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AFRICAN RECORDS
RACINES AFRICAINES
Le rĂ©pertoire mandingue est fertile et variĂ©. Dâillustres morceaux comme Soundiata, Duga, Taara, Tiramakan, KaĂŻra, Alalake, Duga ou Mamadou Butiki essaiment partout dans la rĂ©gion, avec des thĂšmes chantĂ©s soit en bambara, en peul, en songhaĂŻ ou en tamashek. Comme en GuinĂ©e, les griots issus de la tradition mandingue jouent un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans lâĂ©mergence des musiques modernes dâAfrique de lâOuest, en intĂ©grant instruments traditionnels et guitares acoustiques Ă des rĂ©citals plurisĂ©culaires. Ces thĂšmes et mĂ©lodies traditionnelles sont rĂ©enregistrĂ©s, adaptĂ©s ou modernisĂ©s par de nombreux artistes de lâaire culturelle mandingue.
bambara de SĂ©gou. Outre le riche hĂ©ritage mandingue, le Mali moderne a beaucoup appris de lâhĂ©ritage bambara de SĂ©gou. Le folklore sĂ©govien Ă©voque constamment ces hĂ©ros intrĂ©pides comme le GĂ©nĂ©ral Da Monzon, son lieutenant Bakaridian ou le guerrier Kaba Balla dont les exploits guerriers hantent encore la mĂ©moire collective locale. Cette mĂ©moire est en grande partie perpĂ©tuĂ©e et restituĂ©e par Bazoumana Sissoko. Sa lignĂ©e familiale est celle des griots de la noblesse. Il prend cet atavisme trĂšs au sĂ©rieux, ayant pour tĂąche de remplir au mieux sa mission. Il devient un maĂźtre du ngoni, un luth Ă quatre cordes qui accompagne sa voix rĂȘche et hypnotique. «âQuand le ngoni de Bazoumana Sissoko geint comme un enfant brutalement arrachĂ© au sommeil et quâil console de sa voix fatiguĂ©e par les ans, sa belle stature sâefface pour faire place Ă toute une foule de gens du temps jadisâ: guerriers malinkĂ© rĂ©pondant Ă lâappel de lâempereur, cavaliers bambara sur le chemin de SĂ©gou, couronnĂ©s de gloire, chargĂ©s de trophĂ©es⊠Quelquefois aussi, comme pour nous dĂ©tendre un peu, un sourire paraĂźt, le sourire dâune belle Peule cuivrĂ©e, vĂȘtue de blanc, parĂ©e dâor, un sourire limpide, telle une claire petite fontaine dâeau oĂč lâon vient boireâ» disent les notes de pochette de ses deux premiers albums parus sur BĂ€renreiter en 1970. En dĂ©pit de sa cĂ©lĂ©britĂ© acquise en partie grĂące Ă lâenregistrement de lâhymne malien, il se refuse Ă chanter les louanges dâhommes vivants, raison de sa brouille
Bazoumana Sissoko, le «âgriot des griotsâ» Le 19 novembre 1968, lors du coup dâĂtat qui renverse le premier prĂ©sident malien Modibo KeĂŻta, la voix dâun autre Ăąge du lĂ©gendaire griot aveugle, Bazoumana Sissoko retentit toute la journĂ©e sur les ondes de Radio Mali. InterprĂšte de lâhymne national malien composĂ© par Seydou Badian KouyatĂ© en 1960, il est dĂ©jĂ lâun des monuments de la culture malienne, surnommĂ© affectueusement «âle vieux lionâ». Bazoumana Sissoko, est aveugle depuis sa naissance, le jour oĂč le GĂ©nĂ©ral Archinard prend la ville de SĂ©gou, le 6 avril 1890. Il connaĂźt le dĂ©but et la fin de la pĂ©riode coloniale, tout en continuant Ă apprendre et Ă restituer les Ă©popĂ©es, lĂ©gendes et mythes de la rĂ©gion
âJelisââholders of the secret of emotions, of genealogy and of the magic of language and music. As custodians of oral tradition and culture, griots sing, praise and perpetuate the history of powerful figures and of the nation itself. They establish the connection between the old Mandinka Empire and the new independent states they sometimes become spokespersons for. Heirs to three great Mandika griots families, kora players Sidiki DiabatĂ©, DjĂ©limadi Sissoko and Batrou SĂ©kou KouyatĂ© perpetuated an age-old art as they published âCordes Anciennesâ (Ancient strings). Released in 1970, this album dedicated to the kora awakened emotions buried within the depths of the Mandinka empire, an eloquent court music that speaks as much to the body as to the mind. Suffused with ethereal grace and haloed in luminous arabesques these âancient stringsâ belong to the collective memory of the whole of West Africa. During the 1950s, 1960s and 1970s, Sidiki DiabatĂ© almost single-handedly brought back to its former glory and modernized the art of the kora, which he made into a solo instrument in its own right, as well as the balafon, popularized particularly by KĂ©lĂ©tigui DiabatĂ© and the ngoni, a four-stringed AFRICAN RECORDS
lute which was Bazoumana Sissokoâs instrument of choice. Mandinka historical heritage often shares a common repertoire with Guinea Conakry, and to a lesser extent with Senegal, Gambia, Guinea-Bissau, northern CĂŽte dâIvoire and southern Burkina Faso.
The Mandinka repertoire is rich and varied. Many great pieces such as Soundiata, Duga, Taara, Tiramakan, KaĂŻra, Alalake, Duga or Mamadou Butiki AFRICAN ROOTS