The Luxury Journal Issue 12

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TASTE OF LUXURY

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ERWIN OLAF

REFLECTION E RW I N OL A F F OR RU I N A RT TEXT  : MARTIN MACKENZIE

“In the end everything seems so easy. That’s why even I hesitated. But now, the photos are about so much more than the cellar. It is now visual art.” Although being one of the greatest and most respected photographers in the world, Erwin Olaf stays modest when explaining his one and a half year search for the perfect series of photographs, reflecting the heritage of the House of Ruinart. A search that was not an easy one he explains. “After having done all the traditional stuff, including photoshoots with models I was still not satisfied. It was not what it had to be. There is a reason why the artworld doesn’t like these kind of projects. It soon takes the form of a Champagne ad campaign, losing its artistic credibility. That’s why I threw everything in the garbage. All that preparation and work. Gone. Desperate after two days of shooting I went back downstairs alone and then I saw it. The details, the light, the darkness. I took some testshots and presented them. That is what we have now. 26 black and white photos on a big format telling a real story.” “Actually, this is a story of reflection. Not always more people, more light, more effects. It is finding inspiration in less. Going back to the essence. Capturing the details that transcend to whole other graphic effects, like the stacked bottles. When cropped in the right way, it almost looks like digital art, and now tells a whole different story than the ‘perfect atmosphere picture’ of the cellar. Inspired by the old masters and contemporary art, literature and old films, this is what this series is about.” Multifacetted, his upcoming projects are on both sides of the scale, varying from self-printed black and white photography on the one side, to a big Warner Brothers movie production telling the story of Casanova’s first love on the other. We can’t surpress our admiration for his courage and determination in a creative process that got its succes from solitude and simplicity. The Ruinart project brought back Erwin Olaf to his best, back to his pure essence.

« Finalement, tout semble si facile. C’est la raison pour laquelle même moi, j’ai hésité. Mais maintenant, les photos traitent de quelque chose de plus que ce chai. C’est de l’art visuel. » Bien qu’étant l’un des plus talentueux et respectés photographes au monde, Erwin Olaf reste modeste au sujet de ses dixhuit mois de quête pour obtenir une série parfaite de clichés représentant l’héritage de la Maison Ruinart. Et cette recherche n’a pas été évidente, explique-t-il. « Après avoir tenté l’approche traditionnelle, incluant des prises avec des mannequins, je n’étais toujours pas satisfait du résultat. Quelque chose ne collait pas. Le monde de l’art n’aime pas ce genre de projets pour une bonne raison. Ils prennent très vite l’apparence d’une campagne de pub pour un Champagne générique, perdant toute crédibilité en tant qu’œuvre artistique. J’ai donc tout jeté à la poubelle. Toute cette préparation, tout ce travail, tout était fichu. Après deux jours de shooting, je suis descendu seul dans le cellier, désespéré. C’est là que vint le déclic. Les détails, la lumière, l’obscurité. J’ai pris quelques clichés d’essai puis les ai présentés. Et voici le résultat ; vingt-six grands formats en noir et blanc, racontant une authentique histoire. » « En fait, tout réside dans la réflexion. Il ne faut pas forcément ajouter toujours plus de mannequins, plus de lumière, plus d’effets. On trouve l’inspiration dans l’absence d’éléments, en revenant à l’essence de la marque. On capture le détail pour le transcender en un effet graphique à lui seul, comme des bouteilles empilées. Cadré de la bonne manière, cela ressemble presque à de l’art numérique. On raconte désormais une toute autre histoire que ‘la photo décrivant parfaitement l’atmosphère’ du chai. Aux vieux maîtres et à l’art contemporain, à la littérature et aux vieux films, c’est à tout cela que cette série fait référence. Extrêmement variés, ses projets en cours s’équilibrent, de chaque côté de la balance. D’un côté, de la photographie en noir et blanc qu’il développera lui-même. De l’autre, une gigantesque production Warner Bros, retraçant la vie du premier amour de Casanova. Nous ne pouvons nous empêcher d’admirer son courage et sa détermination dans ce processus créatif, qui doit son succès à la solitude et à la simplicité. Le projet Ruinart a contraint Erwin Olaf à donner le meilleur de lui-même, à atteindre la quintessence de son art.

WWW.ERWINOLAF.COM | WWW.RUINART.COM


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