ACT-O n° 34

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SONYA YONCHEVA ON STAGE

Yoncheva è Mimì : « Adoro le storie dove mi innamoro e muoio in scena » La Repubblica

Yoncheva

Soprano

Direction musicale

Diego Matheuz Ténor Marin Yonchev L’Orchestre de Chambre de Genève À l’Opéra des Nations le 4 février 2018

E

par D aniel D ollé

Son programme Verdi I Vespri siciliani Ouverture Il Trovatore « Tacea la notte placida… di tale amor… » I Lombardi alla prima crociata « La mia letizia infondere » Luisa Miller Ouverture « Tu puniscimi, Oh Signore… » La Forza del destino Ouverture « Pace mio Dio » Don Carlo « Tu che le vanità » La Traviata « Lunge da lei…Oh mio rimorso » Prélude du troisième acte « Oh mia Violetta… Parigi, o cara… Gran Dio! Morir sì giovine » Attila « Oh, nel fungente nuvolo »

Son dernier CD

The Verdi Album Munich Radio Orchestra DM : Massimo Zanetti Sony Classical

la diva

ntre sa prise de rôle de Tosca au Metropolitan Opera et son concert de gala « Verdi », Sonya Yoncheva retourne à Genève et s’arrête à l’Opéra des Nations pour nous présenter un concert consacré à Verdi – à l’aube de la sortie de son Verdi Album. Une soirée à ne manquer sous aucun prétexte ! Partout, le public la réclame et l’acclame. Elle offre un somptueux présent au public du Grand Théâtre de Genève, une ville où elle a cultivé son immense talent. Le public parisien du Théâtre des ChampsÉlysées devra patienter le mois de juin pour écouter ce même concert, car son Verdi Tour  débute au bout du lac Léman. Ce 4 février, elle chantera aux côtés de Marin Yonchev, sous la direction de Diego Matheuz qui donnera sa battue à L’Orchestre de Chambre de Genève.

Née à Plovdiv, en Bulgarie, la jeune soprano au timbre rond et capiteux, a perdu son prénom depuis quelques années : elle est devenue La Yoncheva. Sa voix s’est distinguée pour la première fois à 16 ans. Elle menait de front ses études de piano dans un établissement secondaire à option musicale, tout en chantant dans le chœur de jeunes filles de sa ville natale. Elle poursuit sa formation avec un Master de chant classique au Conservatoire de musique de Genève. Son talent est très vite repéré dans les années 2000 – d’abord dans son pays où elle remporte plusieurs concours de chant. Elle débute sa carrière à Genève, où elle incarne Isabelle dans L’Inganno felice de Rossini en 2005, le Coq et la Chouette dans Le Petite renarde rusée de Janáček ainsi que Junon dans Le retour d’Ulysse en sa patrie de Monteverdi en 2006. En 2007, Sonya Yoncheva réalise son premier coup d’éclat en remportant le Prix spécial des Amis du Festival d’Aix-en-Provence pour son interprétation de Fiordiligi dans Così fan tutte de Mozart. Cette même année, elle rencontre le chef d’orchestre William Christie qui lui propose d’intégrer l’académie de chant de ses Arts Florissants, le Jardin des Voix. Elle garde toujours une prédilection pour le répertoire baroque.

Depuis que Sonya Yoncheva a remporté en 2010 le concours Operalia organisé par Plácido Domingo, son ascension a été fulgurante. Les Français la découvrent au concert du 14 juillet 2013 sous la Tour Eiffel. Elle est maintenant courtisée par les plus grandes scènes du monde où elle enthousiasme le public par sa voix et son charisme. À 35 ans, elle frôle la perfection lorsqu’elle interprète, au Metropolitan de New York, La Traviata. Elle ne chante pas, elle ne joue pas : elle est ! Elle possède une intelligence vocale rare et précieuse, dévoile une beauté naturelle, une voix somptueuse, mais aussi d’autres éléments rares  : un dosage très fin de la matière de l’émission vocale en fonction des états d’âme et de l’état physique du personnage. « C’est la plus belle Violetta depuis Maria Callas. La soprano bulgare Sonya Yoncheva est actuellement la meilleure Traviata au monde. » écrit Die Welt. Elle a récemment interprété La Bohème à La Scala de Milan, les rôles-titre de Lucia di Lammermoor et Iolanta à l’Opéra national de Paris, Marguerite au Staatsoper de Vienne, La Traviata au Staatsoper de Berlin et au Bayerische Staatsoper de Munich. Au cours de la saison 2017-2018, elle interprète Élisabeth de Valois dans la version française de Don Carlos et Mimì dans La Bohème à l’Opéra national de Paris (mise en scène Claus Guth) et elle fait ses débuts dans les rôles-titre de Tosca et Luisa Miller au Metropolitan Opera de New York et dans le rôle d’Imogene (Il Pirata) à La Scala de Milan. Malgré son agenda surchargé, Sonya Yoncheva, la diva assoluta a su préserver sa sphère privée : « Je suis heureuse dans ma vie privée, j’aime où je me trouve, c’est une boule de chaleur. Ma carrière, c’est une vie parallèle, elle n’a pas envahi ma bulle privée. » dans une interview à L’Express, en 2015. Nous serons tous présents le 4 février 2018, à l’Opéra des Nations pour écouter et applaudir une voix exceptionnelle et admirer Sonya Yoncheva au cours de sa brève escale genevoise, accompagnée par Marin Yonchev, L’Orchestre de Chambre de Genève sous la direction de Diego Matheuz. Pourvu qu’il reste encore des places… ■

© SONY CLASSICAL / KRISTIAN SCHULLER

› Sonya

De retour sur la scène genevoise

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