Expressions - Numéro 586

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DU

9 AU 22 SEPTEMBRE 2015

Numéro 586

www.expressions-venissieux.fr

Les Journées du Patrimoine, du 18 au 20 septembre, seront consacrées aux œuvres modernes des XXe et XXIe siècles. Avec un focus sur la Maison du Peuple, qui fête ses 80 ans. Pages 6-7

JUSTICE

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À la (re)découverte du patrimoine local

Aménagement du Puisoz: entre opportunité et anxiété

Le ministère du Travail conteste le classement amiante de Renault Trucks.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE Vers un nouvel agenda 21 ?

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CULTURE UNE RENTRÉE SCOLAIRE PLUTÔT SEREINE.

La Division-Leclerc épate la galerie.

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Urbanisme - Le 3 septembre dernier, Michèle Picard, maire de Vénissieux, sa première adjointe Yolande Peytavin, Michel Le Faou, vice-président de la Métropole, et Thierry Roche, architecte et urbaniste, avaient donné rendez-vous aux habitants à l’hôtel de ville, afin de leur présenter le projet d’aménagement du Puisoz. Plus de deux cents personnes ont répondu présent. Rappelons que le programme prévoit, sur ce terrain de 20 hectares, l’ouverture en 2019 de magasins Ikea et Leroy Merlin, ainsi que 600 logements, un

immeuble de bureau et divers commerces. Le tout pour un coût estimé à 400 millions d’euros. Une formidable opportunité de développement pour la commune. Mais également une source d'anxiété pour certains Vénissians, en particulier les riverains. Les interrogations portent notamment sur les conséquences en matière de circulation et de stationnement. “Des interrogations légitimes” reconnaît le maire, même si le projet présente de nombreuses garanties.

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CARTES NATIONALES D’IDENTITÉ : ATTENTION AUX DÉLAIS

Les délais de traitement pour les cartes nationale d’identité sont actuellement particulièrement longs. Ils sont en effet estimés par les services de la préfecture à plus de 80 jours pour une demande de renouvellement et à plus de 100 pour une demande consécutive à une perte/vol ou pour une demande de création.

SALON DU LOGEMENT DES JEUNES Le CLAJJ Lyon et le service logement de la Mission locale de Vénissieux organisent ce mercredi 9 septembre, dans l’atrium de l’hôtel de ville de Lyon, le 7e salon du logement pour les jeunes. De nombreuses offres de logement seront consultables. Possibilité de candidater directement auprès des bailleurs. Ce salon réunit 60 exposants issus du secteur du logement, de l’hébergement et de l’accompagnement, notamment des juristes. En 2014, il avait attiré 1 400 visiteurs.

REPRISE DES ACTIVITÉS DE L’OMR Les inscriptions aux activités de loisirs organisées par l’Office municipal des retraités ont débuté au siège : 2, rue AntoineBillon. Au choix : danse country, gymnastique d’entretien, piscine, randonnée. Accueil, renseignements et inscriptions les matins de 9 heures à 11 h 30. Les activités reprendront courant septembre. Plus de renseignements, notamment sur les documents à fournir, au 04 72 51 08 33.

PLAQUETTE RENTRÉE “Loisirs et culture” au recto, “Sports, jeunesse et famille” au verso : sur 60 pages, la plaquette rentrée réalisée par le service communication de la Ville de Vénissieux vous dit tout sur les activités proposées par les services municipaux, les structures rattachées, les clubs sportifs, les principaux événements du premier trimestre… L’outil indispensable pour bien préparer sa rentrée. La plaquette est disponible dans les différents lieux publics de la ville et aussi à l’accueil du journal “Expressions”.

27 SEPTEMBRE, VIRADE DE L’ESPOIR La 29e Virade se déroulera le dimanche 27 septembre au parc de Lacroix-Laval. Pour vous amuser, vous informer et aider la recherche sur la mucoviscidose, venez marcher, courir ou faire du VTT ! Départs libres de 8 à 16 heures (circuits balisés, ravitaillement fourni). 10 heures: départ groupé adultes. Parcours enfants à 11 heures, 14 h 30 et 16 heures. Toute la journée, buvettes et animations. L’an dernier, 92000 euros ont été recueillis à Lacroix-Laval. Renseignements, inscriptions : www.vaincrelamuco.org

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Le drapeau de la liberté retrouvée

RENAULT TRUCKS

LE MINISTRE DU TRAVAIL FAIT APPEL CONTRE LE CLASSEMENT AMIANTE

Commémoration - Le 2 septembre 1944, Vénissieux se libérait par elle-même. Le maire nommé par Pétain était destitué par le comité de libération et le drapeau tricolore flottait à nouveau fièrement au fronton de la mairie, place LéonSublet — aujourd’hui Maison Henri-Rol-Tanguy. Ces résistants avaient pour nom Charles Filippot, Marguerite Carlet, Charles Jeannin, Albert Chifflot, les frères Amadéo... bien d’autres encore. Comme les cinq membres des Groupes francs tués au cours des combats du 24 août devant Berliet, ils se sont levés contre le nazisme, au péril de leur vie. C’était il y a longtemps, 71 ans. Pour autant, rappelait le maire Michèle Picard, lors de la commémoration : “Cette vie sans oxygène ne sort pas d’un livre ancien, c’est celle de nos grands-parents. C’est dire si leur passé continue d’éclairer notre présent.” “Tout au long de ces années de collaboration, de trahison et de déportation, Vénissieux a connu son lot de drames et d’actes de bravoure, poursuivait-elle. Mais le fil rouge de notre ville réside dans la capacité des habitants, des ouvriers, des syndicats à résister, à contester l’ordre établi. Un trait de caractère

Pour l’aide efficace apportée par les Vénissians à la Résistance, la commune a reçu en 1949 la Croix de guerre, avec étoile d’argent

l’ANACR, Roger Gay alertait lui aussi sur “les résurgences du fascisme rampant”, et invitait chacun à transmettre l’idéal des résistants. Leurs deux interventions étaient écoutées avec attention par les cinq jeunes représentant le conseil municipal d’enfants, présents au côté des élus vénissians, de Roger Gaget (président d’honneur de l’ANACR) et de Marcel Duprat (ARAC).

devenu une véritable identité vénissiane.” Revenant à la réalité de 2015 (le libéralisme qui impose l’austérité pour le plus grand nombre, l’arrogance des financiers, la perte de souveraineté des états), le maire mettait en garde : “Il se fabrique ainsi du ressentiment, du rejet, de la colère, du nationalisme… Il se fabrique une histoire que personne ne veut revivre.” Président départemental de

S.C.

Marie Cazorla, une vie de combats Disparition - L’hommage rendu le 2 septembre à Marie Cazorla, lors de ses obsèques au nouveau cimetière, a été à la hauteur de l’engagement dont elle a fait preuve tout au long de sa vie. Il y avait foule pour dire adieu à cette grande dame de Vénissieux, disparue le 28 août à l’âge de 94 ans, dont le cercueil était entouré des drapeaux de la CGT et du Parti communiste français. De nombreux élus, dont le maire, Michèle Picard, étaient également présents, ainsi qu’André Gerin. Prononçant l’hommage au cimetière, le député-maire honoraire retraçait avec émotion une vie de lutte, évoquant “la femme du peuple”, rappelant que chez Berliet on l’appelait “la pasionaria”. Dès l’âge de 15 ans, Marie Cazorla avait adhéré aux “Jeunes filles de France”, la branche féminine des jeunesses communistes. Mais c’est en 1945 que débute véritablement son engagement, quand elle entre chez Berliet en même temps qu’elle adhère à la CGT. Commence un premier cycle de 20 ans de combats pour la défense des droits des salarié(e)s, notamment au sein de la commission féminine.

En 1965, elle répond favorablement à la proposition de Marcel Houël de figurer sur sa liste pour les élections municipales. Elle est nommée 3e adjointe, responsable des restaurants d’enfants et des colonies de vacances, puis de l’aide sociale et du 3e âge. L’aventure durera cette fois 18 ans. Trois mandats successifs, sans oublier des responsabilités d’élue communautaire à la Courly. En 1983, elle prend du recul mais reste active au sein du syndicat CGT des retraités Berliet, de la section locale du PCF mais aussi du foyer culturel espagnol qu’elle fréquenta assidûment. Jusqu’au bout, Marie Cazorla s’est battue avec détermination pour ses idées. “Vénissieux perd une figure emblématique qui incarnait la révolte contre l’injustice”, a déclaré Michèle Picard, saluant “une militante infatigable, très attachée à Vénissieux”. La section PCF salue également cette “fille de républicains espagnols qui fit vivre le parti communiste dans son quartier de Parilly tant que ses forces le lui permirent.” L’équipe adresse ses condoléances attristées à sa famille, ses proches et ses amis.

Rénovation du Mur des victimes des bombardements de 1944 Nouveau cimetière — Moins connu des habitants que le Mur des déportés, le Mur des victimes des bombardements aériens des 23, 25 et 29 mars et des 2, 25 et 26 mai 1944 n’en est pas moins important. En effet, Vénissieux est, après Lyon, la ville du département qui en a le plus souffert. 800 immeubles ont été endomma13, bd Edmond-Michelet 69008 LYON

Tél. : 04 78 74 39 96 Fax : 04 78 74 83 40 contact@multielec.fr

gés et 140 détruits. 12 grandes usines ont été atteintes, dont 2 détruites. On estime que près de la moitié de ce qu’était Vénissieux a été partiellement ou totalement rayée de la carte. Ces bombardements ont fait 28 victimes civiles. À l’entrée du nouveau cimetière, le monument à leur mémoire est en cours de rénovation. Ce ne sera pas le seul changement au nouveau cimetière. À la suite de quelques plaintes pour vols de plantes et fleurs sur les tombes, une barrière est en cours d’installation. Après sa mise en service, à la mi-septembre, l’accès des véhicules particuliers sera autorisé le matin, de 8 heures à 9 h 30 seulement. En dehors de cette plage horaire, il faudra disposer d’un badge pour actionner son ouverture. Montant total de ces travaux, à la charge de la Ville : 35 000 euros.

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ACTUALITÉS

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“Expressions” avait consacré un portrait à Marie Cazorla en 2004

Les membres de l’APER (Association prévenir et réparer) ont appris, au cœur de l’été, que le ministre du Travail, François Rebsamen, avait fait appel de la décision prise le 28 avril dernier par le tribunal administratif de Lyon. Décision qui ordonnait le classement amiante de l’établissement Renault Trucks de Vénissieux (anciennement R-VI) pour la période allant de 1964 à 1996. Terrible désillusion car cette décision constituait une première victoire dans le long combat que mènent les salariés pour la reconnaissance de leurs droits. Sans classement, pas de retraite anticipée à partir de 50 ans (ACAATA), pas de prise en charge des frais médicaux en cas de maladie. Or l’APER estime à environ 80 le nombre de personnes qui ont été victimes de problèmes de santé liés à l’amiante. Une vingtaine de décès sont à déplorer ces dernières années. Et de nombreux cas de cancers broncho-pulmonaires sont avérés. “Une fois de plus, ministre et gouvernement ont cédé à la pression du patronat au lieu de prendre en compte les attentes des salariés et la décision des juges”, se scandalise l’APER. Car parallèlement à la décision du ministère de se pourvoir, la direction de Renault Trucks a également fait appel et demandé à la justice de surseoir à l’exécution du jugement. “L’objectif est clairement de gagner du temps et de satisfaire la demande de Renault Trucks, analyse l’APER. Au fil des années, le potentiel des salariés concernés ne fait que diminuer. On est loin des discours du gouvernement, du président de la République s’apitoyant sur le sort des travailleurs exerçant des travaux pénibles ou insalubres dans le cadre du débat sur les retraites. Il y a les discours et les actes.”

Plan social chez Renault Trucks : la CFDT en position d’arbitre Emploi - Rentrée tendue chez le constructeur de poids lourds. Dans la foulée des mobilisations qui ont rythmé le printemps et l’été, plus de 300 salariés ont manifesté le 27 août, à l’occasion d’un nouveau comité central d’entreprise (CCE) consacré au plan social présenté en avril dernier. Plan social qui prévoyait à l’origine quelque 590 suppressions d’emplois dont 200 à 300 licenciements secs. À force de mobilisation et de pression médiatique — près d’un millier de salariés avaient défilé dans les rues de Lyon à la mi-juin — les syndicats sont parvenus en quelques mois à créer un climat de négociation plus favorable. Le nombre global de postes menacés est tombé à 480 et le nombre de licenciements secs à 35. La CFE-CGC, syndicat le plus fortement mobilisé car les cadres et techniciens sont les premiers concernés, se félicite de cette évolution. Olivier Porret, délégué de l’organisation, estime que “le plan de départs volontaires commence à être acceptable”. Il souligne par ailleurs l’engagement à “stabiliser le niveau d’activités et les effectifs du bureau d’études de Lyon, et à développer la

marque Renault Trucks au sein du groupe AB Volvo”. La direction devrait proposer la signature d’un accord majoritaire d’ici à la fin du mois de septembre. Pour être adopté, cet accord devra être validé par au moins deux des quatre organisations syndicales représentatives que sont la CFECGC, la CGT, la CFDT et Sud. Si la CFE-CGC est susceptible de signer au bout du bout, il semble acquis que la CGT n’en fera rien. “Ce plan social met la pérennité de l’entreprise Renault Trucks en danger, considère Frédéric Panetié, délégué CGT. On ne peut pas l’approuver.” De son côté, SUD a préféré se retirer des négociations. Reste la CFDT, dont la position sera déterminante. Tony Louis, délégué CFDT, assure que “rien n’est décidé. On en discute actuellement dans les sections des différents sites de l’entreprise, tout remontera ensuite à notre fédération nationale, puis les sections seront appelées à voter. C’est très indécis pour l’instant. La seule certitude, c’est que nous ne signerons pas l’accord si nous n’obtenons pas des garanties de loyauté de la part du groupe AB Volvo concernant l’avenir de Renault Trucks.”


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ACTUALITÉS

Entre rappel des règles et encouragements RENTRÉE SCOLAIRE - Les 4 200 jeunes qui fréquentent les établissements du secondaire sont poussés vers la réussite par les équipes éducatives. Dans l'enseignement primaire, l'augmentation du nombre d'écoliers a conduit à l'ouverture de dix classes. eudi 3 septembre, 10 h 30. C'est la rentrée pour les élèves de seconde générale du lycée polyvalent Jacques-Brel et bien sûr, certains sont inquiets. “Ça va nous changer du collège… Mais je suis ravie d’être en seconde. J’ai eu mon brevet avec mention. J’espère pouvoir suivre correctement mes études”, précise Sarah. À ses côtés Adam : “On sera peut-être plus autonome qu’au collège. Il va falloir bosser davantage ! Aujourd’hui j’ai la motiv' !” Les portes s’ouvrent. Pour accéder au hall d’entrée, il faut désormais pas-

J

ser par un sas. Les lycéens sont accueillis en salle polyvalente par Thierry Cosentino, le nouveau proviseur, qui axe son discours sur le travail, condition de la réussite des élèves. Direction, les salles de cours. Les 2e 4 suivent M. Douthe, leur professeur principal (physique-chimie). Ils sont 28 élèves dans la classe : 26 viennent des collèges de Vénissieux, les deux autres de Saint-Fons. L’enseignant rappelle les consignes du bien vivre ensemble : “Ici, quelle que soit son origine, on se respecte. Vos difficultés ne nous font pas peur. Les profs sont là pour vous aider. Mais

sachez que nous avons tous une allergie au téléphone portable !” À la demande du proviseur, l’enseignant fait une mise au point sur les tenues vestimentaires : “Les joggings sont proscrits. On vous demande de vous habiller en mode travail. Le survêtement est un vêtement créé à l’origine pour le sport.” Suivent les distributions du carnet de liaison et de différents documents : assurance scolaire, bourses, CAF, TCL… Tour à tour, les professeurs viennent se présenter : allemand, latin — ils sont dix en seconde à poursuivre cette matière —, mathématiques… Enfin, c’est la distribution des livres dans une salle annexe. C’est parti pour un an ! Des informations plein la tête, Ichrak inscrite en section européenne reconnaît “craindre l’inconnu”. Pour que l’ambiance soit bonne, tous les élèves de la classe vont partir en voyage d’intégration en Maurienne, les 24 et 25 septembre.

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“Des collégiens dignes et responsables”

À Paul-Éluard, les élèves ont été reçus individuellement avec leurs parents dès le 1er septembre

Thierry Cosentino, proviseur du lycée polyvalent Jacques-Brel

Le retour à Vénissieux Venu du collège Clément-Marot à la Croix Rousse, dont il était le principal, Thierry Cosentino apprécie d'être de retour à Vénissieux. C'est qu'il connaît bien la ville, pour avoir précédemment exercé pendant cinq ans en tant que proviseur adjoint au lycée professionnel Hélène-Boucher. Il arrivait à cette époque de Vaulx-en-Velin. Nommé proviseur du lycée polyvalent Jacques-Brel, le voilà donc à la tête de 1 126 élèves, dont 932 lycéens. Les autres sont étudiants en BTS, ou apprentis en CFA/UFA. “Le nombre de lycéens est en augmentation, depuis quelques années. C’est donc que Jacques-Brel attire les élèves, issus pour la plupart des collèges du secteur. Il faut dire que c'est un bel établissement d’un point de vue architectural.” Thierry Cosentino se réjouit aussi de constater “la stabilité de l'équipe. Ce sont des personnes chevronnées, qui ont la volonté de faire réussir les élèves. Je souhaite d’ailleurs

rendre hommage à Claire Batailler, la proviseure, partie diriger le lycée Saint-Exupéry à Lyon. Avec son équipe, elle a fait un travail formidable.” Vaulx-en-Velin, puis Vénissieux, puis la Croix-Rousse, puis… Est-ce un choix de la part de Thierry Cosentino de revenir à Vénissieux ? “Absolument, répond-il. Je trouve que les élèves de ces quartiers ont une forme d’impertinence intelligente. Ils sont condamnés à réussir pour s’en sortir et dans leur grande majorité, ils en ont envie. Ils manquent parfois d’ambition mais c'est à nous de leur en donner. Nous devons susciter leur curiosité, favoriser l’expression de leurs talents, leur apprendre à vivre ensemble.” Côté ambition, la création cette année d’une classe de seconde bac pro “Optique, lunetterie” est de bon augure. “L’an prochain, nous ouvrirons une classe de première, puis une terminale. Et dans trois ans, ce sera un BTS.”

Au lycée polyvalent Jacques-Brel, que dirige Thierry Consentino, on vient d’ouvrir une seconde bac pro “optique lunetterie”.

Deux jours plus tôt, au collège Paul-Éluard, les adolescents étaient accueillis par les mots d'encouragement de M. Savey, le principal : “Rien n’est trop beau pour les élèves du collège Paul-Éluard. Vous êtes formidables, vous devez réussir !” Dans cet établissement des Minguettes, on avait anticipé la rentrée : les enseignants avaient rendez-vous le 28 août et dès le 1er septembre, les 600 élèves étaient reçus individuellement avec leurs parents par les professeurs principaux. L’occasion de distribuer les carnets de liaison et de faire connaissance. M. Savey leur traçait le cadre : “En premier lieu, le strict respect du règlement intérieur. Nous pratiquons la tolérance zéro. Vous êtes au collège pour étudier, vos parents vous envoient ici pour réussir. Et pour réussir il faut être ponctuel, assidu… Soyez poli, courtois. La violence, c’est l’arme des lâches, des faibles. Ici nous accueillons des adolescents dignes et responsables.”

Des ouvertures et un self à Parilly

Du côté des plus petits, la rentrée s’est passée plutôt sereinement pour les 8 800 écoliers vénissians. Dix classes ont été ouvertes : cinq en maternelle à Georges-Lévy, Joliot-Curie, Jules-Guesde, Ernest-Renan et Moulinà-Vent ; et cinq en élémentaire : Joliot-Curie, Charréard, Pasteur, Centre et Paul Langevin. Autre nouveauté : la mise en place d’un self au groupe scolaire Parilly, aménagé au cours de l'été par la Ville de Vénissieux ; un chantier de 90 000 euros (notre photo). Ouvert entre 11 h 30 et 13 h 30, le self est géré sur ce temps de midi par Loïc Régnier, directeur de la Maison de l’enfance secteur Parilly, JulesGuesde et Clos Verger. À 11 h 30, les CP sont les premiers à venir déjeuner, suivis par les CE1/CE2 puis les grands de CM1/CM2. Les enfants restent en général 30 minutes mais si certains veulent prendre plus de temps, ils le peuvent. Le self, les écoliers adorent. En témoignent les commentaires de Silya, Elise, Awa ou encore Mehdi : “On peut s’installer à côté de qui on veut ! Et c’est très bon. On a l’impression d’être très grand !" Après avoir vidé leur plateau, les enfants rejoignent les animateurs de la Maison de l’enfance, qui vont leur proposer différentes activités jusqu'à la reprise de l'après-midi.

La charte de la laïcité Nouveauté cette année : la charte de la laïcité, affichée dans les établissements depuis 2013, est maintenant dans les carnets de liaison et les parents doivent la signer. La charte a pour but de rappeler la loi, à savoir que la laïcité est un des trois principes fondamentaux pour que l’école publique fonctionne. Ce n’est pas une contre-religion, c’est la possibilité pour tous les enfants de vivre et d’apprendre ensemble, de respecter les autres, quelles que soient leurs origines, leurs religions, leurs opinions, ou la condition sociale de leurs parents. On y rappelle aussi que les élèves sont libres de dire ce qu’ils veulent dans la limite des valeurs de la République, l’article 12 précisant qu’aucun sujet n’est a priori exclu du questionnement scientifique et pédagogique. Pas question donc d’invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme.

Michèle Picard, le maire de Vénissieux, et Christiane Puthod, vice-présidente du Conseil régional déléguée à l’emploi, au dialogue et à l’innovation sociale, ont été accueillies au lycée professionnel Hélène-Boucher le jour de la rentrée par Mmes Kerbeci, proviseur, Favret, gestionnaire, et M. Alix, chef des travaux. En 2015, la Région aura dépensé 62 500 euros pour la maintenance, les réparations diverses ainsi que l’achat de mobilier dans ce lycée, qui avait fait l’objet d’une opération de restructuration générale, terminée à la rentrée 2012 (investissement : 7,2 millions d’euros). Le lycée professionnel Hélène-Boucher accueille aujourd’hui 400 élèves.

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ACTUALITÉS Les centres sociaux des Minguettes recherchent des bénévoles pour lire à des enfants de 2 à 6 ans dans les bibliothèques de quartier Pyramide et Anatole-France, les vendredis entre 16 h 30 et 18 heures (hors vacances scolaires). Pour plus de renseignements, contacter Charlène Beffy au centre social Roger-Vailland : 5, rue Aristide-Bruant. Tél. : 04 72 21 50 80. Mail : accueil.vailland@csxminguettes.com

HABITAT ET HUMANISME RHÔNE RECHERCHE AUSSI DES BÉNÉVOLES

L’association Habitat et Humanisme Rhône recrute des bénévoles pour des missions d’accompagnement de familles marquées par la précarité et le mal-logement… et/ou d’appui au développement de l’association. Homme, femme, étudiant(e), en activité ou retraité(e), de tout âge et de tout milieu, il n’y a pas de profil particulier : “Seules comptent les qualités de cœur, les compétences et l’envie de tenter l’aventure de la rencontre.” Contact : habitat-humanisme.org/rhone

LA RENTRÉE DU FOYER CULTUREL ESPAGNOL Les inscriptions pour les activités du Foyer espagnol culturel et récréatif commenceront le lundi 14 septembre, à 15 heures. Au choix : cours d’espagnol pour adultes, de zumba, bachata, zikomba, salsa et gymnastique d’entretien. Tél. : 04 72 50 17 91 .

CONSULTATIONS ET VACCINATIONS AU

CDHS

Le Centre de Santé et de Prévention du CDHS accueille et propose gratuitement des consultations. Pneumologie : le mercredi de 12 heures à 14 heures. Tabacologie : le jeudi de 14 h 30 à 16 h 30. Tests tuberculiniques et vaccinations BCG, le lundi de 11 h 30 à 13 heures et le jeudi de 12 h 30 à 14 h 30. Vaccinations internationales (payantes) : le lundi de 13 h 45 à 17 h 30 et le jeudi de 13 h 45 à 12 heures. Vaccinations publiques : les 1er et 3e mercredis de 14 heures à 15 heures et les 2e et 4e mercredis de 17 heures à 18 heures. CDHS : entrée 5, place de la paix. Tél. 04 72 50 08 68. Sur internet : www.cdhs.fr

VIDE-GRENIERS DE L’AEBP L’association Environnement Bonnevay Parilly (AEBP) organise un vide-greniers le 4 octobre, rue Marius-Berliet. Inscriptions des exposants chaque mardi et jeudi au centre social de Parilly, à partir du 10 septembre, de 15 à 18 heures. 15 euros les 5 mètres linéaires. Plus de renseignements : 06 51 49 03 06 ou 06 68 91 56 87.

VIDE-GRENIERS DE LSR L’association LSR (Loisirs solidarité retraités) organise pour la sixième année consécutive un vide-greniers. Il aura lieu samedi 12 septembre, place Ennemond-Romand au Moulin-à-Vent. Tél. : 04 72 21 82 37 ou 06 84 00 44 29.

Vers un nouvel Agenda 21 ? mobilité. Il en restera deux plus tard dans l’automne. Une synthèse de ce travail sera produite pour la fin de l’année.” Rappelons que l’Agenda 21 “Vénissieux 2030, humaine et durable” a fait l’objet d’une reconnaissance par le ministère de l’Écologie. Il regroupe 7 enjeux majeurs (le développement humain durable comme socle du contrat social, l’équilibre entre ville dense et ville verte, les déplacements urbains, les consommations d’énergie et d’eau, la gestion durable des déchets, l’action pour l’emploi et contre l’exclusion, et l’action pour la santé des Vénissians) ainsi que 107 actions précises, dont un bon nombre ont

Développement durable Vénissieux doit-elle se doter d’un nouvel Agenda 21 ? C’est l’une des questions à laquelle sont en train de répondre les 51 membres du Conseil citoyen du développement humain durable (CCDHD), à travers une série de réunions thématiques. “L’objectif de ces rencontres internes au CCDHD, c’est de faire le bilan des actions menées, par le biais d’une évaluation participative, explique Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du développement durable. On s’interroge sur ce qui a été fait, sur ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas rencontré le succès espéré… La réunion du mardi 8 septembre avait pour thème la

SCRUTIN LES 6 ET 13 DÉCEMBRE

déjà été réalisées. “À l’issue de cette série de réunions, nous déciderons, ensemble, si la ville doit rédiger un nouvel Agenda 21 ou simplement modifier celui établi précédemment. La décision sera probablement prise au début de l’année 2016.” En attendant, le Conseil citoyen du développement humain durable aura de nouveau ouvert ses rangs aux habitants de Vénissieux soucieux de participer aux changements “verts” de la ville. Une série de “forums” débutera en effet le 3 décembre à l’hôtel de ville. Le thème ? La nature en ville. Nous en reparlerons. G.M.

Dimanche 20 septembre, tous à vélo vers les berges du Rhône Conviviale convergence Jeunes, moins jeunes, familles... Tout le monde est invité à participer à la Convergence vélo 2015 du dimanche 30 septembre qui, pour Vénissieux, partira de l’hôtel de ville pour rejoindre les berges du Rhône. “Ce sera l’occasion pour la Ville de rappeler son engagement pour la qualité du cadre de vie dans Vénissieux, et de mobiliser toutes les générations à l’usage des modes doux”, explique-ton au service environnement. Rendez-vous est donné dès 13h30 sur le parking, où chacun pourra faire contrôler son vélo. Encadrés par l’association vénissiane Janus France, les cyclistes partiront à 14h30 en direction du centre-ville, passeront devant la gare de Vénissieux, traverseront les quartiers Jules-Guesde et Parilly avant de prendre la direction de l’Auditorium de Lyon où les quinze autres convois ont aussi rendez-vous, à 15h30. La balade commune se rendra ensuite au parc des Berges, à Gerland, pour partager un goûter musical.

PHOTO ARCHIVCES RAPHAËL BERT

DES BÉNÉVOLES POUR LA LECTURE

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Le rendez-vous à Vénissieux est donné à partir de 13 h 30, sur le parking de l’hôtel de ville

A 17 heures, Janus France reconduira les cyclistes qui le souhaitent vers l’hôtel de ville de Vénissieux. Cet événement, qui s’inscrit dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité, verra cette année la

participation de jeunes élus du Conseil municipal d’enfants de Vénissieux, et de leurs familles. Pour tout autre renseignement, appeler le Service municipal environnement au 04 72 21 45 06.

Conseils de quartier : permanences et fêtes de quartier au programme Jean-Moulin/Henri-Wallon Permanence mercredi 9 septembre à 17 h 30 au local du conseil (41, rue des Martyrs-de-la-Résistance). Une fête de quartier est annoncée pour le 10 octobre. Président : Nacer Khamla ●

Parilly Permanence jeudi 10 septembre à 18 h 15 au foyer Marcel-Sembat (11, boulevard Marcel-Sembat). Président : Jean-Louis Piedecausa ●

Gabriel-Péri Fête de quartier ce vendredi 11 septembre, à partir de 18 heures (voir le programme ci-après). Permanence mardi 15 septembre à 17 h 15, restaurant scolaire GabrielPéri (1, rue Prosper-Alfaric). Président : Gilles Roustan ●

Jules-Guesde et Parilly Réunion préparatoire de la fête de quartier (prévue le 24 octobre) : ●

lundi 14 septembre à 18 heures, au 50, rue Joannès-Vallet. Georges-Lévy/Ernest-Renan/ Moulin-à-Vent Permanence mardi 15 septembre à 18 heures, salle du 44 rue Ernest-Renan. Président : Hamdiatou Ndiaye ●

Pasteur/Monery Permanence mercredi 16 septembre à 18 h 30, salle d'activités du groupe scolaire Pasteur (6, route de Corbas). Présidente : Sophia Brikh ●

Léo-Lagrange/Louis-Pergaud Permanence mercredi 16 septembre à 18 heures au foyer ClaudeDebussy (1, rue Claude-Debussy). Président : Aurélien Scandolara ●

Charréard/Max-Barel Permanence mardi 22 septembre à 18 heures au foyer Max-Barel (1, rue Max-Barel). Président : Serge Truscello ●

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Charles-Perrault Permanence mercredi 23 septembre à 18 h 30 au local du conseil (4, rue Gaston-Monmousseau). Présidente : Souad Ouasmi

Joliot-Curie Permanence vendredi 25 septembre à 18 heures, salle des Acacias (7, allée des acacias). Présidente : Sandrine Picot

Pasteur/Monery et Charréard/Max-Barel Fête de quartier le samedi 3 octobre.

Vendredi, c’est fête à Gabriel-Péri Square Louis-Aulagne - Le conseil de quartier Gabriel-Péri, avec la CNL Aulagne et la Maison de l’enfance du Centre, invitent les habitants à participer à la fête qu’ils organisent ce vendredi 11 septembre à partir de 18 heures et jusqu’à 22 heures. Si cette initiative donne traditionnellement lieu à un tournoi de pétanque, on notera cette année une nouveauté : un concours de quilles finlandaises (molkky). Les animations proposées séduiront aussi forcément les enfants : structure gonflable, ateliers de maquillage et de dessin, balade en calèche dans le square… Enfin, chacun trouvera de quoi se rafraîchir aux buvettes que tiendront la Confédération nationale du logement et le conseil de quartier.

POUR VOTER AUX RÉGIONALES, ON PEUT ENCORE S’INSCRIRE D’habitude, les listes électorales sont closes au 31 décembre, pour des élections qui ont lieu en général entre mars et mai de l’année suivante. Mais les régionales de 2015 ont été repoussées à décembre, ce qui créait un décalage d’un an entre l’arrêt des listes et la tenue du scrutin. Une mesure exceptionnelle a donc été adoptée cet été à l’Assemblée nationale : les demandes d’inscription déposées depuis le 1er janvier et jusqu’au 30 septembre 2015 seront prises en compte pour les régionales des 6 et 13 décembre. Si vous venez d’emménager à Vénissieux ou si vous avez changé d’adresse à l’intérieur de la commune, vous pouvez encore vous inscrire. Plusieurs possibilités pour cela : - vous présenter personnellement à l’hôtel de ville (direction des Formalités administratives, 1er niveau) du lundi au vendredi de 8h30 à 17 heures; ou bien à la mairie de quartier du Moulinà-Vent (44c, rue Ernest-Renan) du lundi au vendredi de 8h30 à 12h15 et de 13 h 15 à 17 heures ; ou encore à la mairie de quartier Vénissy (19, avenue Jean-Cagne) du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 heures. Il est aussi possible de s’inscrire : - par courrier : formulaire à télécharger sur www.ville-venissieux.fr et à renvoyer à la mairie, dûment complété et signé, accompagné des photocopies des pièces justificatives demandées. - par internet : sur le site www.mon.service-public.fr Pièces à produire : carte nationale d’identité ou passeport en cours de validité ; et justificatif de domicile de moins de trois mois établi au nom du demandeur (facture de gaz, électricité, eau, téléphone fixe ou portable, quittance de loyer, avis d’imposition…). Pour tout renseignement complémentaire, contacter le service municipal des élections : 04 72 21 44 86 elections@ville-venissieux.fr

Chez Emmaüs, une vente spéciale étudiants Bonnes affaires - Ce jeudi 10 septembre à Emmaüs, les étudiants qui se présenteront entre 14 heures et 17h45 bénéficieront d’une réduction de 50 % sur les prix affichés sur les meubles et la vaisselle. Il leur faudra tout simplement présenter leur carte d’étudiant ou un mail de confirmation d’inscription. Cette multiplication des ventes particulières de la communauté d’Emmaüs, en parallèle du bric-àbrac permanent, répond à la volonté de toucher une clientèle plus large et ainsi d’améliorer le chiffre d’affaires pour pouvoir continuer à accueillir, héberger et accompagner vers l’insertion les compagnons qui vivent et travaillent au sein de la communauté. Emmaüs ne percevant aucune subvention des pouvoirs publics et ne vivant que de ses ventes, ces journées à thème sont vitales pour la communauté. Rappelons qu’elle finance actuellement la construction d’un nouveau bâtiment sur le site du Thioley, à Parilly, ce qui portera sa capacité d’accueil à Vénissieux de 50 à 90 places. Emmaüs à Vénissieux : 8, avenue Marius-Berliet. Métro D Parilly. Tél. : 04 78 91 69 97.


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ACTUALITÉS

Un nouveau quartier et des inquiétudes LE PUISOZ - Avec ses grandes enseignes commerciales, ses bureaux, ses commerces et ses logements, le projet d’aménagement de ces 20 hectares est colossal. Si bien que les habitants, venus nombreux à la première réunion publique de présentation, se montrent inquiets. “Des interrogations légitimes”, reconnaît le maire Michèle Picard, même si le projet présente de nombreuses garanties. ichèle Picard, maire de Vénissieux, sa première adjointe Yolande Peytavin — chargée du développement de la Ville — Michel Le Faou, vice-président de la Métropole, et Thierry Roche, architecte et urbaniste, avaient donné rendez-vous aux habitants jeudi 3 septembre, afin de leur présenter le projet d’aménagement du Puisoz. Rappelons que celui-ci prévoit, sur ce terrain de 20 hectares situé à proximité du boulevard Laurent-Bonnevay, l’ouverture en 2019 de magasins Ikea et Leroy Merlin, ainsi que 600 logements, un immeuble de bureaux et des commerces. Le tout pour un coût estimé à 400 millions d’euros. Et les habitants ont répondu présent ! Plus de deux cents Vénissians sont en effet venus à l’hôtel de ville, afin de partager avec les élus et les techniciens leurs questionnements et inquiétudes. “Ce nouveau quartier s’annonce gigantesque, remarquait un habitant. Est-ce que des services publics sont prévus ? Je pense notamment à La Poste, qui pourrait également profiter aux habitants de Parilly.” “Combien d’étages pour les bureaux ? Est-ce que le choix d’Ikea et de Leroy Merlin est définitif ?”, demandait un riverain. “J’habite le Moulin-à-Vent, expliquait une Vénissiane. Ce quartier est

M

Si les premières ouvertures sont annoncées pour 2019, le projet Puisoz va s’étaler sur une dizaine d’années

totalement désolidarisé du reste de la ville. Ce projet peut-il être l’occasion d’enterrer le boulevard Laurent-Bonnevay sur une certaine distance ? Cela permettrait de créer un mail piétonnier, afin de réunifier la ville.” Les réponses, apportées par Michèle Picard et Michel Le Faou ? L’installation d’un bureau de poste n’est “pour l’instant pas prévue”, mais pourrait “faire l’objet d’une rencontre

DU 24 AU 26 SEPTEMBRE 2015 ACHETER DANS LE NEUF ?

DITES

avec la direction du groupe”. L’immeuble de bureaux doit compter huit étages — ce qui n’a pas manqué d’entraîner quelques protestations dans la salle. Enterrer le boulevard Laurent-Bonnevay “n’est pas dans les plans”, même si Michèle Picard appelle depuis longtemps à une “réflexion globale, menée au niveau de la Métropole, concernant le boulevard périphérique”.

Henri Thivillier, ancien adjoint au maire en charge de l’urbanisme et actuel délégué de quartier pour le Centre, prenait également la parole : “Je me félicite de voir l’aménagement du Puisoz se concrétiser enfin, et je constate la qualité du projet qui nous est présenté. Cela va néanmoins entraîner le passage de nombreux véhicules sur la zone, alors qu’ils sont déjà 140 000 à 160 000 tous les jours à transiter par

le boulevard Laurent-Bonnevay. Quel sera l’impact sur le quotidien des habitants ? Par ailleurs, les commerces du centre connaissent de grandes difficultés. Sera-t-il possible de réfléchir à un partenariat avec les enseignes installées au Puisoz, afin de tous les faire profiter de l’attractivité nouvelle de la zone ?” Sur la question des flux, expliquait le maire, de nombreuses études ont été réalisées par les aménageurs. “Elles se sont même intéressées à la pire des configurations, à savoir un jour de match du LOU au Matmut stadium, dans une période de forte affluence à Carrefour, Ikea et Leroy Merlin.” D’autres riverains, enfin, se sont inquiétés de la construction dans le quartier de 600 logements, et des besoins nouveaux de places en crèches et dans les écoles. “Nous n’en sommes qu’au début d’un processus, qui va durer une dizaine d’années, faisait valoir Michèle Picard. Nous avons le temps de prévoir les places dans les écoles et les crèches. D’autres moments de consultation seront organisés.” Lors de la prochaine concertation sur le PLU-H ou dans les conseils de quartier, par exemple. Cette première consultation s’achève le 15 septembre. D’ici là, le dossier reste ouvert aux observations et commentaires à l’hôtel de ville (service urbanisme). GRÉGORY MORIS

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CULTURE

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JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE

Hier, aujourd’hui et

Les 19 et 20 septembre, les 32e Journées du Patrimoine mettent en lumière le patrimoine récent des XXe À Vénissieux, tout commencera le 18 septembre avec un hommage à la Maison du peuple, bâtie il y a quat JEAN-CHARLES LEMEUNIER - PHOTOS RAPHAËL BERT

n découvrant l’architecture d’aujourd’hui, explique la ministre de la Culture Fleur Pellerin dans l’éditorial écrit à l’occasion des 32e Journées européennes du Patrimoine, vous visitez le patrimoine de demain.” Cette option contemporaine du Patrimoine édition 2015, encore sous-titrée “Le XXIe siècle, une histoire d’avenir”, est parfaitement résumée dans le document qui accompagne la manifestation à Vénissieux : “La ville, dont les racines remontent à l’Antiquité, souhaite (…) valoriser et faire mieux connaître son patrimoine, ses œuvres et son architecture d’aujourd’hui, tout en continuant à se tourner résolument vers demain.” À travers la balade urbaine qu’elle organise, la commune va insister sur trois anniversaires : les quatre-vingts ans de la Maison du peuple, les quarante ans de l’hôtel de ville et les trente ans du Théâtre de Vénissieux. Côté théâtre, justement, les syndicats ont peaufiné la soirée du 18 septembre qui ouvrira les festivités. Le lendemain, la compagnie du Théâtre Exalté, en résidence dans les lieux, a préparé quatre-vingts portraits pour souffler autant de bougies. En soirée, la direction de la scène régionale a concocté, avec la complicité de la Premiata Sound System, un bal populaire à faire

Le rendez-vous est ensuite fixé à 15 heures devant l’Institut Bioforce pour une balade urbaine qui pourra se faire à pied pour les plus courageux, en tram ou en vélo avec l’association Janus. La promenade mènera au cinéma Gérard-Philipe, sur le toit duquel on peut admirer une sculpture de Bachir Hadji, puis à l’école de musique Jean-Wiéner. De là, on se rendra à la médiathèque Lucie-Aubrac et à l’hôtel de ville. Après la traversée du centre historique, la balade s’achèvera au Théâtre de Vénissieux.

E

Pendant ce temps au Théâtre de Vénissieux…

80 ans déjà ! Et prête pour le bal ; mais aussi des expos, des débats…

pâlir d’envie les fameuses guinguettes associées au Front Populaire. En parallèle, les centres sociaux de Vénissieux (Parilly, Moulin-àVent et Minguettes) se sont unis à l’association Viniciacum pour une visite originale tandis que les membres de Viniciacum connaissent tellement bien l’ancien cimetière et l’église de Parilly qu’ils ne résistent

pas à l’envie de partager leurs passions avec le public.

Les trois coups C’est donc le 18 septembre, dans cette Maison du peuple reconvertie en théâtre, que seront donnés les trois coups de la 32e édition. Dès 18 heures, on pourra visiter une expo

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nationale sur la CGT. Secrétaire général de l’UL, François Marques remarque qu’à la série d’anniversaires déjà cités, on en ajoutera deux autres: “La CGT célèbre ses 120 ans et l’union locale a été créée en 1935.” À 20 heures, la projection du film de Gilles Perret “Les jours heureux”, sur la création du Conseil national de la Résistance (CNR) et ses avancées, sera suivie d’un débat sur la Sécurité sociale — créée en 1945 —, en présence d’Alain Jury (administrateur de la Sécurité sociale), Charles Ramain (président de l’Institut CGT d’histoire sociale Rhône-Alpes), Daniel Souvignet (président de la Bourse du travail de Vénissieux) et François Marques. La soirée s’achèvera vers 22 heures par “un moment de convivialité dans la tradition syndicale”.

Balade urbaine Le 19 septembre à 14 heures, l’inauguration des deux fresques réalisées dans le cadre du projet Mosaïque urbaine, mené par l’association Bizarre !, mettra en avant non seulement le travail des deux artistes Eva et Cyril, regroupés sous le nom d’EvazéSir, mais aussi celui des habitants de la tour de La Darnaise du 65, boulevard Lénine.

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Les curieux qui seront venus dès le début de l’après-midi au théâtre pourront en profiter pour se rendre à l’espace Madeleine-Lambert où l’exposition de Bertille Bak sera visible de 14 h 30 à 19 heures. “Figures imposées”, c’est son titre, est en résonance avec la Biennale de l’art contemporain, qui ouvre ses portes ce jeudi 10 septembre. Une autre expo, complètement différente, sera à voir dans les locaux du théâtre de 15 à 19 heures. Il s’agit de “80 ans, 80 portraits”, conçue et réalisée par le Théâtre Exalté (lire p 7). À partir de 19 heures, alors que les promeneurs de la balade urbaine seront déjà arrivés, une petite restauration/buvette sera proposée par la CGT, dans l’attente du bal populaire. Lequel démarrera à 20 h 30, avec la Premiata Sound System. Le Théâtre de Vénissieux profitera de ces Journées du Patrimoine pour lancer sa saison 2015/2016. Le spectacle suivant, “Liaison Carbone”, sera proposé le 25 septembre à 20 heures par une compagnie de Reims, Les Objets Volants. Jonglage avec des objets qui se métamorphosent en tableaux vivants, humour et poésie seront destinés à tous les publics, à partir de 6 ans. Nouvelle de dernière minute : le concert très attendu des Dakh Daughters Band, sorte de cabaret musical complètement déjanté et prévu au Théâtre de Vénissieux le 9 octobre, vient d’être reporté au 26 janvier à 20h30. “Il faudra donc patienter, nous explique la direction du théâtre, pour découvrir ces rockeuses ukrainiennes survoltées qui ont fait un tabac en Avignon cet été!”

Peinte cet été par EvazéSir et les habitants, cette fresque de La Darnaise sera inaugurée le samedi 19 septembre à 14 heures


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CULTURE Le programme

déjà demain

et XXIe siècles. tre-vingts ans.

Portraits de famille En résidence au Théâtre de Vénissieux, le Théâtre Exalté a eu l’idée, pour célébrer les 80 ans du lieu qui l’accueille, la Maison du peuple, de photographier 80 personnes habitant la ville. Quelques-unes livrent aussi leurs souvenirs liés au bâtiment. 80 ans en 80 photos – On dit souvent qu’en se rassemblant autour de mêmes spectacles, les habitués d’un théâtre forment une famille fidèle au lieu. La famille qu’a voulu réunir le Théâtre Exalté, une compagnie qui entame sa deuxième année de résidence au Théâtre de Vénissieux, est beaucoup plus large encore : elle comprend quatrevingts personnes habitant la commune, de 0 à 80 ans. Une jolie façon de souffler les quatre-vingts bougies de la Maison du peuple et célébrer les trente ans du théâtre. “Nous avons tout de suite accepté la carte blanche que nous proposait Françoise Pouzache, la directrice du Théâtre de Vénissieux, commente Tiphaine Rabaud Fournier, une des comédiennes. Nous avons beaucoup discuté, brassé pas mal d’idées. C’est notre scénographe qui, le premier, a parlé d’une exposition photos : 80 ans, 80 portraits. Nous nous sommes compliqué la tâche en précisant que ces 80 personnes devaient être âgées de 0 à 80 ans !” Pour tenir l’appareil photo, le choix s’est porté sur Jeanne Garraud, également connue comme chanteuse. Le projet l’emballe immédiatement. Tiphaine se met à parcourir Vénissieux, rencontre les associations sportives et culturelles, puis se dirige vers la Maison des associations Boris-Vian. “Corine Romeu, la directrice, m’a laissé les portes grandes ouvertes. J’ai ainsi suivi les activités de l’association YMMNE, dont plusieurs bénévoles ont participé à notre projet. Maeva, une des créatrices d’YMMNE, m’a accompagnée sur le marché des Minguettes et à la Maison de quartier Darnaise.” La compagnie a également travaillé au lycée Jacques-Brel, qui lui amène les 15, 16 et 17 ans. Peu à peu, les cases se remplissent. “Nous avons pris le temps de bien expliquer notre projet à chaque personne. À l’EHPAD du Tulipier, nous avons interviewé les résidants. Beaucoup ne pouvaient pas faire partie des portraits, ayant plus de 80 ans, mais nous avons également enregistré leurs témoignages. Certains

ont vu construire la Maison du peuple.” Au fil de ses promenades vénissianes, Tiphaine rencontre les syndicalistes de la CGT, les parents et enfants de l’association Cerf-Volant, les spectateurs du concert donné au théâtre par Michèle Bernard, en partenariat avec l’école de musique, ou ceux de “Cœur d’acier”, la pièce présentée par le Théâtre Exalté. Certains âges se sont révélés plus compliqués à trouver, en gros de vingt ans à la trentaine. Mais Tiphaine et ses amis sont des acharnés et, trois mois après le lancement de la quête, ils avaient trouvé leur Graal. “Ce ne fut pas simple, reconnaît la comédienne. Certains se désistaient, en particulier des femmes dont les maris n’étaient pas d’accord.” Une fois réunis les 80 futur(e)s portraitisé(e)s, Jeanne Garraud a transformé la scène du théâtre en studio photo et a multiplié les prises de vue pendant une semaine. Jusqu’à obtenir ce qu’elle cherchait, “pas des sourires crispés”, plutôt le naturel. Le pari est parfaitement réussi ! Le 19 septembre, les portraits seront disséminés dans tout le bâtiment. Diffusés par haut-parleurs, les témoignages seront liés aux lieux où on les entendra. Ainsi retraceront-ils les jours de grève et les réunions syndicales dans le hall. Sur le plateau, on entendra les paroles de tous ceux qui ont participé à des spectacles, dont beaucoup d’enfants. Au niveau des sièges, les souvenirs de spectateurs seront privilégiés. Sébastien Quencez a récolté près de deux heures de sons. “On dit souvent que les murs ont des oreilles, plaisante-t-il. Et si les murs avaient des bouches ? Je voulais libérer la parole comme si elle sortait des murs, comme une présence fantômatique !” L’expo sera visible seulement quatre heures. Les photographiés pourront ensuite repartir avec leur tirage sous le bras. 80 ans, 80 portraits, l’idée est effectivement belle. Mais, au fait, quid du… 0 an ? “La première photo, c’est le ventre d’une femme enceinte !”

Le Théâtre Exalté a réuni, photographié et interviewé des générations d’usagers de la Maison du Peuple

VINICIACUM ET LES CENTRES SOCIAUX

Une usine, un cimetière, une église

Pour la restauration de l’église Sainte-Jeanne-d’Arc, une opération de mécénat est en cours sur www.fondation-patrimoine.org

e 19 septembre, les centres sociaux de Vénissieux (Parilly, Moulin-à-Vent et Minguettes) et l’association Viniciacum organisent avec la direction de Sillia VL, deux visites de l’usine d’assemblage de panneaux solaires : de 9 h 30 à 10 h 30 et de 11 heures à midi. Gratuites, elles sont ouvertes à tous — les enfants sont acceptés à partir de 6 ans —, sans obligation d’adhésion à un centre social. Il est nécessaire de porter des chaussures fermées. Ces visites seront suivies, pour ceux qui le désirent, par un repas partagé au centre social de Parilly. Pour y participer, il est impératif de s’inscrire très rapidement auprès des centres sociaux Moulin-à-Vent

L

ou Parilly, le nombre de places étant limité à quinze personnes par groupe. Viniciacum valorise également deux sites patrimoniaux vénissians. D’abord l’ancien cimetière, dont une visite aura lieu le 19 septembre à 14 h 30. L’occasion de découvrir les tombes de quelques grands rosiéristes et de beaux exemples d’art funéraire. Le samedi et le dimanche, l’association organisera avec son président d’honneur Gérard Petit des visites de l’église de Parilly. On sait qu’un projet de restauration du bâtiment est porté par Viniciacum et Parce que Parilly. Un appel au mécénat a été lancé. Une belle occasion de présenter ce projet aux visiteurs.

VENDREDI 18 SEPTEMBRE ● De 14 h 30 à 20 heures : “Figures imposées”, exposition de Bertille Bak en résonance avec la Biennale d’art contemporain (Espace Madeleine-Lambert, à la Maison du peuple). Entrée libre. ● À partir de 18 heures : Accueil et visite de l’exposition de documents relatifs à la vie syndicale, depuis la construction de la Maison du peuple. ● 20 heures : Projection du film “Les jours heureux” de Gilles Perret. ● 21 heures : Débat sur la Sécurité sociale, en présence d’Alain Jury (administrateur de la Sécurité sociale), Charles Ramain (président de l’Institut d’histoire sociale CGT du Rhône), François Marques (secrétaire de l’union locale CGT) et Daniel Souvignet (président de la Bourse du travail de Vénissieux). ● 22 heures : Moment de convivialité dans la tradition syndicale. Entrée libre. SAMEDI 19 SEPTEMBRE ● 9 h 30 et 11 heures : Visite de l’usine Sillia VL, où l’on assemble des panneaux solaires, organisée par les centres sociaux de Vénissieux (Parilly, Moulin-à-Vent et Minguettes) et l’association Viniciacum, suivie d’un repas partagé au centre social de Parilly. Chaque visite dure une heure. Inscription et renseignements au centre social de Parilly (04 78 76 41 48) ou à celui du Moulin-à-Vent (04 78 74 42 91). Nombre de places limité : 15 personnes par groupe. Toute la journée, au centre social de Parilly, l’association Viniciacum expose des photos anciennes de Vénissieux. ● 14 heures : Inauguration des deux fresques d’EvazéSir, dans le cadre du projet Mosaïque urbaine, au 65, boulevard Lénine. Informations sur www.projetbizarre.fr ● 14 h 30 : Visite de l’ancien cimetière avec l’association Viniciacum. ● 14 h 30/18 heures : Visite commentée de l’église de Parilly avec Gérard Petit, président d’honneur de Viniciacum. Renseignements au 04 72 51 02 70. ● De 15 à 18 heures : Visite urbaine, gratuite, sans inscription : rendez-vous à Bioforce (balade à pied, en tram ou en vélo avec l’association Janus). Arrêts au cinéma Gérard-Philipe (15 h 30), à l’école de musique Jean-Wiéner (16 heures), à la médiathèque Lucie-Aubrac (16 h 30), à l’hôtel de ville à l’occasion de ses 40 ans (17 heures), puis dans le centre historique de Vénissieux jusqu’à la Maison du peuple. Renseignements auprès de la médiathèque : 04 72 21 45 54. Association Janus : 07 83 69 64 75. ● De 14 h 30 à 19 heures : “Figures imposées”, exposition de Bertille Bak en résonance avec la Biennale d’art contemporain (Espace Madeleine-Lambert, à la Maison du peuple). Entrée libre. ● De 15 à 19 heures : Théâtre de Vénissieux : exposition de photos “80 ans, 80 portraits” par le Théâtre Exalté ; visite de l’ensemble du bâtiment. ● À partir de 19 heures : Petite restauration/buvette proposée par la CGT. ● 20 h 30 : Bal populaire devant la Maison du peuple avec la Premiata Sound System (repli à l’intérieur en cas de pluie). Renseignements au théâtre : 04 72 90 86 68. DIMANCHE 20 SEPTEMBRE ● 14 h 30/18 heures : Visite commentée de l’église de Parilly avec Viniciacum.


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CULTURE DU 9 AU 15 SEPTEMBRE “La vie des gens” d’Olivier Ducray ● “Le tout nouveau testament” de Jaco Van Dormael ● “Dheepan” de Jacques Audiard ● “Mission Impossible : Rogue Nation” de Christopher McQuarrie, vf ● “Much Loved” de Nabil Ayouch, vost, avant-première ● “Vice-Versa” de Pete Docter, vf ● “Zorba le Grec” de Michael Cacoyannis, vost (Ciné Collection) ● “Les mille et une nuits : l’inquiet” de Miguel Gomes, vost ● “Les mille et une nuits : le désolé” de Miguel Gomes, vost ● “Youth” de Paolo Sorrentino, vf/vost, sortie nationale ●

DU 16 AU 22 SEPTEMBRE ● “En quête de sens” de Nathanaël Coste ● “Fatima” de Philippe Faucon ● “Agents très spéciaux Code U.N.C.L.E.” de Guy Ritchie, vf ● “Le cercle rouge” de Jean-Pierre Melville ● “Les Minions” de Pierre Coffin, Kyle Balda, vf ● “La belle saison” de Catherine Corsini ● “Mustang” de Deniz Gamze Ergüven, vost ● “Les mille et une nuits : l’enchanté” de Miguel Gomes, vost ● “Youth” de Paolo Sorrentino, vf/vost

CINÉ GOURMAND Le 16 septembre, après la projection à 14 heures des “Minions”, un goûter sera offert aux jeunes spectateurs.

LE MEILLEUR DE LA QUINZAINE DES RÉALISATEURS

Le renouveau du Truc(k) est en route Équipement culturel - Ne l’appelez plus “Projet Bizarre !” : aujourd’hui, l’équipement culturel qui jouxte la salle Irène-Joliot-Curie arrive au stade des finitions. Dans ce nouveau lieu (que gérera l’association Bizarre ! spécialisée dans les cultures urbaines et les musiques actuelles), seront développées des activités autour des musiques actuelles, de la danse, de la vidéo et de l’art de la rue. Commencés voilà un peu moins d’un an, les travaux doivent s’achever en octobre. Ils ont d’ailleurs fait l’objet d’une visite de chantier le 27 août, conduite par le maire de Vénissieux, Michèle Picard, accompagnée notamment de Yolande Peytavin, première adjointe. La grande salle de spectacle, dotée d’une scène de 70 m2, sera bientôt prête à accueillir les spectateurs. Sa jauge sera de 300 personnes debout. Et dans la salle de création de danse et d’arts numériques (environ 150 m2), il ne manque plus que quelques finitions. “Cette nouvelle salle de spectacle — installée dans les locaux de l’ancien Truc(k), la salle de rock

PHOTO RAPHAËL BERT

AU CINÉMA GÉRARD-PHILIPE

Ici, à la fin de l’année, 300 personnes trouveront place devant la scène de 70 m2

mythique des années quatre-vingt — aura coûté 1,83 million d’euros, précisait Michèle Picard au cours de la visite. 80 % de cette somme ont été subventionnés au titre de la DDU (Dotation de développement urbain). Dans la période d’austérité que nous connaissons, il n’a pas été facile d’obtenir une telle subvention. C’est un

véritable combat pour les élus que nous sommes !” L’équipement culturel, en plus de spectacles, proposera aux artistes une salle multimédia, ainsi que trois locaux studio en sous-sol. Des locaux de stockage ainsi qu’une zone réservée à l’administration ont également été prévus.

À chœur vaillant rien d’impossible Chorale populaire - Après une saison 2014-2015 bien remplie, la Chorale populaire de Lyon (CPL) qui, comme son nom ne l’indique pas, est basée à Vénissieux, s’apprête à repartir d’un pas alerte vers de nouvelles aventures. Il ne lui manque que quelques voix masculines — mais c’est important — pour que la sérénité soit complète. Francis Jaquet, qui fréquentait déjà la formation quand elle s’appelait chorale Henri-Martin, et Martine Bonnardel, présidente depuis 2002, rappellent la tournée de juillet dans les Baronnies et le concert viennois d’octobre 2014 avec l’association musicale populaire, qui a réuni quelque 500 personnes. “Nous étions 90 choristes et

nous avons fini par un bal folk. Nous aimerions reprendre ce concert à Vénissieux.” Parmi les autres prestations de la chorale, ils citent la Cantate du cinquième soleil, interprétée avec des artistes chiliens et l’orchestre à cordes de Givors : “Le couvent de la Tourette, où nous nous produisions, a refusé du monde.” En 2016, pour la fête de la musique, un projet va réunir la Chorale populaire, la chorale Jean-Wiéner, Les Mains nues, Le Parellier, les deux chœurs de l’école de musique, celui du Moulin-à-Vent et la chorale Debussy, soit plus de 250 choristes. Rien n’est encore précis mais tout ce beau monde pourrait chanter dans différents quartiers de la ville.

Et puisque la CPL recherche ténors, basses et barytons, Francis et Martine tiennent à parler des nouveautés : “Nous avons inclus une dizaine de mélodies nouvelles à notre répertoire : des chants basques, une chanson de Kurt Weill écrite en français, des airs de la Renaissance, d’autres du terroir. Nous vivons vraiment la musique ensemble pour tout à la fois donner et recevoir.” Les répétitions se déroulent le mardi de 20 heures à 22 h 30, dans l’annexe de l’école de musique du Moulin-à-Vent au 39, rue du Professeur-Roux. La cotisation est de 60 euros par an.

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ARMSTRONG

THÉÂTRE EN FAMILLE Le 19 septembre à partir de 14 h 30, les centres sociaux des Minguettes, avec le soutien de la Ville et de l’Opéra de Lyon, investiront l’esplanade Armstrong pour un projet porté par les habitants du plateau. Au centre social Roger-Vailland, Aboubacari Diakhité, qui a mis en place “Sur un air de théâtre en famille” — c’est le nom retenu pour l’événement — met en avant “l’implication des Vénissians, la découverte du spectacle vivant en favorisant la pratique artistique et la rencontre du public avec des artistes professionnels, ainsi que le développement du sens critique du public.” Dès juin, des ateliers de décors ont été mis en place avec des parents et des enfants qui ont, entre autres, customisé des chaises. Un autre se tiendra le 19 septembre, dès 10 heures, afin de découvrir les effets spéciaux et de s’initier à l’art du clown. Il est ouvert à tout le monde. À partir de 14 h 30, place au spectacle clownesque de la compagnie Contropie, “Quand je serai grand”. Elle laissera la place à 15 h 30 aux Grenoblois de Tout en vrac qui, avec “La cuisinière”, conteront l’histoire d’un duel entre une femme et un outil de travail. Spectacles et animations sont gratuits. Renseignements : 04 72 21 50 80 04 78 70 19 78.

Contact au 06 77 76 20 90 ou sur le site : www.chopoly.fr

ET SOIRÉE DE RENTRÉE

Du 9 au 22 septembre, sept films seront projetés au cinéma qui ont été découverts lors du dernier festival de Cannes, dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs. Il s’agit de la trilogie des “Mille et une nuits”, du “Tout nouveau testament” et de “Mustang”, auxquels s’ajoutent en avant-première “Much Loved” et “Fatima”. Ce dernier film sera présenté à l’occasion de la soirée de rentrée, le 21 septembre à 20 h 30, en présence du cinéaste Philippe Faucon et de sa principale interprète, Soria Zeroual.

QUINZAINE DE LA NON-VIOLENCE Le 22 septembre à 20 h 30, en partenariat avec le MAN, le cinéma propose “En quête de sens”, “road movie d’une génération désabusée à la recherche de sagesse et de bon sens”.

MOIS DE LA FIDÉLITÉ Du 16 septembre au 6 octobre, les détenteurs de la carte fidélité et les nouveaux adhérents bénéficieront d’un tarif promotionnel de 3,50 euros. Cette carte nominative coûte 10 euros et est valable un an. Hors ce mois de fidélité, elle permet de profiter d’un tarif de 4,80 euros à toutes les séances et d’invitations tout au long de l’année.

À VENIR RENTRÉE BIZARRE !

EXPOSITION

L’association vénissiane Bizarre ! fait à nouveau sa rentrée à l’AmphiOpéra, à l’Opéra de Lyon, du 16 au 18 septembre. Au programme, de la danse, du slam, du beatbox, de l’électrojazz, des arts numériques, du show pictural… Le 16 septembre à midi, on pourra voir “Hunimal” (danse urbaine et hip-hop). Le jeudi 17, à 20 h 30, le “tome II” des Réfugiés poétiques propose un mélange de slam et de beatbox tandis que la compagnie des Brûleurs de planches, avec “Humano a mano” donne la part belle à l’électro-jazz. Le 18 septembre à midi, “Nuage de lait sur café noir” est un spectacle tout à la fois vocal et pictural ; le soir, Spreads va se lâcher sur les arts numériques. L’entrée est libre tous les jours à midi et coûte 8 euros le soir.

En résonance avec la 13e Biennale de l’art contemporain de Lyon, qui se tient du 10 septembre au 3 janvier 2016 sur le thème “La vie moderne”, l’espace d’arts plastiques MadeleineLambert propose à Vénissieux une exposition de la plasticienne française Bertille Bak, “Figures imposées”. Cette jeune artiste cultive l’immersion: dans un milieu qu’elle ne connaît pas, ou dans une communauté dont elle va chercher à comprendre les préceptes. Ainsi, va-t-elle présenter dans la salle d’expo de la Maison du peuple un film réalisé pour la Maison des femmes du Hédas, un lieu militant de Pau pour la condition des femmes. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.

Réservations : 0 826 305 325 www.opera-lyon.com Ouverture de la billetterie les soirs de concert à 19 h 30.

CHORALE DEBUSSY La chorale recherche des choristes, hommes et femmes. Elle répète tous les mardis au centre associatif BorisVian, entre 14 heures et 16 heures, un répertoire de chansons populaires. Qu’elle va ensuite proposer dans divers lieux, dont des maisons de retraite. La reprise des répétitions se fera le 15 septembre. Renseignements auprès de l’OMR : 04 72 51 08 33.

Exposition du 12 septembre au 14 novembre. Ouvert du mercredi au samedi, de 14 h 30 à 18 heures. Vernissage le 11 septembre à 18 h 30.

RÊVES DE CONSTANTINOPLE Après un livre publié avec Michel Ménaché à La passe du vent (“Istanbul, kilim des sept collines”), la photographe Josette Vial continue son exploration de la cité turque avec une exposition baptisée “Rêves de Constantinople”. Elle est visible jusqu’au 3 octobre à la galerie Jean-Louis Mandon (3, rue Vaubecour, Lyon 2e). Du mardi au samedi, de 14 à 20 heures. Vernissage le 11 septembre à 18 heures. Tél. : 06 30 87 47 55 galeriejeanlouismandon.com

TRACTION AVANT RECHERCHE UN EMPLOYÉ À TEMPS PARTIEL… En cette rentrée, la compagnie vénissiane recherche une personne qui, à temps partiel, pourrait s’occuper de la diffusion de ses spectacles.

… ET CRÉE UN NOUVEAU SPECTACLE “Un jour ? Deux enfants dans la guerre” est le titre de cette création de la compagnie Traction Avant. Elle sera présentée le 17 septembre, à 9 h 30 et 14 h 15, à la salle Érik-Satie. Acteurs et metteurs en scène du spectacle, Élisabeth Granjon et Vincent Villemagne ont, avec le regard complice de Marc Bernard, compilé et adapté plusieurs textes : “Un sac de billes” de Joseph Joffo, “La véritable histoire de Myriam, enfant juive pendant la Seconde Guerre mondiale” d’Anne Powell, “La libération des oiseaux” de Bertrand Solet.

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PRÉSENTATION DE SAISON DE L’ÉCOLE DE MUSIQUE Le 15 septembre à 18 h 30, l’école de musique Jean-Wiéner présentera sa nouvelle saison dans ses locaux : 4, rue Aristide-Bruant. La soirée se terminera par un moment musical. Réservation souhaitée au 04 37 25 02 77.

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CULTURE

La Division-Leclerc épate la galerie ’an dernier, le GPV (Grand projet de Ville, basé à la Maison du projet aux Minguettes), la Ville et le bailleur Alliade Habitat ont lancé un appel aux artistes et compagnies vénissianes. Ils leur proposaient d’imaginer le programme d’occupation d’un appartement, puis d’un étage entier, situé dans la tour 6 de la Division-Leclerc et mis à disposition par Alliade. Aussitôt se penchaient sur le projet l’Espace Pandora, Bizarre !, la Tribu Hérisson, Traction Avant et Le Civil — la compagnie de Stéphane Lambert, enseignant à l’école de musique Jean-Wiéner, qui mettait en avant une expérience de trois années avec l’IME Jean-JacquesRousseau. En octobre 2014, la Tribu, Le Civil et Traction Avant restaient

L

en lice, avec le plasticien Antonin Rêveur. Un budget leur était octroyé pour faire vivre le lieu. “Nous nous sommes mobilisés sur cette proposition, souligne Stéphane Lambert. Le 19 décembre, nous avons présenté chacun une forme artistique dans la tour 6. La soirée a permis de présenter ce que les différentes compagnies pouvaient montrer, en nous répartissant les espaces. J’ai proposé aussi d’articuler intérieur du bâtiment et extérieur : nous devions nous approprier aussi les espaces extérieurs.” Dans la plus grande des pièces, Stéphane et un de ses complices du Civil ont remonté le cirque à sons, conçu avec le sculpteur Yves Henri et déjà expérimenté à l’école de musique. Dans une autre salle, ils œuvraient avec du rotin dans une perspective plus plastique. Tandis que Traction Avant présentait l’aspect théâtral de son travail, la Tribu Hérisson mettait en place un dispositif de diffusion sonore auquel s’ajoutait, à l’extérieur, un arbre à casques. “Nous avons été victimes de notre succès, s’amuse Stéphane. Nous avons fait du bruit dehors, ce qui a attiré du monde. Nous avons éveillé la curiosité en montrant quelque chose de particulier. Cette étape a vraiment donné le coup d’envoi au projet.” Que faire alors de cet appartement, pas forcément adapté au spectacle vivant ? “Éviter qu’il soit le

Q.G. des compagnies, répond Stéphane. Ce n’est ni un théâtre ni une scène. Pourquoi pas une galerie ?” À raison d’au moins un rendezvous par mois, un début de saison a été mis en place (voir ci-contre), qui s’étend jusqu’en décembre. “Nous avons établi une hiérarchie entre les gros événements, qui se dérouleront tout à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, et de plus petits avec, par exemple, des expositions d’objets insolites ou des films de Svankmajer, pour montrer nos envies. Nous espérons aussi recevoir des artistes invités. Traction Avant et la Tribu travaillent sur un projet baptisé “Le bouche à oreille”, pour collecter des paroles et des sons. Antonin Rêveur, lui, a quitté l’aventure.” L’enjeu est de créer une véritable action culturelle dans laquelle le voisinage se sente concerné. Pas simplement des animations sporadiques mais des rendez-vous montrant une exigence de création. Des ateliers seront mis en place au fur et à mesure, “pour faire entrer ceux qui s’y inscriront dans des processus d’autonomie et de construction de soi.” Et pourquoi ne pas présenter dans la galerie ce que les habitants auront réalisé ? Le lancement de la Galerie 6 — ce sera son nom — se fera au cours d’une soirée le 23 septembre. JEAN-CHARLES LEMEUNIER

PHOTO RAPHAËL BERT

PLURIDISCIPLINAIRE - Grâce à la Maison du projet, la Ville de Vénissieux et le bailleur Alliade Habitat, un appartement de la tour 6 de la Division-Leclerc va se transformer en lieu de créations plastiques et sonores piloté par trois compagnies vénissianes : Le Civil, Traction Avant et la Tribu Hérisson.

Alliade Habitat a cédé un étage de la tour 6 aux trois compagnies artistiques pour qu’elles y installent une galerie

ment Antonin et Clément. “Nous avons créé cette entité graphique et plastique commune depuis six ans. Nous nous sommes rencontrés pendant nos études d’art à Metz. La peinture est aujourd’hui notre activité principale et nous en vivons depuis deux ans.”

La fresque achevée, Antonin et Clément, les artistes de THTF, ont bouclé leurs valises pour l’Amérique où les attendent un salon et une expo

mercredi 23 septembre, de 15 à 20 heures : Inauguration du lieu avec la compagnie Le Civil, la Tribu Hérisson et Traction Avant.

Deux mains sans faute Mosaïque urbaine à Viviani - À eux deux, ils cumulent en terme de création artistique deux mains droites et dix doigts. Un argument qui, en anglais, se prononce Two Hands Ten Fingers et dont les initiales, THTF, ont donné leur nom d’artiste urbain au duo que for-

Ce soir à la Galerie 6

THTF a déjà parcouru la France et l’Europe et a pris la route des États-Unis le 2 septembre. Une suite logique à leur participation au Tranoï de Paris. “Nous allons à New York pour une résidence de création. Nous allons faire une intervention dans un gros salon lié à la Fashion Week. Puis nous exposons à Montréal et partons pour un voyage découverte le long de la Rust Belt (NDA : la “Ceinture de la Rouille”), qui va passer par Detroit et Chicago. Enfin, en novembre, nous serons en résidence pour un mois à La Réunion.” Lorsque l’association vénissiane Bizarre ! les a contactés pour participer à Mosaïque urbaine — réunir des artistes de street art pour qu’ils recouvrent de fresques les murs de notre ville, par des créations originales et d’autres réalisées avec des Vénissians —, Antonin et Clément ont été immédiatement enthousiasmés par “ce projet qui fonctionne sur l’échange avec les habitants et les élèves et qui permet également une création personnelle”. En outre, poursuivent les deux jeunes gens, la présentation des artistes à ceux qui vont vivre dans l’environnement des fresques est bénéfique : “On ne vient pas en s’imposant”, remarquent-ils. Après une première création partagée avec les élèves du lycée Hélène-Boucher —“un moment très agréable qui s’est hyper bien passé” —, THTF s’est attaqué à une haute façade de l’allée des Acacias, non loin de l’avenue Viviani, appartenant au bailleur Alliade Habitat. “Nous avons fait une composition abstraite. On peut y voir

une ronde, comme dans “La danse”, le tableau de Matisse. Elle renvoie au vivre ensemble, à la cohésion, à l’échange culturel. Nous avons déjà réalisé de grandes fresques. Celle-ci n’est pas la plus grande en surface mais en hauteur.” Antonin et Clément ont dû utiliser une nacelle, qu’ils ont appris à piloter grâce à une formation. C’est donc eux qui ont dirigé l’appareil lorsque les autres artistes de Mosaïque urbaine ont peint leurs fresques. Après les travaux d’esquisse et de mise en situation par Photoshop, nos deux mains-dix doigts ont réalisé leur gigantesque peinture en deux jours. “Les gens passaient, on discutait. Notre travail était bien accepté et ils semblaient contents. Ils ne pensaient pas que ce serait aussi abstrait. Chacun voit ce qu’il veut dans cette peinture et, comme la vue directement frontale est impossible — l’exiguïté de l’allée exige qu’on regarde l’œuvre de côté —, on peut l’approcher de nombreux endroits différents.”

mercredi 14 et jeudi 15 octobre : “Le bouche à oreille” étape 1 avec la Tribu Hérisson et Traction Avant.

vendredi 16 octobre, 19 heures : Soirée purée avec la compagnie Le Civil.

vendredi 13 novembre, 19 heures : Soirée guinguette avec un concert de La Bête et du Duo Incongru

mercredi 18 et jeudi 19 novembre : “Le bouche à oreille” étape 2 avec la Tribu Hérisson et Traction Avant.

mercredi 16 décembre, de 18 à 21 heures : Soirée lumière avec la compagnie Le Civil. “Le bouche à oreille” étape 3, spectacle déambulatoire avec la Tribu Hérisson et Traction Avant.

Tradition culinaire audace culturelle… 329, route de Vienne 69200 Vénissieux 0472628618


SPORTS RÉSULTATS FOOTBALL L’USV démarre au mieux son championnat: deux succès en coupe et une première victoire 3-1 en championnat, dimanche à Saint-Priest (l’Entente). L’AS Minguettes (groupe Honneur) a pris ses premiers bons points. Elle a obtenu le match nul à Feurs, mettant fin ainsi à deux revers consécutifs. L’équipe réserve (Honneur régionale) s’est inclinée 1-0 à domicile devant Saint-Marcellin.

ROLLER Le club VRTT recherche un éducateur de roller bénévole pour assurer les cours le samedi de 10 heures à 12 heures. Pour tout renseignement, contacter le président Henri Uran au 0636505703.

TENNIS Les deux courts “rafraîchis” par la Ville vont-ils aider le club de tennis du Moulin-à-Vent à passer la vitesse supérieure? Les inscriptions se poursuivent les 12, 16 et 19 septembre, au club-house. Renseignements: mvt@fft.fr

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L’AS Minguettes parie sur l’avenir Football - Ancien membre actif du foot pour les U13, ce samedi 12 sepclub, Nadi Derran, un des nouveaux membres du bureau de l’AS Vénissieux Minguettes, explique les grandes lignes des projets sportif et administratif destinés à amener doucement mais sûrement le club vers l’équilibre et la sérénité. Qu’ont donné les multiples rencontres entre votre club, l’OMS et la municipalité ? - Elles ont permis d’amener de la confiance entre tous, ce qui est déjà beaucoup. De réunions ciblées en contacts informels, on a pu affiner notre projet sportif dans sa globalité. Et sur le plan financier, des nouvelles rassurantes ? - Vous savez qu’on a pu compter sur une aide du député et sur l’appui régulier de la municipalité. Des discussions sont en cours avec l’Office municipal du sport. On avance. Quels vont être les prochains temps forts de l’ASM ? - Déjà, la création d’un tournoi de

tembre, ouvert à une douzaine d’équipes régionales. On veut créer de l’animation dans les petites catégories de jeunes, nouer des contacts entre éducateurs, entraîneurs et parents, et faire plaisir à ces jeunes. Dans le même ordre d’idée, on va poursuivre les stages durant les vacances scolaires et continuer à former de jeunes éducateurs. D’autres initiatives en gestation ? - Oui, mais davantage axées sur le plan relationnel. On va lancer des invitations, normalement le 30 septembre, pour présenter notre projet éducatif 2015-2018. Avec deux volets bien distincts. D’abord la mise en valeur de nos équipes féminines, deux catégories qui ont été étoffées et qui sont opérationnelles cette saison. Et ensuite, notre école de foot qui compte 21 équipes, des U6 (moins de 6 ans) aux U13. Cela représente plus de 25 éducateurs/ entraîneurs. Une bonne partie sont de jeunes éducateurs chargés de diriger des

Le VHB veut n’en faire qu’à sa tête

L’Espace École Sport Boxe de Vénissieux gérée par Filip Bafounta se diversifie: aéroboxe, boxe éducative, boxe loisir, boxe amateur et aussi kajukembo, discipline proposée deux fois par semaine à Brel et à Gabriel-Péri. Renseignements: espaceecolesportboxe@gmail.com

QI GONG Dany Angiono et Michèle Poncet proposent les lundi, mardi, jeudi et vendredi leur QI Gong — gymnastique du corps et de l’esprit — sur quatre sites: gymnases Guimier et Renan, salle des Acacias et Le Cadran. Reprise des cours le 14 septembre. Renseignements sur accordetcorps@orange.fr

CYCLISME

PARILLY À L’HEURE DU GRAND PRIX Chaque année à la même période, reviennent les mêmes questions aux sièges de l’Entente cycliste, de l’amicale du Moulin-à-Vent et du Vélo club Max-Barel : quel temps fera-t-il le jour du Grand prix de Vénissieux ? Combien de participants viendront au parc de Parilly ? Pour le reste, aucun souci à se faire: les bénévoles des trois clubs vénissians sont suffisamment rodés à ce genre d’exercices (signalétique, accueil, barriérage, chrono…) pour que les courses défilent sans accroc. L’édition de l’an dernier avait accueilli 180 fanas qui se sont mesurés à la régulière sur la piste cyclable de Parilly. Histoire de faire monter leur taux d’adrénaline en espérant les voir aussi fringants, on rappellera que les bons agitateurs de l’édition passée avaient pour noms Guillaume Durand, Christophe Raymond et Clémentine Harnois, de l’ACMV, Alexandre Clair et Jean-Pierre Odier, du VCMB. À qui le tour ?

Dimanche 20 septembre Grand prix cycliste de Vénissieux à Parilly Placé sous l’égide de la FSGT, il est ouvert aux licenciés FSGT et UFOLEP 10 heures : départ des 3e et 5e catégorie FSGT, 2e et 4e catégorie Ufolep, ainsi que les féminines et les minimes. 15 h 30 : départ des 1re et 2e catégorie FSGT, 1re et 2e catégorie Ufolep, ainsi que les cadets. Parking : avenue Charles-de-Gaulle, face à Renault Trucks. Renseignements : 06 88 97 33 16 et sur www.vcmb-venissieux.com

Merci Bernard Handball - On ne pourra pas dire que les dirigeants du club de handball vénissian pratiquent la langue de bois. Dès la reprise des entraînements, il y a trois semaines, le président Gilles Clauss et l’entraîneur Gérald De Haro annonçaient un même objectif pour la saison : arriver en tête du championnat. “Mon ambition est de finir premier et de jouer le titre de Nationale 2, assure le technicien. Accepter ou non l’accession est ensuite un autre problème, lié au seul budget.” Le président confirme : “On veut jouer les premiers rôles, voire remporter le titre de Nationale 2. Mais jouer en N1 suppose de faire appel à des joueurs professionnels, en fin de carrière. Et nécessite de s’entraîner au moins quatre fois par semaine. Pour l’instant, nous n’avons pas les moyens de ce scénario.” Côté budget, on croit savoir qu’il faut a minima 200 000 euros pour évoluer en Nationale 2. Et qu’il faut doubler la somme pour franchir un palier. En attendant, c’est en Nationale 2 que le VHB entend marquer des buts… et les esprits. “Quand on voit

qu’on a fini le championnat à la cinquième place, au pied du podium, alors que nous étions dans les basfonds jusqu’en février, je suis optimiste, explique G. De Haro. Certes, notre pivot en défense et capitaine Guillaume Roche a décidé de mettre un terme à sa carrière. Mais nous n’avons enregistré que deux départs, Hicham Frid parti à Saint-Égrève et Pierre-Louis Chevreau à Meyzieu. En contrepartie, on a fait signer Baptiste Morateur, un arrière droit formé au pôle espoir par Gilles Malfondet, puis à Villeurbanne par Thierry Perreux, et enfin passé par le centre de formation de Paris Handball. Étudiants à Lyon, deux gardiens de but nous rejoignent (Thomas Keignart et Arnaud Paul) alors que longtemps blessé, Paul Allemand fait son retour.” Si Marsannay, Chalon, Annecy et Vesoul semblent ambitieux, le VHB l’est donc tout autant.

AGENDA

BOXE ANGLAISE

jeunes. Pas facile. Certains regrettaient leur manque d’expérience… - En effet. Pour ces raisons, on a décidé de créer des duos d’éducateurs, mêlant fraîcheur et expérience. Pour éviter le mélange des genres, on a scindé l’école de foot en deux pôles : un secteur technique et sportif sous la responsabilité de Samir Daouadji, éducateur, entraîneur, ancien joueur CFA… Et un pôle plus administratif (communication, informatique) avec Sif El Islam Ghediri. Quoi d’autre dans votre agenda ? Une soirée spéciale à destination des partenaires publics et privés qui nous accompagnent, nous aident et affichent leur solidarité. À ce sujet, on a signé une convention de coopération avec la Ville. Ce sera le 17 octobre, le jour du derby entre Vénissieux-Minguettes et Vaulx-enVelin. Pour ne pas oublier que la compétition reste le piment de tous ces footballeurs.

KAJUKENBO Naissance du Kajukenbo à Vénissieux, un mélange de karaté, de judo et ju-jitsu, de kenpo (self-défense), ainsi que de boxes anglaise et chinoise. Grande première nationale, assure Essid Hamadi, son représentant, qui s’est appuyé sur l’Espace École Sport Boxe de Filip Bafounta pour lancer cette discipline. Cet art martial né dans l’archipel d’Hawaï a été peaufiné par Paulino Martin Perez. Enseignements lundi et jeudi au gymnase Jacques-Brel. Renseignements au 0681274160 ou sur kajukenboclosecombatfrance@gmail.com

N. Derran, ambitieux pour son club

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Tous ses amis étaient présents pour rappeler le souvenir de Bernard Masson

Hommage - Boules de pétanque en mains, une bonne soixantaine de personnes se sont retrouvées sur la place Ennemond-Romand pour rendre un hommage simple et émouvant à Bernard Masson, président de la commission animation de l’OMS et bénévole au grand cœur, décédé en juillet. Autour du verre de l’amitié sur cette place qu’il a dû traverser des centaines de fois en long et en large, amis, riverains, responsables d’associations (Vénissieux Roller et Tennis de Table, les boulistes d’Albeu et de Nouveau Monde, Pierre et Rose du comité du Rhône), élus (les adjoints Andrée Loscos, Danielle Gicquel et Abdelhak Fadly) ont apporté leurs témoignages d’amitié et de soutien à Geneviève, son épouse, qui était accompagnée de l’une de ses filles. Un tournoi à pérenniser ?

Samedi 12 septembre - L’équipe de futsal du Charréard reçoit Le Pont-de-Claix au gymnase Micheline-Ostermeyer, à 20 heures. - Les handballeurs du VHB se déplacent à Saint-Genis-Laval pour le compte du premier tour de coupe de France, à 20 h 45. - 1er tournoi de football pour les enfants nés en 2003, organisé par l’ASM, au stade Auguste-Delaune. - Les footballeurs de l’AS Vénissieux Minguettes accueillent le FCL en coupe de France, au stade Laurent-Gérin, à 18 heures.

Dimanche 13 septembre - En coupe de France, les footballeurs de l’US Vénissieux reçoivent Bord de Saône au stade Laurent-Gérin, à 14 h 30.

Samedi 19 septembre - Les footballeurs de l’AS Vénissieux Minguettes accueillent Rhône Vallée au stade Laurent-Gérin, à 18 heures. - Les handballeurs du VHB reçoivent Mulhouse au gymnase Tola-Vologe, à 20 h 45.

Dimanche 20 septembre - Grand prix hippique de la Ville de Vénissieux à l’hippodrome de Parilly, en début d’après-midi. - Grand Prix cycliste de Vénissieux, au parc de Parilly. Organisation Ville, ACMV, ECMVV et VCMB, à 10 heures et 15 heures.


SPORTS

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Vivement 2016 !

SPORT EXPO - Des contraintes techniques liées à l'occupation de la galerie commerciale de Carrefour ont obligé l’Office municipal du sport à déplacer la 15e édition de Sport Expo sous chapiteau. C’était une première, ce sera la dernière. nstallés à chaque rentrée dans la galerie marchande de l'hypermarché Carrefour, les stands de Sport Expo permettaient aux clubs de l'OMS d'établir des dizaines de contacts par jour. Mais cette fois, ils ont été contraints de s'installer sous un chapiteau extérieur et les stats ont chuté, vendredi et samedi dernier. “Vingt fois moins que les autres années”, pestait Djamel Maaloum (taekwondo vénissian: 0663261630). Même les démonstrations proposées à l’intérieur de l’hypermarché n'ont pas boosté les visites. Pourtant, disposés en arc de cercle sous la toile, les stands tenus par les bénévoles avaient fière allure avec leurs présentoirs actualisés, leurs flyers colorés et leurs panneaux de présentation très complets, à l’image de ceux confectionnés par Valérie Girodon (twirling 04 72 50 02 77) ou le team de l’amicale cycliste du Moulin-à-Vent (06 11 99 21 30). Alors, quelles nouveautés pour les trente-deux clubs présents ? Au club de boxe française et savate (04 78 70 52 21), Rafik Chergui annonce : “On va proposer une nouvelle activité : la savate (self ) défense réservée au public féminin. Il y a de la demande.” Vénissieux Escrime (0472510926, le lundi, mercredi et vendredi) met beaucoup d’espoir dans la relève. Les séances d’éveil lancées l’an dernier pour les 4-6 ans vont se poursuivre, probablement le samedi. Bien qu’étant toujours autonomes, les sections de gymnastique volontaire

I

de Parilly, du Moulin-à-Vent et du Centre sont regroupées sous le même label par la fédération française (www.sport-sante.fr). Très au point en termes d’accueil, de relationnel et de qualité d'enseignement, celle du Moulin-à-Vent (09 54 08 71 72) a même été labellisée. Le club de twirling-bâton poursuit sa préparation et Stéphane Moreira peaufine déjà son programme pour la coupe du Millénaire en novembre. En dépit de la faible affluence, sa présidente, affiche un large sourire : “Lors de la fête du sport, en juin, on avait déjà accroché quelques nouveaux licenciés. Rien ne vaut les démonstrations !” Les Mondiaux de lutte sportive vont-ils permettre d’attirer d’autres jeunes dans le club vénissian (06 13 93 08 68) dirigé par Gilbert Jacomelli ? Ce qui est déjà sûr, en revanche, c'est que l’AFA FeyzinVénissieux (04 78 70 81 08) bénéficie de l’effet des récents Mondiaux d'athlétisme. “On a eu trois inscriptions directes sur notre stand”, savoure un bénévole. L’AFA compte quelque 500 licenciés. Le club de basket de l’ALVP (04 78 77 91 59) navigue à vue. Personne n’a voulu prendre la succession de Christine Thiébault, démissionnaire. Celle qui est donc “encore présidente sans l’être” attend beaucoup de l’équipe féminine qui a réintégré le niveau national (N3). Le club voisin du CLAM-V (06 70 71 68 97) a, pour sa part, réussi sa transition. Après 35 ans de

Sport Expo sous chapiteau a permis aussi des moments conviviaux entre les bénévoles des clubs

présidence, l’intouchable Jacky Julien a trouvé en François Martin son successeur. Il devra gérer l’aprèsBalmer, qui quitte le pôle senior. Du côté des arts martiaux, peu de changement. Fred Cessin, boss du club de judo (et self-défense taïso) du centre (04 72 50 77 43) pourra compter sur les services de Richard, le jeudi. Au Sen No Sen karaté (04 78 00 64 79), qui s’entraîne dans le même gymnase, la présidente Ghislaine Barbin devra se passer quelque temps d’Anissa Abouriche et Kévin Aouf, deux des leaders du club, blessés. Le Bunkaï (06 12 67 55 75), autre club de karaté, de plus en plus porté sur le “contact”, a des ambitions : “Une quinzaine de compétiteurs au lieu des quatre ou cinq habituels”, confirme le président Benjamin Matioli.

Dans une zone géographique restreinte, il faut compter avec le Vénissieux Aïkido club, installé gymnase Jean-Guimier (06 74 08 42 92) mais aussi, à la lisière de Saint-Fons, avec le CORPS Aïkido dirigé par JeanMichel Bonard (06 10 12 83 91), qui joue la continuité salle Métrat. Du côté de Fit’Danse Studio (06 30 92 90 69) les efforts sont portés sur les enfants avec des cours supplémentaires les lundis et mercredis. Ils ont ouvert un club de (So) Capoiera, il y a un an dans l'exMJC, les lundis et vendredis. Depuis, Fred et Céline espèrent attirer plus d’enfants (06 74 68 21 53). Toujours bien accueilli à Vénissieux, Handisports Lyonnais (04 78 01 16 32) prépare la succession de Jean Debiais, le président : Gérard Roth va prendre cette res-

ponsabilité dans un mois. Après avoir élu domicile au centre associatif Boris-Vian un an durant, “La Stratégie Échiquéenne” a désormais pignon sur le boulevard MarcelSembat, le vendredi (0650336282). Le club du président Charles-Henri Royer dispose également d'un créneau sur Lyon 8e, le lundi. Du côté du club de bridge (VBC, 04 78 75 53 94) toujours installé au 44, rue Ernest-Renan, des portes ouvertes sont prévues les mardis 15 et 22 septembre. L'USV rugby évoluera finalement au même niveau, la promotion d’honneur. Le club a été repêché mais devra attendre un peu avant de jouer à Laurent-Gérin, le drainage de la pelouse n’étant pas achevé (07 50 53 15 89). Les deux clubs de plongée, Palmes en délire (palmes.club@free.fr) et CMO-V (Karima Naggache, 06 24 80 71 43) sont toujours aussi actifs. La saison démarre ce mois-ci avec des sorties déjà programmées. Directrice sportive du club de gymnastique rythmique, Mariana Bannwarth (06 33 04 03 63) espère que le CMO-V franchira un cap, l’équipe des juniors 2014 évoluant en division nationale. Enfin, Francis Rambeau, le président de l’OMS, le confirme : Sport Expo 2016 sera à nouveau installé… dans la galerie marchande. C'est juré, craché et même officiel. DJAMEL YOUNSI

PRATIQUE Numéros rapides d’urgence Samu : ✆15 Police secours : ✆17 Pompiers : ✆18 Violences conjugales, victime ou témoin : ✆3919

Urgences médicales

Services publics

Sécurité - justice

MAISON MÉDICALE DE GARDE 17, place de la Paix ✆ 04 72 50 04 05 - appel préalable au 04 72 33 00 33 Ouverte tous les soirs de 20 heures à minuit ; les samedis de midi à minuit ; les dimanches et jours fériés de 10 heures à minuit. CENTRE HOSPITALIER MUTUALISTE LES PORTES DU SUD 2, av. du 11-novembre-1918 ✆ 04 72 89 80 00

HÔTEL DE VILLE 5, avenue Marcel-Houël ✆ 04 72 21 44 44 Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 heures

COMMISSARIAT DE POLICE 9, avenue Marcel-Houël ✆ 04 72 50 04 76

La direction des Formalités administratives est ouverte aux usagers le jeudi jusqu’à 19 heures exclusivement pour passeports, cartes d’identité et certificats d’hébergement

POLICE MUNICIPALE 1, rue Jean-Macé ✆ 04 72 50 02 72

SOS MÉDECINS ✆ 04 78 83 51 51

Environnement DÉCHETTERIE COMMUNAUTAIRE avenue Jean-Moulin ✆ 0478 70 56 65 HORAIRES D’ÉTÉ ● du lundi au vendredi de 8 h 30 heures à midi et de 13 h 30 à 18 heures, ● le samedi de 8h30 à 18h30, ● le dimanche de 9 heures à 12 heures.

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Mercredi 9 septembre 2015 - n° 586 - www.expressions-venissieux.fr

PORTRAIT

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RUDOLPH GEOFFROY

Le mec plus ultra En venant à bout cet été de la Badwater, l’une des courses les plus dures au monde, Rudolph Geoffroy a une nouvelle fois impressionné. Seuls soixante-dix concurrents sont allés au bout de cet ultra-trail de 135 miles dans la vallée de la Mort, en Californie. DJAMEL YOUNSI

out le monde s’accorde à dire que, pour se lancer dans une course l’été, en plein désert, avec des températures largement supérieures à 40°, il faut être un peu givré. Et même… ultra-givré. “J’ai toujours été attiré par le désert : les paysages lunaires, la nature, le sable, la chaleur…”, explique sobrement Rudolph Geoffroy (42 ans), responsable technique au groupe hospitalier mutualiste “les Portes du Sud”, à Vénissieux. Une passion qui remonte à son enfance : “Tintin et le Crabe aux pinces d’Or”, c’était déjà son livre de chevet. Le sport, Rudolph le découvre d’abord comme handballeur à Feyzin, atteignant un niveau national. Le voilà ensuite mordu de VTT, déjà sur de longues distances : 163 km au Tour du Mont-Blanc en 2001, le Marathon du Roc’Azur un an plus tard, ou les Chemins du Soleil en 2007, 360 km entre Grenoble et Sisteron. Il ne se lance dans la course à pied qu’à partir du moment où ses deux enfants atteignent l’âge de raison : “J’ai dit à Karine, ma femme, que j’allais troquer vélo contre baskets, histoire de m’entretenir… Et de me permettre d’être plus présent à la maison.” Pêle-mêle, notre sportif s’offre le marathon de Lyon, la SaintéLyon, le marathon de Villeneuve-lès-Avignon. Sauf que… “Une fois accro aux courses d’endurance, je n’ai jamais été aussi absent de mon domicile. J’ai la bougeotte. Heureusement,

T

Les étendues désertiques, voilà ce qui attire Rudolph Geoffroy depuis l’enfance

je partage mes aventures en terres étrangères avec ma famille. Tom, mon fils de 16 ans, prépare mon sac tandis que Chloé, ma fille de 18 ans, plutôt branchée natation, s’intéresse à mes entraînements. Karine m’accompagne, quand elle le peut. Comme pour mon défi américain de juillet dernier.” En deux ou trois ans, après avoir avalé des 10 km, dont la Foulée vénissiane, des semi-marathons et des marathons, Rudolph

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s’attaque en 2008 à son premier défi de longue haleine : course à étapes, le Marathon des Sables se déroule en autosuffisance alimentaire dans le Sud marocain. Chaque concurrent porte sur son dos sa nourriture pour une semaine, seule l’eau portée étant fournie. L’itinéraire de quelque 240 km emprunte toutes sortes de terrains : dunes, plateaux caillouteux, pistes, oueds asséchés, palmeraies, petites montagnes, sur cinq à six étapes, dont un marathon de 42 km et une étape nonstop d’environ 80 km, en partie de nuit. Pas mal pour un début. “Bien entraîné, et sans s’affoler, on en vient à bout, commente l’intéressé. Ce marathon est presque à la portée de tous ! On en revient avec son lot de petits bobos, notamment les ampoules. Mais j’ai eu la confirmation que ce type d’épreuve me convenait à merveille. Depuis, j’ai toujours cherché à aller plus loin dans la difficulté.” C’est ainsi que depuis cinq ans, depuis que ses baskets sont devenues ses compagnes de route, l’ultra-traileur licencié à l’AFA Feyzin-Vénissieux assure un ou deux rendez-vous annuels en terres inconnues, des courses longue distance si possible dans les pays chauds : au Costa Rica, un ultratrail de 200 km ; en Afrique du Sud, 250 km dans le désert Augrabies… Ces deux dernières années, il s’est offert le Treg, course de 177 km dans la région de l’Ennedi, au Tchad, l’Ultima Frontera de 166 km à Loja en Andalousie… “Mon objectif n’est pas de réaliser un chrono, tempère le quadra, mais d’aller au bout de mon défi. Je recherche le grand air, l’évasion, je veux repousser mes limites physiques et physiologiques. En arrière-plan, j’ai le désir de voyager, d’aller à la rencontre d’autres gens, d’autres cultures. Avec le temps, une solidarité naturelle entre les coureurs nous fait

vivre des émotions partagées comparables à aucune autre.” Quand il a pu boucler un budget pour un de ses trails grâce à un apport personnel et à l’aide de partenaires, Rudolph s’applique à mettre de côté une petite somme pour qu’elle soit redirigée vers une école, un dispensaire… Son coup de pouce humanitaire.

He had a dream S’il a accompli trois longues distances en moins de quinze mois, entre 2014 et 2015, c’est pour pouvoir être sélectionné à la Badwater, un ultramarathon de 135 miles dessiné sur le macadam de ce parc national de Californie connu sous le nom de “Death Valley”. En plein cagnard, en juillet, le mois le plus chaud de l’année, plus de 40° en moyenne. Au fait, pourquoi la Badwater ? “À force de prendre part à des trails un peu partout, on retrouve les mêmes coureurs fanas, savoure notre marathonien. Beaucoup te renseignent, te disent qu’il faut te frotter à tel trail ou telle épreuve. La Badwater fait partie de ces délires. Être sélectionné, c’est déjà un parcours de combattant tant les critères sont draconiens. Première condition, il faut avoir couru trois courses de plus de 100 miles dans les quinze mois précédant l’épreuve. Ensuite, il faut être parrainé par un sportif qui s’est déjà frotté à la Bad. Moi, c’est Gérard Verdenet qui m’a parrainé. Il l’a faite à deux reprises. Troisième condition, il faut avoir sa propre équipe d’assistance, au moins trois personnes. Heureusement que mon épouse, Gérard encore lui, et Fred Rosello, mon kiné, ont pu se libérer. Enfin, il y a un délai maximum pour finir la course : 48 heures. Cette épopée a nécessité un budget de quelque 10 000 euros.” Il y a quelques mois, l’ultratraileur reçoit le mail tant attendu. “Congratulations ! We are pleased to

inform you that you have been accepted to compete in the 2015 Badwater 135 Ultramarathon, presented by AdventureCORPS…” Bien sûr, il avait anticipé depuis longtemps sa sélection, mais Rudolph met alors les bouchées doubles pour être au point. “Avec mes amis préparateur et entraîneur de l’AFA, on avait concocté un programme précis, mélange de courses longue distance, de séances physiques, d’ateliers de musculation, de fractionnés… J’ai installé mon home-trainer dans une véranda, profitant de la canicule pour me mettre en condition. Il faisait plus de 50° sous la verrière ! Le top des entraînements. Dans ma tête, j’étais apte.” En finissant en quelque 39 heures son périple — un raid qui relie le point le plus bas des États-Unis, le bassin de la Badwater (82 m au-dessous du niveau de la mer) au point le plus haut, le Pic du Mont-Whitney (à plus de 4422 m) —, Rudolph a réussi son pari. Cela s’est finalement bien passé pour lui. “Parmi les 70 concurrents qui ont fini la Badwater 2015, j’étais le seul Français, précise-t-il. La chaleur était intenable, parfois j’avais l’impression de mettre ma tête dans un four à pizza. Heureusement, mes accompagnateurs ne se privaient pas de m’asperger d’eau. J’ai vu des compétiteurs tomber comme des mouches, à l’horizontale. Si un médecin de l’organisation t’arrête, s’il t’hydrate, tu es éliminé. C’était ma seule crainte. J’ai réalisé un truc dingue.” Après un temps de récupération à base d’entraînements légers, Rudolph va s’attaquer à la Foulée vénissiane —“pour être endurant, il faut travailler sa vitesse” — afin d’être fin prêt dans six mois pour sa sortie internationale de 2016, la Spartathlon. Son défi ? Mettre ses pas dans ceux du messager athénien Philipidès et tenter de couvrir en moins de 36 heures les 245 km reliant Athènes à Sparte. Presque un jeu d’enfant. Ultra : préfixe, du latin ultra, au-delà, indiquant un dépassement de soi, un degré extrême (Le petit Larousse).

Rudolph est responsable technique aux Portes du Sud


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