HyperComm #1.Partie-3

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#1 Partie 3


identite

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Histoire des arts Partie 2 - Rudy Rigoudy

INTERIEUR

AURORE VIVENZA

L

’ensemble d’images que je me propose de présenter raconte l’histoire d’un voyage, un voyage dans mon MOI. Je suis partie de l’idée qu’il existerait un véritable monde parallèle et microscopique, un refuge à la fois rassurant et inquiétant, un jardin mystérieux qui pousserait à l’intérieur même de mon cerveau, cartographié comme une projection de ce que je crois mais aussi de ce que j’ignore être, et parmi lequel je pouvais être amenée à voyager très concrètement. Transformée en une minuscule créature perdue dans les méandres de mon esprit, découvrant de nouvelles contrées encore inconnues. Ce voyage intérieur commence à ce moment indescriptible où le corps nous apparaît parfois dans toute sa monstruosité, toute son absurdité, toute son étrangeté... «Etrangeté», dans le sens où on ne se reconnaît finalement plus vraiment soi-même, et l’on se sent enfermé dans une masse qui ne nous appartient pas, que nous ne contrôlons pas, qui ne nous ressemble pas...Ce voyage devient initiatique, parsemé d’obstacles et de rencontres étranges - doubles opposés, personnages tiraillés entre répulsion ou exaltation, marqués par une dualité source de conflits intérieurs. Chaque image représente donc

LE VOYAGE

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une différente vision de ce corps, une différente acceptation. Dans cet exercice d’introspection et de réflexivité, la pratique de l’autoportait s’est imposé à moi comme une évidence. J’ai cherché à rester au plus proche de moi, en essayant de reproduire des images qui m’apparaissent parfois sans vraiment savoir ni pourquoi, ni comment, comme si je pouvais photographier l’intérieur de mon cerveau et rendre palpable le flou de mes différentes pensées. La série se veut donc comme une infini variation de ses différents aspects, de ces multiples métamorphoses.. Comme une sorte d’herbier étrange, de manuel de zoologie représentant des animaux inconnus. Chaque personnage semble figé, épinglé tel un insecte sous verre, parce qu’emprisonné dans son propre corps. «L’effet miroir» ainsi que le mélange de photographie, de peinture et d’illustration ont été choisis pour renforcer cette étrangeté et ce sentiment d’enfermement. La dernière image pourtant est signe de liberté, de mort ou de renaissance. C’est le moment rêvé où le corps n’est plus au centre, où l’esprit se libère de sa cage et ne fait plus qu’un avec l’au delà. C’est le moment où le voyage devient quête mystique, à la recherche d’un sens secret, d’une forme d’élévation, de transcendance... C’est le moment enfin, où le corps ne devient plus que le reflet d’un monde intérieur... Dans toute sa dissemblance.


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Histoire des arts Partie 5 - Rudy Rigoudy

AURELIE FOREST

CORPS a

CORPS a

P

our traiter ce sujet, ma démarche a été de m’immerger dans l’espace urbain afin de me confronter aux individus via le médium photographique. J’ai pu ainsi voir la réaction des hommes et des femmes face à une inconnue qui vient les démarcher. Au travers de cette démarche, j’ai voulu mettre en avant des personnalités qui dans l’espace urbain sont mêlées dans la foule et ne sont donc pas considérées en tant que tel. C’est pourquoi au travers ces portraits tirés, j’ai avant tout mis en avant ces personnes. Pour mon traitement photographique j’ai décidé de mettre en noir et blanc le fond pour ne pas que l’espace urbain empiète sur la personne photographiée, mais qu’au contraire il mette en valeur cet homme/ femme par l’expression de son visage. En incrustant dans chaque portait une phrase anecdotique de chaque personne photographiée ou que j’ai pu dire face à certaines actions, montrent avant tout mon désir de les rendre unique via ces portraits et ne pas faire d’eux des personnes quelconques. Cette expérience a été très enrichissante sur le plan humain, car elle m’a permise avant tout de rencontrer des personnes d’une grande générosité et qui m’ont permis pendant l’espace d’un instant de rentrer dans la confidence en échangeant avec eux alors que d’ordinaire, on ne prend pas le temps de rencontrer et de parler aux gens dans l’espace urbain où finalement l’individualité règne. J’ai pu aussi constater une majorité de réaction négative face au médium photographique par soucis d’image ou par manque d’intérêt.


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Auto

portrait

P Autoportrait - Marc Veyrat - Carole Brandon

EMILIE MODRZYK

our réaliser mon autoportrait, j’ai choisi d’utiliser le motion graphique. Durant ma vidéo, il y a divers éléments de mon quotidien qui défilent mais aussi des lieux qui me tiennent à coeur ou en tout cas que j’ai visité. La notion de voyage, de découverte est très importante pour moi. J’ai opté pour la mise en scène de ces éléments, car ils parlent de moi, tout en gardant une certaine distance. Les couleurs pastelles sur lesquelles apparaissent les éléments donnent un côté vintage à la vidéo.


ININTERESSANT

ININTERESSANT

F.BLANCHARD A. DESPAUD V.BOUCHE

Logiciels Pro 1 - Vincent Ingels

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Fiction

narration


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Alice in

Histoire des arts Partie 2 - Rudy Rigoudy

MANON DUDING

Wonderland

J

’ai choisi à travers ce projet de refléter des références essentielles. Celle d’Alice au pays des merveilles, à travers le livre et le conte originel de Lewis Caroll, ainsi que le dessin animé de Walt Disney, et la version de Tim Burton. Je me suis ainsi inspirée de la photographie surréaliste qui prenait également le conte et l’univers d’Alice au pays des Merveilles comme support. L’effet es-

conté état de mêler réel et surréalisme. Une vraisemblance avec la réalité qui permet d’identifier et de représenter des éléments existants mêlés avec des environnements, personnages s’éloignant du monde que nous connaissont pour créer la confusion. J’ai donc relevé la photographie de la petite fille ayant inspiré Lewis Caroll pour son conte, ainsi qu’une photo de la surréaliste Dora Maar.


Analyse Filmique - Jeanne Chauvin

C’est arrive

e principe du projet était d’imaginer la bande annonce d’un film donné comme s’il avait été produit par un autre réalisateur que celui d’origine, sous l’intitulé « Rencontre du Troisième Type ». Nous devions donc procéder par hybridation entre un film déjà existant, possédant déjà un style et une ambiance qui lui sont propres, et un réalisateur ayant un tout autre univers. Par cette association entre deux univers qui peuvent être aux antipodes, nous pouvions redéfinir totalement l’ambiance du film, aboutir à un résultat atypique, surprenant. L’intitulé « Rencontre du Troisième type » évoque les ovnis.

C.CEYTRE - M. CHOUVET - A.COURT T. FRANCART - R.LAVOREL

L

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pres de chez vous

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Il fait notamment référence à un film de science fiction, créé en 1977 par le réalisateur Steven Spielberg, qui raconte l’histoire de la venue sur Terre d’extra-terrestres. Par extension, ce qu’on qualifie d’ovni est quelque chose qui semble venu d’ailleurs, presque irrationnel, échappant à la conscience humaine, hermétique d’un point de vue purement « humain ». C’est pourquoi ce projet constitue une sorte de « Rencontre du troisième type », car cette rencontre forcée entre deux styles, ce mélange d’influences, produit à coup sûr un résultat insolite, inattendu, fou, qu’on ne peux soupçonné, qui paraît venir de loin, très loin.


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SENS

On constate vite une évolution de l’ambiance sonore et visuelle. Un son grave et sourd se fait entendre, et l’image s’assombrie. Au fil des pages qui se tournent, cette ambiance dérangeante s’affirme de plus en plus, et deviens bientôt oppressante. Il s’agit du poids de «cette» vérité que l’on aimerait pouvoir ignorer. On comprend alors que le cahier est une image de l’esprit, les pages qui se tournent, le temps et l’encre, l’apprentissage et l’expérience. L’arrivée au marque-page indique l’instant T de ma personnalité. La vie sociale comme simulacre fait d’artifices est alors le dernier enseigne- ment et le plus lourd à accepter. Viens la page suivante, vierge, dont la partie centrale reste comme échappée de l’obscure poids de «cette» vérité. Le mot «ART» est écrit en lettres majuscules, présenté alors comme discipline maîtresse dans «son domaine» et le marque-page est replacé. Enfin, le cahier, miroir de l’âme, est refermé, et avec lui le poids de la vérité. La fatigue reste présente.

MAXIEM BRETON

CRITIQUE

S

ens critique est un autoportrait et un pamphlet contre la pensée unique. L’intention ici est de bousculer la perception des thèmes évoqués en les présentant avec la perspective de «simulacres et artifices» (à rapprocher de «simulacres et simulation» de Jean Baudrillard). Il s’agit d’un autoportrait et à ce titre la seconde intention principale est d’évoquer ce que j’appellerais une émotion: le sens critique. Tout d’abord, le contexte et le cahier renseignent de mon statut d’étudiant, important dans la compréhension de l’état d’esprit présenté. L’attitude choisie représente la difficulté à considérer les thèmes abordés d’une telle manière, comme des entités n’ayant que l’apparence de ce qu’elles prétendent être et/ou des moyens de tromper sur la réalité. Il s’agit d’une vision presque cynique, mais concevable de ces derniers.

Autoportrait - Carole Brandon - Marc Veyrat

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LOVE

WHat is

A. DOMERGUE D. NOYERIES V. JEAN

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F. BAYOUDH T. HAGENBOUGER P. LACOUME

COPS

D

écouvrez la présentation au Festival Tous Ecrans d’Emilie, une comédie romantique d’action où se télescopent plusieurs histoires d’amour dans les rues de Montréal. Projet lauréat du Reflet d’Or de la compétition transmédia. Suivez Fares et Pierre à la Maison des Arts du Grütli, pour une immersion dans le festival, à la rencontre des créateurs et de ceux qui mettent en lumière ces nouvelles manières de vivre une histoire : les oeuvres transmédia.

Festvial TOUS ECRANS

EMILIE

COPS

T.COPLEUX D.MONTMASSON

EMILIE

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