Histoire des CC.OO des Asturies

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-Histoire des CC.OO des Asturies-

le débat. Dans ce sens, son rôle se voit accru en sa qualité de responsable du rapport d’organisation présenté et approuvé à l’Assemblée de Barcelone. Dans le corps militant du PCE asturien, l’évolution sera assumée sans faille. Nul débat n’y a lieu, aucune divergence n’y voit le jour. Au contraire, la contestation généralisée en provenance de milieux extérieurs au parti conduira rapidement à un resserrement des rangs, où les contenus spécifiques de la discussion perdent leur importance. Il est révélateur à ce sujet, combien, dans les témoignages actuels de dirigeants syndicaux communistes marquants de l’époque, le souvenir d’un débat d’une telle importance et intensité est extrêmement lacunaire et se réfère davantage à l’identification des opposants, qu’aux termes mêmes de ce débat. Face au PCE, et partisans de conserver aux CC.OO leur caractère de mouvement socio-politique, se trouve une série de groupes inégalement implantés dans le mouvement ouvrier et en situation minoritaire. Parmi les plus actifs, dans le cas asturien on distingue, l’ORT, le MC, la LCR et l’OCE (BR) . Après la scission de l’ORT, c’est essentiellement le MCA qui sera à l’initiative, renforcé par la présence de Carlos Ponte au secrétariat de la Coordination Régionale. Mais dans les débats et surtout dans la réflexion théorique, le premier rôle sera tenu autant par ces différentes formations politiques que par un collectif « d’indépendants » où se retrouvent des cadres syndicaux reconnus, d’origines diverses et sans engagement partisan à ce moment là : le « Groupe Asturies ». Si au plan de l’élaboration idéologique l’essentiel de la tâche repose sur la personne de José Pérez « Pichi Miranda », c’est davantage Luis Felipe Capellin qui assumera le rôle de porte parole de leurs positions dans les lieux où se mène la discussion (Coordination Régionale, assemblées de Roces et d’Oviedo, 1er Congrès Régional…). A ses côtés se trouvent des figures d’importance telles que José Antonio Garcia Casal « Piti » ou Francisco Fernandez Corte « Paco Corte ». Dans l’ensemble du corps militant, le développement du débat s’avèrera peu clarificateur. Mené dans des conditions de semi clandestinité et dans un contexte d’intense activité gréviste qui absorbe une grande partie des énergies, la confrontation qu’ il suscite entre les partis, tout cela contribuera à jeter la confusion sur les questions de fond. A l’assemblée régionale préparatoire de celle de Barcelone, tenue à Roces (Gijon) le 2 juillet 1976, la discussion se réduit à une lutte pour les postes à pourvoir à l’élection des délégués, particulièrement autour du rajout de Luis Redondo et Claudio Hermosilla, dont les noms ne figuraient pas sur la liste initialement proposée. Provoquant la dispersion de la réunion, l’intervention de la police va empêcher d’aborder la discussion possible des rapports. La convocation immédiate de la 1ere Assemblée Régionale des CC.OO, qui a lieu à Oviedo le 18 juillet, offre l’occasion d’aborder les aspects programmatiques, organisationnels et l’analyse de la situation socio-politique. Mais à nouveau la séance se déroule dans un climat de fortes tensions qui débouche sur l’impossibilité de renouveler le Secrétariat, provoquant l’ajournement de son élection, alors que des carences dans la préparation de l’assemblée et des retards dans la distribution des rapports, dénaturent la discussion et empêchent leur approbation. Les deux questions –élection d’un nouveau secrétariat et approbation des rapports – devront être renvoyées à plus tard. L’épilogue des débats autour du modèle syndical en construction interviendra au 1er Congrès Régional, célébré les 23 et 24 avril 1977 à Gijon,

Comité Régional cgt de Lorraine

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