Immobilier commercial volume 11 - numéro 1

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COURTAGE IMMOBILIER COMMERCIAL

« Pour notre part, nous considérons que les courtiers sont une valeur ajoutée non seulement pour les propriétaires, mais aussi pour les locataires. » – Jean Laurin

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

JEAN LAURIN Président et chef de la direction de NKF Devencore et porte-parole du RCICQ

« Dans ce débat, nous demandons que la réalité du courtage commercial soit mieux prise en compte par le gouvernement. L’IDU reconnaît que les courtiers commerciaux ajoutent beaucoup de valeur et qu’ils en sont des acteurs incontournables », souligne André Boisclair, président de l’IDU, qui se dit aussi inquiet qu’il soit proposé de déréglementer le marché québécois, et ce, sans offrir de réciprocité aux courtiers. « Si le projet de loi est adopté tel quel, ces professionnels seront soumis à une plus grande compétition venue de l’extérieur, sans qu’ils puissent œuvrer dans d’autres marchés qui, eux, demeurent réglementés », précise-t-il, craignant également une perte d’expertise dans ce domaine. Jean Laurin, président et chef de la direction de NKF Devencore et porte-parole du RCICQ dont il est l’instigateur avec Denis Perrault d’Avison Young, note pour sa part qu’advenant de telles modifications à la réglementation, n’importe qui pourrait s’improviser courtier et accompagner les gens d’affaires dans des décisions qui revêtent pourtant une importance cruciale. « Nous estimons que ces changements attireraient toutes sortes de joueurs dans le domaine, et ce, sans supervision, ce qui pourrait générer des problèmes. Actuellement, il existe un bon processus de vigie, les courtiers sont soumis à des obligations, les règles du jeu sont strictes et favorisent l’éthique. Pour notre part, nous considérons que les courtiers sont une valeur ajoutée non seulement pour les propriétaires, mais aussi pour les locataires », commente-t-il. Les deux organismes réclament donc que le législateur reconnaisse le statut du courtage commercial et que cette activité soit gardée sous l’autorité de l’OACIQ. Ils souhaitent également qu’un courtier soit maintenu à la tête de l’OACIQ, sur le modèle des ordres professionnels. En revanche, l’IDU et le RCICQ se disent en accord avec les assouplissements demandés concernant les obligations des sociétés de gestion, qui seraient donc exclues du champ d’application de la LCI.

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : FÉVRIER – MARS 2018


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