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Haïti-observateur
6- 13 novembre 2013
DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE
La série des Grands Procès de l’histoire ou le mal être d’un retardl a annoncé tégiques.
De ce fait, je savais pertinemment que si ce retard nous rattrapait, nous devrions nous saiEntre (). Les Dominicains sir rapidement de l’occasion de d’origine haïtienne, en Répupost-électorale pour l’euphorie blique dominicaine, les Nazis lancer le processus des réparaont frappé par la Cour constitions stratégiques. La série des tutionnelle. Aucune organisaprocès de l’histoire. Le grands tion internationale n’aurait Parlement le savait-il par la toléré un seul de ces jours nazis de Rony Gilot, se cré taire voie contre les Juifs, même en Iran parlementaire à l’époque ? Je ou à Cuba. La RD doit être l’avais entretenu depuis sa visisévèrement sanctionnée pour de fonction, à Genève, en te son acte. Purement et simple2010. Et, rappelé à mon arrivée ment. Ne pas agir impérativeà New York, en 2011. Ce n’est ment est une faute grave. Fin un reproche, mais un rappel pas de (). nécessaire. L’histoire a toujours ses témoins. C’était, en effet, un Un retard annoncé. Ce n’est préventif pour ce qui rattrapage pas une gamme, c’est que j’ai risquait de surgir par la suite, écrit à l’intention d’un ancien nous prendre par défaut. homme politique haïtien, la J’avais à l’esprit mes énoncés semaine écoulée. Sachant pertisur le besoin de rapatrier tous nemment qu’il observerait un les exilés, de manière à éprouprofond mutisme. Choqué par ver l’État haïtien, la diplomatie la réalité ou embarrassé ? onusienne, la société haïtienne. Question : quelqu’un avaitJe me l’accorde sans prétenil dit que si nous n’allons pas, tion, car, contrairement à ce que politiquement, par « la série craignait la tension politique et des grands procès de l’histoidiplomatique non avisée, Du re », de façon officielle et colva lier et Aristide actent depuis lective, pour les besoins répulors. Basta ! L’histoire d’Haïti blicains, que nous ne pourrons est dans les faits, l’évincement faire face à la notion de « l’écodu génie du Code noir et cela nomie du droit »... ? veut dire une chose importante. Commentaires — Je suis La rage du perdant qui allait, arrivé à une conclusion en s’il n’était condamné, comme 2007. Deux notions particulièles Juifs l’ont rigoureusement res et distinctes allaient nous fait avec les Nazis, ressurgir, interpeller : l’Histoire serait distorpiller la vérité. Le Parlement symétrique avec l’économie du haïtien aurait dû prendre acte à Droit. Je me suis personnellecet effet. Mes informations me ment et définitivement résolu à permettent de croire que le préagir autrement et en processus sident de la Chambre basse de accéléré, après janvier 2010. l’époque, Saurel Jacinthe, auNotre Histoire nous proposait rait été briefé, mais se serait des ajustements et des réparaavéré sourd, inconséquent. Cetions stratégiques, tandis que lui-ci avait-il des rapports partinotre Droit nous dévoilait une culiers après sa vie washingtoéconomie relative défaillante, nienne, ou, trop occupé à gérer assise sur une coulisse sans ses nouveaux rapports avec sa frein. Je me résume, la faiblesfille naturelle vivant au Canase de l’un devrait s’instrumenda ? Désolé, il avait oublié qu’il ter par la force de l’autre, de était un élu à double chapeau l’Histoire. Ce pourquoi je dis républicain. Quelle importanretard aujourd’hui. ce ? Lisez donc la réplique du président en fonction de cette Histoire et ajustements. Haïti même Assemblée, Jean Tholavait pénalisé la femme depuis bert Alexis, au représentant la création de l’État, en 1804, américain qui accuse le Parleelle l’avait exclue de la régenment d’improductivité, par une ce. Peu importe la ou les raiDiplomatie Megalo-Missou sons évoquées, l’intelligence rian coiffée d’espions. Tolbert de la libération du Noir interdiAlexis avait compris l’objet de sait impérativement la violation notre observatoire d’analyse de ce droit. Une révolution ne sur l’homme à la droite de s’impose des limites qui pénaliSimon Dieuseul Desras. C’estsent par exclusion. La pénalité à-dire lui-même, président de la découlait d’un principe, la dis- Histoire et réparations stra- Chambre basse. crimination. Survolons. 1987, Haïti aurait pu s’épargner aujourd’hui, avec une telle démarche, la honte de la faillite du Droit, faire mieux, un processus d’apprentissage, de réhabilitation honorable. C’est là le mal être de la série des grands procès de l’Histoire en retard, car l’économie du Droit réclame. Par Dan Albertini
Constitution a réparé hors de tout doute, la magistrature suprême devenait accessible par suffrage universel direct à la femme. 2010 nous appelait donc à corroborer par le pacte électoral. Inscrire définitivement cette réparation par un ajustement. J’ai alors proposé à travers les colonnes de Journal PAMH, de Réseau HEM International et ailleurs, un deal. Mirlande Manigat. Non pas pour son intelligence, ni pour un programme plus élaboré. Deux raisons essentielles. D’une part, nous aurions franchi ce pas historique de la réparation républicaine. D’autre part, là j’emprunte le terme « économie » pour l’aspect du Droit, nous aurions fait de l’épargne dans l’Histoire avec tous ces détours étourdis. Nonobstant que le retour vers le point zéro» est malgré tout engagé, mais nous aurions été en accéléré, avec un fardeau de moins, la conviction engagée. Le fait n’est à ce stade-ci de regretter ce passage retardé, mais de constater que les doutes émis parallèlement sur les capacités de Martelly v/s cette réparation qui serait désormais un ajustement consumé, sont justifiés. Martelly était un risque évitable, une déviation désolée, je suis stricte à ce sujet. Martelly ne couve aucun génie des investissements observés en Haïti, c’est l’œuvre, d’une part, des efforts engagés par la Communauté haïtienne internationale, et les effets du challenge Petrocaribe. Martelly n’est pour moi cet illuminé que l’on fabrique, il est ce drogué que lui-même a présenté à travers cette interview avec Roselin Jean. À Miami. Comparez les esclandres du maire de Toronto, au Canada, pour une affaire de consommation illégale de drogue dure, ou celle de l’ancien ministre québécois éclaboussé par son propre aveu. Même affaire, il y a forcément un milieu criminel impliqué. Si la faute de la gestion politique revient au président Préval, celle, électorale, revient au peuple qui l’a voté et à ceux qui, dans la politique, n’ont pas, en terme de résultats, fait leurs devoirs. Donc, retard annoncé.
Droit et économie défaillante. L’exercice du Droit était, de ce fait, un risque de dérapage majeur pour la politique haïtienne. L’État n’était pas mal outillé, mais pas du tout outillé pour une telle gestion institutionnelle dite démocratique, mais je crois de préférence historique. Le fondement du Droit dans un État souverain ne peut laisser vacant l’origine de sa
naissance, de son essence. Le Droit haïtien ne saurait être en ce sens, seulement institutionnelle si cette institution ne s’inspire de notre grande Histoire. Question de Droit fondamental : comment s’asseoir avec l’ambassadeur français, sans complexe ni contentieux, en terme de priorité, de philosophie, et ne pouvoir s’asseoir, discuter avec un ancien président haïtien dénoncé par la clameur publique ? Il y a là un profond paradoxe qui ne nous fait honneur. Dispensons des détails sur Kissinger dans la considération du communisme en Haïti. N’importe quel criminel haïtien se trouvera malheureusement une excuse dans sa conscience mais, aussi macabre soit-elle, elle ne dépassera ni le Code noir, ni la pensée Kissinger. Je savais aussi que l’économie du Droit ne nous permettrait d’argumenter nos débats judiciaires fragiles, du fait des conséquences de nos inconséquences. Si nous ne pouvions nous soustraire aux droits du justiciable, nous devrions par contre les lui assurer. Haïti s’en est évadée. Je maintiens que le principe de l’économie du Droit qui consisterait, non seulement à pouvoir financer nationalement la justice haïtienne sans en céder des parts de souveraineté, d’autant plus que certains faits sont détenus par des États ou des institutions étrangères, mais aussi par le fait que les procès n’aboutiront jamais dans les sens d’un enrichissement de la justice haïtienne en faveur des futurs répondants. Citons les faits avérés de violation de l’instruction dans l’affaire du juge Jean Serges Joseph, en plus de l’amalgame provoqué par le président de la République lui-même. Une fois de plus, retard et mal être. Droit et coulisse sans frein. C’est ainsi que nous nous retrouvons conjointement assis sur un baluchon souillé en terme de Droit. Des commissaires font la chose là où ils mangent. D’autres institutions doivent s’en mêler sur la base d’un balai préventif, loin de leur rôle idéal. Le Parlement s’est expliqué en ce sens, mais la situation demeure confuse, donc insuffisante et sans solution finale impérative. Le mal être devient encore plus profond. Retard. Revenons à la question initiale posée à cet ancien homme politique. L’intérêt ne serait de savoir qui l’avait dit, mais pourquoi le lui aurait-on dit. C’est important. Car, la question a une extension. Quelqu’un d’autre, ou le même personnage, n’avait-il pas dit : « nous verrons les choses de notre vivant », quant au « besoin d’association des faiseurs de liberté », « par le retour de tous les exilés »...? Cette précision est importante. Jean-Bertrand Aristide et JeanClaude Duvalier sont effectivement revenus au pays, et quid de violence annoncée ! L’observatoire. Poursuivons avec la communication. Était-ce un rêve ou une vision politique, de dire : « l’avenir économique d’Haïti se bâtira désormais par le biais d’un pilier de l’industrie du loisir, soit par le carnaval et par ses dérivés,
décentralisé et itinérant à travers le pays », « par l’inclusion régionale et internationale des pays amis et participants »...? La vision n’est entièrement partagée, mais les faits sont là. Plus loin encore : « que l’exercice électoral, qui consiste en un vote = une voix, est purement arithmétique, et qu’il fallait négocier les candidatures comme le retrait de certaines candidatures »...? Avant trop tard ? Admettonsle en retard, car il est tard. « Que certains planifient l’occupation de la République d’Haïti, pour une question de revanche historique. Et, que si nous ne faisions pas attention... »...? Non seulement la déclaration de Washington interpelle, mais l’ignominie de la Cour constitutionnelle dominicaine est un signe avant-coureur qu’il faut stopper par des sanctions internationales sévères. Israël ne l’aurait jamais tolérée de n’importe quel autre État. Conventions à l’appui. Je poursuivais. Si et seulement si tout cela est vrai, où en sommes-nous aujourd’hui ? Je persiste et signe, si nous ne faisons pas attention, alors que nous sommes sur le chemin du retour vers le point zéro, afin de progresser vers le point UN, tout risque de s’effondrer, faute d’une alliance stratégique nationale. Haïti a besoin de tous ses enfants. Rassemblés. Cependant, je ne crois pas à la chance, mais aux efforts conjugués. Le mal être. Martelly est peutêtre celui qui a compris la nécessité de l’axe de l’économie du loisir comme industrie, via le fait carnaval comme organisation internationale disponible. Que faisons-nous alors ? Vite, il faut répondre, non sur le passé, mais sur le futur présent. Quand je parlais de la nécessité de réaliser une plateforme numérique de communication connectée en boucle intercontinentale sur la base de la Géographie cybernétique, que je développais, en effet Rony Gilot avait manifesté un intérêt. Un autre article démontrait que la notion de Safe Numeric Cloud utilisée par Fombrun-Geoffrion-Vision MIS pour Martelly, en élection, dépassait peut-être les parlementaires mis sur écoute ou le CEP de l’époque en terme logistique, mais que nous étions tous sur écoute par une stratégie américaine qui vous facture et vous contrôle. La Suisse, elle-même équipée et outillée, n’avait pas compris quand en 2006 nous réalisions un reportage sur l’économie mondiale en faillite en disant que le secret bancaire suisse était filtré par New York et Washington, mais que l’économie américaine allait s’effondrer aussi par la faute du crédit comme notion de faux monnayeur. Qu’en est-il aujourd’hui ? Autre projection. Israël a, en effet, attaqué la Syrie qui, à nos jours, n’a pas su répondre malgré la Russie et la position Petrocaribe pétion-villoise, tel que prévu. Nous souffrons depuis, du mal être d’un retard annoncé qui nous appelle tous au devoir. lovinsky2008@gmail.com