Avant d'oublier "livre à perdre"

Page 89

Hiver 1960. Qu’il était froid cet hiver 1960, la température était négative depuis plusieurs semaines, moins dix, moins quinze, dehors le vent soufflait et les congères de neige s’accumulaient, contre la maison, dans le jardin, sur le trottoir. Le matin quand nous nous levions ma sœur et moi, notre mère avait déjà allumé un bon feu de bois et nous avait préparé un bon chocolat chaud et beurré nos tartines. Après le déjeuner, c’était le moment de la toilette, en ouvrant la tenture de la cuisine, nous nous amusions à regarder les fleurs formées par le gel sur la fenêtre. Dans ans l’évier en pierre bleue, l’eau était gelée. Notre mère versait un peu d’eau chaude et nous disait en riant que l’eau froide était revigorante et idéale pour avoir un beau teint. Nous partions à l’école à pied évidement, le plus souvent en jupe avec des socquettes,, le bonnet, les gants et l’écharpe, le tout tricoté par notre mère pendant les longues soirées d’hiver. d’hiver C’est le nez tout rouge et les joues rosies par le froid et la bise que nous arrivions à l’école. Dans la cour,, entre les gros marronniers, nous faisions des glissades, des bonhommes de neige et des batailles de bouletss de neige. Sœur Alphonsine demanda un jour à notre mère pourquoi parmi toutes les petites élèves de sa classe, e, nous étions les seules à ne jamais être malade, malade, avec un air malin notre mère lui répondit…le répondit Banania ma sœur, le Banania.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.