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L’INTÉRÊT INTERNATIONAL// audrey taillefer

audrey.taillefer@hec.ca

L’épopée d’une (petite) canadienne en suède

Me voilà, du haut de mes 1,73 m (5’8’’), au milieu d’une foule de blonds aux yeux bleus me dépassant d’une tête ou deux. Une langue qui n’est pas du chinois ne manque pas de me mystifier devant les allées du supermarché. Göteborg, Suède : voilà où commence mon aventure. Je me souviens avoir cliqué sur cette fameuse demande de Passeport pour le monde, d’obtenir le pays qui m’intriguait tant et de prendre l’avion pour me retrouver au nord du globe. Puis, le 26 août 2012, je rencontre à l’aéroport une Suédoise charmante qui me donne beaucoup trop d’informations pour les 28 heures que je viens de passer éveillée. Je me retrouve dans ma résidence de la rue Birger Jarlsgatan (non, ça ne se prononce pas comme vous venez de l’essayer) et, six mois plus tard, je ne réalise pas encore à quel point cette expérience fut marquante. Des amis en or D’abord, les Suédois portent bien leur réputation de peuple « froid », bien qu’ils soient très aimables et aidants. Ne les approchez pas trop vite, ils n’ont pas coutume de se donner la bise. J’ai d’ailleurs eu l’honneur de poser les lèvres sur les joues vierges de deux Finnois et un suédois assez déstabilisé merci! Malgré cette distance implicite entre les gens, il m’a été donné de rencontrer une Suédoise au cœur d’or qui m’a cuisiné des plats typiques à s’en lécher les doigts. Puis j’ai rencontré d’autres étudiants étrangers, des Allemands fêtards, des Italiens sympathiques, des Françaises hilarantes et des Autrichiens très attachants.

J’ai assisté au début de la 3e Guerre mondiale Du point de vue académique, j’ai connu de beaux défis. D’abord, mon cas nécessitait que je suive des cours de maîtrise au lieu de cours de baccalauréat. L’université de Göteborg enseigne sur la base d’articles scientifiques et la structure de cours était très différente de ce que nous avons à Montréal. Mes premiers et deuxièmes cours ont respectivement duré un mois. Quatre semaines pour assimiler un cours de maîtrise à l’aide d’articles scientifiques en anglais, bienvenue dans la réalité! Aussi effrayant que cela semble être, ce contexte m’a fait réaliser à quel point nous avons une capacité incroyable à nous adapter.

LA QUESTION maryse boulos

mayse.boulos@hec.ca

hec montréal

Au deuxième cours, c’était déjà devenu facile de cerner les difficultés. J’ai également eu la chance de comprendre pourquoi la France et l’Allemagne étaient si souvent en guerre! Bien naïve, j’ai fait partie d’une équipe de travail où deux Allemandes et deux Françaises parlaient de la même chose dans un langage… bien différent! Une lutte d’égo s’est lentement formée entre les deux clans pour finalement donner les rencontres d’équipe les plus explosives que je n’ai jamais vécues.

L’intérêt HEC MONTRÉAL

Ce cours m’avait d’ailleurs particulièrement donné du fil à retordre et je croyais y avoir donné beaucoup trop d’énergie pour ce que cela apportait, jusqu’à ce que je commence un cours au HEC avec un travail de terrain très exigeant et que je réalisai que tout mon travail avait déjà été fait dans ce fameux cours précédent. Malgré tout, j’ai énormément appris, autant sur les façons de faire des différents Nous avons développé une amitié comme j’en ai rarement vécu dans pays que des connaissances inestimables que j’ai acquises là-bas. ma vie. Avec eux, j’ai découvert de façon mémorable la Laponie, Oslo, Copenhague et Stockholm. Iacopo , mon ami italien, nous a même Now I understand invités à vivre dans sa famille durant une semaine, quel voyage! Une Partir quatre mois à l’étranger améliore définitivement notre niveau mamma italiana qui nous gave de bonnes pâtes en nous appelant d’anglais, encore plus particulièrement dans les pays dont la Bella, une famille aussi accueillante que monolingue Italienne, tutto première langue n’est pas l’anglais. Croyez-moi, comparé au suédois, bene! La beauté de l’histoire, c’est que Iacopo est présentement ici vous êtes rassurés de lire ou d’entendre de l’anglais autour de vous! à Montréal à compléter son deuxième trimestre d’étude à l’étranger. C’est la langue commune à tous les étudiants étrangers qui ne En plus de l’aider à s’installer et de se remémorer notre voyage, j’ai manquent pas de rire de votre accent et de vous apprendre quelques la chance de découvrir Montréal à travers ses yeux. Au mois de mai, expressions dans leur propre langue. J’ai personnellement vu une je retournerai sur le vieux continent avec Campus International et je très grande différence dans mes habiletés linguistiques en comparant compte bien profiter de l’occasion pour tous les revoir! deux expériences d’entrevue d’embauche. Il y a un an, j’ai balbutié, confuse, quelques mots incompréhensibles sur l’actualité alors que la semaine dernière, j’ai réussi à résoudre un cas en anglais de 30 minutes sans grande difficulté pour un stage d’été. Aujourd’hui, la tête pleine de souvenirs et de projets, je vous dis de tenter votre chance pour Passeport pour le monde. Sortez de votre zone de confort, découvrez, rencontrez et appréciez la différence. Vous n’en reviendrez que plus solide.

L’INTÉRÊT - HEC MONTRÉAL « Envoyez nous votre réponse sur la page Facebook du journal, les meilleures seront publiées! » VOLUME 57, NUMÉRO 10 // 14 mars au 28 mars 2013 // 019


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