Journal des habitants du Parc n°48

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Périodique 2 / 2017

Belgique-België P.P.-P.B. 5670 Viroinval BC9630 N° agrégation P401059

n°  48

Développement Les marchés locaux Botanique La « salsepareille » locale

Ouverture Bien gérer son électricité

rue d’Avignon 1 - 5670 Nismes Tél : +32 (0)60 39 17 90 - Fax : +32 (0)60 39 17 93 secretariat @pnvh.be - www.pnvh.be

Maison du Parc naturel

Ruralité Olloy-sur-Viroin

Suivez-nous sur www.

.com/parcnaturel


Éditorial

Ce 28 juin 2017, le Parc naturel Viroin Hermeton présente au conseil communal son plan de gestion pour les 10 prochaines années. Le Parc naturel est financé par la commune de Viroinval qui en est le pouvoir organisateur. Il est aussi subsidié par le Service public de Wallonie, le plan de gestion sera donc ensuite soumis à la Région wallonne. C'est en fait le troisième plan de gestion que propose le Parc naturel Viroin-Hermeton depuis sa création en 1998. Le plan de gestion du Parc naturel reprend l'ensemble des missions décrétales, déclinées en objectifs stratégiques et opérationnels propres à notre territoire géographique, à notre réalité socio économique et aux enjeux sylvicoles et agricoles de notre région rurale. Le plan de gestion définit les orientations générales et les politiques à mener selon trois axes stratégiques établis par décret ; -la conservation de la nature ; -la protection de l’environnement, l’aménagement du territoire ; -le développement rural et économique. Il s’articule avec les politiques et actions développées par d’autres acteurs territoriaux et détermine l’action de la Commission de gestion du Parc naturel. Il constitue enfin, la principale référence pour orienter l’action des acteurs publics et privés en matière d’aménagement du territoire, de développement rural et économique, de protection et de valorisation du patrimoine naturel et culturel. Conscient que l’intercommunalité apporte des avantages en termes de cohérence géographique et d’expériences partagées, le Parc naturel Viroin- Hermeton a souhaité intégrer dans son plan de gestion, les attentes de la population des communes voisines Couvin et Philippeville, candidates à une future extension.

Bien sûr, l'élaboration d'un tel plan de gestion pour les dix années à venir, ne peut s'établir que grâce à l'apport de groupes de travail émanant de la population et associations selon différents axes. Ce n'est pas le fruit d'une réflexion en interne mais bien le résultat d'une étude participative ouverte aux citoyens. Des groupes de travail ont donc eu lieu à Viroinval mais aussi Couvin et Philippeville, preuve s'il en est d'un souhait d'ouverture à la concertation entre multiples acteurs qui parfois se connaissent trop peu. Les principaux points de réflexions de ces groupes de travail qui ont préparé le plan de gestion sont : 1. L’approfondissement et la valorisation de la connaissance de nos patrimoines, leur protection et leur gestion de manière durable ; 2. Le développement de nos ressources en atouts économiques et qualité de vie ; 3. L’animation, l’information et la communication de l’esprit Parc naturel. Ce dernier axe est à considérer de manière transversale. Ce troisième plan de gestion se veut suffisamment ambitieux, il légitime ainsi la maturité acquise par le pnvh au cours de ces années. D'autre part, il est suffisamment étoffé pour répondre aux attentes à la fois du Gouvernement wallon mais aussi et surtout, aux souhaits de la population locale qui a évolué depuis la création du Parc naturel. En effet, l'objectif principal du Parc naturel est de concilier une nature exceptionnelle qui fait notre réputation et le cadre de vie où se déroulent nos activités quotidiennes. Il doit encourager le développement socio-économique et touristique de manière durable, au sein de ce territoire d'exception dont nous sommes si fiers.

Françoise Roscher-Prumont, Présidente PNVH - Échevine de Viroinval

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Développement

Les marchés locaux du Parc naturel Marché conclu pour une autre façon de consommer

Par Arielle Guillaume, Chargée de missions En Wallonie, on voit de plus en plus de marchés de producteurs se développer, pour le plus grand bonheur des consomm’acteurs. Le Parc naturel a pris part à cette démarche dès 2013, en mettant sur pied un marché de terroir mensuel à Nismes : le premier dans la région ! L’année 2017 représente donc déjà la cinquième saison du Marché du Terroir et de l’Artisanat du Parc naturel. S’il a fallu faire preuve de ténacité au lancement de cette belle initiative, le Parc naturel ne peut que se féliciter du résultat aujourd’hui : en quatre ans, le nombre d’étalages présents sur le marché a quasi-quadruplé !

Consommer local et éthique L’idée est de valoriser les circuits courts et les productions locales. Ainsi, on retrouve par exemple sur notre marché, des fromages issus de fermes locales, dont les bêtes pâturent peut-être près de votre village. Elles entretiennent le paysage tout en fournissant des produits de qualité. Vous y trouverez aussi des maraîchers en agriculture biologique, qui proposent une alternative aux légumes des grandes surfaces. Quelle satisfaction de rencontrer la personne qui a fait pousser les fraises que l’on offrira aux invités en dessert ! Ou encore de discuter avec le boulanger qui a fait croître ses céréales avant de les moudre, puis d’en faire du pain. Pour les marchandises impossibles à produire sous nos latitudes, comme le café par exemple, la présence d’un stand tenu par des bénévoles de chez Oxfam permet de s’approvisionner, qui plus est, en faisant des achats éthiques. D’autres étalages, tenus par des habitants de la région, en proposent également (épices, thés…). Des artisans diversifient l’offre en proposant de beaux objets réalisés avec le savoir-faire local et issus de matériaux naturels : bois, osier, terre cuite, argent et pierres semi-précieuses…

Un « petit frère » Notez que pour cette nouvelle saison, le Parc naturel et plusieurs producteurs sont allés un pas plus loin dans l’aventure : nous vous proposons désormais deux marchés par mois à Nismes au lieu d’un. La création de ce second rendez-vous par mois a suscité l’intérêt d’une quinzaine de producteurs, qui se sont engagés pour la création de ce « petit frère » du Marché du Terroir et de l’Artisanat aujourd'hui connu et reconnu, avec plus de 30 producteurs et artisans à chaque fois. Pour que les visiteurs du marché comprennent bien qu’il s’agit d’un marché différent, plus modeste pour commencer, c’est naturellement que nous l’avons nommé différemment. Le « Marché Futé » est né ! Convivialité, artisanat, qualité des produits sont les maîtres-mots des marchés du Parc naturel.

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« SALSEPAREILLE » LOCALE

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Par Arielle Guillaume, Chargée de missions

À Vodelée, dans la commune de Doische, des mats s’étendent vers le ciel. Nom d’un schtroumpf, mais ce sont des houblonnières ! Culture abandonnée dans la région depuis les années 80, le houblon a refait son apparition en 2012. Monsieur Guido Cornette, anciennement vétérinaire, a fait le choix de suivre les traces de ses ancêtres et de devenir houblonnier, un métier à temps plein.

HUMULUS LUPULUS Le houblon (Humulus lupulus) est une plante herbacée grimpante de la famille des Cannabacées (comme le chanvre), appelée aussi salsepareille indigène, couleuvrée septentrionale, bois du diable ou encore, vigne du Nord. Il ne s’agit toutefois pas d’une plante de la même famille que le végétal préféré des petits hommes bleus de Peyo, la salsepareille, Smilax aspera, monocotylédone de la famille des Smilacacées, ni de la vigne (famille des Vitacées). Vivace, un plant de houblon peut rester en place pendant plusieurs décennies. Il dispose d’une grosse racine charnue de laquelle repartent 4

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chaque année de longues tiges herbacées anguleuses, qui s'enroulent rapidement autour de leur support. Ces tiges volubiles, aux feuilles opposées, à 3 ou 5 lobes, peuvent mesurer jusqu'à 10 m. Dioïque, il présente des plants mâles et des plants femelles. Les plants mâles portent des fleurs en panicules larges, tandis que les plants femelles produisent des inflorescences appelées « cônes », ovoïdes et couverts d'une résine odorante : la « lupuline ». Poudre jaune antibactérienne et antioxydante, c’est elle qui donne à la bière son amertume. Ce sont uniquement les fleurs femelles non fécondées qui donnent les précieux cônes. Il est donc important d’éliminer les pieds mâles des cultures. La période de floraison s’étend de juin à septembre et donne, lorsque les fleurs femelles sont fécondées, des akènes globuleux et gris.

Inflorescences mâles du houblon

Salsepareille, Smilax aspera

Cônes de houblon


Botanique

Récolte à Poperinge, principal lieu de production en Belgique

QUELQUES CHIFFRES 7000 : c’est le nombre de fleurs (les « cônes ») que peut porter un plant de houblon ! 2500 : c’est le nombre de pieds par hectare. 1500 : c’est le rendement de cônes séchés (en kilogrammes par hectare). Pour obtenir 1kg de cônes séchés, il faut récolter 6 kg de cônes frais. Et pour brasser un litre de bière, 1 à 4 g de houblon sont nécessaires.

Sous nos latitudes, le houblon pousse naturellement dans les milieux riches et frais (clairières, lisières), humides et au bord de l'eau. Le houblon a des propriétés antiseptiques, sédatives, digestives et galactogènes.

LA CULTURE DU HOUBLON

Accrochage des fils en 1976 à Vodelée

rés. Ils sont aussitôt séchés, triés et conditionnés dans des balles sous vide, enfin prêts à la vente.

L’EXPLOITATION DE VODELÉE Les houblonnières de Guido Cornette s’étendent sur sept hectares, à raison de 2500 plants par hectare. Le choix de la variété a été réfléchi en fonction des besoins locaux et la vente de la production se répartit entre la « Brasserie des Eaux Vives »*, située à quelques kilomètres des houblonnières, la « Brasserie Caracole » à Falmignoul et l’abbaye d’Orval. Un beau pari sur le local ! *Vous trouverez leurs bières sur les marchés locaux du Parc naturel, chaque premier et troisième samedi du mois, jusqu’en octobre.

La culture du houblon ne ressemble à aucune autre ! Guido Cornette y travaille seul, excepté quelques semaines par an, pendant lesquelles il est aidé par quelques saisonniers. En voici le cycle annuel. Coupées au ras du sol chaque année à la récolte, les tiges de houblon repoussent au printemps. Il faut alors les enrouler le long de fils de fer suspendus à des poteaux de 8 m. En mai, la croissance peut dépasser 20 cm par jour ! C’est très important de suivre et de guider les pousses plusieurs fois par semaine pour éviter leur enchevêtrement. En septembre, après la floraison, les tiges sont coupées et récoltées, puis les cônes en sont sépa-

Le houblon est une plante grimpante Journal du Parc n°48

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Ouverture

Comment bien gérer son électricité ?

Par la Direction générale opérationnelle Aménagement du territoire, Logement, Patrimoine et Énergie du Service Public de Wallonie.

L’électricité est parmi les plus énergivores et les plus chères des énergies utilisées dans nos maisons. Pour produire une unité d’électricité, une centrale électrique doit consommer 2,5 unités d’énergie primaire (essentiellement le nucléaire et des énergies fossiles). À l’aide de conseils simples, le Guichet de l’Énergie peut vous aider à diminuer votre facture électrique. Que la motivation soit d’ordre environnementale ou économique, on s’y retrouve tous à faire des économies d’énergie !

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COMMENT DIMINUER LES GRANDES CONSOMMATIONS ?

les ampoules et abat-jours, la poussière peut entrainer jusqu’à 30 % de perte de lumière !

Les appareils électro-ménagers les plus gourmands en électricité sont les lessiveuses, séchoirs, frigos et congélateurs. Aujourd’hui, on trouve des appareils beaucoup moins énergivores (classe A+++) et un relevé de consommation de vos appareils actuels peut s’avérer très intéressant pour éventuellement les changer.

FAIRE LA CHASSE AUX VEILLEUSES

LES PETITES CONSOMMATIONS FONT LES GROSSES FACTURES Tout d’abord, pour faire des économies au niveau de l’éclairage, autant choisir des couleurs claires sur les murs et les plafonds. Les surfaces claires absorbent jusqu’à 3 fois moins la lumière ! Et puis, remplacez biensûr toutes les ampoules par des ampoules économiques. Pensez aussi à dépoussiérer

On peut facilement agir sur les consommations « cachées » : la plupart des appareils électroménagers sont en effet équipés d’un mode "stand-by" qui les maintient en veille lorsqu’ils ne fonctionnent pas à proprement parler. Comme, par exemple, l’horloge de programmation du percolateur ou du four, le mode veille de la télévision et du magnétoscope, les transformateurs basse-tension, les chaînes hi-fi, etc. Ces consommations cachées, en s’additionnant, peuvent s’élever jusqu’à 1.000 kWh/an dans un ménage bien équipé, ce qui représente une dépense de 210 euros /an au tarif normal. Eteignez donc complètement vos appareils ! C'est très simple : branchez-les sur une multiprise équipée d'un interrupteur.

QUELQUES CHIFFRES : LA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE MOYENNE DE QUELQUES APPAREILS DOMESTIQUES (SOURCES : ABEA ET REVERT ASBL) Appareil Froid

Frigo 250L (label C) Combiné 200L (label A+) Combiné (label C) Air conditionné

Entretien linge

Machine classe B à 60° Machine classe B 30° Sèche-linge classe C Fer à repasser

Salle de bain

Puissance

150200 W 80 W 150 W 26004000 W 25003000 W 25003000 W 25003000 W 20002200 W

Période utilisation/an

Fréquence utilisation

Consommation Moyenne/an

Coût/an 0,22 €/ Kwh

335 j

En continu

375 kWh

82,5 EUR

365 j 365 j

En continu En continu

212 kWh 400 kWh

46,6 EUR 88 EUR

60 j

5h/j

960 kWh

211,2 EUR

48 sem

1x/sem

70 kWh

15,4 EUR

48 sem

1x/sem

35 kWh

7,7 EUR

32 sem

2x/sem

192 kWh

42,2 EUR

48 sem

1h/sem

104 kWh

22,9 EUR

Rasoir électrique

8-12 W

335 j

5 min/j

0,3 kWh

0,1 EUR

Sèche cheveux

1000 W

48 sem

30 min/ sem

24 kWh

5,3 EUR

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Ouverture

Cuisine

Eau chaude

Loisirs

Eclairage

Chauffage

Divers

Appareil

Puissance

Période utilisation/an

Fréquence utilisation

Consommation Coût/an Moyenne/an 0,22 €/Kwh

Cuisinière (taques classiques à four)

8.00010.000 W

335 j

35 min/j

928 kWh

204,2 EUR

Four classique

20002500 W

48 sem

1,5 h/sem

162 kWh

35,6 EUR

Micro-ondes

10001500 W

48 sem

1,5 h/sem

90 kWh

19,8 EUR

Friteuse

15002000 W

48 sem

1h/sem

84 kWh

18,5 EUR

Cafetière

5001000 W

335 j

10 min/j

42 kWh

9,2 EUR

Hotte

70-150 W

335 j

40 min/j

25 kWh

65,5 EUR

Lave-vaisselle BBB

1240 W

48 sem

5x/sem

298 kWh

65,6 EUR

Boiler électrique 100 L (tarif bi-horaire)

20002500 W

335 j

80 L/j (2 pers, eau à 60°)

1554 kWh

341,9 € 233,1 €*

Boiler électrique 5 L (sous-évier)

2000 W

335 j

10 L/j (eau 60°)

194 kWh

42,7 EUR

Aquarium chauffé

100300 W

365 j

En continu

876 kWh

192,7 EUR

TV LCD en service

100150 W

335 j

4h/j

185 kWh

40,7 EUR

TV plasma en service

250 W

335 j

4h/j

335 kWh

73,7 EUR

Lecteur CD en service

25-30 W

335 j

1h/j

10 kWh

2,2 EUR

Lecteur CD en veille

8W

335 j

En continu

64 kWh

14,1 EUR

Ordinateur écran plat en service

70-80 W

335 j

4h/j

107 kWh

23,5 EUR

Ordinateur écran plat en veille

3W

335 j

En continu

24 kWh

5,3 EUR

Lampadaire avec ampoule économique

12 W

335 j

5h/j

20 kWh

4,4 EUR

Ampoule à incandescence classique

60 W

335 j

5h/j

101 kWh

22,2 EUR

Lampe halogène 300 W

300 W

335 j

5h/j

503 kWh

110,7 EUR

Circulateur (fonctionnementen continu)

40-60 W

240 j

En continu

288 kWh

63,4 EUR

Circulateur (fonctionnement interrompu)

40-60 W

240 j

6h/j

72 kWh

15,8 EUR

Appoint électrique

10002000 W

240 j

30 min/j

180 kWh

39,6 EUR

Radio-réveil

5W

365 j

En continu

44 kWh

9,7 EUR

Tondeuse électrique

10001500 W

32 sem

1h/sem

40 kWh

8,8 EUR

*tarif nuit à 0,15 EUR/kWh

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QUE DOIS-JE FAIRE POUR CONSOMMER MOINS ? Dans la cuisine, il y a pas mal de petits gestes qui peuvent faire diminuer votre consommation. Lorsque vous cuisinez, par exemple, vous pouvez couvrir vos casseroles et vous consommerez jusqu’à 3 fois moins ! Emballez aussi les aliments dans le frigo pour éviter que l’humidité ne forme du givre. Le givre augmente la consommation du frigo ainsi que celle du congélateur. De même, il est important de vérifier l’étanchéité des joints autour du frigo et du four. Mais ne les placez pas l’un à côté de l’autre – un frigo placé près d’une source de chaleur devra consommer plus pour maintenir sa fraîcheur. Méfiez-vous des appareils avec horloge digitale (four, micro-ondes, frigo, lave-vaisselle, etc.) – celles-ci consomment de l’énergie en permanence et représentent environ 20 EUR sur votre facture annuelle ! Si vous devez remplacer un ancien appareil électroménager, autant choisir des appareils de classe A ++ qui consomment 45% d’énergie en moins qu’un appareil de classe A. Attention aux appareils qui produisent de la chaleur (fer à repasser, séchoir, bouilloire, etc.) – ils consomment toujours plus. Ainsi, si vous avez un boiler électrique pour la production d’eau chaude sanitaire, vous pouvez le munir d’un programmateur pour qu’il ne chauffe que quelques heures le matin et/ou le soir juste avant vos douches ! QUELQUES ALTERNATIVES À L’ELECTRICITE Très économique : l’horloge à patate, et après usage, on peut les manger ou les composter

Et quand il y a du soleil, à l’aide d’un four solaire, on peut cuisiner gratuitement sans polluer et surtout sans consommer d’électricité

Et pour recharger votre téléphone portable (pratique aussi quand on ne dispose pas d’électricité, en vacances) , le chargeur solaire

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Olloy-sur-Viroin, côté nature En parallèle aux livrets centraux de l’Enviroin, poursuivons notre tour des villages du Parc naturel avec Olloy-sur-Viroin, village situé au cœur de la commune, entre la Calestienne et l’Ardenne. Nous allons découvrir ensemble l’activité du rucher-école du Parc naturel, une petite vallée ardennaise ainsi qu’un verger conservatoire sur sol calcaire.

Le rucher-école Le Parc naturel organise depuis plusieurs années une formation en apiculture qui s’étale sur une durée de deux ans. Plusieurs conférenciers, spécialistes dans leurs domaines, interviennent lors de la formation théorique, formant ainsi les candidats apiculteurs à la biologie de l’abeille, la conduite des colonies, la botanique apicole, la cohabitation avec les abeilles solitaires, les maladies des abeilles... Ces cours théoriques, qui ont lieu à la Maison du Parc, cèdent la place, à la bonne saison, à une for-

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Par François Mathy, Chargé de missions PNVH

mation pratique au rucher-école encadrée par plusieurs apiculteurs chevronnés. C’est en vue d’améliorer l’accueil lors de ces formations que le rucher-école a été construit à Olloy-sur Viroin. Cette structure permet aux participants de suivre les cours au sec et fournit également un abri pour les ruches. Un espace de stockage sécurisé pour le matériel est adjacent à la construction. La formation pratique permet aux futurs apiculteurs d’être préparés aux différentes actions à réaliser tout au long de l’année autour de la ruche. Ils sont donc autonomes à la fin de la formation et repartent avec une ruche peuplée dont ils se sont occupés durant toute la formation pratique. Le rucher-école est également un lieu de sensibilisation lors des visites consacrées à l’abeille ou à l’apiculture. Des mélanges de fleurs indigènes ainsi qu’une mare ont été aménagés à proximité du rucher et, en plus d’augmenter le potentiel d’accueil de la nature, l’environnement sert de support didactique pour les actions de sensibilisation à la biodiversité. Une nouvelle session de cours d’apiculture démarrera l’année prochaine, vous pouvez déjà vous préinscrire en nous contactant au +32 (0) 60 39 17 90 ou par mail : francois.mathy@pnvh.be, une séance d’information sera organisée cet automne.


Ruralité Contienau

Fond de Noye

Olloy accueille un verger conservatoire, il s’agit d’un verger de plus de 100 arbres qui a pour but de conserver les anciennes variétés fruitières locales. Ce projet s’intègre dans les travaux du Centre Wallon de Recherches Agronomiques situé à Gembloux qui s’est engagé dans un programme de sauvegarde de ces variétés qui a permis de constituer une collection de plus de 3000 variétés. Olloy s’intègre donc dans un réseau de vergers conservatoires à travers toute la Wallonie. Chaque verger permet ainsi de conserver et dupliquer certaines variétés afin de pouvoir les réintroduire dans leur terroir d’origine mais aussi à mettre en valeur notre patrimoine fruitier.

Le ruisseau de Noye est un petit affluent ardennais du Viroin. Une partie du fond de vallée était exploitée en prairie de fauche par le passé. Ces prairies ont petit à petit été abandonnées et la vallée s’est donc progressivement refermée, soit naturellement soit suite à des plantations.

Ce projet est né d’une collaboration entre la commune de Viroinval, propriétaire du terrain, la cellule « Verger » du Plan communal de Développement de la Nature, le CRA-W de Gembloux et le Parc naturel Viroin-Hermeton. La gestion de celui-ci ne pourrait se faire sans le concours des bénévoles du PCDN, pour l’entretien et la taille des arbres. Le verger est pâturé par des moutons, il a donc également fallu protéger les arbres avec des armatures métalliques.

Afin de préserver la biodiversité présente dans cette vallée, et pour contrer l’enrésinement de celle-ci, une superficie de presque 4 ha a été acquise par les CNB et la LRBPO et fut classée en réserve naturelle ensuite agréée comme Zone Humide d’Intérêt Biologique en 1994. Particulièrement riche en batraciens, cette vallée abrite en effet une faune et une flore très riches, citons par exemple le pic noir, la salamandre ou les touradons de laîche paniculée.

Les vergers hautes tiges, en plus de leur intérêt patrimonial et culturel sont de hauts lieux de biodiversité. Les vieux vergers accueillent en effet une multitude d’espèces. De l’abeille qui vient polliniser les fleurs aux chouettes chevêches et chauves-souris qui peuplent les cavités des plus vieux arbres… Toute une faune dépend de ces endroits « nature admise » en bordure des villages. De nombreux insectes, oiseaux, reptiles et amphibiens trouvent refuge dans ces milieux.

Certaines zones sont laissées en évolution naturelle, et sont donc colonisées par les espèces de fonds de vallées forestières (saules, bourdaines, aulnes, frênes…). D’autres zones sont au contraire maintenues ouvertes afin d’éviter l’envahissement de la strate arborescente et de garder un caractère ensoleillé, recherché par toute une série d’espèces végétales qui attirent elles-mêmes une foule d’abeilles et de papillons. Une gestion régulière est donc mise en place, afin de maintenir certains habitats ouverts. Si vous souhaitez participer au maintien de cette biodiversité, vous êtes les bienvenus à la journée de gestion de cette réserve organisée le 20 août 2017. Informations : Thierry Dewitte 0476/75 25 37 ou par mail : viroinvol@skynet.be

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Agenda

Place du Tertre

Marchés locaux du Parc naturel

D'avril à octobre, Rue Vieille Eglise (en face de l’Eglise) à Nismes, le long de l’Eau Noire, de 9h à 13h. Marché du Terroir et de l’Artisanat : le 1er samedi du mois (1/07, 5/08, 2/09, 7/10). Une trentaine de producteurs et artisans présents. Marché Futé : Nouveau en 2017 ! 3e samedi du mois (17/06, 15/07, 19/08, 16/09). Une quinzaine de producteurs et artisans présents.

Randonnée « Paysages d’été & biodiversité » Le 16 juin à Vierves-sur-Viroin

Randonnée guidée dédiée aux paysages, sous forme de boucle de 15 à 20 km. RDV à 9h devant l’église de Vierves (Place Albert 1er), l'un des « Plus beaux villages de Wallonie ». Retour vers 17h. À prévoir : pique-nique, gourde, chaussures de marche & vêtements adaptés à la météo. 10 €/p. Infos & inscriptions (préférable) au +32(0)60/ 39 17 90, par mail à a.guillaume@pnvh.be ou sur www.pnvh.be.

Visites guidées « Paysages et patrimoines » du Parc naturel Les jeudis de juillet

Promenades d’une après-midi au sein d'un village et alentours, avec passage par un site de grand intérêt biologique. 3€/adulte, 1,5€/enfant (min. 6 ans, accompagné). RDV à 14h devant l’église du village visité. Prévoir vêtements et chaussures adaptés à la météo et aux sentiers naturels.

06/07 : Olloy-sur-Viroin 13/07 : Dourbes

20/07 : Le Mesnil 27/07 : Mazée

Infos : +32 (0)60/39 17 90 a.guillaume@pnvh.be ou www.pnvh.be.

Les plantes sauvages et leurs utilisations Le 2 juillet à Olloy

RDV à 13h45 devant l'église, fin vers 17h30. S'inscrire auprès de la guide - Dominique FRANCOIS - pour confirmation de l'activité et réception de consignes. Paf : 0,50 €. Guide : fc419582@skynet.be ou +32 (0)486/87 00 12 Org : Cercles des Naturalistes de Belgique, section Le Viroinvol.

Balade pique-nique Le 9 juillet à Nismes

Balades, pique-nique du terroir, animations sur le thème des saveurs à partir de 10h30. Infos : Office du Tourisme de Viroinval, +32(0)60/31 16 35

Stage nature du Parc naturel du 24 au 28 juillet à Nismes

Pour enfants de 7 à 12 ans. 65 €, 60 € (2e enf./famille). Infos et inscriptions (obligatoires) au +32 (0)60/39 17 90 ou francois.mathy@pnvh.be.

Le 5 août au parc communal de Nismes Expos/démos de peintres et dessinateurs comme à Montmartre de 10h à 16h30. Infos : Office du Tourisme de Viroinval, +32 (0)60/31 16 35

Le sanglier, le chevreuil et le cerf Le 6 août à Olloy RDV à 9h45 devant l'église, fin vers 17h30. Emporter pique-nique. Paf : 0,50 €. Inscriptions : Dominique FRANCOIS fc419582@skynet.be ou +32 (0)486/87 00 12

Org : Cercles des Naturalistes de Belgique, section Le Viroinvol.

Gestion du fond de Noye, réserve naturelle Le 20 août

Journée de gestion du pré alluvial, évacuation des végétaux fauchés (CMV). Possibilité de cuire sur feu de bois, promenade d’observations ensuite. RV à 9h30, église d’Olloy-sur-Viroin, fin vers 16 h. Infos : Thierry Dewitte +32 (0)476/75 25 37 viroinvol@skynet.be Org : CNB & LRBPO.

Après-midi « Forêt et terroir »

Le 31 août dans le Parc naturel à Regniessart Nouveau ! Organisation d’une après-midi (14h-17h) au cours de laquelle le Parc naturel vous invite à découvrir le charmant hameau ardennais de Regniessart (Nismes), sa forêt et à réaliser vous-même votre pain cuit au feu de bois lors d’un atelier. En fin d’après-midi, dégustation dînatoire (boissons non comprises). Les places sont limitées et l’inscription, indispensable. 10 €/p. Infos et inscriptions : +32 (0)60/39 17 90, a.guillaume@pnvh.be ou sur www.pnvh.be.

Weekend « Randonnée des paysages » Les 16 & 17 septembre

Formule de séjour guidé organisé par le Parc naturel, en petit groupe, « tout inclus » (logement, repas, transports, guide), à la découverte des plus beaux points du vue du Parc naturel. Plus d'infos sur www.pnvh.be.

Soirées « Brame du cerf » les 22 & 29 septembre à Nismes

Infos et inscriptions (obligatoires) au +32 (0)60/ 39 17 90 ou francois.mathy@pnvh.be.

Week-end Bienvenue en Wallonie Les 23 & 24 septembre à Nismes

Les wallons vous ouvrent leurs portes à Nismes de 10h à 18h. Infos : Office du Tourisme de Viroinval,+32 (0)60/ 31 16 35. Exposition au Centre culturel Action-sud. Par des photos, des dessins, des peintures ou des textes les citoyens et les associations de Viroinval racontent leur lieu de vie. De 10h à 18h, gratuit. Infos : +32 (0)60/ 31 01 60 ou www.action-sud.be

Le journal du Parc naturel est une publication de l'asbl Parc naturel Viroin-Hermeton. Comité de rédaction : Parc naturel Viroin-Hermeton. Conception graphique et mise en page : Imprimages sprl. - ISSN : 1782-1460. Crédits photographiques : Arielle Guillaume [cover, p.3, p.4 (n°1, 2, 5), p.5 (n°3, 4)], CC BY-SA Rasbak [p.4 (n°3, 4)], Jeanine Lamock [p.5 (n°2)], François Mathy [p.10 (n°1), p.11 (n°1)], J. Louis [p.10 (n°2)], F. Taboga [p.10 (n°3)], B. Clesse(Cercle des Naturalistes de Belgique)[p.11 (n°2)]. Editeur responsable : Joël Dath, directeur. Le journal du Parc naturel est distribué dans toutes les boîtes aux lettres de la Membre de l’Union commune de Viroinval. Il est disponible sur simple demande à la Maison du des Éditeurs Parc et il peut être consulté en ligne et téléchargé sur www.pnvh.be. de la Presse Périodique

UPP


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