodrigue et son équipe ont donc décidé de proposer des options pour tous les budgets.

Déjà la structure de l’entreprise, sans salle d’exposition luxueuse et flotte de corbillards, permet de faire des économies substantielles qui se répercutent sur le prix demandé. De plus, le personnel d’Harmonia est sensibilisé aux besoins réels du défunt. « M. Rodrigue n’admettrait pas que l’on ne se préoccupe que de la vente », insiste la directrice. Ainsi, certains services prétendument essentiels dans d’autres entreprises deviennent optionnels chez Harmonia. « L’embaumement, le cercueil et l’exposition ne servent que les thanatologues », ajoute Mme Pelland. M. Rodrigue souhaite néanmoins offrir plus qu’une crémation directe et tient à ce que sa clientèle, même défavorisée, reçoive un hommage décent. C’est pour cette raison qu’il crée le programme Égalité qui consiste à offrir les services de base et une cérémonie pour la somme de 2 500 $, soit le montant versé, lors d’un décès, par la Régie des Rentes ou le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS). Avec ce programme, Ser-

vices Harmonia répond au besoin d’une trentaine de personnes par année. Toutefois, la demande augmentant, il fallait trouver d’autres solutions.

UNE BELLE ALLIANCE Lors d’un congrès de la FADOQ, M. Rodrigue rencontre JeanLouis Bazin, président de la Fondation Cap Diamant. Cette fondation offre du soutien financier pour des services de maintien à domicile, principalement aux personnes âgées démunies. Exactement la clientèle qui n’aura pas les moyens de se payer des services funéraires. Les deux hommes, conscients des besoins, développent alors le programme Partir dans la dignité. Offert aux personnes qui n’ont aucune épargne, propriété ou assurance-vie, le programme garantit la gratuité des services offerts au défunt, à l’exception du coût du certificat de décès. La Fondation Cap Diamant assume la facture auprès de l’entreprise funéraire et se rembourse, en partie, par la prestation de décès de la Régie des rentes ou du MTESS. Pour adhérer à ce programme, la personne qui respecte les critères doit au préalable autoriser la Fondation Cap Diamant à réclamer son corps au moment de son décès.

Les personnes qui n’auraient pas eu la chance de connaître le programme peuvent aussi se qualifier au moment de leur décès.

UN DERNIER ADIEU DIGNE Riches ou pauvres, tous les êtres humains ont droit à un dernier hommage honorable avec le programme Partir dans la dignité offert par la Fondation Cap Diamant et Harmonia Québec*.

Pour en savoir plus, ou pour faire un don, consultez : http://fondationcapdiamant.com/ *Toute entreprise funéraire offrant des services équivalents à ceux d’Harmonia Québec peut collaborer au programme Partir dans la dignité.

Critères d’admission au programme Partir dans la dignité • Ne posséder aucun bien, meuble ou immeuble (voiture, maison, chalet, etc.)

• Ne pas avoir d’assurance-vie • N’avoir que la Régie des rentes ou l’Aide de dernier recours pour payer les frais funéraires.

Services offerts* au défunt dans le cadre du programme Partir dans la dignité • Le transport; • Le contenant de crémation; • La crémation et le contenant de transit; • La transmission des renseignements relatifs au décès auprès des instances gouvernementales ainsi que toutes les démarches relatives à la récupération des sommes qui peuvent être versées par la Régie des Rentes et le MTESS; • Choix entre deux options : Option 1 • Le prêt d’une urne; • Le développement de la photo; • La cérémonie et le célébrant; • Le local pour la cérémonie.

Option 2 • Le frais de creusage si la personne a un lot dans un cimetière.

* Si désirés, les fleurs, les signets, les avis dans les journaux et le buffet sont aux frais de la famille.

Services mémorables Harmonia https://www.harmonia.ca Tél. : 418 681-9797

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Fondation Cap Diamant http://fondationcapdiamant.com Tél. :418 614-9453

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LE MAL DE LA MORT

OSSIER

« Apprendre à mourir! Et pourquoi donc?

On y réussit très bien la première fois.» ~Chamfort « On savait autrefois […] qu’on contenait la mort à l’intérieur de soi-même, comme un fruit son noyau », écrivait Rilke à l’aube du XXe siècle. « On possédait sa mort et cela conférait à chacun une singulière dignité ». Il décrit ensuite cet hôtel de 159 lits où l’ont meurt comme à l’usine, en série. « Dans cette énorme production, la mort individuelle n’est pas aussi bien réussie […]. Ce qui compte c’est la masse. » Elle sera bien comptée la masse — en millions de cadavres — quelques années plus tard lors des boucheries mécaniques de 14-18. Toute cette viande humaine, imprégnée de gaz moutarde et saucée de boue, prise en sandwich entre deux tranchées : jamais mort n’aura été si mal faite. Du moins jusqu’aux macchabées produit industriellement durant la Seconde Guerre totale. Peut-être la mort, « cette face de la vie non tournée vers nous », gavée d’hécatombes, écœurée par sa fatigante besogne, se sera-t-elle irrémédiablement éloignée de nous. Le mystère de sa face cachée aura alors cessé de nous interpeller. C’est que nous aussi, pauvres mortels, sommes fatigués. Nous avons surpeuplé la Terre, épuisé ses ressources, éteint la moitié des espèces, et créé l’arme de notre annihilation. Nous serions presque gênés de mourir en prenant trop de place. Résignés nous sommes, à n’être, une fois crevés, que d’ultimes déchets à incinérer1. Sorry for the dust murmure, l’épitaphe de Dorothy Parker.

alors de l’hérédité pour se définir par un héritage qu’elles revendiquent. Le rite funéraire permet au groupe humain de faire corps avec l’endeuillé.

Il offre « un espace social à la mort qui décharge l’individu de l’assumer seul en son intériorité psychique », écrit le philosophe Jean Vioulac.

Pas de communauté sans le deuil et son cortège de fantômes qui reviennent la hanter. La mort est une infraction du néant au sein de l’existence, et le deuil est une manière d’endurer la béance que l’absent laisse en nous. Souillée par le passage de la mort, la communauté y conjure son angoisse.

Mais la révolution industrielle et le capitalisme ont tout ravagé sur leur passage. Ils ont encastré la terre dans un Dispositif autorégulé, délocalisé les populations, démantelé leurs traditions, et achevé les derniers dieux, pour faire place au nivellement de toutes choses dans l’instantanéité infernale de la communication et du consumérisme. Dans un tel contexte, on comprendra aisément que les rites funéraires soient en profondes mutations. La mort n’a plus bonne presse. La mort se meurt… Demandez aux

© Pixabay

Des premiers galets taillés aux ciseaux à ADN, l’histoire d’Homo sapiens est celle d’une main virtuose qui fabrique des outils. Mais l’odyssée humaine ne s’engage véritablement qu’avec les premières sépultures, il y a 100 000 ans.

Les communautés s’émancipent Au Québec, près de 70% des gens choisissent la crémation plutôt que le cimetière. Ce chiffre monte jusqu’à 95% à Copenhague et même 99,8% au Japon. Arnaud Esquerre, Les os : les cendres et l’État, Fayard, 2011.

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Tout le monde aujourd’hui vous racontera sa vie sexuelle dans le détail, mais personne ne sait plus comment se comporter face à la mort d’autrui. L’anthropologue Geoffrey Gorer décèle dans l’évolution récente de l’Occident, un contrepoint entre la levée du tabou sur le sexe et l’instauration du tabou sur la mort. Évacué de l’espace public, le deuil est « désinstitutionnalisé et devient une affaire privée, presque honteuse » écrit encore Vioulac. Et citant Gorer : « Tout juste est-il toléré qu’ils le fassent en privée et furtivement ». Et ce n’est pas de masturbation qu’il parle… L’historien Philippe Ariès, lui, affirme que « la suppression du deuil n’est pas due à la frivolité des survivants, mais à une contrainte impitoyable de la société ». Excitant les désirs qui poussent à la pulsion d’achat, en s’acharnant à nier toute forme de négativité, celle-ci refuse de participer aux tourments de l’endeuiller. Il faut que la société avance, elle ne va tout de même pas ralentir pour un quidam qui a eu le mauvais goût de mourir durant la se-

© Pixabay

habitants d’une grande ville comment ils envisagent leurs propres obsèques. Ils vous répondront généralement qu’ils ne veulent rien d’extravagant : ni sépulture ni pompes funèbres, et surtout pas de cérémonie religieuse. Le sort réservé jadis aux sorcières, l’indignité suprême pour nos ancêtres, est devenu norme sociale. « Qui se soucie encore d’une mort bien faite » soupirait Rilke?

Lors de la canicule de 2003 en France, des centaines de corps attendaient dans les camions frigorifiques. Les familles identifiées refusaient de venir chercher leurs défunts.

En Suisse, 67 urnes furent retrouvées au fond du Lac de Zurich, non loin de la maison Dignitas2 . Ici au Québec, elles sont abandonnées n’importe où, jusque dans les supermarchés…3

maine de travail. Ça serait mauvais pour le pouvoir d’achat des ménages…

Chacun de nous mourra vraisemblablement là où il est né : à l’hôpital. D’emblée intégré à la machinerie par l’écographie, l’enfant naîtra dans l’image avant même de naître au monde. Et c’est l’œil rivé à l’écran de l’électroencéphalogramme que le docteur confirmera notre décès. D’un écran à l’autre, notre existence n’est qu’un intermède entre deux séjours à l’hôpital. Nous quitterons ce monde en dépendance à un appareil qui étirera notre dernier souffle jusqu’à ce que toute cette tuyauterie nous lâche, dans une ultime vengeance de la machine sur son créateur. Le processus technique qu’est devenue l’agonie ne s’achèvera qu’à l’extrême limite où en sont rendus la chirurgie, la pharmacochimie et l’appareillage palliatif du moment. La puissance de singularisation de la mort a muté en processus dépersonnalisant de fusion dans un magma organique administré par le biopouvoir médical. La mort en crise est un événement tragique à mesurer à l’aune d’une histoire millénaire. L’obsolescence du deuil pourrait bien être l’obsolescence de l’homme.

MATHIEU RIOUX

Association suisse fournissant des services d’aide au suicide.

Une nouvelle loi sur les activités funéraires (projet de loi no.66 adoptée le 17 février 2016) à dû être rédigé afin d’éviter « le n’importe quoi », selon le mot du président des thanatologue du Québec, Denis Desrochers. Interviewé sur Radio-Canada, Chez nous le matin (9 février 2016).

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RITES ET RITUELS

criminels ont des façons d’agir qui leur sont propres, des rituels sécurisants.

Je ne sais pas pourquoi, mais il y a ce petit quelque chose dans la plupart des cerveaux humains qui fait que l’individu, ppe Bo uch ard par son comportement, développe des rites souvent accompagnés de rituels individuels. On peut prendre en exemple le rituel du repas, celui du lever, du coucher, celui du couple pour l’amour, celui du thé, celui plus obscur du criminel qui, assez souvent, agit de façon rituelle pour commettre ses méfaits. : sie rtoi Cou

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Ces deux mots ont été acceptés dans la langue française en 1535 pour rite, et en 1842 pour rituel.

Quoiqu’il en soit, les rites et rituels ont existé dès le début de l’humanité, et ce, partout sur la planète.

D’ailleurs, plus un peuple est civilisé, plus il a de rituels. Certains se sont parfois transférés d’une nation à une autre. Les plus vieux nous proviennent de certains monuments préhistoriques comme Stonehenge. La disposition des pierres indique un ordre de composition qui dénote que des rituels y ont été célébrés. À cette époque, on attachait beaucoup d’importance à célébrer les saisons par des cérémonies consacrées au solstice du soleil, et aux nuits de pleine lune. Le tout était agrémenté par un animal sacrifié et autres détails pour ce genre de cérémonie.

Différents costumes et objets complétaient le rituel.

Le moment de la célébration était soigneusement déterminé et le rite était identifié par des journées précises. La répétition des rites peut parfois se faire annuellement, mensuellement, de façon hebdomadaire ou parfois même quotidienne.

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Enfin, bien des gens développent sans le vouloir des rituels. Par exemple, celui de programmer leur cerveau à écouter une série télévisée, même poste, même jour, même heure, assis de la même façon, dans le même fauteuil, avec leur breuvage préféré. Tout cela sécurise grandement les gens et le rituel finit par s’ancrer dans Les premiers rituels étaient surtout à caractère re- leur inconscient. ligieux. La plupart des religions ont leurs rituels, souvent assez cérémonieux. Ils se déroulent ma- À bien y penser… dans la majorité des professions et joritairement dans un édifice construit à cet effet. métiers, il y a des rituels. Peut-on en conclure alors Certaines règles architecturales y sont observées que tout n’est que rituel? La plupart du temps, c’est rigoureusement. Des œuvres d’art, peintures ou presque vrai, mais il y a des exceptions. sculptures rappellent les fondateurs ou saints que l’on vénère. Les costumes de ces rites sont habituel- Les exceptions! Un imprévu, un feu, une inondation, lement fabriqués à partir de tissus précieux, souvent une fusillade. Les policiers passent à l’action. Il en est agrémentés d’œuvres aux fils d’or ou d’argent. Les de même pour les pompiers. Lors de telles situations accessoires sont constitués de pièces d’orfèvrerie or- d’urgence, les personnes impliquées ont habituellenées de pierres précieuses. Les gestes, les paroles et la ment un niveau de stress très élevé, éliminant ainsi le musique sont contrôlés scrupuleusement et doivent côté sécurisant des rituels où tout se déroule comme s'harmoniser avec le plus grand respect. Celui qui du papier à musiquei. adhère à une religion adhère à un rituel de groupe sécurisant. Pourquoi? Tout simplement parce que Puisse les rites et rituels vous apaiser. sans surprise, il sait exactement ce qui va se passer, et c'est cet aspect qui lui donne un certain confort.

Sincèrement Enfin, tous les groupements ou associations, qu’ils soient commerciaux, professionnels, politiques ou PHILIPPE BOUCHARD.

L'expression « Réglé comme papier musique » signifie que les choses sont déjà faites et qu'on ne peut plus les modifier. Source : Wikipédia

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L'ESPOIR AU CUBE

IL EST OÙ LE BONHEUR Récemment, j’ai eu le plaisir d’assister au spectacle de Paul McCartney en compagnie de ma conjointe Fabienne et de l’une de ses meilleures amies. Je regardais mon épouse et l’admirais. J’étais simplement heureux de constater tout le chemin qu’elle avait parcouru depuis le début de l’été. Comment ne pas aimer cette femme au grand cœur qui vient de passer par des moments si difficiles?

L’été dernier, ma conjointe et moi avions planifié un voyage en Nouvelle-Écosse, un endroit que nous affectionnons tout particulièrement, un grand coup de cœur! Nous avions bien hâte de nous y rendre, mais la vie allait en décider autrement. En effet, après des examens médicaux qui devaient être une simple routine, Fabienne a appris qu’elle avait un cancer agressif. Aux dires du spécialiste, elle avait gagné à la loterie et devait se faire opérer rapidement. La balade dans les Maritimes s’est vite transformée en multiples petites balades au département d’oncologie à l’Hôtel-Dieu de Québec.

Fabienne a été accompagnée de façon extraordinaire dans ce passage difficile de sa vie. Famille, amis, collègues de travail de l’école St-Patrick, là où elle travaille, l’ont entourée d’amour. Et c’est sans compter toutes ces petites attentions qui lui ont été prodiguées par le personnel de l’hôpital. Malgré un pronostic défavorable, l’opération a été un succès : un grand soulagement. Elle risque de voir la maladie refaire surface

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à tout moment et c’est pour cette raison qu’elle doit subir des traitements préventifs, de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Maintenant, elle tente de profiter de chaque moment que la vie lui apporte avec ses hauts et ses bas. Elle est une battante, une résiliente.

C’est un privilège de partager le quotidien avec une femme aussi belle dans tous les sens du mot. Avec qui être heureux et s’émerveiller de petits détails au quotidien, comme de passer un agréable moment au milieu de notre jardin fleuri. Récemment, alors que nous partagions un repas sur le patio, nous avons eu la visite d’un colibri. Il volait de façon stationnaire au-dessus de la petite table. Le moment était magique.

Quand il est parti, nous nous sommes regardés en nous demandant pourquoi un tel événement arrivait. Le lendemain, alors que Fabienne faisait une petite visite à l’école pour saluer ses collègues, son directeur lui a remis une magnifique carte artisanale illustrée de l’image d’un colibri. À l’intérieur, un texte décrivait la signification d’une rencontre avec le colibri. © Illustration de Vigno

Le bonheur serait-il lié à notre façon d’approcher la souffrance et la mort?

« Selon les légendes, le colibri flotte, libre des contraintes du temps, transportant nos espoirs d’amour, de joie et de célébration. La grâce délicate du colibri sert à nous rappeler que la vie est riche, que la beauté est présente partout, que chaque relation personnelle est importante, et que le rire est ce que la vie a de plus doux » ~Tiré d’une carte de PAPYRUS

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RICHARD LANGLOIS

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LE JEULE DE LA QUÊTE JEU DE LA QUÊTE PAR JACQUES CARL MORIN par Jacques Carl Morin

CE JEU CONSISTE REMPLIR RANGÉES HORIZONTALES AINSI LES COLONNES ET 20 des Ce jeu consiste à Àremplir lesLES rangées horizontales ainsi que lesQUE colonnes 1 et 20 à 1l’aide À L’AIDE DES DÉFINITIONS, INDICES OU LETTRES MÉLANGÉES OU DÉJÀ INSCRITES. CHAQUE définitions, indices ou lettres mélangées ou déjà inscrites. Chaque case grise représente une CASE GRISE UNE LETTRE EST À LA LA DERNIÈRE D’UN MOT ET lettre qui estREPRÉSENTE à la fois la dernière lettreQUI d’un mot etFOIS la première lettreLETTRE du suivant.

LA PREMIÈRE LETTRE DU SUIVANT.

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5- Bleu violacé très sombre. Petit livre. Grande exploitation agricole, d’élevage, en Amérique latine 1- Municipalité située entre Sainte-Croix et Leclercville.

(ACIANTES).

1- Municipalité située entre Sainte-Croix et Leclercville.

20- Guérisseur.

6- Langue scandinave parlée à Oslo et Bergen. Personne qui fait un récit, qui raconte quelque chose (RERUNATRA). Régime québécois d’assurance parentale.

20- Guérisseur.

HORIZONTALEMENT :

Horizontalement :

7- Institut national de la recherche scientifique.

Signature au bas d’un acte. Mouette. Déception, 1- Titre de noblesse en Angleterre. Dixième partie d’un(BRIEDEO). bel. Travail pénible et soutenu. déconvenue Mauvais bateau.

2- Saison où se fait la récolte des olives. Sous-marin de 8- Celui qui cherche à se marier et fait savoir ses fiction imaginé par Jules Verne. Anglicisme pour intentions.de Action de traiter sans ménagement « gadoue ».

2- Saison où se fait la récolte des olives. Sous-marin fiction imaginé par Jules Verne.

(DMNRTEEIOU). Orifice.

Anglicisme pour « gadoue ».

3- Piège, guet-apens. Toile de coton servant à fabriquer 9- Faire colorer une viande ou des légumes. Bavardage, les jeans. Vif argent (UCRREME).

3- Piège, guet-apens. Toile de coton servant à fabriquer Vif argent (UCRREME). cancan. les Petitjeans. chien querelleur.

4- Cercueil. Fait d’aller au-delà de ce qui est permis.

10- Largeur d’une voilure déployée 4- Remplaçant.

Cercueil. Occire.

Fait d’aller au-delà de ce qui est permis.

Remplaçant.

Occire.(VUNEGERRE).

Ouvrage où l’on traite de toutes les connaissances humaines.

1- Titre de noblesse en Angleterre. Dixième partie d’un bel. Travail pénible et soutenu. Mauvais bateau.

5- Bleu violacé très sombre. Petit livre. Grande exploitation agricole, d’élevage, en Amérique latine (ACIANTES).

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la langue dans sa poche PAR HÉLÈNE HUOT CITATION « Quand je n’ai pas de bleu, je mets du rouge. » Pablo Picasso (1881-1973), peintre, dessinateur, sculpteur et graveur espagnol SOUFFREZ-VOUS DE MÉLANOPHOBIE? 1. Quelle expression contenant le mot « rouge » signifie :

2. Quel « rouge » associez-vous aux lieux suivants :

a. avoir un accès de colère

a. Chine

b. être dans une situation déficitaire

b. Genève

c. mettre en avant un sujet polémique

c. Louisiane d. Moscou

d. attaquer violemment quelqu’un

e. Paris

e. être traumatisé par un événement

f. Québec G. Winnipeg 3. Les adjectifs « rougeâtre » et « rougeaud » ont exactement le même sens. Vrai ou faux?

4. Grenat, jais, rubis : une de ces pierres n’est pas rouge. Laquelle?

5. Le rouge à lèvres, comme son nom l’indique, est de couleur rouge. Vrai ou faux?

Le nom donné au chemin des Quatre-Bourgeois, situé dans l’arrondissement Sainte-Foy–Sillery–CapRouge, fait référence à James Gillepsie, Samuel King, Joseph Auld et William Blanchard Valleau. Au milieu du 19e siècle, ces bourgeois possédaient chacun une belle villa en bordure de cette voie. Le terrain leur avait été vendu par Daniel Ross, un officier de marine qui avait décidé de diviser en quatre lots à bâtir sa vaste propriété de Carouge Farm. Ross s’est engagé par la vente de ses terrains à ouvrir un chemin entre le boulevard du Vallon (aujourd’hui boulevard Robert-Bourassa) et la route de l’Église.

©Antoine Godbout.

LA RUE DU MOIS

Le nouveau chemin traverse donc les propriétés des quatre bourgeois. Il prend le nom de chemin Ross en 1856, connait par la suite d’autres appellations et devient, au début du 20e siècle, le boulevard des Quatre-Bourgeois.

Du moins, c’est ainsi que les gens ont pris l’habitude de l’appeler; le nom ne sera adopté officiellement qu’en 1950 par la ville de Sainte-Foy. J’attends de vos nouvelles…

Pour dire son mot ou donner un autre son de cloche, rien de plus facile, écrivez à hhgodbout@gmail.com.

Merci à vous ! Les réponses des jeux page 29.

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Le 2 octobre est la journée de l’anniversaire de ma maman qui est décédée dans son sommeil en 2004, à l’âge de 87 ans. Cette journée-là, en me promenant, je pensais à elle avec sérénité.

J’aime croire qu’elle est près de moi sur le plan spirituel et que je peux sentir sa présence. Durant ma promenade de méditation, je lui ai demandé de me donner un signe qu’elle se portait bien.

Alors, j’ai aperçu un beau petit papillon blanc avec des petits points jaunes qui voletait autour de ma tête et mes épaules. Ce petit « clin d’œil spirituel » de ma mère m’a consolé et m’a donné l’espoir que l’âme continue à évoluer après la mort de notre corps physique. Comme la chenille qui quitte son cocon pour devenir un magnifique papillon.

Ma mère était une femme qui priait beaucoup. Elle y trouvait consolation et sérénité, et cela nourrissait sa vie spirituelle. Pour autant, elle n’était pas rigide et dogmatique.

Au contraire, elle respectait les gens avec toutes leurs différences.

Elle priait beaucoup sainte Thérèse de Lisieux. Elle aimait cette jeune carmélite, décédée à 24 ans de la tuberculose, que l’on fête le 2 octobre, jour de son propre anniversaire. Elle avait lu et relu sa biographie Histoire d’une âme. Maman avait même transcrit les citations qui lui plaisaient le plus dans un cahier. J’en reproduis ici quelquesunes : « Je ne meurs pas, j’entre dans la Vie. Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre..., je vous enverrai une pluie de roses. » Pour ma part, j’aime croire que nous serons actifs quand nous serons dans l’au-delà, que nous continuerons à évoluer, à nous aider, à nous aimer les uns les autres.

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© Photo Bryan Minear on unsplash

La vie après la vie

Cette phrase d’Albert Einstein me remplit d’espoir : « Je crois à une vie après la mort. Tout simplement parce que l’Énergie ne peut pas mourir, elle circule, se transforme et ne s’arrête jamais. » Il y a quelques années, j’ai lu le très intéressant et passionnant livre du médecin américain Raymond Moody, La Vie après la vie.

Il rapporte les témoignages de personnes ayant frôlé la mort après un arrêt cardiaque. Ces personnes racontent s’être vues flotter au-dessus de leur corps physique et du personnel médical qui s’activait pour les maintenir en vie. Elles disent s’être senties aspirées dans une sorte de tunnel au bout duquel une lumière les attirait fortement, une lumière qu’elles pouvaient regarder sans être aveuglées. Elles disent aussi qu’elles baignaient dans une enveloppe de légèreté, de chaleur et d’amour inconditionnel.

Revenues dans leur corps physique, les mots leur manquaient pour exprimer la magnificence de leur expérience!

decins s’intéressent au sujet, notamment le français Jean-Jacques Charbonier. J’ai lu ses plus récents livres qui compilent d’autres témoignages tout aussi intéressants que passionnants. J’aime beaucoup lire ces témoignages qui me fournissent des réponses sur le sens de la vie et de la mort.

CHRISTIANE VOYER

Raymond Moody est le pionnier des expériences de mort imminente (EMI), mais d’autres méLA QUÊTE

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Une profession honorable Ce sont des professionnelles irremplaçables, car elles sont les petits rouages qui font tourner la grosse machine qu’est notre système de santé. © Pranidchakan Boonrom from Pexels

Nous avons tous un jour bénéficié de leurs soins, et certains d’entre nous les placent parfois sur un piédestal.

Malgré cela, elles gardent leurs pieds bien ancrés au sol pour sauver nos vies.

Toujours compatissantes à nos gros et petits problèmes de santé, elles sont indispensables de par leur travail quotidien doublé de leur empathie naturelle.

Je parle ici des infirmières que toutes et tous ont eu l’occasion de croiser un jour ou l’autre dans leur vie.

Remarquons leur professionnalisme et leur dévouement, la minutie de leurs gestes, que ce soit pour poser une sonde ou pour donner des médicaments, ou encore pour encourager leurs patients...

Pour être infirmière au Québec, il faut réellement aimer ce « métier » et avoir la vocation!

Plus sérieusement, il faut compléter trois ans de cégep en soins infirmiers pour acquérir une solide formation qui permet de débuter comme infirmière.

Si vous prolongez de trois années vos études, vous pourrez enseigner. À bien y penser, être infirmière est vraiment une vocation.

Il faut aimer être en contact avec ceux qui ont besoin de soins.

Longue vie aux infirmières et à tous ceux qui les secondent!

BERNARD BÉGIN P.S. Le féminin l’emporte sur le masculin dans ce texte, c’est voulu!

Bûcherons De ce pays du nord Qui aussi vous honore Pays de harfang des neiges et de castors Pays précieux comme mes camarades en or Bûcherons bien-aimés Veuillez avec grâce accepter De ciel, mille trophées Pour votre jeunesse sacrifiée Pour vos enfants entièrement récompensés

© Les Anderson on Unsplash

Hommage à nos pères Qui pauvrement, mais forts et fiers Se sont dit bûcherons Pour travailler chez soi, le bois rond

Bois de construction Et bois pour chauffer leur maison Et de leur population qui les avait en grande affection Bûcherons devenus chacun aïeuls Avec à l’âme, fleur de glaïeuls Mille efforts récompensés De par leur descendance, une belle amitié Gaétan Duval

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La nuit s’éveille

tant de mots égarés

apprivoisé

tatouée de morsures

tuant les silences

l’arbre m’ouvre à sa lumière

d’égratignures

d’instant à capturer

de combats

La lune ne sait pas tant de temps sans heures

que les ridules du lac

elle prête au jour sa lumière

bordé

inventent

comme un crayon sur les lignes effacées

de soif d’éternité

la danse des ombres

allaitant la mémoire douce page blanche

de notes à inventer

où s’y noie l’âme de mes mémoires

à petits pas

et la forêt me fait sienne

fragile de vie à vivre

de sonate inachevée

© Photo by Ryan Bruce from Burst

Renée Perron

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Miroirs, 5

© Kelly Sikkema on Unsplash

Quand le miroir veut bien réfléchir

Membres, organes, ossature, sens, facultés de l'esprit : mon corps et tout ce dont il est fait, infiniment précieux, voilà - et je dois le reconnaître et en être conscient, voilà, ô Vie, bénie sois-tu, voilà, oui, bien sûr, ce qui me permet de percevoir les choses, leurs formes, de connaître le monde et de le reconnaître non seulement comme mien, mais aussi, nature comprise bien entendu, d'aller, de tendre vers ce qui m'est étranger et, paradoxalement, semblable, puisque tout ce qui le constitue, ce vaste monde, cet univers plein de beauté et de mystère, m'est, si j'y porte attention, intimement familier, objet d'un amour incommensurable, non uniquement parce qu'il est d'une admirable complexité, mais également parce que j'entends venant de lui, un appel à la solidarité, et même à la fraternité afin, sans doute, que se réalise et se concrétise notre destinée à tous deux, la sienne comme la mienne, qui a besoin, pour devenir vraie et entière, que nous soyons ensemble - à jamais. Le bonheur et la joie en ce monde en dépendent, j'en suis aujourd'hui pleinement conscient.

- Halleluiah! halleluiah!

Monde, Univers, Cosmos, ne m'attendez plus : je suis déjà là avec vous, en vous, entièrement.

En outre, il m'arrive souvent, je sais, trop souvent peut-être, de douter, - de tout : du monde, de la réalité, de moi-même, de mon humanité. Or, il s'avère que, maintenant, ce même doute, qui ébranle tout mon fragile édifice et me met sans dessus, sans dessous, est par ailleurs mon meilleur allié et, donc, mon bien propre peut-être le plus cher, car c'est lui qui, jour après jour, m'entraîne vers plus d'humilité, plus de « vérité » intérieure, et, par conséquent vers plus de bonté, plus d'empathie, et plus de compassion. Et Dieu sait fort bien que, cette compassion, eh bien, le monde tel qu'il est, en a grand besoin!

Michel Yacoub

Conseiller en sécurité financière Conseiller en régimes d’assurances collectives Représentant autonome

Jean Pierre

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Tomber

Tomber en amour Tomber de haut Faut-il être à rebours De la santé et la tendance du beau Notre terre foisonne de richesses Les naturalistes se cramponnent On voyage avec largesse Puis l’alarme sonne Tombé dans nos souliers Il faut un échéancier Crier pompon n’est pas approprié Notre démarche est d’être réservé C’est l’accident à radier Comme le ciel étoilé Il faut bien emmagasiner Un message spirituel bien apprêté

© Benoit Gingras

Là où ton trésor est de mise Car un catalogue c’est du vent Serons-nous aussi lire entre les lignes Rebrousser des convictions et être champion Sache que ceci est l’arme ultime Le tremplin de se fixer un but ou tomber parle de rétablissement L’espoir d’être chargé et de donner Benoit Turbide

LA QUÊTE EST DIFFUSÉE PAR TÉLÉPHONE VIA

Québec 418 627-8882 • Montréal 514 393-0103 • Ailleurs au Québec 1-877 393-0103

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Tour à 180 degrés O.K.? !!! on dirait que la Terre tourne dans tous les axes, Et que nous aussi, On pourrait devenir des boules?!!!

O.K.?!!! on dirait que la Terre saute plus d’un bond par en haut et par en bas De tous les horizons?!!!

O.K.?!!! on dirait qu’il n’existe plus d’horizon puisqu’on pourrait voler vers les étoiles, le soleil Et le centre de la Terre?!!!

O.K.?!!! on dirait qu’on mourrait jamais pis que la terre vivrait éternellement pis que le soleil Nous accompagnerait toujours Jour et nuit?!!!

© Benoit Gingras

O.K.?!!! On dirait que nos Nuits d’insomnie serviraient À fleurir notre vie Et à continuer toujours de s’ouvrir à la vie.

Julie Bellemare

Tranche de vie Un de mes chums, Stéphane, un ex-cuisinier, se trouve une nouvelle job (pas une job de Goofy, de dingo comme l'advertisement au Journal de Québec) dans le plastic industriel, dans une usine. Il travaille là pendant 4 ans. En 2008, à 34 ans, il vole une auto, traverse le parc des Laurentides, fait quelques deals de dope au Lac-Saint-Jean, passe la nuit là, et plutôt que de prendre la précaution de dormir 4 ou 5 heures avant de partir pour la cité de Québec, il retraverse le parc des Laurentides. Arrivé à Stoneham, il tombe endormi au volant de l'auto, s'écrase dans un arbre et meurt. À 34 ans. © Juan Di Nella on Unsplash

La leçon de l’histoire : Il ne faut jamais conduire une auto et rester éveillé 24 heures. Aucun alcool, ni aucune dope non plus.

Georges Lachman NOVEMBRE 2018

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Ressources Références communautaires Service d’information et de référence qui vous dirige vers les ressources des régions de la Capitale-Nationale, de la Chaudière-Appalaches et de la MRC de la Haute-Yamaska Tél. : 2-1-1 Aide sociale ADDS Association pour la défense des droits sociaux 301, rue Carillon, Québec Tél. : 418 525-4983 Aide aux femmes Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) Formé pour vous épauler!

418 648-2190 ou le 1 888-881-7192 Centre femmes aux trois A Pour la réorganisations sociale 270, 5e rue, Québec Tél. : 418 529-2066 www.cf3a.ca Centre femmes d'aujourd'hui Améliorer les conditions de vie des femmes 1008, rue Mainguy, Québec Tél. : 418 651-4280 c.f.a@oricom.ca www.centrefemmedaujourdhui.org Rose du Nord Regroupement des femmes sans emploi 418 622-2620 www.rosedunord.org Support familial Flocons d'espoir Écoute et aide matérielle pour les femmes enceintes 340, rue de Montmartre, sous-sol, porte 4, Québec Tél. : 418 683-8799 ou 418 558-2939 flocons.espoir@videotron.ca Violence Info Sensibilisation, information et intervention pour contrer la violence conjugale. www.violenceinfo.com Alphabétisation Alphabeille Vanier 235, rue Beaucage, Québec Tél. : 418 527-8267 info@alphabeille.com www.alphabeille.com Atout-lire 266, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 524-9353 alpha@atoutlire.ca www.atoutlire.ca Le Cœur à lire 177, 71e rue Est, Québec Tél. : 418 841-1042 info@lecoeuralire.com www.lecoeuralire.com Lis-moi tout Limoilou 798, 12e Rue, 1e étage, Québec Tél. : 418 647-0159 lismoitout@qc.aira.com La Marée des mots 3365, chemin Royal, 3e étage, Québec Tél. : 418 667-1985 lamareedesmots@oricom.ca membre.oricom.ca/lamareedesmots Centre de jour Relais d’Espérance Aider toute personne isolée et en mal de vivre 1001, 4e Avenue, Québec Tél. : 418 522-3301 Rendez-vous Centre-ville Centre de jour 525, rue St-François Est, Québec Tél. : 418 529-2222 Détresse psychologique Centre de crise de Québec Tél. : 418 688-4240 ecrivez-nous@centredecrise.com www.centredecrise.com Centre de prévention du suicide 1310,1re Avenue, Québec Tél. : 418 683-4588 (ligne de crise) www.cpsquebec.ca Tel-Aide Québec Tél. : 418 686-2433 www.telaide.qc.ca

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Tel-Jeunes Tél. : 1 800 263-2266 www.teljeunes.com Hébergement Maison de Lauberivière Pour hommes et femmes démunis ou itinérants 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 accueil.hommes@lauberiviere.org www.lauberiviere.org L'Armée du Salut et La maison Charlotte Hébergement hommes 14, côte du Palais, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 1 Hébergement femmes 5, rue Mc Mahon, Québec Tél. : 418 692-3956 poste 2 armeedusalut.ca/quebec Maison Revivre Hébergement pour hommes 261, rue Saint-Vallier Ouest, Québec Tél. : 418 523-4343 maison.revivre@gmail.com maisonrevivre.weebly.com SQUAT Basse-Ville Hébergement temporaire pour les 12 à 17 ans 97, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 521-4483 coordo@squatbv.com www.squatbv.com Gîte Jeunesse Hébergement temporaire pour garçons de 12 à 17 ans Résidence de Beauport 2706, av. Pierre Roy, Québec Tél. : 418 666-3225 Résidence de Ste-Foy 3364, rue Rochambau, Québec Tél. : 418 652-9990 YWCA Hébergement et programme de prévention de l’itinérance et de réinsertion sociale pour femmes (La Grande Marelle) Tél. : 418 683-2155 info@ywcaquebec.qc.ca www.ywcaquebec.qc.ca Réinsertion sociale Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO) 435, rue du Roi, Québec Tél. : 418 525-6187 poste 221 carrefour@capmo.org www.campo.org Fraternité de l'Épi Aide aux personnes vivant de l’exclusion par la création d’un lien d’appartenance 575, rue Saint-François Est, Québec Tél. : 418 523-1731 Maison Dauphine Pour les jeunes de 12 à 24 ans 31, rue D’Auteuil, Québec Tél. : 418 694-9616 courrier@maisondauphine.org www.maisondauphine.org Réinsertion professionnelle À l'aube de l'emploi (Lauberivière) Formation en entretien ménager commercial /buanderie 401, rue St-Paul, Québec 418 694-9316 poste 248 alaubedelemploi@lauberiviere.org Recyclage Vanier Emploi et formation (manutentionnaire, aide-camionneur, préposé à l'entretien) 1095, rue Vincent-Massey, Québec tél.. : 418 527-8050 poste 234 www.recyclagevanier.com Prostitution

Tél. : 418 640-0915 www.caferencontre.org Maison de Lauberivière (Souper) 401, rue Saint-Paul, Québec Tél. : 418 694-9316 Soupe populaire Maison Mère Mallet (Dîner) 745, Honoré-Mercier, Québec Tél. : 418 692-1762 Santé mentale Centre Social de la Croix Blanche 960, rue Dessane, Québec Tél. : 418 683-3677 centresocialdelacroixblanche.org info@centresocialdelacroixblanche.org La Boussole Aide aux proches d’une personne atteinte de maladie mentale 302, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 523-1502 laboussole@bellnet.ca www.laboussole.ca Centre Communautaire l'Amitié Milieu de vie 59, rue Notre-Dame-des-Anges, Québec Tél. : 418 522-5719 info@centrecommunautairelamitie.com www.centrecommunautairelamitie.com Centre d’Entraide Émotions 3360, de La Pérade, suite 200, Québec Tél. : 418 682-6070 emotions@qc.aira.com www.entraide-emotions.org La Maison l'Éclaircie Troubles alimentaires 2860, rue Montreuil, Québec Tél. : 418 650-1076 info@maisoneclaircie.qc.ca www.maisoneclaircie.qc.ca Le Pavois 2380, avenue du Mont-Thabor, Québec Tél. : 418 627-9779 Téléc. : 418 627-2157 Le Verger 943, av. Chanoine-Scott, Québec Tél. : 418-657-2227 www.leverger.ca Ocean Intervention en milieu Tél. : 418 522-3352 Intervention téléphonique Tél. : 418 522-3283 Parents-Espoir Soutien et accompagnement des parents 363, de la Couronne, bureau 410, Québec Tél. : 418-522-7167 Service d'Entraide l'Espoir 125, rue Racine, Québec Tél. : 418 842-9344 seei@videotron.ca www.service-dentraide-espoir.org Relais La Chaumine 850, 3e Avenue, Québec Tél. : 418 529-4064 chaumine@bellnet.ca relaislachaumine.org Toxicomanie Al-Anon et Alateen Alcoolisme Tél. : 418 990-2666 www.al-anon-alateen-quebec-est.ca Amicale Alfa de Québec 75, rue des Épinettes, Québec Tél. : 418 647-1673 alphadequebecinc@videotron.ca

La Maison de Marthe 75, boul. Charest Est, CP 55004 Tél. : 418 523-1798 info@maisondemarthe.com www.maisondemarthe.com

Point de Repères 225, rue Dorchester, Québec Tél. : 418 648-8042 www.pointdereperes.com

P.I.P.Q. Projet intervention prostitution Québec 535, av. Des Oblats, Québec Tél. : 418 641.0168 pipq@qc.aira.com www.pipq.org

VIH-Sida

Soupe populaire Café rencontre Centre-Ville 796, rue St-Joseph Est, Québec (Déjeuner et dîner)

LA QUÊTE

MIELS-Québec Information et entraide dans la lutte contre le VIH-sida 625, avenue Chouinard, Québec Tél. : 418 649-1720 Ligne Sida aide : 418 649-0788 miels@miels.org www.miels.org

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Merci À TOUS NOS PRÉCIEUX PARTENAIRES !

PARTENAIRES OR

RÉPONSES SOUFFREZ-VOUS DE MÉLANOPHOBIE OU PEUR DU ROUGE?

1. Avoir un accès de colère = voir rouge. Être dans une situation déficitaire = être dans le rouge. Mettre en avant un sujet polémique = agiter le chiffon rouge. Attaquer violemment quelqu’un = tirer à boulets rouges sur quelqu’un. Être traumatisé par un événement = être marqué au fer rouge.

2. Chine : les gardes rouges. Louisiane : Bâton-Rouge. Genève : La CroixRouge. Moscou : La Place Rouge. Paris : Le Moulin Rouge; Québec : CapRouge; Winnipeg : La rivière Rouge.

PARTENAIRES ARGENT

3. FAUX. Ces deux adjectifs appartiennent à la même famille étymologique, mais leur sens n’est pas du tout le même. Rougeâtre signifie : qui tire sur le rouge, légèrement rouge; rougeaud signifie : très coloré, trop rouge.

• CKRL FM 89,1

4. Le jais est d’un noir luisant.

• Centraide

• Les Impressions Stampa PARTENAIRES BRONZE • Audiothèque • Intermarché St-Jean • Service Harmonia PARTENAIRES INCONDITIONNELS (depuis plus de 5 ans !)

5. FAUX. Le rouge à lèvres (ou, simplement : rouge) est un fard coloré pour les Langue scandinave parlée à Oslo et Bergen. Personne qui fait un récit, qui raconte quelque lèvres; il6- peut être rouge ou d’une autre couleur, comme le rose ou l’orangé. chose (RERUNATRA). Régime québécois d’assurance parentale.

7- Institut national de la recherche scientifique.

Déception, déconvenue (BRIEDEO).

Signature au bas d’un acte.

8- Celui qui cherche à se marier et fait savoir ses intentions. ménagement (DMNRTEEIOU). Orifice.

Mouette.

Action de traiter sans

9- Faire colorer une viande ou des légumes. Bavardage, cancan. Petit chien querelleur.

10- Largeur d’une voilure déployée (VUNEGERRE). Ouvrage où l’on traite de toutes les connaissances humaines.

SOLUTION

• Le Bal du Lézard 1

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• Yves Boissinot

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• Claude Gallichan

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Ce poème Ce poème s’adresse à toi même s’il ne te connaît pas Ce poème s’accroche comme un ruban de chauve-souris quand dehors la neige arrive Il se resserre en son centre dehors le froid est mordant © Alain Dreamstime Stock Photos

Ce poème a l’odeur des feuilles mortes la senteur du mois de novembre lorsque le vent s’infiltre sous les portes et que les ombres s’étirent sur la page blanche de ce poème François Gagnon

© Jurien huggins on Unsplash

Histoire de familles Parmi le désordre où s'allonge ma carcasse sur le lit parmi ce fouillis de corps entremêlés tous ces débris qui me terrifient mes os ma chair perdus égarés sous la couverture

une âme qui palpitait ne s'y trouve sans doute plus

sous ce froissement quelque part entre ces dépouilles démembrées

tous à l'œuvre et à l'épreuveii tous s'étant désâmés.

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On couche toujours avec des mortsi toutes maisons esseulées verrouillées il n'y a plus guère âme qui vive par chez nous

Jean Pierre

Léo Ferré, Pépée, album sans titre, Barclay, 1969.

Titre d'un roman de Laure Conan, Fides, coll. « du Nénuphar ».

Projet approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval : (no d’approbation 2018-110 / 05-06-2018 )

APPEL DE VOLONTAIRES :

« Féminités incarcérées : approche biographique d’une ambivalence morale » - Être une femme ou s’identifier au genre féminin.

- Avoir vécu au moins un séjour dans un établissement carcéral au Canada.

Pour cette recherche, je vous invite à me rencontrer pour discuter de votre vie et de vos expériences avec le monde de la prison et de votre féminité. Tout ce que vous me direz restera strictement confidentiel et sera anonymisé.

Les femmes étant moins nombreuses que les détenus masculins, il est important que vous puissiez vous exprimer et être entendues ! Ainsi, nous espérons que cette recherche sera bénéfique pour les membres de la communauté des femmes judiciarisées.

Cette recherche est réalisée pour mon projet de maîtrise en sociologie. Si cela vous intéresse ou si vous avez des questions, vous pouvez me contacter au courriel : magali.de-laverny-damblard.1@ulaval.ca, ou au numéro : 581 681 3855

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