Entracte - Automne/Hiver 2013-2014

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Automne / Hiver 2013-2014 Fall / Winter 2013-2014

Revue de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec

Journal of the Guilde des musiciens et musiciennes du Québec

Poste publications : Numéro de convention 40036364

Fiscalité du musicien

Marie-Josée Simard : ouvrir la voie Les musiciens se mobilisent ! Le Symphonique, coopérative de musiciens


Mmot du président Section locale 406 de la Fédération américaine des musiciens des États-Unis et du Canada

administrateurs Muhammad Abdul Al-Khabyyr, Nicolas Cousineau, Jean-Luc Gagnon, Richard Gagnon, Roberto Murray, Myriam Pelletier, Vincent Seguin, Annie Vanasse siège social 505, boulevard René-Lévesque Ouest Bureau 900, Montréal (Québec) H2Z 1Y7 Téléphone : 514-842-2866 Téléphone : 1-800-363-6688 (sans frais de l’extérieur de Montréal) Télécopieur : 514-842-0917

www.gmmq.com GMMQ @GMMQ

coordination : Julie Bréhéret rédaction : Réjean Beaucage, Julie Bréhéret, Claude Côté, Luc Fortin, Mario Lacoursière, Bernard LeBlanc, Simon Roux révision : Christine Dufresne traduction : David B. Smith design graphique : Stéphane Olivier Photographie de la page couverture : Laurence Martel Olivier

Pour tout commentaire : entracte@gmmq.com

La Guilde des musiciens et musiciennes du Québec assume l’entière responsabilité des articles et opinions publiés dans les pages d’Entracte, sauf avis contraire. La Guilde autorise toute citation ou réimpression des articles écrits par la rédaction à la condition expresse qu’une mention en indique la source et qu’au moins un exemplaire en soit expédié à la Guilde. Prenez note que cet avis ne s’applique pas aux articles qui ne sont pas écrits par la rédaction. Le générique masculin est employé dans cette publication sans aucune discrimination de notre part dans le seul but d’alléger les textes.

Dépôt légal : Bibliothèque Nationale du Québec, quatrième trimestre 2013 Poste publication : Numéro de convention 40036364 ISSN : 0841-8160-B

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Photo : Federico Ciminari

dirigeants Mylène Cyr, directrice générale Luc Fortin, président Geneviève Plante, vice-présidente, Montréal Jacques Bourget, vice-président, Est du Québec Éric Lefebvre, secrétaire-trésorier

La GMMQ à la croisée des chemins

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n novembre, l’International Executive Board (IEB) de l’American Federation of Musicians (AFM) a rejeté notre résolution n° 21 proposant que la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ), section locale 406 de l’AFM, obtienne le statut de syndicat autonome affilié. Nous sommes évidemment très déçus de ce refus, mais toujours convaincus que cette solution serait à la fois logique et viable pour les deux organisations. Malheureusement, hormis ce refus catégorique, l’AFM ne propose aucune autre solution viable. Nous nous attendions au moins à recevoir une offre de partenariat plus équitable qui nous aurait permis d’assumer, avec toute l’autonomie nécessaire, nos devoirs et obligations en vertu de la Loi sur le statut de l’artiste et de la Charte de la langue française. Depuis cinq ans, l’AFM fait preuve d’inertie devant les revendications de la GMMQ. Le conseil d’administration a donc résolu à l’unanimité de réclamer une proposition par écrit de l’AFM avant la fin de novembre 2013. Au moment d’écrire ces lignes, au début de décembre, nous n’avons toujours reçu aucune réponse, aucune offre concrète de la part du siège social de l’AFM à New York allant soit dans le sens d’une autonomie accrue pour la GMMQ, soit dans le sens d’une réduction de nos coûts d’affiliation pour nous donner une marge de manœuvre. Cette fin de non-recevoir place la GMMQ dans une situation difficile en ce qui concerne ses prévisions budgétaires 2014. Nous devons en effet absorber la hausse des cotisations imposée par l’AFM, à raison de 10 $

par membre, sans que soient améliorés en retour les services offerts à nos membres. Le coût d’affiliation de la GMMQ à l’AFM dépassera maintenant 300 000 $ par année. Cette situation devient difficile à gérer si la GMMQ veut maintenir et, surtout, développer ses services aux membres. Le but de notre syndicat est de protéger et d’améliorer la condition socioéconomique des musiciens. Ce que nous demandons à l’AFM est simplement de nous donner les moyens de respecter pleinement ce mandat et d’accomplir notre devoir dans le respect de la loi qui reconnaît la Guilde comme l’agent négociateur exclusif de l’ensemble des musiciens et musiciennes de la province de Québec. Chose certaine, la GMMQ est à la croisée des chemins : le statu quo n’est plus possible. Nous avons désormais toutes les ressources et l’expertise nécessaires pour faire un choix éclairé entre l’autonomie et le maintien d’une affiliation à l’AFM, en souhaitant que celleci nous propose un modèle viable. Ça sera la question la plus importante au début de 2014. Soyez assurés que nous l’aborderons ensemble sereinement, en toute démocratie. Musique de films étrangers Nous consacrons actuellement beaucoup d’efforts à la promotion de l’enregistrement de musique de films étrangers au Québec. Comme on le sait, de nombreux producteurs étrangers viennent tourner leurs films au Québec. Or, s’il leur arrive de confier leurs effets spéciaux à des entreprises d’ici, ils font généralement enregistrer leur trame sonore par des orchestres non syndiqués à Seattle, à Londres, à


Prague ou ailleurs, à des conditions qu’ils estiment plus avantageuses. Nous savons que des contrats très intéressants ont ainsi échappé aux musiciens du Québec, bien que nous n’ayons pas pu discuter avec ces producteurs ou négocier avec eux. Or, en vertu de la Loi sur le statut de l’artiste, la GMMQ a le pouvoir exclusif de négocier avec tout producteur qui retient les services de musiciens au Québec. Les crédits d’impôt accordés pour la production cinématographique offrent par ailleurs un contexte d’affaires favorable. Cela devrait permettre de trouver des pistes de solution à la création d’emplois de qualité pour les musiciens du Québec dans le secteur du film. Nous travaillons à impliquer d’autres intervenants dans ce dossier afin de créer un environnement attrayant et de faire du Québec LA destination privilégiée pour l’enregistrement de musique de film. Après tout, nous avons ici un bassin extraordinaire de musiciens talentueux, un atout pour le Québec.

L’Intersyndicale Depuis plus d’un an, la GMMQ échange régulièrement avec d’autres associations d’artistes sur les enjeux communs dans les domaines des arts de la scène et des médias électroniques. Nous avons ainsi eu des réunions avec l’Union des artistes (UDA), l’Association québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), l’Association des réalisateurs et réalisa­trices du Québec (ARRQ), la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC). Ces liens nous permettent de travailler en concertation sur des enjeux qui touchent l’ensemble de nos membres. C’est ainsi que nous avons pu faire évoluer l’important dossier de l’application de la Loi sur le statut professionnel et les conditions d’engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma et l’obligation des producteurs subventionnés par l’État de s’y conformer. Grâce aux patientes démarches de l’Intersyndicale, le ministère de la Culture et des Communications a accepté de nous fournir un

ensemble de données sur les subventions accordées par la SODEC. L’étude de ces données nous a permis d’établir que, pour près de 50 % des productions subventionnées par des fonds publics, il n’y a pas eu dépôt de contrats aux associations d’artistes. C’est totalement inacceptable ! Il semble donc que le gouvernement finance des productions artistiques sans s’assurer que les artistes qui y travaillent bénéficient de conditions minimales d’engagement et d’un filet social de sécurité négociés par leurs associations. Le cabinet du ministre de la Culture nous a indiqué que son ministère travaille à cerner des pistes de solution durables pour améliorer l’application de la Loi sur le statut de l’artiste. Soyez assurés que nous allons suivre ce dossier de près et vous tenir informés de son évolution. Au nom du conseil d’administration, je vous souhaite une heureuse et productive année 2014. Votre implication est le gage de notre succès à tous ! Luc Fortin

nouvelle entente collective L’Orchestre symphonique de Trois-Rivières (OSTR) et ses musiciens, représentés par la GMMQ, ont entériné une nouvelle entente collective. Elle a été signée le 20 septembre dernier par Luc Fortin (président, GMMQ), Sébastien Côté (président du comité de négociation, GMMQ), Luc Darveau (représentant des musiciens, OSTR) ainsi que Jean-Marc Vanasse (président, OSTR), Natalie Rousseau (directrice générale, OSTR) et JeanPierre Jolivet (président du comité de négociation, OSTR). D’une durée de cinq ans, l’entente collective couvre la période du 1er septembre 2012 au 31 août 2017. Elle prévoit que les 54 musiciens de l’OSTR bénéficieront, entre autres, d’augmentations salariales et d’une hausse du nombre de services garantis. Première rangée : Luc Fortin, Jean-Marc Vanasse et Natalie Rousseau. Deuxième rangée : Luc Darveau, Carole Corbin, Jean-Pierre Jolivet et Bernard LeBlanc.

INMEMORIAM

NOM

INSTRUMENT/FONCTION

DATE DE NAISSANCE

DATE DE DÉCÈS

SAUL WHITE

CLARINETTE, FLÛTE, SAXOPHONE

29-12-1918

08-07-2013

RICHARD LANDRY

TROMBONE

18-07-1924

17-07-2013

JACQUES MIREAULT

BATTERIE

14-08-1933

01-08-2013

COLIN O’NEIL

BATTERIE, TIMBALES, PERCUSSIONS

07-10-1924

11-09-2013

PETER NOVAK

CLARINETTE, SAXOPHONE, VIOLON

11-07-1923

09-11-2013

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AWord from the President GMMQ at a crossroads

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n November the International Executive Board (IEB) of the American Federation of Musicians (AFM) rejected our resolution no. 21 proposing that the GMMQ (local 406 of the AFM) be granted the status of an independent affiliated union. We were of course very disappointed with this result, but remain convinced that this solution would be the most sensible and feasible option for both parties. Unfortunately, apart from this outright rejection, the AFM has not proposed any viable alternative. We were hoping at least to receive a more equitable offer of partnership that would give us the necessary autonomy to carry out our duties and obligations under the Status of the Artist Act and the Charter of the French Language. Over the last five years the AFM has been totally unresponsive to the GMMQ’s demands. In light of this, our Board of Directors unanimously resolved to demand a proposal in writing from the AFM before the end of November 2013. Here we are in December and we have still not received any response or concrete proposal from the AFM’s head office in New York that would provide either greater autonomy for the GMMQ or a reduction in our cost of affiliation to give us more room to manoeuver. This non-result has placed the GMMQ in a difficult position with regard to our 2014 budget forecasts. We are faced with absorbing an increase in dues imposed by the AFM, to the tune of $10.00 per member, without any improvement of services offered to members in return. The cost of our affiliation with the AFM is now more than $300,000 per year. This situation is making it more and more difficult for the GMMQ to maintain, never mind improve, its services to members. The aim of the Guild is to protect and improve the socioeconomic conditions of its members, and we are simply asking the AFM to give us the means to fulfill our mandate satisfactorily and carry out our duties with respect to the law, which recognizes the Guild as the exclusive negotiating agent for all musicians in Québec. One thing is certain: the GMMQ is at a crossroads and the status quo is no longer an option. We now have all the necessary resources and expertise to make a clear choice between autonomy and continued affiliation with the AFM, should they ever offer us a feasible model to make this possible. This will be the most important issue for us in the coming year. Rest assured that we shall tackle this problem with a concerted effort, calmly and in a fully democratic manner.

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Music for foreign films We are currently devoting considerable effort to have more music for foreign films recorded here in Québec. As you know, many foreign producers come to Québec to shoot their films. However, though they tend to give their special effects work to companies here, they generally have their soundtracks recorded by non-union orchestras in Seattle, London, Prague or elsewhere, which they consider to be to their advantage. We realize that some very attractive contracts have not gone to Québec musicians, but so far we have been unable to carry on discussions or negotiations with these foreign producers. Under the Status of the Artist Act the GMMQ has exclusive authority to negotiate with any producer who retains the services of Québec musicians. The tax credits available to film productions in Québec create favourable business conditions for them, and we should be able to find ways to create quality employment opportunities in the film industry for Québec musicians. We are working to involve other players in this arena to create an attractive environment that will make Québec THE destination of choice for recording film music. After all, one of Québec’s greatest assets is that we are blessed with an extraordinary pool of talented musicians. Inter-union cooperation For over a year the GMMQ has had regular discussions with other associations of artists on issues we all have in common in the areas of performing arts and electronic media. We have held meetings with the Union des artistes (UDA), the Association québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), the Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ), and the Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC). These kinds of relationships are helping us to work together on issues that affect all our members. For example, we have made considerable progress on the important issue of applying the Act respecting the Professional Status and Conditions of Engagement of Performing, Recording and Film Artists and the obligation of producers subsidized by the government to comply with it. Thanks to the perseverance of this inter-union collective effort, the Ministère de la Culture et des Communications finally agreed to supply us with more detailed information on subsidies granted by SODEC. In reviewing this information we have been able to ascertain that no less than half (50%) of the productions subsidized by public funds have failed to submit contracts to any associations of artists. This is completely unacceptable! It appears that the government is financing artistic productions without ensuring that the artists working on them are benefitting from the minimum hiring conditions and social security net that their respective associations have negotiated. The staff at the Ministre de la Culture has assured us that the Minister is working on developing possible long-term solutions for ensuring greater compliance with the Status of the Artist Act. We will continue to monitor this situation closely and keep you informed on developments. On behalf of the Board of Directors, I hope you all have a happy and productive year in 2014. Your continued involvement is greatly appreciated – after all, it is our best guarantee of success! Luc Fortin


Calendrier des événements

19-21 juillet Assemblée générale annuelle de la Canadian Conference of Musicians

30 septembre Rencontre avec les représentants de MROC

19 décembre Assemblée générale de la GMMQ

22-25 juillet 99e Congrès de la Fédération américaine des musiciens (AFM)

4 octobre Visite des représentants de la Fédération internationale des musiciens (FIM)

Calendrier des représentations 11 juin Réunion intersyndicale (AQTIS, ARRQ, GMMQ, SARTEC, UDA) 18 juin Assemblée générale annuelle du Conseil québécois des ressources humaines en culture (CQRHC) 19 juin Assemblée générale annuelle du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) 20 juin Assemblée générale annuelle du Fonds d’investissement de la culture et des communications (FICC) 25 juin Réunion intersyndicale (AQTIS, ARRQ, GMMQ, SARTEC, UDA) 26-27 juin Assemblée des fiduciaires de la Caisse de retraite des musiciens du Canada 11 juillet Assemblée générale annuelle du Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ)

25 juillet Assemblée générale annuelle de Musicians’ Rights Organization Canada (MROC) 27 août 5 à 7 de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) dans le cadre du 37e Festival des films du monde (FFM) 29 août Réunion intersyndicale (AQTIS, ARRQ, GMMQ, SARTEC, UDA) 10-11 septembre Réunion des fiduciaires de la Caisse de retraite des musiciens du Canada 12 septembre 5 à 7 de Culture Montréal 19 septembre Assemblée générale annuelle du Regroupement pour la formation en audiovisuel du Québec (RFAVQ) 20 septembre Signature de l’entente collective de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières 25 septembre Conseil général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

8 octobre Assemblée de fondation du Regroupement Jazz Québec (RJQ) 13 octobre Remise du prix François-Marcaurelle à l’OFF Festival de jazz de Montréal 16 octobre 10 ans du RFAVQ et lancement du programme de formation 27 octobre Gala de l’ADISQ 28 octobre Conférence de presse annonçant les lauréats des Prix du Québec 3 novembre 20e anniversaire de la Fondation Léa-Roback 12 novembre Soirée-bénéfice de la Fondation Simple Plan 13 novembre Réunion intersyndicale (AQTIS, ARRQ, GMMQ, SARTEC, UDA) 27 novembre Annonce des lauréats de la bourse de carrière Fernand-Lindsay 28-29 novembre Congrès triennal de la FTQ

ReMISe DeS BouRSeS Du FonDS De PRoMotIon De LA MuSIQue

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e 15 novembre dernier, le comité du Fonds de promotion de la musique de la GMMQ a remis officiellement les bourses 2013 à l’orchestre de chambre Appassionata, représenté par sa directrice générale et bassoniste Françoise Henri, ainsi qu’à l’ensemble Paramirabo, représenté par son directeur artistique et flûtiste Jeffrey Stonehouse. Le Fonds de promotion de la musique vise à soutenir des projets qui contribuent au développement artistique des musiciens québécois. De gauche à droite : Geneviève Plante, Roberto Murray, Françoise Henri, Jeffrey Stonehouse, Nicolas Cousineau, Luc Fortin et Mylène Cyr

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Marie Josée Simard

Ouvrir la voie

Il y a trois ans, Marie-Josée Simard Sortie en mai du Conservatoire, elle est revenue à l’enseignement, mais entreprenait dès septembre une touren créant pour ainsi dire son propre née de soixante concerts ! « C’était les conservatoire. « Il y a longtemps belles années ! On pouvait demander que je voulais démarrer une entredes bourses de développement de carprise. D’abord, j’avais envie d’éditer rière, grâce auxquelles on se montait mes arrangements et les pièces qui de somptueux dossiers de presse – il ont été écrites pour moi. C’est à ce n’y avait pas Internet à l’époque ! Si on moment-là que j’ai suivi les cours de arrivait à trouver trois orchestres prêts Bernard Savoie, qui enseigne l’utilisaà interpréter une nouvelle œuvre, le François Bourassa, Marie Josée Simard et Yves Léveillé tion du programme de notation musicompositeur était certain de recevoir cale Finale. Il m’a un peu découragée de me lancer dans la commande. Et comme le répertoire pour vibraphone était l’édition, mais il m’a parlé d’un projet d’école dématérialiencore assez mince, j’ai été très incitée à me tourner vers la sée qui n’existerait que sur le Web... J’étais loin d’avoir les création. » C’est ainsi qu’au fil des ans, de nombreux comcompétences informatiques pour une telle aventure, mais positeurs ont écrit pour Marie Josée Simard. Parmi eux : heureusement, je me suis embarquée là-dedans un peu Serge Arcuri, Gilles Bellemare, Tim Brady, François Domaveuglément ! » Pas facile d’aller chercher de l’aide finanpierre, Jacques Hétu et Michel Longtin. « Mais il faut s’incière pour un démarrage d’entreprise quand on a plus de 50 vestir beaucoup lorsqu’on fait de la création, d’abord dans ans. « Ç’a été difficile au début. J’ai participé au programme le travail avec le compositeur, puis dans celui avec le chef “Mon projet d’affaires” du Centre de formation et de coaching d’orchestre, et il y a les demandes de subvention... C’est d’affaires pour femmes. Ça m’a aidée à mieux comprendre beaucoup de boulot. » mes forces et celles de mon coéquipier Bernard. On est encore au début, on avance lentement, mais sûrement ! » Marie Josée Simard a dû mettre sa carrière en veilleuse pendant quelques années pour se consacrer davantage à Cette école 2.0, c’est le Conservatoire de musique Voie/Si, où sa famille ainsi qu’à l’enseignement (au Conservatoire de de nombreux professeurs offrent des cours sur une grande Montréal, de 1992 à 2006). Elle a repris ses activités ces variété d’instruments aux amateurs de tous les niveaux. « Là dernières années pour le programme « En trois couleurs » aussi, on a essayé de me décourager, mais j’y crois, et j’ai bon dans lequel elle joue en trio avec les pianistes François Bouespoir que nous allons arriver à faire rayonner notre établisrassa et Yves Léveillé. Elle nourrit de nombreux projets fort sement virtuel et à rejoindre nos élèves là où ils sont. » Avec intéressants, mais précise que « c’est difficile, parce que cette école à distance nouveau genre, ce ne sera pas la preles diffuseurs ont changé, ils ne nous connaissent plus ». mière fois que Marie Josée Simard fera œuvre de pionnière ! Comme l’accès aux médias traditionnels est de plus en plus restreint, c’est désormais vers Internet qu’il faut se tourner : Réjean Beaucage « Il faut être au courant de tout et être partout, dit-elle, sur conservatoirevoiesi.com Twitter, Facebook et LinkedIn. » circulationmusique.com/concert/204

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Photos : Mathieu Rivard

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a carrière de Marie Josée Simard a débuté en trombe en 1979, alors qu’elle remportait le premier prix des percussions du Conservatoire de musique de Montréal. Elle devenait en même temps la première femme diplômée en percussions au Canada ! « Ce n’était pas évident, se souvient-elle. J’arrivais comme un ovni et je voulais être soliste. On me disait que ça ne marcherait pas, que je finirais bien par me marier et avoir des enfants... En plus, à l’époque, on demandait souvent aux pianistes de jouer du vibraphone lorsque c’était nécessaire. C’est pour cela que ma mère en avait acheté un qui est ensuite devenu le mien quand j’ai eu 11 ans. C’est comme ça que c’est devenu mon instrument et que je suis entrée en percussions au Conservatoire, alors que la plupart de mes collègues jouaient plutôt de la batterie. »


leur loyer à la fin du mois, de quémander ou de travailler pendant les dernières années de leur vie. »

a GMMQ souhaite féliciter certains de ses membres qui, par leur action positive, ont aidé leur association dans sa lutte pour maintenir et améliorer les conditions de travail de l’ensemble des musiciens professionnels.

Il faut préciser que ces musiciens n’avaient pas plus les moyens que d’autres de refuser du travail. Pour chacun d’entre eux, l’argent gagné aurait été un apport apprécié au compte en banque.

Un producteur a récemment proposé à ces musiciens un engagement de plusieurs semaines dans le secteur de la télévision, ce qui leur donnait une certaine « sécurité d’emploi ». Cependant, deux éléments majeurs posaient problème.

Leur action était motivée par le souci que leur travail – et celui des autres professionnels de leur domaine – soit reconnu à sa juste valeur. Ce n’est pas vrai « qu’une gig, c’est une gig ! ». Un professionnel compétent doit bénéficier de conditions de travail justes et équitables. C’est ce principe que ces musiciens ont voulu faire respecter. En se mobilisant de la sorte, ils ont envoyé un message clair aux producteurs qui tentent d’acheter les services des musiciens au rabais.

Photo : Julie Bréhéret

Des musiciens professionnels se mobilisent !

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Le premier était qu’aucun contrat relatif à cet engagement ne serait déposé à la GMMQ, ce qui avait pour effet de priver les musiciens des contributions à leur caisse de retraite. Le producteur prétendait n’être soumis à aucune obligation à cet égard, ce que conteste la GMMQ. Le deuxième élément était que les cachets proposés étaient inférieurs à ceux prévus dans les principales ententes collectives dans ce domaine de production. Il est important de se rappeler que les ententes collectives donnent à la GMMQ un cadre légal pour protéger les conditions de travail des musiciens en cas de litige avec le producteur. Le 17 novembre 2013, on pouvait lire ce qui suit dans le Journal de Montréal : « Sans fonds de pension d’employeur ni économies suffisantes, des artistes québécois qui ont connu la gloire sont obligés, s’ils veulent être en mesure de payer

Vous enseignez la musique en cours privé?

LesNOUVEAUX membres de la GMMQ bénéficientPOUR de rabaisLES sur les produits et services RABAIS MEMBRES de nombreux partenaires, dans les domaines suivants : santé, bien-être, musique, hébergement, transport, services. Il vous suffit de présenter votre carte de membre GMMQ pour en profiter ! La liste complète des rabais en vigueur est disponible dans la section des membres du gmmq.com.

Les musiciens en question ont refusé de travailler aux conditions proposées, une décision à la fois courageuse, solidaire et déterminante. La GMMQ croit en effet que leur refus permettra d’éviter un effet d’entraînement à la baisse des conditions de travail et réduira le nombre de situations malheureuses décrites par le Journal de Montréal.

Et le producteur ? Nous lui avons demandé des explications sur les cachets proposés, car rien ne laisse croire que le budget n’était pas suffisant pour payer les musiciens à la hauteur des autres productions dans le domaine. La GMMQ a donc déposé un grief et, dans le cadre de ses démarches pour faire valoir les droits de ces musiciens, a été menacée de poursuites par ses interlocuteurs. Bel exemple de relations de travail ! Un dossier à suivre…

Simon Roux directeur des relations de travail

de groupe (tarif courant : 130 $ + taxes) www.personnelpilates.com cLaIrE-MarIE BEtHoUX (Montréal) Claire-Marie Bethoux est massothérapeute, kinésithérapeute et spécialiste des gestes et postures du musicien.

MuSIQue

Cotisez dès maintenant à la Caisse de retraite des musiciens du Canada MooG aUdIo (Montréal)

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SAntÉ/BIen-ÊtRe qui enseignent

tRAnSPoRt

contribution inédit s’adressant aux musiciens à leur domicile ou à celui de PErsoNNEL l’élève.PILatEs (Montréal)

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Patricia Prévost et Louis Marceau sont des massothérapeutes agréés.

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Photo : Julie Bréhéret

Mario Lacoursière CPA, CMA directeur financier

Fiscalité du musicien

Les taxes, la fiscalité, les impôts, les dépenses admissibles ne sont pas des sujets qui vous inspirent ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut pas s’y attarder ou en négliger l’importance. Ce dossier tente d’apporter des réponses aux questions les plus fréquemment posées par les musiciens membres de la GMMQ, qui sont pour la plupart des travailleurs autonomes. Étant donné la complexité des nombreux articles de lois sur les taxes à la consommation et l’impôt sur le revenu, il était bien sûr impossible de tout couvrir dans cet article. C’est pourquoi nous vous suggérons fortement de faire appel à des spécialistes qui pourront vous orienter et vous conseiller selon votre situation. Pour le présent dossier, nous avons fait appel à des experts du cabinet comptable Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT), à qui nous avons demandé de nous fournir une opinion concernant les taxes à la consommation et les impôts sur le revenu de musiciens professionnels ayant le statut de travailleurs autonomes.

Taxes à la consommation Dois-je m’inscrire aux fichiers de la TPS et de la TVQ ? À moins d’être considéré comme un petit fournisseur, un musicien travailleur autonome doit s’inscrire aux fichiers de la taxe sur les produits et services (« TPS ») et de la taxe de vente du Québec (« TVQ »). Un petit fournisseur est une personne dont le total des revenus taxables n’excède pas 30 000 $, ni au cours d’un trimestre civil donné, ni pour l’ensemble des quatre trimestres civils qui le précèdent. Ainsi, un musicien qui n’est pas encore inscrit aux fichiers de la TPS et de la TVQ doit faire la compilation de ses revenus taxables à chaque trimestre et vérifier si ceux-ci dépassent le seuil de 30 000 $ au cours des quatre trimestres civils précédents. Exemple Sophie est musicienne professionnelle et a toujours pu se qualifier comme petit fournisseur, puisque ses revenus taxables ont toujours été sous la barre

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des 30 000 $. En octobre 2013, Sophie constate que ses revenus taxables au cours des quatre derniers trimestres civils s’établissent comme suit : Trimestre d’octobre à décembre 2012 :

9 000 $

Trimestre de janvier à mars 2013 :

7 000 $

Trimestre d’avril à juin 2013 : Trimestre de juillet à septembre 2013 :

11 000 $ 9 000 $ 36 000 $

Sophie ne se qualifie donc plus comme petit fournisseur à compter de novembre 2013, soit après la fin du mois civil qui suit les quatre trimestres civils au cours desquels ses revenus ont dépassé le seuil de 30 000 $. Elle devra donc présenter à Revenu Québec une demande d’inscription en date du 1er novembre 2013 et sera tenue de

percevoir la TPS et la TVQ sur ses revenus taxables à compter de cette date. Toutefois, comme le rappellent les experts de chez RCGT, si le montant limite de 30 000 $ est dépassé au cours d’un seul trimestre, la personne cesse immédiatement d’être un petit fournisseur et elle doit percevoir la TPS et la TVQ sur le revenu faisant en sorte de dépasser la limite, ainsi que sur les revenus subséquents. Qu’est-ce qui est assujetti à la TPS et à la TVQ lorsque j’offre mes services en tant que musicien ? Tout dépendant du type d’engagement, il existe plusieurs ententes collectives négociées par la GMMQ avec les producteurs et les associations de producteurs. Les conditions de travail sont différentes d’une entente à l’autre : en plus du cachet minimal pour la prestation qui diffère, il y a le pourcentage de contribution à la caisse de retraite, l’indemnité de congés annuels (les vacances, le cas échéant), le pourcentage de cotisation d’exercice, les indemnités de déplacements, etc., qui ne sont pas les mêmes. Le principe de base est que, selon les règles applicables, la TPS et la TVQ doivent être calculées sur le montant total payable par le producteur pour faire l’acquisition du service rendu par le musicien. Exemple

(N.B. Nous utilisons ici des chiffres simples qui ne font référence à aucune entente collective en particulier)

Cachet minimal Caisse de retraite (10 %) Vacances (4 %)

100,00 $ 10,00 $ 4,00 $

Indemnité de déplacement

32,00 $

Contrepartie payable par le producteur (avant taxes)

146,00 $


Dans cet exemple, selon les règles applicables, la TPS et la TVQ doivent être calculées sur le montant de 146,00 $ correspondant au montant total payable par le producteur pour obtenir le service du musicien. Le montant destiné à la caisse de retraite est taxable, même si celui-ci est remis à l’organisme qui gère le fonds de pension des musiciens et non directement au musicien. Par ailleurs, si un musicien n’est pas inscrit aux fichiers de la TPS et de la TVQ, c’est le montant taxable qui doit être pris en considération dans le calcul de la limite de 30 000 $ à titre de petit fournisseur. Reprenons l’exemple ci-dessus en supposant que le musicien ait négocié un cachet de 150 $ pour sa prestation. Les contributions à la caisse de retraite et aux vacances seraient les mêmes car, en vertu des règles de la Caisse de retraite des musiciens du Canada, les ententes collectives prévoient qu’elles doivent être calculées sur le cachet minimal prévu. Toutefois, la contrepartie payable par le producteur et assujettie aux taxes serait alors de 196 $. Impôt sur le revenu

dépenses : vous devez les déduire au cours de l’exercice pendant lequel elles ont été engagées, que vous ayez effectué ou non le paiement qui s’y rapporte. Il est aussi important de souligner qu’un musicien travailleur autonome a l’obligation d’avoir un exercice financier se terminant le 31 décembre. Qu’est-ce qui devrait être inclus dans le calcul du revenu sur mon T4A ou mon T4 ? Comme vous le savez, selon l’entente collective en vigueur et le type d’engagement, les montants qu’un producteur aura à débourser pour l’acquisition du service rendu par le musicien peuvent varier considérablement. Le cachet convenu avec le producteur est, bien entendu, un revenu. De plus, si l’entente collective prévoit le paiement d’un pourcentage du cachet minimum en indemnité de congés annuels (vacances), ce montant doit aussi être inclus comme revenu au moment où le service est rendu, même si vous ne recevez ce montant de la GMMQ qu’au printemps de l’année suivante.

Comme les musiciens membres de la GMMQ sont, dans la grande majorité, des travailleurs autonomes, les commentaires qui suivent s’appliquent à ces travailleurs et ne visent pas les musiciens qui tirent leur revenu d’une société par actions (les artistes incorporés) ou ceux qui sont liés par un contrat d’emploi avec un producteur avec qui ils ont une relation employeuremployé. La distinction est importante, car les règles fiscales ne sont pas les mêmes pour ceux qui ne sont pas des travailleurs autonomes.

Seront également considérés comme revenus tous les montants que vous recevez comme per diem, soit les indemnités de déplacement pour les kilomètres parcourus, l’hébergement et les frais de repas lorsque vos prestations sont offertes hors des grands centres du Québec, ainsi que les frais de transport d’instruments, à certaines conditions. Ces indemnités sont imposables et doivent être compilées et incluses dans le calcul du revenu. Toutefois, comme nous le verrons plus loin, lorsqu’il est absent de chez lui, le musicien peut déduire certaines dépenses à l’encontre de ses revenus.

À quel moment dois-je tenir compte d’un revenu ? Pour le travailleur autonome, il est important d’utiliser la comptabilité d’exercice afin de déclarer ses revenus et de compiler ses dépenses. En d’autres mots, les revenus et dépenses doivent être considérés au moment où le service est rendu; il ne faut pas attendre d’avoir encaissé le revenu pour le compiler. Il en va de même pour les

Comme vous le savez tous, la plupart des ententes collectives négociées par la GMMQ prévoient le versement par le producteur d’un pourcentage du cachet minimal à la caisse de retraite. Ce qui est moins connu, par contre, est que le montant versé à la caisse de retraite ne doit pas être considéré comme un revenu sur le T4A ou le T4, mais plutôt y figurer comme facteur d’équivalence. La Caisse de retraite des musiciens

du Canada est un régime de retraite agréé (RRA) à prestations déterminées et la Loi de l’impôt sur le revenu exige que les facteurs d’équivalence soient déclarés à l’égard de toutes les cotisations versées au régime. Ainsi, sur un T4A, le producteur doit indiquer, à la case 34, le montant versé au régime en votre nom et, à la case 36, le numéro d’agrément du régime de retraite (0215145). Sur un T4, le montant doit être inscrit à la case 52, et le numéro d’agrément à la case 50. Quelles dépenses puis-je déduire de mes revenus ? En règle générale, les lois fiscales prévoient que toute dépense raisonnable engagée dans le but de gagner un revenu d’entreprise est déductible, mais il y a des interdictions. Les principales pouvant concerner les musiciens sont : • Il faut que l’entreprise soit exploitée dans un espoir raisonnable de profit : il ne doit donc pas y avoir d’élément personnel ou un aspect de passetemps lié à l’entreprise; • Les dépenses personnelles ou de subsistance ne sont pas déductibles dans le calcul du revenu d’entreprise; • Les dépenses en capital qui procurent un avantage durable pour le musicien, telles que l’achat d’un instrument de musique, ne sont pas déductibles dans le calcul du revenu. Seule une dépense d’amortissement dégressive peut être déduite. Il existe une panoplie de dépenses qu’un musicien peut déduire à l’encontre de ses revenus d’entreprise afin de diminuer les impôts à payer, tout dépendant de sa situation. Nous nous limitons ici à quelques-unes des plus importantes. Il est fortement suggéré de faire appel à un spécialiste qui pourra vous conseiller et vous aider à réduire votre fardeau fiscal. Nous vous invitons également à consulter les bulletins d’interprétation IT-525R, « Artistes de la scène », de l’Agence du revenu du Canada et IMP.128-12/R3, « Dépenses d’un artistes interprète œuvrant à titre de travailleur autonome », de Revenu Québec.

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À titre d’exemple, voici quelques-unes des dépenses admissibles du musicien à l’encontre de son revenu d’entreprise qui sont mentionnées dans les bulletins d’interprétation : • Les primes d’assurances et le coût des réparations des instruments de musique et le matériel; • Les frais juridiques et comptables; • La cotisation annuelle et les cotisations d’exercice (au Québec, ces dépenses donnent plutôt droit à un crédit d’impôt non remboursable); • Les frais de déplacement reliés à un engagement ou une audition, sous certaines conditions; • Les coûts d’entretien ou de location des vêtements que l’artiste doit porter dans le cadre de son entreprise; • Les frais relatifs à l’entretien d’un bureau à domicile ainsi que les fournitures de bureau; • Le coût des leçons de musique, d’art dramatique ou autres, prises en vue de jouer un rôle déterminé ou de se perfectionner, de manière générale, dans son domaine artistique;

• Les frais relatifs au véhicule à moteur dans le cadre de ses déplacements pour fins d’affaires. Rappelons qu’il ne s’agit là que d’une liste partielle des dépenses admissibles pour un musicien travailleur autonome. Veuillez vous reporter aux bulletins d’interprétation pour la liste complète. Qu’est-ce que la déduction à l’égard des revenus provenant de droits d’auteur ? Au Québec, un particulier qui est un artiste peut bénéficier d’une déduction annuelle de ses revenus de droits d’auteur dont il est le premier titulaire. Ces revenus comprennent également les droits de prêt public ainsi que les droits et redevances versés à l’artiste interprète. Cette déduction ne peut excéder 15 000 $ et s’adresse à l’artiste dont le revenu net de droits d’auteur est inférieur à 60 000 $. Le calcul de cette déduction fait en sorte que le plafond de 15 000 $ est atteint lorsque le revenu net de droits d’auteur se situe entre 15 000 $ et 30 000 $. De 30 000 $ à 60 000 $, la déduction régresse progressivement jusqu’à devenir nulle lorsque le revenu de droits d’auteur atteint 60 000 $.

Formation en Fiscalité pour les travailleurs autonomes Formation proposée par la GMMQ et la Fondation de la formation économique du Fonds de solidarité FTQ Dates : 25 février à Montréal, 26 février à Québec Durée : trois heures environ Lieu : Édifice Louis-Laberge (545, boulevard Crémazie Est) ; lieu à déterminer pour Québec Coût : gratuit pour les membres de la GMMQ Dédommagement : 30,00 $ de l’heure, plus remboursement du transport (à raison de 0,50 $ du kilomètre) et de l’héber­gement si la formation est donnée à plus de 200 km aller-retour du lieu de résidence.

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Qu’est-ce que l’étalement du revenu provenant d’activités artistiques ? Un particulier qui est un artiste dont le revenu provenant d’activités artistiques excède le total de 25 000 $ plus le montant de sa déduction pour droits d’auteur (le cas échéant) peut acquérir une rente d’étalement du revenu. Ainsi, l’artiste peut déduire, dans le calcul de son revenu, le montant de la rente qu’il a achetée dans l’année ou dans les 60 jours suivant la fin de l’année. Par ailleurs, cette rente doit être versée à l’artiste en paiements égaux et réguliers sur une période n’excédant pas sept ans et le premier versement doit être fait au plus tard 10 mois après l’acquisition de la rente. Les versements reçus par l’artiste au cours d’une année doivent être inclus dans son revenu annuel et sont imposés au taux réel de l’année. Toutefois, au moment d’un versement, un impôt spécial de 24 % est retenu à la source; la différence entre les 24 % retenus et le taux réel d’imposition (le cas échéant) est donc créditée à l’artiste. Il est important pour un musicien de s’informer auprès d’un fiscaliste et d’un planificateur financier d’une institution financière des conditions relatives à l’acquisition d’une telle rente, car elle peut s’avérer très avantageuse pour lui.

Inscription : communiquez avec Fannie Amiand au 514-842-2866, poste 236, ou à famiand@gmmq.com À quelques semaines de votre prochaine déclaration de revenus, cette formation vous aidera à mieux comprendre la fiscalité, car elle aborde des thèmes spécifiques aux musiciens professionnels : dépenses admissibles, amortissement des dépenses en capital (achat d’instruments de musique), employé ou travailleur autonome, acomptes provisionnels, revenus de droits d’auteur, étalement du revenu provenant d’activités artistiques, etc. Vous maîtriserez ainsi les principes de base de la fiscalité applicable au travail autonome, ce qui vous permettra de mieux remplir vos déclarations ou de mieux communiquer avec votre comptable et, ainsi, d’améliorer votre gestion financière.


Photo : Julie Bréhéret

Mario Lacoursière CPA, CMA Financial Director

The tax situation for musicians

You wouldn’t be alone if you find taxation and everything related to it rather uninspiring. But that doesn’t mean you shouldn’t be well-informed on such matters, or not be aware of their importance. This report will attempt to answer the questions most frequently asked by musicians who belong to the GMMQ, who for the most part are self-employed individuals. Since the articles of law dealing with consumption taxes and income tax are too many and too complex to be fully covered in this report, we strongly recommend that you consult with experts in these areas for advice and guidance relevant to your particular situation. In preparing this report we asked specialists from the accounting firm Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) to provide us with their opinions on consumption taxes and income tax for professional musicians who are self-employed.

Consumption taxes Do I have to register for the GST and QST? Unless he or she is a small provider, a self-employed musician must register for both the Goods and Services Tax (GST) and the Québec Sales Tax (QST). A small provider is a person whose total taxable income does not exceed $30,000 in a given calendar quarter or in the four calendar quarters that precede it. A musician who has not yet registered for the GST and QST must calculate his taxable income every quarter and determine whether the amount exceeds the $30,000 limit for the four previous calendar quarters. Example Sophie is a professional musician who has always been able to qualify as a small supplier since her taxable income has always been under the $30,000 limit. In October 2013, Sophie calculated that her taxable income over the four previous calendar quarters was as follows:

October to December quarter 2012:

$9,000

January to March quarter 2013:

$7,000

April to June quarter 2013: July to September quarter 2013:

$11,000 $9,000 $36,000

Consequently, Sophie does not qualify as a small supplier starting from November 2013, i.e., after the end of the month following the four calendar quarters during which her income was over the $30,000 limit. She must therefore submit a registration application to Revenu Québec dated November 1, 2013 and will be expected to collect GST and QST on her taxable income from that date on. However, as the specialists at RCGT reminded us, if the $30,000 limit has been exceeded during a single quar-

ter, the person in question immediately ceases to be a small supplier and must collect GST and QST on income received that was over the limit, as well as on subsequent income. What is subject to the GST and QST when I offer my services as a musician? Depending on the type of engagement involved, there are a variety of collective agreements that have been negotiated by the GMMQ with producers and producers’ associations. Working conditions differ from one agreement to the next: in addition to the minimum fee for a show that might be different, there is also the percentage for contributions to the pension fund, the annual holiday pay (vacation, if applicable), the percentage for work dues, travel expenses, etc., which also varies. The basic principle is that depending on which rules apply, the GST and QST must be calculated on the total amount payable by the producer to acquire the services rendered by the musician. Example

(N.B.: we are using round numbers that do not pertain to any specific collective agreement)

Minimum fee

$100,00

Pension fund (10 %))

$10,00

Vacation (4 %)

$4,00

Travel expenses

$32,00

Compensation payable by the producer (before taxes)

$146,00

In this example, depending on which rules apply, the GST and QST must be calculated on the amount of $146.00, corresponding to the total amount payable by the producer to obtain the musician’s services. The amount earmarked for the pension fund is taxable even if it is paid to the organization managing

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the musicians’ pension fund and not directly to the musician. Also, even if a musician has not registered for the GST and QST, it is the taxable amount that must be taken into account when calculating the $30,000 limit as a small supplier. Let’s take the above example and assume that the musician has negotiated a fee of $150.00 for his show. The contributions to the pension fund and vacation pay would remain the same, because according to the Musicians’ Pension Fund of Canada rules, the collective agreements stipulate that these amounts must be calculated on the agreed upon minimum fee. However, the compensation payable by the producer and subject to taxes would be $196.00 in this instance. Income tax The following comments are addressed to self-employed musicians, who constitute the large majority of GMMQ members. They do not apply to those musicians who draw their income from a business corporation (incorporated artists) or those who are tied to a contract with a producer with whom they have an employer-employee relationship. This distinction is important, as tax laws are different for those who are not self-employed. When am I supposed to declare an income? Self-employed musicians must use the accrual accounting method in declaring their income and calculating their expenses. In other words, income must be declared at the time a service is rendered; you should not wait until a cash transaction is completed to declare it. The same goes for expenses: you must deduct them at the time they are incurred, whether or not they have actually been paid. It is also important to note that the fiscal year for self-employed musicians must end on December 31. What should be included in the income calculation on my T4A or T4 form? As you know, depending on the collective agreement in effect and the type of engagement involved the amounts that a producer will have to pay to

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obtain a musician’s service can vary considerably.

the pursuit of a pastime may not be attached to the business;

The fee agreed upon with the producer is of course an income. In addition, if the collective agreement calls for payment of a percentage of the minimum fee in the form of vacation pay, that amount must also be calculated as income at the time the service is rendered even if you only receive the amount from the GMMQ the following spring.

• personal or subsistence expenses are not deductible in calculating business income;

Any amounts you receive in the form of per diem remuneration must also be considered as income, whether they be transportation expenses based on mileage or lodging and meal expenses when your shows are given outside of Québec’s major centres, as well as the cost of transporting instruments when applicable. These amounts are taxable and must be compiled and included in your calculation of income. However, as we shall see later, when a musician is away from home he may deduct certain expenses against his income.

There is a wide range of expenses that a musician can deduct against his business income in order to reduce his taxes; it all depends on the situation. We shall limit ourselves here to some of the most important ones. We strongly recommend that you consult a specialist who can advise you and help reduce your tax burden. We also suggest that you consult interpretation bulletins IT525R, “Performing Artists” (Canada Revenue Agency) and IMP.12812/R3 “Expenses of a self-employed performing artist” (Revenu Québec).

As you all know, most of the collective agreements negotiated by the GMMQ call for the producer to pay a percentage of the minimum fee to the pension fund. What you may not know is that the amount paid to the pension fund must not be considered as income on the T4A or T4 forms, but rather as a pension adjustment. The Canadian Musicians’ Pension Fund is a defined benefit registered pension plan (RPP) and the Income Tax Act requires that pension adjustments must be declared on all fees paid to the Fund. Thus, on a T4A form the producer must indicate on line 34 the amount paid to the Fund in your name, and on line 36 the registration number of the pension plan (0215145). On the T4 form the amount must be entered on line 52 and the registration number on line 50.

By way of example, here are some of the eligible expenses a musician can deduct from his business income, as discussed in the interpretation bulletins 3:

What expenses can I declare on my income? As a general rule, tax laws provide that any reasonable expense incurred for the purpose of earning a business income is deductible, but there are exceptions. The main ones affecting musicians are1: • the business must be operated with a reasonable expectation of profit; expenses of a personal nature or in

• capital expenses that provide a lasting benefit to the musician, such as the purchase of a musical instrument, are not deductible in calculating income. Only a declining depreciation expense may be deductible2.

• Insurance premiums and the cost of repairs to musical instruments and equipment; • Legal and accounting costs; • Annual dues and contributions (in Quebec, these expenses are calculated instead as a non-refundable tax credit); • Transportation expenses related to an engagement or an audition, depending on the situation; • Maintenance or rental costs for clothing the musician has to wear in the context of his business activities; • Expenses related to maintaining an office at home as well as expenses for office furnishings; • the cost of music, acting or other lessons incurred for a particular role or part or for the purpose of general self-improvement in the individual’s artistic field;


• Expenses related to a motor vehicle in the context of traveling for business purposes. Keep in mind that this is only a partial list of eligible expenses for a self-employed musician. For the complete list, consult the interpretation bulletins indicated above. What is the deduction for income derived from copyrights? In Québec, an individual who is an artist can benefit from an annual deduction of his revenues from copyrights of which he is the principal owner4. These revenues include those from public lending rights as well as rights and royalties paid to the performer. Such a deduction may not exceed $15,000 and applies to an artist whose net income from copyrights is less than $60,000. This deduction is calculated such that the $15,000 limit is applied when the net income from copyrights is between $15,000 and $30,000. From $30,000 to $60,000, the deduction decreases progressively down to zero once the income from copyrights reaches $60,000. What is income averaging for income from artistic activities? An individual who is an artist whose income derived from artistic activities exceeds a total of $25,000 plus the amount of his deduction for copyright income (if applicable) may purchase an income averaging annuity 5. Thus, the artist may deduct, in calculating his income, the amount of the annuity he has purchased during the year or within 60 days of the end of the year. This annuity must be paid to the artist in equal and regular payments over a period of not more than seven years and the first payment must be made no later than 10 months after acquisition of the annuity. The payments received by the artist over the course of a year must be included in his annual income and are taxable at the existing annual rate. However, when a payment is made a special tax of 24% is retained at source; the difference between the 24% that is withheld and the existing taxation rate (if such is the case) is then credited to the artist. We strongly recommend that you consult a tax specialist and financial planner from a recognized financial institution to discuss the best circumstances for purchasing such an annuity, as it could turn out to be very advantageous for you.

La solution pour les travailleurs autonomes Siège social 215, rue Saint-Jacques Ouest Bureau 200 Montréal (Québec) H2Y 1M6 514-CULTURE | 1-800-305-ARTS Télécopieur: 514-285-4445 Métro Place d’Armes

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1 Paragraph 18(1)a) of the Income Tax Act, R.S.C. 1985 (5th Suppl.), as modifi ed (hereinafter referred to as ITA). Unless otherwise stated, any reference to the ITA automatically implies a reference to the corresponding provision in the Taxation Act (Québec), Q.R.L., c. 1-3. 2 Revenu Québec, Interpretation Bulletin IMP. 130-9/R1 ``Capital cost allowance in respect of a musical instrument`` February 28, 2006. 3 Canada Revenue Agency, Interpretation Bulletin IT-525R, ``Performing artists`, August 17, 1995, except for modifications in paragraph 10, and Revenu Québec , Interpretation Bulletin IMP.128-12/R3, “Expenses of a self-employed performing artist”, December 28, 2006 4 Section 726.26 of the Québec Taxation Act. 5 Section 346.0.1 and following of the Québec Taxation Act.

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Nnouvelles parutions Laboratoires de création La coopérative de musiciens Le Symphonique

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ondée il y a six ans sous l’enseigne St-Phonic, la coopérative Le Symphonique loge dans l’immeuble situé au 1236 de la rue Amherst à Montréal. Le bâtiment abrite 35 locaux réservés aux musiciens de tous horizons qui, jour et nuit, peuvent y venir pour créer, répéter, enregistrer et même collaborer entre eux. Constituée en organisme à but non lucratif (OBNL), la coopérative a acheté l’édifice au moment de sa mise sur pied. L’un des fondateurs et l’actuel président du conseil d’administration est Frédéric Giroux, membre du groupe Mes Aïeux. Notons que ces locaux étaient déjà loués depuis 15 ans par des musiciens avant que Giroux et l’ancienne directrice générale, Alexandra Dubé, créent la coopérative. Gestionnaires et musiciens Cette initiative heureuse permet d’offrir aux musiciens un espace privilégié à un prix raisonnable – qui n’a d’ailleurs pas été haussé depuis la création de la coop. « Il est rassurant pour les musiciens de ne pas recevoir des hausses de loyer draconiennes, comme les titulaires de beaux commerciaux », explique le directeur général de la coopérative, Michel Tremblay, en poste depuis un an. « Nous avons 22 membres et 13 locataires. Évidemment, le tarif de location des locaux varie : 1,80 $ le pied carré pour les premiers et 2,15 $ le pied carré pour les seconds. Les plus petits locaux font environ 400 pieds carrés alors que les plus grands ont près de trois fois cette superficie. » Est-il avantageux de devenir membre ? « Pas de doute ! De plus, cela assure aussi une stabilité dans notre gestion, précise le directeur général. Nos membres doivent acheter des parts dans l’entreprise et bénéficient en retour de crédits d’impôt. Au total, l’immeuble Le Symphonique occupe 30 000 pieds carrés, alors nous devons rentabiliser nos espaces. » Tremblay, qui possède une formation en administration et en marketing, travaille aussi en parallèle avec Divan Orange, un lieu de diffusion très prisé des musiciens d’ici et d’ailleurs situé sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal. Il complète actuellement le financement de de la coopérative Le Symphonique avec une dizaine de partenaires, dont la CDEC Centre-Sud/Plateau Mont-Royal, la SODEC, Investissement Québec et la Caisse de la culture. « Nous possédons une bâtisse centenaire, poursuit Michel Tremblay. Donc, nous avons dû rénover, isoler, et améliorer l’acoustique et l’insonorisation. Et puis, il y a les frais d’électricité et de chauffage. Nos locaux doivent impérativement être adéquats. » en avant la musique ! Et qui sont ces musiciens membres ou simples locataires ? « Pour n’en nommer que quelques-uns : Michel Rivard, Marc Déry, le compositeur Claude Castonguay, Lisa Leblanc, Carl Prévost, le guitariste Michel Dagenais (Daniel Bélanger), le groupe Mes Aïeux, bien entendu, et Michel Pagliaro, qui loue le plus grand local. » « Les locaux que nous louons sont vides, bien que certains musiciens y ont aménagé un studio d’enregistrement. Le monte-charge fonctionne 24 heures sur 24 et il y a un achalandage constant. » Une belle ruche, où les musiciens peuvent échanger en toute convivialité contacts, instruments ou services. « Il existe un véritable esprit d’entraide entre les musiciens. Il peut arriver qu’un guitariste soit sollicité pour jouer sur la pièce musicale d’un autre membre. On emprunte des instruments ou des cordes de guitare et, bien sûr, on se fait des contacts. La coopérative Le Symphonique, c’est aussi un inestimable réseau de musiciens », conclut Michel Tremblay. claude côté symphoniquecoop.org / 1236, rue Amherst, Montréal / 514-510-1814

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MarIo FrasEr ProMENadEs [JAZZ]

MARIO FRASER Sortie : 12 octobre 2013

Mario Fraser a créé Promenades à partir de moments d’improvisation, sans rien écrire, pour une fois ! D’ailleurs, toutes les pièces de l’album ont été écrites après le matriçage. Un besoin viscéral, tout simplement. Jouer sans intermédiaires, lâcher prise ? Oui ! En général, les partitions sont inévitables, ne serait-ce que pour l’analyse, mais bon ! Alors vive la musique intérieure, vive l’amitié, vive l’amour ! Bonne écoute ! (www.mariofraser.com]

FLorENcE K I’M LEaVING YoU [MUSIQUE DU MONDE]

UNIVERSAL Sortie : 8 octobre 2013

Enregistré à Los Angeles, en collaboration avec le renommé réalisateur Larry Klein (Joni Mitchell, Melody Gardot), I’m leaving you présente Florence K à son état le plus pur. Accompagnée de musiciens exceptionnels, elle nous revient avec une proposition différente, toujours aussi sincère, où elle se réinvente, sans jamais oublier son public, respectant toujours ceux qui la suivent. Vous pensiez la connaître ? Vous la découvrirez comme vous ne l’aviez encore jamais entendue. Sur cet album qui « dépeint toutes les couleurs de l’amour », celle qui a parcouru le monde se révèle, se raconte, s’inspire de ses expériences pour offrir un disque on ne peut plus personnel. [Source : Universal]

MIcHEL rIVard Et LE FLYBIN BaNd roI dE rIEN [MUSIQUE FRANCOPHONE]

SPECTRA Sortie : 1er octobre 2013

Roi de rien a été enregistré au studio Piccolo à l’été 2013 sous la réalisation d’Eric Goulet (réalisateur de Vincent Vallières et de Sylvie Paquette, entre autres). Avec lui et GhislainLuc Lavigne à la prise de son et au mixage, l’artiste en confiance pouvait se concentrer sur les chansons, les jouer, les chanter,mais pas tout seul ! Rivard s’est entouré de son fidèle Flybin Band: Rick Haworth (guitares), Mario Légaré (basse) et Sylvain Clavette (batterie). Voulant aussi retrouver le plaisir des harmonies vocales, il a fait appel à Lana Carbonneau (La Bande Magnétik) et à Audrey-Michèle Simard, qui se sont naturellement jointes au reste du groupe – elles se sont rapidement rendues indispensables et leurs voix font maintenant partie intégrante du Flybin Band. C’est un album rassembleur et authentique avec des mélodies toujours aussi accrocheuses. [Source : Spectra]

note : Les albums mentionnés ici sont sélectionnés parmi ceux pour lesquels un contrat a été déposé à la GMMQ. Pour plus d’information sur la promotion des CD dans Entracte, écrivez à communications@gmmq.com. Pour en savoir plus sur les contrats, communiquez avec le service des relations de travail au 514-842-2866.


Ententes et griefs RENOUVELLEMENTS D’Entente Les Jeunesses Musicales du Canada (JMC) signé le 20 août 2013 pour une durée de trois (3) ans (2013-2016) Orchestre symphonique de Trois-Rivières signée le 20 septembre 2013 pour une durée de cinq (5) ans (2012-2017) Sinfonia de Lanaudière signé par les musiciens le 12 septembre 2013 pour une durée de trois (3) ans (2013-2016) Appassionata, orchestre de chambre signé le 25 octobre pour une durée de trois (3) ans (2013-2016) Nouvel Ensemble Moderne (NEM) lettre d’entente prévoyant une augmentation des cachets prévus à l’entente en vigueur signée le 8 octobre 2013

EN COURS DE NÉGOCIATION Domaine Forget (dernière entente signée le 23 juin 2005) Orchestre symphonique de Laval (expirée le 31 août 2012)

NouvEAUX GRIEFS

Déposés par la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ)

AGENCE RUBIS VARIA (secteur scène) Le 15 novembre 2013, la GMMQ a déposé un grief à l’encontre du producteur Agence Rubis Varia. Le producteur aurait omis de déposer les contrats des musiciens et d’effectuer les remises afférentes (contribution à la caisse de retraite, cotisation d’exercice, indemnité de congés annuels). LES PRODUCTIONS FRANCE D’AMOUR INC. (secteur phonogramme) Le 13 novembre 2013, la GMMQ a déposé un grief à l’encontre du producteur Les productions France D’Amour inc. Le producteur avait omis de verser à la GMMQ les frais d’adhésion à l’entente collective ADISQ pour le phonogramme ainsi qu’un permis de travail pour un musicien non membre de la GMMQ. TVA PRODUCTIONS II INC. (secteur télévision) Le 6 novembre 2013, la GMMQ a déposé un grief à l’encontre du producteur TVA Productions II inc. Le producteur aurait omis de payer des pénalités totalisant 625 $ pour des musiciens au statut irrégulier ayant participé aux émissions suivantes : La ligne du temps, Le banquier IX, Salut Bonjour week-end 2012-2013, en juin 2013 et juillet 2013. V TÉLÉ INC. (secteur télévision) Le 29 octobre 2013, la GMMQ a déposé un grief à l’encontre du producteur V Télé inc. Le producteur aurait omis de respecter l’entente qui le lie à la GMMQ. LES PRODUCTIONS DE L’ONDE (secteur scène) Le 24 octobre 2013, la GMMQ a déposé un grief à l’encontre du producteur Les Productions de l’Onde. Le producteur aurait omis de déposer les contrats des musiciens et d’effectuer les remises afférentes (contribution à la caisse de retraite, cotisation d’exercice, indemnité de congés annuels).

Musicor (secteur scène) Le 22 octobre 2013, la GMMQ a déposé un grief à l’encontre du producteur Musicor. Le producteur aurait résilié le contrat d’un musicien en ne respectant pas l’entente collective entre l’ADISQ et la GMMQ. INSTINCT MUSIQUE (secteur scène) Le 9 octobre 2013, la GMMQ a déposé un grief à l’encontre du producteur Instinct Musique. Le producteur aurait omis de déposer les contrats des musiciens et d’effectuer les remises afférentes (contribution à la caisse de retraite, cotisation d’exercice, indemnité de congés annuels). INSTINCT MUSIQUE (secteur scène) Le 2 octobre 2013, la GMMQ a déposé un grief à l’encontre du producteur Instinct Musique. Le producteur aurait omis de déposer les contrats des musiciens et d’effectuer les remises afférentes (contribution à la caisse de retraite, cotisation d’exercice, indemnité de congés annuels). QI PRODUCTIONS (secteur scène) Le 23 août 2013, la GMMQ a déposé un grief à l’encontre du producteur QI Productions portant sur le non-respect de l’entente collective avec l’ADISQ pour le secteur de la scène. Le producteur aurait omis de déposer les contrats des musiciens et d’effectuer les remises afférentes (contribution à la caisse de retraite, cotisation d’exercice, indemnité de congés annuels) pour différents spectacles ayant eu lieu au cours de la période allant de mai à juillet 2013. QI PRODUCTIONS (secteur scène) Le 22 mai 2013, la GMMQ a déposé un grief à l’encontre du producteur QI Productions portant sur le non-respect de l’entente collective avec l’ADISQ pour le secteur de la scène. Le producteur aurait omis de déposer les contrats des musiciens et d’effectuer les remises afférentes (contribution à la caisse de retraite, cotisation d’exercice, indemnité de congés annuels) pour différents spectacles ayant eu lieu au cours de la période allant de décembre 2012 à avril 2013.

GRIEFS RÉGLÉS AUDIOGRAM (secteur phonogramme) Le dossier relatif au grief déposé le 27 septembre 2013 a été réglé. Le contrat et les remises afférentes ont été déposés à la GMMQ par le producteur. MP3 DISQUES (secteur phonogramme) Le dossier relatif au grief déposé le 4 juillet 2013 a été réglé à la suite du paiement des permis par le producteur.

Il est important de signaler à la GMMQ toute contravention à une entente collective afin de faire respecter vos droits.

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