Dot by dot like a baby gazelle

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Mélika Hashemi, Shirin Fahimi & Morehshin Allahyari, Iman Lahroussi, Nazlie Najafi Commissaire / Curator :

Mitra Fakhrashrafi



Dot by dot like a baby gazelle, une exposition de groupe commissariée par Mitra Fakhrashrafi Du 3 mars au 7 avril 2022 • De Mia Khalifa à Bousbir avec Nashwa Lina Khan, le 18 mars à 18h sur Zoom. • En conversation avec Shirin Fahimi, le 26 mars à 14h à La Centrale. • Dot by dot, pixel by pixel: une e-conférence de Mélika Hashemi, le 29 mars, en ligne. • Finissage, le 7 avril à 18h à La Centrale.

Dot by dot like a baby gazelle, a group show curated by Mitra Fakhrashrafi From March 3 to April 7, 2022 • From Mia Khalifa to Bousbir with Nashwa Lina Khan, on March 18th at 6:00 PM on Zoom. • In Conversation with Shirin Fahimi, on March 26th at 2:00 PM at La Centrale. • Dot by dot, pixel by pixel: an e-lecture by Mélika Hashemi, on March 29th, online. • Finissage, on April 7th at 6:00 PM at La Centrale.

La Centrale galerie Powerhouse


Credit : Mélika Hashemi


À propos de l’exposition Shirin Fahimi avec Morehshin Allahyari, Mélika Hashemi, Iman Lahroussi et Nazlie Najafi s’appuient sur les traditions de tatouage et d’autres pratiques souvent reléguées de l’Iran et du Maghreb comme point d’entrée pour explorer la construction de la nation, le genre, la diaspora et l’avenir - en particulier les avenirs possibles impliquant le rejet des binarités, des histoires immuables et de l’effacement culturel.

About the exhibition Shirin Fahimi with Morehshin Allahyari, Mélika Hashemi, Iman Lahroussi, and Nazlie Najafi draw on tattooing traditions and other oftentimes relegated practices from across Iran and the Maghreb as an entry point to explore nation-building, gender, diaspora, and the future— especially futures which demand the rejection of binaries, static histories, and erasure.


Biographies Mitra Fakhrashrafi est une commissaire et une artiste multimédia qui s’intéresse à la création de lieux de refuge, redevables à l’organisation de l’abolition des frontières. La cartographie de l’héritage de l’infrastructure coloniale et des résistances qui s’en sont toujours suivies fonde et guide son travail, y compris sa plus récente résidence curatoriale au Textile Museum of Canada. Fakhrashrafi est présidente du conseil d’administration de la Whippersnapper Gallery et a récemment reçu le prix Middlebrook 2021 pour les jeunes commissaires canadien.ne.s. Plus d’informations : www.mitrafakhrashrafi.com Mitra Fakhrashrafi is a curator and mixed media artist interested in creating places of sanctuary and indebted to border abolition organizing. Mapping the legacies of colonial infrastructure and the resistance which has always followed ground and guide her work, including her most recent curatorial residency at the Textile Museum of Canada. Fakhrashrafi is a chair of Whippersnapper Gallery’s Board of Directors and was most recently awarded the 2021 Middlebrook Prize for Young Canadian Curators. More information: www.mitrafakhrashrafi.com Nazlie Najafi est une artiste et une écrivaine née à Vancouver, en Colombie-Britannique, et qui réside maintenant à Montréal, au Québec. Elle travaille avec les images, les mots et la vidéo. Nazlie Najafi is an artist and writer who was born in Vancouver,‌ BC and now resides in Montreal, QC. She works with images, words, and videos.


Mélika Hashemi est une artiste-chercheuse basée à Kitchener, en Ontario. Utilisant l’art comme un dispositif, elle trouve des moyens de renouveler l’intersectionnalité et l’autonomisation au-delà des écrans et des murs des institutions. Plus d’informations : www.melikahashemi.com Mélika Hashemi is an artist-researcher based in Kitchener, ON. Using art as a device, she finds ways to renew intersectionality and empowerment beyond screens and institutional walls. More information: www.melikahashemi.com


Shirin Fahimi est une artiste des médias numériques basée en Ontario et née en Iran. Elle étudie les dichotomies coloniales du rationalisme et de la superstition, ainsi que les façons dont les femmes négocient leur visibilité dans l’arène politique des sociétés islamiques par la création d’un monde numérique. Ses recherches sont influencées par le mysticisme islamique et la magie dans la société iranienne et les communautés diasporiques. Depuis 2016, elle a développé sa pratique à travers un corpus d’installations multimédias, de performances et d’œuvres de réalité augmentée basées sur la méthode islamique de divination nommée Ilm-alRaml et connue sous le nom de géomancie. Elle a présenté ses œuvres dans des lieux reconnus par la critique, notamment Savvy Contemporary, Counter Pulse et le Rubin Museum of Art. Plus d’informations : www.shirinfahimi.com Shirin Fahimi is a digital media artist based in Ontario, born in Iran. She investigates colonial dichotomies of rationalism and superstition, as well as the ways in which women negotiate visibility in the political arena of Islamic societies through digital worldmaking. Her research is influenced by Islamic mysticism and magic in Iranian society and diasporic communities. Since 2016, she has developed her practice into a body of multimedia installations, performances, and extended reality works based on the Islamic method of divination called Ilm-al-Raml, known as geomancy. She has presented at critically recognized venues including Savvy Contemporary, Counter Pulse, and The Rubin Museum of Art. More information: www.shirinfahimi.com Morehshin Allahyari est une artiste qui utilise la simulation 3D, la sculpture et la fabrication numérique comme outils pour réenvisager les mythes et l’histoire. Par le biais de pratiques archivistiques et de création de récits, elle tisse ensemble des contre-récits complexes en opposition à l’influence permanente du colonialisme technologique occidental dans le contexte de l’Asie occidentale. Son travail a été exposé dans des lieux tels que le New Museum, le MoMA, le Centre Pompidou, la Biennale di Architettura de Venise, entre autres. Elle a reçu la bourse United States Artist Fellowship (2021), la bourse Sundance Institute


New Frontier International Fellowship (2019), et a été nommée parmi les Top 100 Global Thinkers de 2016 par Foreign Policy. Plus d’informations : www.morehshin.com Morehshin Allahyari is an artist using 3D simulation, sculpture, and digital fabrication as tools to re-figure myth and history. Through archival practices and storytelling, she weaves together complex counternarratives in opposition to the lasting influence of Western technological colonialism in the context of West Asia. Her work has been exhibited in venues such as the New Museum, MoMA, Centre Pompidou, Venice Biennale di Archittectura, among others. She is the recipient of the United States Artist Fellowship (2021), The Sundance Institute New Frontier International Fellowship (2019), and was named as one of Foreign Policy’s 2016 Top 100 Global Thinkers. More information: www.morehshin.com Iman Lahroussi est une artiste, chercheuse et archiviste qui vit entre Toronto, Bruxelles et Tanger. À travers des archives de sentiments, d’oralité et d’images, le travail de Lahroussi aborde le sujet de la diaspora maghrébine mondiale. Les pratiques archivistiques de Lahroussi et ses techniques de désorganisation, de fabulation critique et l’absence d’esthétisme reflètent la dislocation, la transition et l’hybridité de la vie maghrébine. En particulier, le travail de Lahroussi met en avant les transgressions, les tensions et les paradoxes de la migration. Elle est actuellement étudiante en maîtrise à l’Université de Toronto et est titulaire d’une licence en études africaines. Iman Lahroussi is an artist, researcher, and archivist situated between Toronto, Brussels, and Tangiers. Through archives of feeling, orality, and imagery, Lahroussi’s work engages the subject of the global Maghrebi diaspora. Lahroussi’s archival practices and techniques of disordering, critical fabulation, and aesthetic placelessness mirror the dislocation, transiency, and hybridity of Maghrebi-hood. In particular, Lahroussi’s work thematically foregrounds the transgressions, tensions, and paradoxes of migrancy. She is currently an MA student at the University of Toronto and holds a BA in African Studies.




Plan de l’exposition Exhibition floorplan

1. Breaching Towards Other Futures, 2018-2022 Shirin Fahimi & Morehshin Allahyari Installation

2. Breaching Towards Other Futures, 2018 Shirin Fahimi & Morehshin Allahyari

Enregistrement de la performance | Recording of performance

3. Witness (This Could Be Magic), 2022 Mélika Hashemi Installation

4. Ya Mohamed ⵢⴰ ⵎⵓⵃⴰⵎⴻⴷ : Post-Mortem, 2022 Iman Lahroussi

Manipulation numérique | Digital manipulation

5. Ya Mohamed ⵢⴰ ⵎⵓⵃⴰⵎⴻⴷ : Post-Mortem, 2022 Iman Lahroussi Projection

6. Neissani, 2022 Nazlie Najafi

Film audiovisuel | Audio-visual film

7. Neissani, 2022 Nazlie Najafi Sculpture


BOULEVARD Boulevard Saint-Laurent SAINT-LAURENT

Entrée | Entrance

1

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5 Bureau | Office


Essai curatorial Mitra Fakhrashrafi

Dans «Ain El Karma», une chanson écrite et interprétée au début des années 1900, le poète et chanteur Aissa Djarmouni relie l’acte de tatouage à la terre d’Afrique du Nord dont il parle, décrivant la perforation de la peau, « point par point comme un bébé gazelle broutant dans la plaine de la rivière des Oliviers ». La popularité durable de ce texte fait le lien entre la pratique autrefois courante du tatouage et le présent, ravivant une tradition qui, en raison de la criminalisation de la vie nomade et de la stigmatisation croissante, est de moins en moins pratiquée dans la région. Dot by dot like a baby gazelle s’appuie sur les cultures de tatouage et d’autres pratiques souvent reléguées de l’Iran et du Maghreb et de leurs diasporas comme point d’entrée pour explorer la construction de la nation, le genre, la diaspora et le futur en particulier des futurs autres impliquant le rejet des binarités, des histoires immuables et de l’effacement culturel. En 2015, l’artiste Mehran Mafi Bordbar, basé à Qazvin, a commencé « Kabood », une série de photographies présentant des rencontres intimes avec des pahlavans en Iran qui ont été tatoués dans leur jeunesse - l’un d’entre eux était mon défunt grand-père. Se traduisant directement par un bleu profond ou une ecchymose, « Kabood » joue avec la présence durable des traditions de tatouage en Iran. Le pahlavan pratique un art martial qui combine l’entraînement de la force avec la dévotion, la littérature, l’art et la musique, fusionnant des éléments du zoroastrisme, de l’islam chiite et du soufisme. Inspirés par la foi et le folklore, les tatouages qui ornent leurs corps en sont le reflet, et suggèrent une relation ambiguë, sinon fluide, entre l’islam et l’ancienne tradition de marquage du corps par des motifs permanents et temporaires, commune aux hommes et aux femmes de tous les groupes ethniques et communautés. Captant ses sujets dans leur foyer ou sur leur lieu de travail, les photographies fondatrices de Bordbar témoignent de la modernisation impériale, de la révolution, de la guerre et de l’évolution politique des perceptions du tatouage à travers les tatouages vieillissants des pahlavans. Puisant leurs sources dans leurs propres histoires familiales, les artistes présentés dans Dot by dot like a baby gazelle ; Shirin Fahimi avec Morehshin Allahyari, Mélika Hashemi, Iman Lahroussi et Nazlie Najafi, utilisent la performance, la géomancie, le film, l’installation


et l’archivage pour explorer le corps et ses marques comme un moyen de raconter des histoires et, surtout, comme un site de possibilités. Dans Breaching Towards Other Futures (2018), la performanceconférence de Fahimi et Allahyari convoquent la divination et la mythologie islamiques, se tournant vers les djinns (esprits invisibles qui vivent entre notre monde et un autre), essentiellement féminins et ambigus, comme une ouverture vers l’ailleurs. Rejetant le rationalisme colonial qui définit aujourd’hui la divination et d’autres traditions en Iran, les artistes évoquent le flux et la magie, offrant des façons d’être en relation avec la foi, la culture, la terre, le temps et le corps, au-delà des définitions rigides imposées par les États et les frontières physiques et existentielles qu’elles protègent. Comme Fahimi et Allahyari, Hashemi s’intéresse aussi au surnaturel. Participant à une pratique croissante de l’islam dans le domaine numérique, fortement informée et imaginée par des femmes et/ ou par des personnes queer musulman.e.s, Witness (This Could be Magic) (2022) d’Hashemi est une installation interactive qui s’inspire de Fal-e Hafez, des cartes de divinations persanes présentées par des perruches dressées1. En concevant des tatouages qui ne sont accessibles qu’au hasard d’un distributeur de gommes, Hashemi invite les visiteur.se.s à accueillir le prédestiné et, par extension, l’infini. En superposant des tatouages faciaux amazighs féminisés sur un portrait d’État de son grand-père, l’œuvre de Lahroussi intitulée Ya Mohamed ⵢⴰ ⵎⵓⵃⴰⵎⴻⴷ : Post-Mortem (2022) manipule une très ancienne technologie de surveillance biométrique : la photographie d’identité. En partageant des fragments du voyage transnational de son grandpère, Lahroussi subvertit la lentille bureaucratique et contextualise les photographies dans l’histoire sociale et la mémoire diasporique - offrant une lecture des archives qui va au-delà de ce qui est visible dans le cadre2. En perforant numériquement la peau avec des motifs qui éloignent le mal et invoquent la force, Lahroussi présente le corps comme un site de narration et de refus de la cartographie, de la surveillance et de « l’organisation de nos vies par le capital transnational »3. 1. Cette pratique est également entrée dans le domaine numérique sur des sites web tels que www.hafizonlove.com/fal.htm 2. Tina Campt, Listening to Images (Durham, NC : Duke University Press, 2017) 3. Rinaldo Walcott, «Land to Light On ? Mapping Reperations in a Time of Transnationality» dans Politics of Mobility (New York, NY : Rodopi, 2006)


Tout comme l’œuvre de Lahroussi, Neissani (2022) de Najafi est également fondée et guidée par la mémoire familiale. Redessinant à la main les tatouages de son grand-père, la sculpture de Najafi et le film qui l’accompagne reconstruisent une lignée fracturée par la géographie, la migration et le pouvoir. À travers ce jeu d’histoires orales et leur restauration, Fahimi avec Allahyari, Hashemi, Lahroussi et Najafi incarnent l’artiste diasporique en tant qu’ « artiste et participant.e actif.ve de l’histoire »4. Présentant des archives ouvertes sur le tatouage et d’autres coutumes reléguées de l’Iran, du Maghreb et de leurs diasporas, Dot by dot like a baby gazelle invite les visiteur.se.s à imaginer, jouer et participer à ces traditions vivantes.

4. Amani Bin Shikhan, «Pour l’artiste soudanaise Alsarah, la diaspora est le Divin» (traduction de l’anglais) dans Fader (2016)


Curatorial essay Mitra Fakhrashrafi In “Ain El Karma”, a song originally written and performed in the early 1900s, poet and singer Aissa Djarmouni connects the act of tattooing to the North African land he wrote of, describing the puncturing of the skin, “[d]ot by dot like a baby gazelle grazing in the plain of the Olive River”. The lasting popularity of this lyric links the once common practice of tattooing to the present; reinvigorating a tradition that, due to the criminalizing of nomadic life and growing stigma, is no longer widely performed in the region. Dot by dot like a baby gazelle draws on tattoo cultures and other oftentimes relegated practises of Iran, the Maghreb, and their diasporas as an entry point to explore nation-building, gender, diaspora, and the future—especially other futures which demand the rejection of binaries, static histories, and erasure. In 2015, Qazvin-based artist Mehran Mafi Bordbar began “Kabood”, a series of photographs presenting intimate encounters with pahlavans in Iran who received tattoos in their youth—one of whom was my late grandfather. Directly translating to a deep blue or a bruise, “Kabood” toyed with the enduring presence of tattooing traditions across Iran. The pahlavan practices a martial art that combines strength training with devotion, literature, art, and music; fusing elements of Zoroastrianism, Shia Islam, and Sufism. Inspired by faith and folklore, the tattoos that adorn their bodies reflect this, suggesting an ambiguous if not fluid relationship between Islam and the ancient tradition of marking the body with permanent and temporary designs, common among men and women across ethnic groups and communities. Capturing his subjects at home and at work, the tattoos of the ageing pahlavan’s in Bordbar’s seminal photographs stand witness: to imperial modernization, to revolution, to war, and to politically shifting perceptions of tattooing. Drawing from their own familial histories, in Dot by dot like a baby gazelle artists Shirin Fahimi with Morehshin Allahyari, Mélika Hashemi, Iman Lahroussi, and Nazlie Najafi use performance, geomency, film, installation, and archiving to explore the body and its markings as a means of storytelling and, importantly, a site of possibility.


In Breaching Towards Other Futures (2018), Fahimi and Allahyari’s performance-lecture channels Islamic divination and mythology, looking to the primarily female and gender ambiguous jinns (invisible spirits that live between our world and another) as an opening towards elsewhere. Rejecting the colonial rationalism that now defines soothsaying, tattooing, and other traditions across Iran, the artists evoke flux and magic, offering ways of being in relation to faith, culture, land, time, and the body beyond rigid definitions imposed by states and the physical and existential borders they protect. Like Fahimi and Allahyari, Hashemi also engages the supernatural. Partaking in a growing practice of Islam in the digital realm, heavily informed and imagined by women and/or queer muslims, Hashemi’s Witness (This Could be Magic) (2022) is an interactive installation that takes inspiration from Fal-e Hafez; Persian fortune telling cards presented by trained parakeets1. Designing tattoos that can only be accessed at the seemingly random dispense of a gumball machine, Hashemi invites visitors to welcome the predestined and, by extension, the infinite. Layering feminized Amazigh facial tattoos onto a state portrait of her grand-father, Lahroussi’s Ya Mohamed ⵢⴰ ⵎⵓⵃⴰⵎⴻⴷ : PostMortem (2022) tampers with a very old biometric surveillance technology: the identification photograph. Sharing fragments of her grandfather’s transnational journey, Lahroussi subverts the bureaucratic lens and contextualizes the photographs within social history and diasporic memory—offering a reading of archives that extends beyond that which is visible in the frame2. Digitally puncturing the skin with designs that ward off evil and summon strength, Lahroussi presents the body as site of storytelling and refusal: of mapping, of surveying, and of “transnational capital’s organization of our lives’”3. Like Lahroussi, Najafi’s Neissani (2022) is also grounded and guided by familial memory. Redrawing the tattoos of her grandfather by hand, Najafi’s sculpture and accompanying film reconstruct lineage fractured by geography, migration, and power. 1. This practice has also entered the digital realm on websites such as www.hafizonlove.com/fal.htm 2. Tina Campt, Listening to Images (Durham, NC: Duke University Press, 2017) 3. Rinaldo Walcott, “Land to Light On? Mapping Reperations in a Time of Transnationality” in Politics of Mobility (New York, NY: Rodopi, 2006)


Through this interplay of oral histories and restorying, Fahimi with Allahyari, Hashemi, Lahroussi, and Najafi embody the diasporic artist as “both artist and active participant in history”4. Presenting an open-ended archive of tattooing and other relegated customs in Iran, the Maghreb and their diasporas, Dot by dot like a baby gazelle invites visitors to imagine, perform, and partake in these living traditions.

4. Amani Bin Shikhan, “For Sudanese Artist Alsarah, the Diaspora is the Divine” in Fader (2016)


De Mia Khalifa à Bousbir avec Nashwa Lina Khan

Date : Vendredi 18 mars, 18h00-19h30, sur Zoom. Dans le cadre de l’exposition Dot by dot like a baby gazelle commissariée par Mitra Fakhrashrafi, La Centrale est fière de présenter De Mia Khalifa à Bousbir avec Nashwa Lina Khan le vendredi 18 mars à 18h00 sur Zoom. Entre 1924 à 1955, des photographies de femmes maghrébines portant des tatouages sur le visage et les seins nus, ont été envoyées à travers l’Europe sous forme de cartes postales, dépeignant un ‘terrain de jeu arabesque’ de femmes qui n’auraient probablement jamais montré leur décolleté en public. Des vidéos de Mia Khalifa qui a revêtu un hijab dans des vidéos pornographiques qui ont fait le tour du monde, aux femmes qui ont tenu des hommes en laisse à Abu Ghraib, la chercheuse et éducatrice communautaire Nashwa Lina Khan suggère que la sexualité et l’hypersexualisation sont toujours marquées et entachées de vestiges de l’occupation, de la religion et de subversion. Travaillant à partir d’images d’archives et d’écrits, Khan examine ce que le Maghreb et, plus largement, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord peuvent nous dire sur les représentations du corps. Elle invite ainsi les participants à considérer les façons dont l’hypersexualisation, la sexualité et le colonialisme sont transcendés. Nashwa Lina Khan est éducatrice communautaire, facilitatrice et chercheuse. Elle est également écrivaine et poète et s’adonne occasionnellement à l’installation et à l’archivage en utilisant des méthodologies narratives. Elle est titulaire d’une maîtrise en études environnementales de l’Université York, avec un domaine de recherches axé sur les méthodologies narratives, la santé communautaire et publique, les études sur les réfugié.e.s et les migrations forcées. Son travail a été publié dans de nombreuses publications, dont Vice, Rewire, This Magazine et le New York Times. Elle est l’hôte et la productrice de deux podcasts : «Muslim Rumspringa » et «Habibti Please». Inscription obligatoire : www.lacentrale.org


From Mia Khalifa to Bousbir with Nashwa Lina Khan Date: Friday March 18th, 6:00-7:30 PM, on Zoom.

As a part of the exhibition Dot by dot like a baby gazelle curated by Mitra Fakhrashrafi, La Centrale is proud to present From Mia Khalifa to Bousbir with Nashwa Lina Khan on Friday, March 18th at 6:00 PM on Zoom. Across 1924 to 1955, the photographs of Maghrebi women bearing facial tattoos and bare breasts, were mailed across Europe as postcards; depicting an ‘Arabesque playground’ of women who likely would not have even shown their décolleté area in public. From the spectrum of Mia Khalifa who donned a hijab in pornographic videos that have charted globally to the women who held the chained leashes of men in Abu Ghraib, researcher and community educator Nashwa Lina Khan suggests sexuality and hypersexualization are always pocked and embedded with remnants of occupation, religion, and subversion. Working through archival image and writing, Khan considers what the Maghreb and, more broadly, the Middle East and North Africa can tell us about representations of the body, inviting participants to consider the ways that hypersexualization, sexuality, and colonialism transcend. Nashwa Lina Khan is a community educator, facilitator, and researcher. She is also a writer and poet and occasionally dabbles in installation and archive that uses narrative methodologies. She holds a Masters of Environmental Studies from York University with areas of concentration focused on narrative methodologies, community and public health, refugee, and forced migration studies. Her work has been published in a variety of places including Vice, Rewire, This Magazine, and The New York Times. She is the host and producer of two podcasts, “Muslim Rumspringa” and “Habibti Please”. Registration required: www.lacentrale.org


En conversation avec Shirin Fahimi Date : Samedi 26 mars, 14h -15h30 à La Centrale.

En parallèle de l’exposition Dot by dot like a baby gazelle commissariée par Mitra Fakhrashrafi, La Centrale est fière de présenter En conversation avec Shirin Fahimi le samedi 26 mars à 14h dans la galerie.* Depuis 2016, Shirin Fahimi a développé sa pratique à travers un corpus d’œuvres, des installations multimédia, des performances et des séries de réalités augmentées basées sur Ilm-al-Raml, la méthode de divination islamique connue sous le nom de géomancie et littéralement traduit par : « Connaissance du sable ». Dans Breaching Towards Other Futures la performance-lecture de Fahimi et Morehshin Allahyari, présente des portails vers une pensée non linéaire, favorisant des alternatives et d’autres futurs. Juste au nord de La Centrale, au centre d’art articule, du 25 mars au 24 avril, Fahimi présentera également Umm al Raml’s Sand Narratives, une fiction spéculative qui juxtapose le voyage spirituel de femmes iraniennes pratiquant le mysticisme à Toronto et un paysage numérique généré par la divination qui imagine le futur de la prophétie féminine. Encourageant les participants à visiter Umm al Raml’s Sand Narratives à articule et Breaching Towards Other Futures à La Centrale, cette présentation d’artiste intime est une invitation à se plonger dans le monde de la divination tout en négociant les dichotomies coloniales du rationalisme et de la superstition. Réservation obligatoire : www.lacentrale.org * La Centrale s’assure d’être un endroit sécuritaire selon les règles sanitaires en vigueur.


In Conversation with Shirin Fahimi Date : Saturday March 26, 2:00-3:30 PM at La Centrale.

As a part of the exhibition Dot by dot like a baby gazelle curated by Mitra Fakhrashrafi, La Centrale is proud to present In Conversation with Shirin Fahimi on Saturday March 26 at 2:00 PM in the gallery.* Since 2016, Shirin Fahimi has developed her practice into a body of works, multi-media installations, performances, and augmented reality series based on Ilm-al-Raml, the Islamic method of divination known as geomancy and translated literally as Knowledge of the Sand. In Breaching Towards Other Futures, Fahimi and Morehshin Allahyari’s performance-lecture presents portals towards non-linear thinking, nurturing alternative, other futures. Just north of La Centrale at articule, from March 25 to April 24, Fahimi will also present, Umm al Raml’s Sand Narratives, a speculative fiction juxtaposing the spiritual journey of Iranian women practising mysticism in Toronto with a digital landscape generated through divination that imagines the future of female prophecy. Encouraging attendees to visit Umm al Raml’s Sand Narratives at articule and Breaching Towards Other Futures at La Centrale, this intimate artist talk is an invitation to immerse oneself in the world of divination while negotiating colonial dichotomies of rationalism and superstition. Registration required : www.lacentrale.org * La Centrale ensures that it is a safe place in accordance with health and safety guidelines.


Dot by dot, pixel by pixel : une e-conférence de Mélika Hashemi Date : Mardi 29 mars, en ligne.

Dans le cadre de l’exposition Dot by dot like a baby gazelle commissariée par Mitra Fakhrashrafi, La Centrale est fière de présenter Dot by dot, pixel by pixel: une e-conférence de Mélika Hashemi. La e-conférence de Mélika Hashemi créée un lien entre le processus de tatouage, « point par point », et sa recherche en cours sur la création d’un monde numérique islamique dans lequel, comme le tatouage, l’univers et le pixel sont alimentés un mouvement à la fois et sont capables de produire des itérations infinies. Reprenant les portails, y compris le filtre de réalité augmenté conçu par Hashemi pour accompagner son œuvre Witness (This Could be Magic), cette e-conférence est une invitation à considérer l’interface en relation avec l’infini.

Dot by dot, pixel by pixel: an e-lecture by Mélika Hashemi Date: Tuesday, March 29th, online.

As a part of the exhibition Dot by dot like a baby gazelle curated by Mitra Fakhrashrafi, La Centrale is proud to present Dot by dot, pixel by pixel: an e-lecture by Mélika Hashemi. Mélika Hashemi’s e-lecture bridges the process of tattooing, “dot by dot” to her ongoing research on Islamic digital worldmaking wherein which, like the tattoo, both the Universe and the pixel are sustained one motion at a time and capable of drawing infinite iterations. Taking up portals, including the accompanying AR filter Hashemi designed as a part of Witness (This Could be Magic), this e-lecture is an invitation to consider the interface in relationship to infinity.


Finissage

Date : Jeudi 7 avril, 18h-21h à La Centrale. Pour clôturer l’exposition Dot by dot like a baby gazelle, La Centrale vous invite à un finissage à la galerie le 7 avril de 18h à 21h.* Le finissage de l’exposition Dot by dot like a baby gazelle proposera des rafraîchissements, de la musique et la possibilité de participer à une tombola pour remporter un tatouage “stick and poke’’. La commissaire et certain.e.s artistes seront présent.e.s pour répondre aux questions. * La Centrale s’assure d’être un endroit sécuritaire selon les règles sanitaires en vigueur.

Finissage

Date : Thursday April 7, 6:00 - 9:00 PM at La Centrale. To close the exhibition Dot by dot like a baby gazelle, La Centrale invites you to a finissage at the gallery on April 7th from 6:00 to 9:00 PM.* The Dot by dot like a baby gazelle finissage will include refreshments, music and the opportunity to enter a stick and poke tattooing raffle. The curator and some artists will be present to engage questions. * La Centrale ensures that it is a safe place in accordance with health and safety guidelines.




La Centrale galerie Powerhouse

4296, Boulevard St-Laurent Tiohtiá:ke / Montréal (Québec) H2W 1Z3

514-871-0268 info@lacentrale.org www.lacentrale.org @lacentralegaleriepowerhouse


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