compagnie la locomotive
coloriage crÊation 2007 pièce pour 3 danseurs 50 minutes
la locomotive
quel peut être le fil rouge reliant un danseur du ballet preljocaj né à toulouse en 1984, une danseuse née la même année à sarreguemines, revenue en france après avoir dansé aux pays-bas pendant quatre ans et une japonaise née l’année précédente à saporro travaillant pour la compagnie marseillaise ex nihilo ? l'ecole supérieure de danse rosella hightower de cannes, où yan giraldou, amélie port et yui mitsuhashi se sont rencontrés. les années ont passé, pendant lesquelles ils ont mené leur propre barque et les voilà à nouveau réunis autour du projet coloriage, créé au pavillon noir, lors d'une soirée des affluents organisée par le centre chorégraphique d'aix-en-provence. cette pièce est un mélange de leurs univers, de leurs souvenirs et de leurs envies. c'est à la suite de ces retrouvailles que yan giraldou et amélie port décident de créer la compagnie la locomotive qui voit le jour en septembre 2007, pour y accrocher ce premier wagon coloriage, spectacle en forme de triptyque constitué d'un solo, d'un duo et d'un trio.
coloriage
lune, colorin et larmélie, sont les trois protagonistes des « images » qui constituent coloriage. ces « images » défilent les unes après les autres, comme si le spectateur tournait les pages d’un album grandeur nature. la scène devient une feuille de papier vierge sur laquelle se déroulent ces comptines oniriques. ces scénettes ont pour but d’être, pour l’enfant, des paraboles de ces propres interrogations. de manière simple, chaque image soulève une problématique caractéristique de l’évolution de l’enfant tout en respectant un univers onirique qui laisse libre court à l’imaginaire du spectateur. coloriage est donc proposé aux enfants dans l’optique de les exposer à des situations qui sont susceptibles de résonner dans leurs quotidiens tout en laissant la porte grande ouverte à toutes les divagations possibles de leur imaginaire débordant. coloriage s’adresse tout autant aux parents, qui malgré tout, ont aussi besoin de rêve, de fantaisie, d’ouvrir la porte de leur imaginaire.
un spectacle pour enfants ?
les contes et autres légendes ont toujours existé pour canaliser les peurs et les interrogations des enfants face au monde qu’ils découvrent (bruno bettelheim, la psychanalyse des contes de fées). a partir de ce constat, nous avons voulu mettre en scène et surtout en mouvements ces images inconscientes qui amènent l’enfantspectateur à se retrouver dans les personnages proposés, et le parent, adulte-spectateur, à redécouvrir ses questionnements. pourquoi se bander les yeux en jouant à colin-maillard alors que l’on a tout à découvrir du monde ? pourquoi se sent-on très seul dans l’enfance quand l’on ne sait pas répondre aux codes d’un groupe ? pourquoi la marelle mène-t elle au ciel ? c’est en s’appuyant sur les jeux d’enfants, spontanés mais jamais vide de sens, que nous engageons une recherche sur la vision enfantine du monde. vision simple mais jamais simpliste qu’est celle d’un enfant. le ton naïf de notre projet vise à être le plus divertissant possible, afin que le spectacle reste un moment de plaisir, un souvenir agréable qui engagera, ou non, une réflexion en temps voulu. le moteur de notre travail est de retrouver le mécanisme de l’imaginaire dans le mouvement, la poésie dans l’image scénique afin de donner au spectateur, enfant ou adulte, la possibilité de se retrouver de manière ludique face à ces interrogations universelles.
image 1 : larmélie solo, durée : 6 min
larmélie se mélancolise dans sa robe de satin rose, elle est seule face à deux gouttes surdimensionnées, deux larmes qui la guident, l’impressionnent, la captivent tout autant qu’elles l’attendrissent. elle tente de se familiariser avec sa solitude et son chagrin pour que ces larmes deviennent des partenaires qui puissent lui donner les clefs de son bonheur. le solo de larmélie s’appuie sur la sensation de solitude que peuvent ressentir les enfants sans pour autant savoir la nommer. c’est un miroir de leur propre questionnement qu’il s’agit ici de leur proposer.
image 2 : lune + colorin duo, durée : 17 min
lune vit dans un monde de blancheur, petit nuage de pureté dans son univers céleste, celui des étoiles et de la nuit, celui du bleu, celui du blanc… colorin est une bulle de couleur, mélangeant sans restriction les nuances les plus variées de son univers animé. lorsqu’ils se découvrent, leurs univers sont tout à coup mêlés, complétés, confrontés. leur rencontre devient une sorte de jeu dans lequel chacun cherche à apprivoiser l’autre, à l’amener là où il n’imaginait pas aller. le propos de ce duo est de mettre en avant la complémentarité de ces deux individus pourtant radicalement opposés. le but est de souligner à l’enfant-spectateur la valeur des différences.
image 3 : la tribulation trio, durée : 15 min
dans ce nouveau chapitre, le triangle de nos trois personnages se retrouve au complet. lune et colorin découvrent larmélie, qui brise enfin sa solitude et abandonne sa mélancolie. s’engage alors un jeu de présentations, de salutations, le petit groupe est amené à se connaître, à s’apprendre, à inventer des codes gestuels qui n’appartiendront qu’à eux. dans la tribulation, le but est de décortiquer les rituels de socialisation qui se mettent en place dès le plus jeune âge à partir du moment où l’enfant se retrouve face à un groupe. le problème qui se pose alors à lui est qu’il est obligé de faire malgré lui des concessions sur ses propres envies afin d’être reconnu comme appartenant à ce groupe, cette tribu, cette « mini société ».
fiche technique
image 1 espace nécessaire : 1.50x4m décors : tapis blanc de 1.50x4m, deux poulies et fils transparents, 2 ballons de baudruche bleus image 2 espace nécessaire : 4.50x4m décors : tapis blanc de 4.50x4m, fumée lente, boules à facettes suspendues, une chaise, une machine à bulle image 3 espace nécessaire : 4,50x4m (idem image 2) décors : tapis blanc de 4.50x4m, fumée lente, 3 mobiles d'origamis
ateliers
le projet coloriage se compose d’un spectacle, divisible en trois « images » (cf. synopsis) et peut être accompagné d’ateliers, pour enfants ou pour adultes. les ateliers pour enfants, à partir de 5 ans, proposent aux jeunes participants de créer eux-même leur personnage propre, engageant la créativité et la sensibilité de chacun. la durée est variable selon l’âge et le nombre de participants. les ateliers pour adultes s’attèlent plutôt à ramener les participants vers leur imaginaire d’enfant, souvent bridé mais jamais perdu. selon la demande, l’atelier peut être précédé d’un cours technique.
biographies
yan giraldou né à toulouse en 1984, yan giradou commence la danse à pau, puis au conservatoire national de région de toulouse et traverse la frontière pour continuer ses études à la real academia de madrid avant de rejoindre l’ecole supérieure de danse rosella hightower à cannes. devenu interprète pour le cannes jeune ballet, il danse les pièces du répertoire de dominique bagouet, jiri kilian et crée duo concertant et justines pour la même compagnie. il croise ensuite les routes de kirsten debrock et phillippe tallard, directeur des ballets de manheim. depuis 2003, il est interprète au ballet preljocaj tout en développant ses talents de chorégraphe, présentant lors des affluents 2007 une première version de coloriage dont la finesse et la qualité d’interprétation furent appréciées par chacun. c’est tout naturellement qu’en 2007, il crée la compagnie la locomotive pour donner une suite tout public au spectacle coloriage.
amélie port née à sarreguemines en 1984, amélie port se forme à l’ecole supérieure de danse rosella hightower à cannes. en 2002, elle intègre la rotterdamse dansacademie de rotterdam où elle se produit dans de nombreux spectacles pour la young company codarts. elle travaille pendant quatre ans aux pays-bas avec des chorégraphes tel que itzik galili, andre gingras, judith van der klink... en 2006, elle interprète cry love pour la compagnie nanine linning d’amsterdam ainsi que the ring pour la compagnie felix ruckert de berlin. de retour en france en 2007, elle travaille avec la compagnie madame olivier. elle crée avec yan giraldou la compagnie la locomotive et interprète le spectacle coloriage.
yui mitsuhashi née à sapporo au japon en 1983, yui mitsuhashi effectue sa formation en danse à sapporo buyoukai. elle intègre dès 1999 l’ecole supérieure de danse rosella hightower à cannes. de 2002 à 2004, elle se produit dans de nombreux spectacles pour le cannes jeune ballet. en 2004 et 2005, elle rejoint le g.u.i.d (groupe urbain d’intervention dansée) pour y interpréter des extraits de chorégraphies d’angelin preljocaj dans des lieux inattendus. depuis avril 2007, elle est danseuse pour la compagnie ex nihilo (marseille) où elle interprète trajet de vie, trajet de ville, loin de là et calle obrapia #4. en 2007, elle intègre la compagnie la locomotive et interprète le spectacle coloriage.
revue de presse
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les enfants sentencieux voient bien qu’il y a du sens caché là dessous, ils commentent gravement. les adultes s’amusent, c’est frais et gai comme la récré, mais eux, ça leur donne à réfléchir. jean barak
le projet coloriage a bénéficié d’une résidence de création au centre chorégraphique national d’aix-en-provence et du soutien du ballet preljocaj. chorégraphie / scénographie : yan giraldou en collaboration avec : yui mitsuhashi, amélie port musique : mùm lumières: julien guérut costumes : nadine galfi graphisme : tomek jarolim production : ballet preljocaj interprétation : yui mitsuhashi, amélie port, yan giraldou
La Locomotive
Friche Belle de Mai 41 rue Jobin 13003 Marseille www.lalocomotive.fr • info@lalocomotive.fr Amélie Port (Direction artistique) : +33 (0)6 19 21 20 41 Yan Giraldou (Direction chorégraphique) : +33 (0)6 64 97 12 09