TSL#6 Mai Juin 2011

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Un miraculé à

Stamford Bridge Il y a deux ans, Stéphane s’écroulait sur un terrain de football, victime d’un arrêt cardiaque, lors d’un match amateur. Secouru par deux amis présents sur le pré, il s’en est miraculeusement sorti indemne. Après une grande fête le jour de son jubilé, à 40 ans, Stéphane a décidé d’emmener tous ses potes à Londres, pour vivre l’un de ses rêves de gosses : assister à un match de foot anglais. Récit. Par Clémence Damerval

C

’est l’histoire d’une bande de potes que le football a réuni. Et a aussi failli séparer. Stéphane et ses amis jouent ensemble au football depuis des années, dans un club de la ville d’Andrézieux, près de Saint-Etienne. Ils continuent à jouer en amateur en vieillissant et même s’ils ont moins de temps à consacrer, boulot et famille obligent, l’envie de taper dans le ballon est toujours présente. «Aucun signe avant-coureur» Là où l’histoire devient moins classique, c’est ce jour de mai 2009. Au cours d’un match amateur Stéphane s’effondre, victime d’un arrêt cardiaque. Sans aucun signe avant coureur, Stéphane tombe, sous les yeux de ses amis présents sur le terrain ou dans le public. Lui n’a aucun souvenir de ce moment: “Je ne me souviens de rien, je n’ai pas ressenti de douleur. J’étais loin du ballon, je ne courrais pas, on jouait depuis à peine

x Photos TSL

15 minutes”. Très vite, les témoins de la scène en deviennent des acteurs de premier plan: son beau-frère, sa soeur, ses amis. Dans son malheur, Stéphane a la chance qu’un pompier et un médecin soient présents ce jour-là. Massage cardiaque, bouche à bouche, ils le maintiennent en vie, oxygènent son cerveau, tentent tout pour sauver leur ami. L’autre “coup de bol” de Stéphane (c’est lui qui le dit) c’est la présence d’une piscine près du terrain où ils jouaient. A l’intérieur se trouve un défibrillateur: “Ça va aussi me sauver la vie, ce fût une chance inouïe”. Les secours finissent par arriver, au bout de 15 longues minutes. Hospitalisé, il ne gardera finalement aucune séquelle, physique ou neurologique même s’il doit arrêter définitivement le sport. Ce qui ne l’empêche pas aujourd’hui d’aller voir ses amis jouer : “Je n’ai aucun regret, j’ai été tellement chanceux, il m’est impossible d’éprouver une quelconque amertume” ! mai/juin 2011 | 06

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