Ici et là magazine - Numéro 18 - Pays de Loudéac et de Pontivy

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Commerces de proximité L'âme de nos villages Ils sont un bon moyen de faire vivre les villages. C’est aux commerces de proximité en zone rurale que ce nouveau numéro d’Ici et Là s’intéresse. Des boulangeries, des épiceries, des restaurants ou bars-tabac, dont le maintien est favorisé par des plans d’actions portés par les trois communauté de communes du Centre Bretagne. Tour d’horizon. Boulangerie, boucherie-charcuterie, épicerie, bar-tabac… et souvent un peu tout cela à la fois. Les commerces de proximité, aussi dit de quotidienneté car les consommateurs sont susceptibles d’y faire des achats quotidiens ou du moins très fréquents, protègent l’âme de nos villages. Empêchent de les voir devenir de simples cités-dortoirs, aident à lutter contre une certaine désertification rurale. C’est incontestable. Les « bourgs » de Bretagne sont plutôt bien lotis. Selon une étude publiée par l’INSEE en 2010, la région était alors la mieux équipée en commerces de proximité, avec seulement 4 % de sa population rurale qui n’en disposait pas dans sa commune. Pas simple pour autant de maintenir une activité commerciale en zone rurale. Un départ en retraite qui s’annonce et c’est la crainte de voir un rideau se baisser définitivement. Cela a bien failli être le cas pour l’épicerie de Kergrist, reprise « in-extremis » par une habitante de la commune (page 6). À Moustoir-Ac, c’est aujourd’hui grâce à la

mobilisation des bénévoles d’une association que les habitants peuvent encore se fournir en pain, avec l’accord de la municipalité (page 7).

Des élus forcement sensibles

Des plans d’actions sont ainsi mis en place par les élus pour encourager leur création ou leur pérennité. Plus particulièrement par les communautés de communes à qui revient la compétence du développement économique des territoires. Dans le territoire de Pontivy Communauté, une aide financière est adressée aux commerces, hors ville de Pontivy. Pour tout investissement égal ou supérieur à 10 000 €, la collectivité propose ainsi une aide de 20 % de l’investissement (acquisition des murs et fonds commerciaux, travaux immobiliers, matériels, mises aux normes…), plafonnée à 5 000 € par projet. Le dispositif existe depuis deux ans et quatre projets en ont déjà profité. Deux nouveaux dossiers sont à l’étude. Dans le territoire de Centre Morbihan Com-

munauté, l’installation est favorisée à travers la location de locaux à tarifs préférentiels. Cinq commerces occupent ainsi des bâtiments dont les murs appartiennent à la communauté de communes. Enfin à Loudéac Communauté, la politique menée par l’ancienne Cidéral devrait perdurer. Elle consiste, pour le dernier commerce d’un centre-bourg, à racheter le bâtiment, investir dans des travaux de rénovation et l’achat de matériel, avant de le louer, là aussi, à loyer modéré. Sur son territoire, Loudéac Communauté est ainsi propriétaire des murs de six commerces. À l’image du restaurant Le Quill’oust, au Quillio (page 8) ou de La Boutique, à Plumieux, devenue une vraie petite entreprise (page 10). Preuve qu’avec motivation, pugnacité et imagination, les commerces ruraux peuvent aussi être des affaires qui roulent… Comme au restaurant Merlin les pieds dans l'eau à Saint-Aignan (page 12) ou encore au Bar des sports à Plumelin (page 14). 5


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