MAQUETTE BESTOFCITY ok_BESTOFCITY N1 10/06/13 19:16 Page 11
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à savoir
la maSSanaiSe, une vache à préserver en 2010, gérard oms de collioure, éleveur renommé dans le Massif de l'albère, cherche un repreneur pour son troupeau de vaches Massanaises, souhaitant prendre sa retraite. c'est alors que nicolas Miralles le rencontre et c'est une amitié qui se noue entre les deux individus.
aujourd'hui, nicolas Miralles détient 40 vaches sur un territoire de la Massane et ce jeune éleveur entend relancer la race de l'albera. Tout commence quand Nicolas décide de vendre des animaux à des grossistes pour ne garder que les animaux plus calmes et dociles. Les réponses furent toutes négatives : des a priori sur la qualité de la viande soit disant trop dure et un refus de travailler cette race à viande dite “maigre”, préférant alors les autres races à viande travaillées en hollande, Nouvelle Zélande... Se trouvant alors dans une impasse, le vacher se voit obligé de créer son réseau de vente directe. Il envoie des échantillons de viande au Lycée hôtelier de Perpignan. Le résultat est inattendu : tant les bouchers refusaient d'entendre parler de La Massanaise, tant les cuisi-
niers en ont été charmés. Bruno Léger, Professeur de ce même Lycée, commande régulièrement cette viande pour en faire la promotion auprès de ces collègues, la disant “viande à mâcher” au goût plus qu'intéressant ! Ainsi, en 2012, le producteur vend ses produit directement sur le net, pour s'associer en 2013 avec l'AMAP (Association pour le Maintient d'une Agriculture Paysanne) Les Palais du Vert. C'est un véritable succès ! aujourd'hui, la Massanaise fait partie d'un programme d'étude pour réintégrer la race de l'albera, race officielle au sud de la catalogne, mais que les autorités françaises se refusent à reconnaître. Une Association vient de naître ayant pour objectif la sauvegarde et la promotion des races locales en Pays Catalan (ADPRLPC). Cette dernière a pris en ligne de mire la vache de l'Albera de Nicolas Miralles et a décidée de le soutenir dans ce combat de reconnaissance en race Albera. Si le vacher se bat pour sa vache, ce n'est pas seulement parce qu'elle lui permet de vivre par la vente des veaux ; mais aussi par ce que cette vache est locale, elle est catalane. C'est la seule vache que le Massif de l'Albère ait pu donner aux Pyrénées-Orientales et il ne comprend pas pourquoi elle aurait survécu seule pen-
dant des décennies, voire des siècles, et comment nous n'arriverions pas à l'élever et en vivre correctement de nos jours ? nourrie quasi exclusivement des produits de la forêt et de la garrigue, elle joue non seulement un rôle important sur le territoire (protection des populations contre l'incendie), mais elle ne coûte presque rien à l'éleveur. C'est ainsi que les vaches de Nicolas Miralles entretiennent la surface Communale d'Argelès-sur-mer partant de la frontière franco-espagnole, rejoignant le hameau du Rimbau (Commune de Collioure) et finissant de la Tour de la Massane jusqu'aux terres du Mas Christine (Argelès-sur-mer). Le tout pour une surface totale de 800 hectares représentant 20% de la surface agricole de la Commune. Une économie considérable pour les Collectivités, puisque l'entretient de cette zone de Montagne coûterait environ 1000€ par hectare, soit un total de 800 000 € tous les deux ans pour maîtriser la végétation qui ne cesse de pousser chaque année. les Massanaises méritent à se faire connaître et à se faire reconnaître.
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Au XII ème siècle, le troupeau appartient aux Moniales de l'Abbaye de Valbonna (Argelès-sur-mer), alors utilisé pour subvenir aux besoins en lait, en viande et en entretient de parcelles boisées. Puis l'histoire fait partir les Moniales, laissant les vaches livrées à elles-même sur le territoire de l'Albère. Plus tard, dans un soucis de régulation et de maîtrise du bétail, le troupeau devient Communal, puis vendu à des particuliers, dont la famille de M.Oms.
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