Le rapport de l'itsre sur les chantiers autoroutiers

Page 1

Chantiers Autoroutiers Les Accidents dans les chantiers Autoroutiers

SECOP – ITSRE asbl Chaussée de Tirlemont, 11 4260 Braives 0473/86.33.73 SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 www.itsre.eu Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES N° d’enregistrement : Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733 534.757.733


Accidents dans les chantiers autoroutiers : Le rapport de l’ITSRE

Ce rapport a été remis en mains propre au Ministre qui a en charge cette matière Maxime PREVOT, Ministre CD&H en date du 18/11/2014 à 9h00 lors d’une réunion provoquée par le SECOP-ITSRE. Le rapport ainsi qu’un DVD comprenant le sujet des accidents impliquant des camions de signalisation. L’ITSRE travaille sur ce sujet depuis 2006 et a remis ses différents rapports aux Ministres de la région wallonne ayant en charge cette problématique.

Le Ministre Michel DARDENNE avait reçu en son temps, un rapport similaire, Le Ministre Benoit LUTGEN a reçu plusieurs communications ainsi que plusieurs vidéos sur le sujet. Le Ministre Carlo Di Antonio a également reçu ce type de rapport ainsi que plusieurs vidéos démontrant les problèmes dans un chantiers autoroutiers…

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Avant-propos : L’ITSRE est une organisation de chauffeurs routiers qui voulaient partager avec les Autorités, les différents constats qu’ils faisaient en matière de transport et de sécurité routière. L’ITSRE, qui veut dire « L’Interface pour le Transport et la Sécurité Routière en Europe » a été créée en 2006 et comme son titre le laisse sous-entendre, l’envie de réceptionner des informations et de dispatchers ces informations vers les autorités concernées faisait partie de ses motivations initiales. Cette organisation a été créée car l’IBSR ne disposait et ne dispose toujours pas d’une section spécialisée dans le transport routier malgré les nombreuses différences entre la conduite d’un camion par rapport à une voiture ainsi que concernant les pratiques de certaines entreprises et chauffeurs (Fraude au tachygraphe, obligation diverses sous peine de licenciement,…) Au fil des années, l’ITSRE s’est spécialisée dans tout ce qui pouvait toucher au transport, à la sécurité routière, aux pratiques de fraudes (tant dans la conduite d’un camion que pour les sociétés implantées à l’étranger (bureaux fictifs)) L’expérience et le manque d’écoute de la part des Autorités, qui préfèrent « travailler » avec des organisations officiellement reconnues, nous a poussé à entreprendre les démarches pour devenir un nouveau syndicat ainsi qu’une nouvelle fédération du transport, le SECOP. En voyant la composition du conseil d’administration d’autres fédérations, nous ne doutons pas un seul instant que celles-ci protègent leurs affiliés et ceci, y compris ceux qui ont une société dans l’Est de l’Europe… Le SECOP-ITSRE est dans une démarche constructive et veut régler les nombreux problèmes constatés depuis beaucoup trop d’années… Dans certaines sociétés, on dira au chauffeur « le clou planté dans le pneu s’usera avec le pneu ». A voir les dégâts que peut faire un pneu qui éclate, c’est de l’inconscience… Dans d’autres sociétés, on dira au chauffeur « tu n’as qu’à fabriquer des heures », ce qui veut dire en claire « tu n’as qu’à mettre un aimant sur la boite de vitesse » (l’aimant sur une boite de vitesse a la faculté de faire inscrire des heures de repos sur la carte tachygraphe d’un chauffeur alors qu’il roule en camion. D’autres techniques existent pour arriver au même résultat) Notre organisation s’est également spécialisée dans l’expertise des accidents impliquant des camions. Par exemple : Dans le cas de l’accident de VIESVILLE, les « maxi-breaks » du camion tampon ont été sectionnés par le dispositif tampon. Si le camion avait été d’une autre marque que DAF, il y a de fortes chances pour que le camion tampon n’ait jamais percuté les travailleurs. Le DAF possède 2 « maxi-breaks » contre 4 pour les autres types…

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Entrons dans le vif du sujet : Avant tout, il faut faire la distinction entre les chantiers de courtes durées et celui de longues durées. En ce qui concerne le chantier de longue durée, les Autorités ont déjà fait beaucoup d’efforts et les panneaux de signalisation ne se trouvent plus généralement sur la bande d’arrêt d’urgence comme c’était le cas il y a encore quelques années. Nous n’interviendrons pas dans ce rapport sur ce type de chantier afin de nous concentrer sur les chantiers qui posent des problèmes pour la sécurité routière. Par contre, notre organisation réagit souvent lorsqu’il y a un accident dans un chantier mobile ou dans un chantier de courtes durées car la signalisation n’est pas adaptée à la perception visuelle(*) d’un chauffeur qui conduit un camion. Au départ, nous contactions uniquement les Autorités sans passer par les médias. Michel Daerdenne, Benoît LUTGEN, Carlo Di Antonio et maintenant, le Ministre Maxime Prévot mais vu le manque de réactivité et la passivité des responsables politiques vis-à-vis de nos remarques et ceci depuis bien trop lontemps, nous préférons passer par les médias et ainsi informer la population qu’il y a un danger à l’approche d’un chantier et que les chauffeurs routiers ne sont pas d’accord avec ce qui est fait par les « responsables ». Malgré tout ceci, les camions de signalisation se font encore percuter régulièrement…

Tentative d’explications : (*) La perception visuelle d’un chauffeur routier n’est pas celle d’un automobiliste ou encore d’un cycliste. Les impressions des uns et des autres ne sont pas les mêmes suivant si vous roulez à 50km/h en camion ou si un cycliste se fait dépasser par un camion qui roule à 50km/h. Ne parlons pas du piéton qui voit passer une grosse masse à 50km/h devant lui ! Pour essayer de comprendre la problématique d’un chauffeur routier qui est à l’approche d’un camion de signalisation, nous devons faire un petit calcul pour commencer. Un camion qui roule à 90km/h parcours 90 kilomètres en 60 minutes, soit 30 kilomètres en 20 minutes ou encore 1.5 kilomètres par minute. Les 500 mètres seront faits en 20 secondes et les 50 mètres en 2 secondes ! 50 mètres, c’est aussi +ou- 2 secondes pour réagir !!! Lorsqu’un camion suit un autre camion à une distance de 50 mètres, distance qui correspond à la prescription légale en matière de transport et de sécurité routière, il ne lui faudra donc « que » 2 secondes pour passer où le camion qui le précède sera passé 2 secondes plus tôt ! Lorsque l’on suit un camion de type bâché ou encore frigo sur une longue ligne droite, il nous est impossible de voir un véhicule qui est arrêté sur la bande d’arrêt d’urgence car la vue nous est cachée par le camion qui nous précède. Lorsque l’on conduit une voiture, qui est beaucoup plus mobile qu’un camion, l’automobiliste peut dépasser plus rapidement et sa vue n’est pas cachée très longtemps par un véhicule qui le précède contrairement à celle d’un chauffeur routier SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


. La perception visuelle d’un chauffeur routier qui suit un autre camion n’est pas celle d’un automobiliste qui suit une autre voiture… Enfin en général ! Si l’on prend comme exemple l’accident d’une automobiliste, le 13 août 2014 sur la E40 à hauteur d’Aalter en Flandre, (voir la vidéo jointe à ce dossier) nous pourrons constater que celle-ci vient de la troisième bande de circulation, recoupe un premier camion avant de freiner juste derrière d’un autre camion pour finir par percuter un autre camion qui était arrêté sur la bande de décélération faut d’une file à l’arrêt. Nous pouvons constater que cette automobiliste n’a à aucun moment, vu la file à l’arrêt et pour cause, la masse des camions cachait sa visibilité complètement ! Nous savons aussi que beaucoup de chauffeurs routiers ne respectent pas les distances de sécurité car les accidents n’arrivent qu’aux autres… D’où l’importance de développer une politique d’information des chauffeurs routiers sur différents aspects de la sécurité routière. Nous pouvons travailler sur le sujet mais avec l’aide de la Région ou de l’Etat ! Actuellement, il n’existe aucun module de formation continue voulue par l’Europe concernant les différentes problématiques en matière de transport et de sécurité routière dédiée pour les chauffeurs routiers. Le SECOP-ITSRE n’est pas encore assez riche et n’est pas financé comme l’est l’IBSR pour pouvoir organiser des campagnes de sensibilisation. Bien que nous ayons proposé à l’IBSR plusieurs thèmes de campagnes, celle-ci s’est montrée plutôt fermée sur les sujets qui touchent au transport routier et pour cause, elle ne dispose pas d’une section spécialisée dans le transport et d’après nos informations jugées fiables, l’IBSR n’aurait aucune personne à son service ayant un permis qui lui donnerait l’autorisation de conduire un camion et donc, cette organisme n’a personne ayant pratiqué la route. Le résultat est qu’il n’est pas possible d’imaginer des plans d’actions pour résorber les problèmes. Ceci explique aussi qu’en 2006, nous avions pris la décision de créer l’ITSRE. L’Interface pour le Transport et la Sécurité Routière en Europe (ITSRE) a été créée afin de réceptionner des informations sur la sécurité routière dans le transport et ceci dans le but de pouvoir les partager avec des personnes qui ont le pouvoir d’améliorer la sécurité routière comme par exemple un Ministre. Nous insisterons sur le fait que la fraude aux données du tachygraphe, qui se pratique encore régulièrement, ne peut être analysée dans son intégralité par des organisations qui ne connaissent pas les pratiques des transporteurs et des chauffeurs. C’est aussi le cas dans d’autres domaines du transport ! Et ce ne sont pas les fédérations qui dénonceront ces types de constats… L’interdiction de dépasser sur de nombreuses portions d’autoroutes à 2X2 bandes ou à 3X3 bandes de circulations, provoque des « trains » de camions qui ne respectent pas toujours les distances de sécurité d’où un problème supplémentaire en matière de visibilité puisque le chauffeur est cantonné derrière un autre camion…

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Le camion de signalisation est un obstacle avant d’être un camion qui signale ! Dans certaines circonstances, le camion de signalisation est invisible car la présence du camion qui nous précède, nous cache la vue et ceci, même lorsque la distance de sécurité est allongée au-delà des 50 mètres réglementaires.

Dans certains cas, principalement lors de la tonde des abords de l’autoroute, des tracteurs agricole débordent sur la première bande de circulation. Nous avons déjà constaté ce fait à plusieurs reprises. Ces tracteurs sont signalés uniquement pas un camion de signalisation qui est avant tout, un véritable obstacle sur la bande d’arrêt d’urgence car les utilisateurs du réseau routier ne savent pas ce qu’il va trouver sur la bande d’arrêt d’urgence.

Le comportement des utilisateurs : En suivant un véhicule quelques kilomètres, nous pouvons constater que le véhicule se rapprochera de la ligne blanche qui est située entre la bande d’arrêt d’urgence et la première bande de circulation quelques fois. On peut aussi constater que l’utilisateur du réseau routier n’est pas toujours le nez sur la route et qu’il est de temps en temps ou même dans certains cas, très régulièrement distrait pas toute une série de choses comme par exemple le changement d’un CD, l’appel téléphonique, une publicité en bord de route,… SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


L’utilisateur du réseau routier a la singulière habitude de prolonger leur salon dans leur voiture, camion… Lorsque le chauffeur d’un camion met son clignoteur afin d’annoncer qu’il va se déporter sur la bande de gauche (pour dépasser ou éviter de passer trop près d’un camion de signalisation ou encore de travailleurs), la très grande majorité des autres usagers (98%) n’hésitera pas à accélérer pour ne pas laisser passer le camion. Vu le poids d’un camion, il deviendra très difficile d’effectuer une manœuvre

Les portions d’autoroute qui posent problèmes sont principalement : -

Les longues lignes droites Les hauts de côtes en ligne droite Les légers virages à gauche car la vue est encore un peu plus cachée Les légers virages à droite car la vue est aussi cachée et le chauffeur se déporte vers la droite Les sorties d’autoroute …

Les autres phénomènes qui accentuent le risque d’accidents : -

L’interdiction de dépasser pour les camions provoque des « trains » de camions Certains chauffeurs ne respectent pas les distances de sécurité Certains chauffeurs regardent des DVD en conduisant La fatigue, la distraction, l’alcool, les drogues, le GSM,… L’absence de vigilance lors de la conduite (voir les articles sur le sujet) La rapprochement d’un camion qui va dépasser un autre camion

L’absence de vigilance lors de la conduite : L’ITSRE dénonce ces petits moments d’absence qu’un chauffeur peut avoir plus ou moins régulièrement suivant les individus. Plus ou moins 5 secondes de déconnexion, c’est ce que nous constatons lors de nos différents déplacements. Or 5 secondes avec un camion lancé à 90km/h, c’est aussi 125 mètres faits par un camion. Des camions qui sortent de la route sans explication ou encore qui percutent des files à l’arrêt, font parties de ce que nous pouvons entendre aux informations. Sans aucune explication, l’autocar qui revenait de la Suisse avec des enfants est entré dans le mur d’un tunnel à Sierre. Aujourd’hui, cet accident n’est toujours pas expliqué et ce n’est pas le seul… Un journaliste avait fait un test grandeur nature avec l’aide d’une maison du sommeil parisienne. Il avait roulé entre Paris et Nice alors que son cerveau était raccordé par des capteurs qui enregistraient les différents états de son cerveau.

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Le constat est difficile à croire mais pourtant, il a été analysé par des spécialistes autres que ceux de notre organisation ! En 12H00 de route, il avait subit un total de 11 minutes de sommeil en 8 phases, ce qui représente 24 kilomètres à une vitesse de 130 km/h… Bien entendu, notre organisation n’est pas assez riche pour engager une université qui pourrait travailler professionnellement sur le sujet !

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


La conception du matériel de signalisation : Le matériel, généralement utilisé afin de signaler les travaux, est très souvent composé d’une camionnette à laquelle on va atteler une remorque de signalisation ou encore d’un camion appelé « porteur » sur lequel a été fixé un dispositif tampon. Le camion « tampon » fait plus ou moins 10 tonnes. Lorsque celui-ci se fait percuter par un camion chargé de 40 tonnes, ce petit camion ne fait pas le « poids » et est expédié directement droit devant lui comme un fétu de paille. Certains modèles de camion sont équipés de 2 maxi-breaks contre 4 pour d’autres modèles. Les modèles à 2 maxi-breaks ont ce dispositif placé sur l’essieu arrière du camion. Lorsque celui-ci est percuté par un autre camion, le dispositif « tampon » qui est composé d’une armature métallique en inox ou en galvanisé, s’encastre sous le camion et vient percuter le dispositif maxi-break. Ceci a pour effet de libérer complètement le dispositif de freinage et expédie le camion de signalisation droit devant lui. D’où l’importance de tourner les routes du camion de signalisation vers le côté droit de la chaussée. Ceci évitera que le camion ne soit éjecté droit devant lui dans le chantier où se trouvent les travailleurs. Dans une autre mesure, comme nous l’avons expliqué au début de ce rapport, le dispositif de signalisation qui est placé sur un camion ou sur d’autres remorques de signalisation, sont placés SOUS le gabarit du camion qui précède un autre camion. Ceci rend complètement invisible le dispositif de signalisation par le chauffeur d’un camion qui suit un autre camion.

Quelles sont les idées ? -

-

-

Vu le nombre d’incidents ou d’accidents possibles lors de la conduite d’un camion, qui a ses particularités de conduite, la création d’une agence spécialisée en matière de transport et de sécurité routière dans le transport nous semble indispensable. La signalisation adéquate et préalable à tout camion de signalisation qui serait arrêté sur la bande d’arrêt d’urgence est indispensable. Le camion de signalisation doit être précédé par un dispositif sonore qui se traduit par quelques réglettes en bois ou en caoutchouc. Généralement trois suffisent. Il faut éviter de mettre trop près du chantier un camion de signalisation. Lorsque celui-ci est percuté, il entre en contact avec les travailleurs. Lors de travaux sur une bande d’arrêt d’urgence trop étroite, il vaut mieux fermer la première bande de circulation. Respecter les distances annoncées. Dans certains cas, nous voyons un panneau annonçant un chantier à 500 mètres alors que le chantier (principalement mobile) est plus loin. On se demande parfois pourquoi on signale un chantier à 500 mètres alors qu’il n’y a rien avant 2 kilomètres ! La mise en place d’une signalisation en hauteur comme pour le camion girafe en Flandre est une bonne idée mais un peu plus onéreuse.

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Une agence spécialisée pour le transport : La toute première idée qui serait d’une grande utilité à la sécurité des citoyens, ce serait l’idée de créer une première structure qui travaillerait uniquement sur les problématiques qui touchent au transport et à la sécurité routière. Nous ne croyons plus un seul instant que les fédérations patronales ou que les syndicats de salariés historiques puissent apporter des éléments qui favoriseraient une meilleure sécurité routière. Les uns préférant défendre les intérêts des sociétés (Même si c’est paradoxale, la perte d’un camion est remplacée rapidement avec les assurances). Dans tous les cas de figures, les personnes « représentants » les chauffeurs routiers, n’ont JAMAIS conduits un camion et donc, ne peuvent pas avoir les perceptions visuelles d’un chauffeur ou encore de savoir ce qui se passe dans une entreprise et qui force les chauffeurs à pratiquer pas toujours légalement ! Vu les nombreuses différences qu’il existe dans la conduite d’un camion ou encore dans le métier de chauffeur routier, la création d’un centre d’étude est primordial pour pouvoir développer des politiques qui résorberaient les nombreux problèmes rencontrés par le secteur.

Que faudrait-il faire pour améliorer la sécurité aux abords de chantiers autoroutiers ? Un dispositif sonore derrière chaque camion de signalisation et derrière chaque engin de chantier aurait pour conséquence de sortir l’utilisateur du réseau de sa distraction. Comme nous avons essayé de l’expliquer dans ce dossier, l’utilisateur d’un véhicule qui circule sur une autoroute ou un axe routier à grande vitesse, n’a que quelques secondes pour réagir. En roulant sur ce genre de dispositif, l’utilisateur aura comme premier réflexe de mettre le pied sur le frein. Cet aspect aura aussi pour conséquence positive d’éviter le choc avec le camion tampon ou d’éviter un trop gros choc qui enverrait le camion de signalisation comme une boule de bowling vers des quilles « humaines » !

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Dans le cas d’un travail à effectuer sur une bande d’arrêt d’urgence trop étroite, nous conseillerons de fermer la première bande de circulation le temps d’effectuer le travail. Si cette fermeture peut être faite en dehors des heures de pointes, ce serait l’idéal !

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Eviter les camions de signalisation trop près des travailleurs et ceci, même si ce camion a déjà été signalé par un autre camion de signalisation. Nous voyons très ou trop régulièrement des automobilistes dépasser jusqu’au dernier moment. Parfois, nous assistons à des prises de risques inconsidérés. Avec des réglettes sonores derrière ces camions de signalisation et tampon, la situation serait différente !

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Sur cette nouvelle photo, nous pouvons constater une autre chose qui a retenu notre attention et qui vient compléter nos observations. Les roues avant du camion de signalisation sont droites alors qu’il serait impératif que celles-ci soient dirigées vers le côté droit de la chaussée. Dans ce cas, le camion de signalisation qui serait percuté par un autre camion irait dans le fossé et pas directement sur le chantier comme ce fut le cas dans certains accidents comme celui de Crisée, de Viesville, etc.

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


L’avantage d’une organisation comme la nôtre, c’est que nos membres voient ce qui est bien fait à l’étranger ou encore dans d’autres régions comme en Flandre par exemple.

Si la signalisation a été développée de cette manière dans d’autres régions de Belgique ou d’Europe, c’est qu’il y avait un véritable problème en matière de sécurité dans les chantiers. Sinon, pourquoi aurait-on modifiée la manière de signaler ??? SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Le SECOP-ITSRE travaille sur : Sécurité Routière : -

L’infrastructure routière qui dégrade les pneumatiques des camions et qui provoque des accidents. L’absence de vigilance lors de la conduite d’un camion. Les entrées et sorties d’autoroute. La signalisation et sa compréhension pour les chauffeurs routiers. Les feux lumineux et leurs dangers Les accidents dans les chantiers autoroutiers. Les parkings autoroutiers / Les parkings sécurisés. (Sanitaires, restauration,…) La problématique des angles morts d’un camion. Prévention routière pour les chauffeurs routiers. Expertises de certaines situations et d’accidents impliquant des camions. Favoriser la conduite plus respectueuse de l’environnement (Eco-conduite) L’alimentation des routiers peut avoir des conséquences pour la sécurité routière. Expertise de certaines voieries. Le plan neige des différentes régions d’Europe.

Problèmes Syndicaux : -

Les sociétés dites « boite aux lettres » dans les anciens pays de l’Europe de l’Est ou au Portugal Le dumping social, la fraude sociale, la concurrence déloyale et la fraude fiscale qui en découle. La fraude aux données du tachygraphe. La fraude au tachygraphe. Le développement des entreprises compétitives (droits et devoirs des uns et des autres)

Sur d’autres thèmes : -

L’information des chauffeurs routiers et des entreprises par sites internet, par WebRadio, prospectus et bientôt, par magazine.

Nos projets : -

La création d’un centre de formation axé sur la formation continue obligatoire La création d’une piste provinciale pour la sécurité routière destinée aux enfants des établissements scolaires. (En accord avec les autorités concernées (Police, politique, école, etc.) SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Le personnel de signalisation : Nous souhaiterions attirer votre attention sur une autre problématique, celle des travailleurs qui sont dans les différents véhicules de signalisation et leur manque TOTALE d’information et de formation. Ceci a aussi des conséquences tant pour leur sécurité que pour celle des autres usagers du réseau routier… Gérôme a été engagé par une société liégeoise qui fait l’entretien des abords de nos autoroutes. Il a été engagé sous contrat intérimaire et gagne 1.400 € par mois. Lors de son engagement par la société d’intérim, on lui a remis un vêtement fluo et on lui a demandé de le porter, ce qui nous parait « normal » lorsque l’on travaille sur une autoroute ! Il est dans le premier véhicule de signalisation qu’un usager du réseau routier pourra voir en circulant sur l’autoroute… Gérôme, qui est un nom d’emprunt, n’a reçu AUCUNE formation spécifique sur les dangers de son métier. Aucune formation ne lui a été donnée afin de lui expliquer dans quelle situation, ce danger était plus présent par rapport à d’autres situations. De plus, lors de notre entretien avec lui, il ne semblait pas réaliser que certaines situations étaient plus problématiques que d’autres. Bien que celui-ci ait déjà assisté à quelques situations très dangereuses, il n’a pas conscience de la dangerosité de son métier. Il nous expliqua qu’un jour, un camion lui a arraché son rétroviseur et qu’il pensait que le chauffeur l’avait fait exprès ! Après quelques minutes de dialogue, il nous dit que le camion qui l’avait accroché sans s’arrêter suivait deux autres camions… Suite à son récit, nous avons constaté que le troisième camion ne pouvait pas voir la camionnette de signalisation qui était arrêtée sur la bande d’arrêt d’urgence. Bien que ce jeune travailleur ait aussi son permis camion de type CE, sa jeune expérience du transport routier ne lui permet pas d’évaluer les dangers lorsqu’il est dans sa camionnette de signalisation…

Le SECOP-ITSRE propose : Que soit organisée une formation spécifique pour les signaleurs et ceci de façon à bien expliquer la problématique en matière de visibilité et en matière de perception visuelle lorsque l’on conduit un camion.

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Un espoir… Lors du tournage de l’émission « Question à la une » de la RTBF concernant certains problèmes en matière de transport et de sécurité routière, nous avions dialogués avec des ouvriers sur un chantier dans une bretelle d’autoroute. Nous avions parlé du danger qu’ils prenaient uniquement parce que les roues de leur camion de signalisation qui les précédait sur le chantier, n’étaient pas tournées vers la droite et ceci dans le but d’éviter que le camion ne soit propulsé vers les travailleurs en cas d’accident avec un autre camion. Le résultat visible le lendemain matin est un signe que le chauffeur de ce camion a pris conscience des dangers…

Le SECOP-ITSRE restera toujours disponible pour les personnes voulant résorber les problèmes d’insécurité routière du transport routier car un accident impliquant un camion, aura toujours comme effet néfaste pour la population qui se dira « encore un camion » ! En diminuant le nombre d’accidents impliquant un camion, nous pourrons remplir notre objectif de revaloriser l’image du routier qui est là pour servir la population et non pour la tuer sur nos routes…

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


SECOP – ITSRE asbl Chaussée de Tirlemont, 11 4260 BRAIVES 0473/86.33.73 N° d’inscription au Registre des entreprises : 535.757.733

Les auteurs du rapport : Jean-Marie ROVENNE Alain DURANT Alain WILMART Philippe CAMBIER

SECOP-ITSRE asbl Transport & Sécurité Routière 0473/86.33.73 Chaussée de Tirlemont, 11 à 4260 BRAIVES Numéro d’enregistrement au Tribunal de Commerce de Huy : 534.757.733


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.