ÉDUCATION NATIONALE
COVID-19
Les profs en colère et en grève
Les vaccinations contre le Covid-19, réservées notamment aux plus de 75 ans, ont commencé le 20 janvier au CDHS de Vénissieux. Un centre pris d’assaut, au point de ne plus avoir de rendez-vous disponible avant la fin mars. L’ARS, la Ville et la CPTS travaillent néanmoins à l’ouverture d’un deuxième pôle de vaccination. PAGE 3
PHOTO RAPHAËL BERT
Un deuxième centre de vaccination attendu
Mardi 26 janvier, à l’appel de plusieurs syndicats, les enseignants se sont mis en grève. Ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail, alors que, selon le SNES de Lyon, près de 2000 suppressions de postes sont prévues dans le second degré à la rentrée 2021. à Vénissieux aussi la question du manque de moyens inquiète. PAGE 2
N° 703 du 27 janvier au 9 février 2021
www.expressions-venissieux.fr
SOS étudiants Précarité, stress, détresse psychologique… Éloignés des universités depuis dix mois, les étudiants vivent très mal la crise sanitaire. Ils ont décidé de se faire entendre. NOTRE DOSSIER PAGES 7 À 9
MODES DOUX
La pratique du vélo n’en finit pas de grimper P. 4
Le Vénissieux Football Club a rendez-vous avec Amplepuis COUPE DE FRANCE
P. 12
HISTOIRE
Sherlock Holmes en soutane
PHOTO RAPHAËL BERT
P. 15
Les registres l’attestent : les curés du passé ont souvent eu pour mission de retrouver l’identité des personnes décédées.
ACTUS COLLÈGE PAUL-ÉLUARD
Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703 / EXPRESSIONS
2
En insécurité, les enseignants demandent des moyens e vendredi 15 janvier, en fin
L
midi, avant de se réunir en assem-
parole d’un maire est attendue parfois
gnants du collège Paul-
pour évoquer ces faits graves.
compter sans la discrétion nécessaire
essuyé des insultes jusqu’à l’arrêt
agression aurait pu être évitée si la
pas hésité ensuite à caillasser.
dans le quartier”. Selon elle, cette
Après l’agression dont ont été victimes cinq des leurs le 15 janvier, les enseignants du collège Paul-Éluard posent la question des moyens. Michèle Picard indique qu’elle sera “à leurs côtés pour porter leurs demandes”.
Éluard ont été menacés verbalement
par un groupe d’adolescents à la sortie de l’établissement. Ils ont
du tram, que leurs agresseurs n’ont Selon nos informations, c’est un
ancien élève de l’établissement, gar-
dant rancune d’avoir été rappelé à l’ordre pour des manquements fré-
blée générale, avec la direction, Dans les colonnes du Progrès, le
camarades dans cette opération de représailles. La protection fonction-
nelle a été accordée aux cinq ensei-
gnants. Une plainte a été déposée
lundi 18 janvier au commissariat de Vénissieux et une enquête
22 janvier, la principale du collège,
d’emblée l’élue. Sur le fond, la réaction de Michèle Picard se résume en qua-
tre verbes: “condamner, soutenir,
police patrouillait régulièrement
comprendre et répondre”. Condamner
agression est davantage le résultat
soutenir les victimes “parce qu’il est
d’un problème extérieur que d’un malaise interne à l’établissement.
DEUX GRÈVES
L'AUTOMNE DERNIER
Les professeurs ont une analyse
Les enseignants ne nient pas que “le climat de tension qui règne dans le quartier tend à s’infiltrer” dans l’établissement.
tion. S’ils ne nient pas que “le climat
de grève pour tirer la sonnette
prouver le contraire.” Les ensei-
tend à s’infiltrer”, ils mettent d’abord
“Il nous a été spécifié à plusieurs
gnage de soutien et de solidarité de la
sensiblement différente de la situa-
de tension qui règne dans le quartier
en avant le manque de moyens en
ouverte. Le lendemain, en signe de
personnels dont souffre l’établisse-
a cessé le travail en début d’après-
avaient organisé deux mouvements
soutien, l’ensemble des professeurs
à l’exercice de mon mandat”, justifie
Mathilde Brottet, estimait que “cette
quents au règlement, qui aurait
entraîné un certain nombre de
très vite, parfois trop vite, car c’est
ARCHIVES RAPHAËL BERT
d’après-midi, cinq ensei-
ment.
L’automne
dernier,
ils
d’alarme. Sans suite.
gnants ont reçu le 22janvier un témoi-
reprises que notre établissement ne
section PCF de Vénissieux. Le maire,
mais d’organisation, déplorent-ils.
tour sur son blog le 23 janvier, soit
souffrait pas d’un manque de moyens Les derniers événements tendent à
Michèle Picard, s’est exprimé à son
plus d’une semaine après les faits. “La
les faits “avec la plus grande fermeté”, intolérable que les enseignants n’exer-
cent pas leur mission dans un climat
sûr et serein”, et enfin comprendre de façon à pouvoir répondre et “faire face à toutes les difficultés”.
“L’éducation mérite une convergence d’efforts et de moyens sans précé-
dent, à l’intérieur des enceintes édu-
catives comme à l’extérieur”, affirme
le maire de Vénissieux, qui s'engage
à “être aux côtés des enseignants
pour porter leurs demandes à tous
les niveaux”. g
GILLES LULLA
GRÈVE DANS L’ÉDUCATION NATIONALE
La colère monte
L
Partout en France et à l’appel de plusieurs syndicats, les enseignants étaient en grève ce 26 janvier. Ils dénoncent un manque de moyens qui dure depuis plusieurs années. es enseignants ont mani-
l’établissement. Samuel Delor (CGT
de cette expérience, alors que la crise
Lyon et ailleurs dans le pays,
“l’augmentation du nombre d’élèves
nesse, poursuivait Samuel Delor.
à l’appel de plusieurs syndicats
(CGT Educ’action, SNES-FSU, Sud
Éducation, FO, SNCL), à laquelle se sont joints les étudiants, les assis-
Éduc’action) dénonçait notamment par classe prévue à la rentrée pro-
chaine. Nous allons passer de 24 à
30 élèves en BEP électrotechnique.
sanitaire frappe très durement la jeu-
Nous souhaitons aussi une revalori-
sation salariale pour l’ensemble des
personnels couplée au dégel du point
Or, nous connaissons les ravages
d’indice, des créations de postes mas-
eu lieu par le passé en BEP système
gnantes Français sont parmi les
sives. Les enseignants et ensei-
tants d’éducation ainsi que les
d’une telle augmentation: elle a déjà
tion de handicap (AESH). À Vénis-
numérique. Le bilan est catastro-
plus mal payés de l’Union euro-
nelle de l’Éducation tourne au
laire que de la chute du taux de
De son côté, le SNES-FSU de Lyon
monte aussi. Le SNUipp-FSU exige
dégradation des conditions de travail
postes sont prévues dans le second
accompagnants d’élèves en situa-
sieux aussi, la mobilisation a été
notable.
Le matin, plusieurs professeurs du
lycée Marc-Seguin – plus de 90 % de
ses enseignants étaient en grève –
se sont réunis devant les grilles de
phique, tant sur le plan du climat sco-
réussite à l’examen. Sans oublier la
des personnels”. “Visiblement, le rec-
torat de Lyon n’a tiré aucune leçon
péenne, cela doit changer.”
rappelle que “1883 suppressions de
degré à la rentrée 2021”. “Et ce, alors que la crise sanitaire est gérée
de manière chaotique et que le Gre-
propositions : recréer le dispositif
fiasco.” Dans le primaire, la colère
mettre en place une vraie politique
un plan d’urgence permettant de
reconstituer les Rased, ou encore
baisser les effectifs pour de meil-
leures conditions d’apprentissage. Et pour cela, il formule plusieurs
“plus de maîtres que de classes”,
de remplacement des enseignants, augmenter les décharges des directions d’écoles. g
M.F.
PHOTO RAPHAËL BERT
festé ce mardi 26 janvier, à
ACTUS
EXPRESSIONS / Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703
3
COVID-19
Les plus de 75 ans au rendez-vous Au CDHS de Vénissieux, les vaccinations des plus de 75 ans ont commencé le 20 janvier. Mais toutes les plages horaires sont d’ores et déjà prises jusqu’à fin mars. L’ARS et la Ville travaillent à l’ouverture d’un second centre. sociale un peu plus riche. Et sincè-
pour nous bien sûr mais aussi pour
publics prioritaires, dont
rement je l’attendais avec impa-
les autres”.
les soignants, la vaccination contre
reprendre mes activités de loisirs.
sieux, toutes les plages horaires sont
ble aux plus de 75 ans ne vivant
je fais du yoga…”
les résidents d’EHPAD ou
le Covid-19 est désormais accessi-
pas en maison de retraite (soit
cinq millions de personnes). S’y
ajoutent près de 800000 personnes
tience. J’aimerais beaucoup pouvoir
Je danse le rock, je vais à la piscine,
900 VACCINS D’ICI FIN MARS
Yvette habite Lyon 7. “C’est le fils
présentant des pathologies à “haut
d’une de mes amies qui m’a ins-
niques, cancer sous traitement…).
contre la grippe, on ne sent rien.
sont ainsi appelées à se faire vac-
trée le jour de mon anniversaire, le
risque” (insuffisances rénales chro-
Au total, 6,4 millions de personnes
Au centre de vaccination de Vénis-
prises jusqu’à fin mars. “À cette
date, 900 personnes auront reçu leurs deux doses, précise le Dr Sophie Barabotti, médecin coordon-
nateur des centres de santé. Nous
commandons les doses deux fois par
crite. C’est comme pour le vaccin
semaine auprès des HCL (Hospices
La seconde dose me sera adminis-
la Ville et la CPTS qui sont actuelle-
civils de Lyon), nous travaillons avec
ment en lien avec l’ARS pour ouvrir
ciner. Et au CDHS de Vénissieux,
19 février !” Comme Yvette, Jeanne,
un second centre à Vénissieux. Tant
rythme de quatre par heure. À 87
est venue accompagnée de sa fille
tion, toutes nos activités habituelles
les vaccinations s’enchaînent, au ans, Yvette Juron vient de recevoir
sa première dose. “Ce vaccin, c’est
l’espoir d’une porte de sortie et la
perspective de retrouver une vie
87 ans, habitante de Saint-Priest qui avait pris rendez-vous pour
elle par internet. “Ce vaccin, c’est
une aubaine. J’ai tout de suite voulu
me faire vacciner, c’est important
BON À SAVOIR Nouveau numéro pour obtenir un rendez-vous Obtenir un rendez-vous pour se faire vacciner, ce n’est pas facile : les centres sont véritablement pris d’assaut, à Vénissieux, Lyon comme ailleurs en France. Impossible donc par internet, que ce soit sur sante.fr ou sur les plateformes telles que Doctolib, Keldoc ou Maiiade. De même, rappelons qu’aucune prise de rendez-vous n’a lieu dans les centres de vaccination. Un nouveau numéro de téléphone a été mis en place pour obtenir une place dans le département, le 04 23 10 10 10. Il faut s’armer de patience avant d’obtenir une date, une heure et un lieu pour être vacciné.
Deux permanences de soutien à Vénissieux Jusqu'au 1er mars prochain, deux permanences de soutien psychologique mises en place par la Métropole accueillent les Vénissians : l'une aux Minguettes, les lundi et vendredi, dans l'immeuble Le Coralin (2 bis, avenue Marcel-cachin) ; l'autre à Parilly, (en face de la station de métro, au 3 bis, place Grandclément), le jeudi. Les professionnels intervenants sont des psycholoques cliniciens de la fondation ARHM et des pairs aidants salariés par l'association ESPAIRS. Autrement dit, ce sont des personnes ayant surmonté des difficultés d'ordre psychique et qui ont été formées à l'écoute et au soutien, aptes donc à proposer un accompagnement à qui le demande. Prise de rendez-vous par téléphone (07 64 78 83 39) ou par mail : point.ecoute.venissieux@grandlyon.com
que le CDHS sera centre de vaccina-
(consultation, vaccinations) sont dis-
PHOTO RAPHAËL BERT
R
éservée jusque-là à certains
patchées sur les autres centres.” g
MICHÈLE FEUILLET
DANS LES ÉCOLES
Un nouveau protocole sanitaire Le gouvernement a annoncé le
ter les tables avec des enfants
L’élue ajoute que “le protocole
14 janvier un nouveau durcisse-
d’une autre classe. Ce qui est dés-
sanitaire reste strict avec la dés-
dans les écoles. Il concerne
nous avons la possibilité, tout en
locaux, le respect des gestes bar-
ment du protocole sanitaire notamment la cantine. Dans le
ormais impossible. Dans ce cas,
respectant les gestes barrières,
infection des tables, l’aération des rières…”.
Côté lycées, le mode hybride
primaire, plus de brassage pos-
d’installer une table supplémen-
du repas. Les élèves d’une même
à une hausse d’enfants déjeunant
tanciel est prolongé. Concernant
au coup par coup un troisième
a indiqué le 21 janvier que les
sible entre les classes à l’heure
classe déjeunent ensemble à la
même heure, à la même table.
“À Vénissieux, explique Véro-
nique Forestier, adjointe en
taire. Et si nous étions confrontés
à la cantine, nous organiserions service. Les inspecteurs et les
directeurs d’école nous ont donné
charge des affaires scolaires,
leur accord pour repousser légè-
pour que les écoliers ne se mélan-
le cas échéant. Mais pour l’ins-
écoles il nous arrivait de complé-
présentée.”
nous avions déjà fait le maximum
gent pas. Mais dans certaines
rement l’heure du début des cours
tant cette situation ne s’est pas
entre cours en présentiel et disle bac, le ministre de l’Éducation
épreuves anticipées de spéciali-
tés prévues en mars (et qui
comptent pour un tiers de la
note finale) se feront sur le mode de contrôle continu.
g
MICHÈLE FEUILLET
4
ACTUS
Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703/ EXPRESSIONS
MODES DOUX
Le vélo accélère encore à Vénissieux D’année en année, les cyclistes sont plus nombreux à Vénissieux. En 2020, il y a eu plus de 461 500 déplacements à vélo sur la commune, selon les dernières données compilées par la Métropole. ne hausse de +27,2 %. C’est,
U
l’avenue Joliot-Curie, contre 111967.
lin-à-Vent, et je suis vendeuse à
l’évolution du nombre de
cyclistes ont été enregistrés par le
pour moi : je remonte la route de
en 2020. En effet, ce sont 461526
que 29 121 un an plus tôt. Enfin,
les cinq compteurs Onlymoov ins-
à être en retrait en comparaison
déplacements à vélo à Vénissieux
passages qui ont été enregistrés par
tallés sur la commune, contre 362841 en 2019. Les cyclistes vénis-
sians se payent même le luxe de
rattraper leurs homologues de la
Métropole, dans laquelle l’augmen-
Effet Ikea probablement : 66 250
compteur du Puisoz. Ils n’étaient
celui du boulevard Pinel est le seul
annuelle, passant de 58 416 pas-
sages en 2019 à 50935 en 2020. Ce
Saint-Fons. C’est donc assez simple
ARCHIVES RAPHAËL BERT
en comparaison annuelle,
Vienne, cela ne me prend qu’une vingtaine de minutes. J’économise
du carburant et, surtout, je ne perds
plus de temps à trouver une place
lorsque j’arrive. Accessoirement, je
fais du sport, ce qui n’est pas pour
En 2020, en France il y a eu plus de 30 millions dé déplacements à vélo.
sont fermés en ce moment à cause
t-on à la Métropole. Pour répondre
qui n’est qu’à moitié surprenant,
me déplaire puisque les gymnases
campus de Bron de l’Université
du Covid-19!
celui-ci menant notamment au
déplacement rapide et sûr, indique-
à cette demande, depuis mai 2020,
tation se limite à +12 % (mais +30 %
Lyon 2 et au parc de Parilly, deux
ment). Dans le détail, 146 803
2020 qu’à l’accoutumée en raison
Au niveau de la Métropole, le
de l’automne.
en poupe. Avec plus de 30 millions
100 km de nouvelles pistes cyclables
temps, j’utilise mon vélo tous les
année record sur le territoire.“En
raires, 44 km de couloirs de bus
témoigne Soraya. J’habite au Mou-
plébiscité comme un moyen de
en dehors des périodes de confine-
cyclistes sont passés en 2020 devant
le compteur installé route de
zones bien moins fréquentées en des confinements du printemps et
Vienne, contre 118955 l’année pré-
“Depuis le déconfinement du prin-
l’avenue de Pressensé, à comparer
jours pour me rendre au travail,
cédente ; 44 426, devant celui de
à 44382; et 153112, devant celui de
100 KM DE NOUVELLES PISTES
constat est le même: le vélo a le vent
de déplacements à vélo, c’est une
pleine crise sanitaire, le vélo a été
la collectivité territoriale a déployé
sur des couloirs existants).”
Un mouvement appelé à se poursuivre en 2021: 29 nouveaux kilo-
mètres de pistes temporaires sont
de nouvelles pistes cyclables et des
en cours d’étude ou de travaux,
bilan 2020 important, avec plus de
oublier le vote à venir, en conseil
pistes provisoires. Ce qui donne un
dont 62 kilomètres de pistes tempo-
ouverts aux cyclistes (39 km sur des
dont le boulevard Yves-Farges. Sans
de la Métropole fin janvier, d’un plan comportant 200 à 250 km de
Réseau express vélo. g
nouvelles voies de bus mixtes et 5 km
GRÉGORY MORIS
ENVIRONNEMENT
CENTRE SOCIAL DE PARILLY
140 jeunes arbres plantés boulevard Jodino
Maintenir le lien à tout prix
vard de Jodino, à l’entrée sud de la
PHOTO YVES RICARD - DRC VILLE DE VÉNISSIEUX
chênes, merisiers, pommiers à
fleurs, noisetiers… Toutes ces
essences, conifères et feuillus, sont
représentées parmi les 140 jeunes
arbres qu’ont plantés la semaine
dernière les jardiniers municipaux sur le terre-plein central du boule-
Les gros sujets qui sont déracinés et
des parents”, entre 8h30 et 11h30.
replantés supportent mal ces opéra-
Ce rendez-vous a été préparé avec
lequel circulent quantité de voitures
ils coûtent plus cher. Là, nous avons
tions des écoles du secteur (Jules-
De jeunes pousses ont été choisies,
qui pousseront tout de suite.” L’autre
ville. Le but était de renforcer la
Abies (sapins), cèdres, érables,
Ce 29 janvier, au centre social de
Parilly, est organisé le premier “café
végétalisation de ce lieu devant et quelques piétons aussi.
tions et sont traumatisés. En outre,
des petits sujets aux petites radicelles
cultivées en pépinières et plantées
avantage est qu’ils sont plus faciles
taille variant entre soixante centi-
mies d’eau. Le même genre de plan-
de façon très dense. Elles sont d’une
mètres et un mètre. En fonction de
à arroser et permettront des écono-
tations, petites et denses, a été fait
celles qui auront bien pris, les jardi-
au parc de Parilly. “L’effet a été assez
supprimer les plus chétives. D’ici
rent. Il ajoute que le sol du terre-
niers pourront ensuite éclaircir et
cinq ans, assurent les spécialistes,
ment ouvert, y compris aux futurs parents.
Guesde, Parilly et Clos-Verger). Les
Pour les plus grands, une “box acti-
comme de primaire, sont invités à
Sous la forme d’un “tote bag” (un
parents d’élèves, de maternelle venir avec les enfants non-scolari-
vités” à faire à la maison a été créée.
sac en toile souple porté à l’épaule),
sés pour poser des questions et don-
elle vient d’être distribuée à l’en-
prochaines séances de l’année. Ce
sonnes âgées qui avaient l’habitude
ner des pistes de réflexions sur les
semble des bénévoles et aux per-
moment se veut convivial et bien-
plein
barrières. Les partenaires souhai-
L’équipe du centre a par ailleurs
niers vendredis du mois. Le lieu
fois par mois aux adhérents isolés
de
Jodino
a
subi
un
amendement avec du compost, sur
“On constate, confirme Philippe
mettre aux jeunes plants de s’épa-
une épaisseur de 10 cm. De quoi per-
Laurent, directeur du service muni-
nouir encore mieux. Et de passer au
taux de reprise avec les jeunes arbres.
J.C.-L.
cipal des espaces verts, un meilleur
socialisation rassurant et sécuri-
sant, gratuit et anonyme et large-
immédiat”, se réjouit Philippe Lau-
on se retrouvera avec une surface boisée intéressante.
les infirmières scolaires et les direc-
mardis en période scolaire, de
8h30 à 11h30. Il s’agit d’un lieu de
premier plan. g
veillant, dans le respect des gestes tent pérenniser ce café tous les derd’accueil enfants-parents “Gazouil-
lis à Parilly” poursuit en parallèle
ses activités en direction des 0-6 ans. Ces rencontres ont lieu les
de se retrouver au centre social le
lundi après-midi et le jeudi.
pris l’initiative de téléphoner une de plus de 65 ans. g
M.F. CENTRE SOCIAL DE PARILLY : 27 BIS, AVENUE JULES-GUESDE TEL : 0478764148.
ACTUS
EXPRESSIONS/ Mercredi 27 janvier 2021 -n° 703
5
JUSTICE AGRI-ALIMENTAIRE
Des collégiens d'Elsa-Triolet lancent une AMAP solidaire Els'AMAP entend rendre accessible au plus grand nombre des produits issus d'une agriculture responsable.
D
aux habitants qui s'inscrivent de
cadre d'un projet sur la jus-
panier avec des produits bio, frais
collège Elsa-Triolet de Vénissieux
Pour s'assurer de “répondre vrai-
responsable. Les paniers 'soli-
les élèves d'Elsa-Triolet ont ainsi
(s'ils sont destinés à des couples ou
(parents, voisins, amis…) plus de
de pouce' 11 ou 17 euros. Par la
tir des retours obtenus (environ
construire un collectif citoyen, qui
lité, pour tous. Dans le
tice agri-alimentaire, des élèves du
lancent en ce début d’année une
AMAP solidaire sur le plateau des Minguettes, baptisée “Els'AMAP”.
“C'est l'aboutissement d'un projet
co-construit par le Réseau Margue-
rite et le réseau AMAP-AURA, avec
et locaux.”
ment à un besoin des habitants”, fait passer à leurs contacts
500 questionnaires. Et c'est à par70) qu'ils ont mené ce projet. “Le
gnante qui a accompagné les
effectué dans le cadre des cours de
jeunes. L’an dernier, nous avions
fait le constat qu'il fallait faire
quelque chose pour favoriser les
PHOTO DROITS RÉSERVÉS
recevoir, toutes les semaines, un
des 5e puis des 4e de l'établissement, explique Myriam Laval, ensei-
circuits courts sur le quartier,
traitement des questionnaires a été
mathématiques, précise l'enseible du projet qui a été intégré, dans
ses différentes dimensions, au pro-
gramme scolaire.”
beaucoup de revendeurs mais peu
cette AMAP, deux tailles de
de producteurs. L'AMAP permettra
aux adhérents. “L'idée est de ren-
dre accessible à tous, de bons pro-
duits issus d'une agriculture bio et
daires' coûteront 9 ou 13 euros
à des familles), et les paniers 'coup
suite, l'AMAP doit permettre de
portera le projet de manière auto-
nome, afin qu'elle s'ancre durable-
ment sur le plateau.” g
gnante. Globalement, c'est l'ensem-
notamment parce que sur le marché des Minguettes, on trouve
L’ensemble du projet a été intégré au programme scolaire des 5e et 4e.
seront livrés toutes les semaines
es repas de meilleur qua-
Concrètement, dans le cadre de paniers, aux prix différents,
G.M. DISTRIBUTION DES PANIERS TOUS LES JEUDIS, CENTRE SOCIAL EUGÉNIE COTTON 24, RUE GEORGES-LYVET À VÉNISSIEUX ENTRE 16 H 30 ET 17 H 45. PREMIÈRE DISTRIBUTION LE 4 FÉVRIER. RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS : ELSAMAP692@GMAIL.COM
SERVICE CIVIQUE
RESTAURATION
Quatre jeunes volontaires à Jean-Moulin
Hélène-Boucher se met à la vente à emporter
Ils ont entre 18 et 23 ans et travail-
Sans restaurant d’application,
lent 28 heures par semaine. Lucie,
crise du Covid-19 oblige, les
Foursia, Elouan et Abdou ont été
lycéens d’Hélène-Boucher inno-
recrutés par l’association Uni-
vent. Ils se sont mis à la vente à
Cités, dont le but est d’accompades
jeunes
souhaitant
mets différents sont proposés.
s’investir dans le volontariat.
Les commandes sont prises par
PHOTO RAPHAËL BERT
Depuis novembre et jusqu’à juin,
mail ou par téléphone, et les
ils sont en service civique au
groupe scolaire Jean-Moulin.
clients sont ensuite invités à récu-
pérer les plats directement sur
Présents les jeudis et vendredis, ils
se sont rapidement intégrés au
sein d’une équipe qu’ils trouvent
“très sympathique et à leur écoute”.
le climat, les émotions, la liberté,
dance entre les élèves et les rési-
Christophe Tsalichis, le directeur
Saint-Jean-de-Dieu, où elles prépa-
dents d’un EHPAD de Saint-Fons.”
rent des interventions sur la santé
mentale. Tandis que les deux gar-
Avant de donner de leur temps aux
dispositif avec envie. On ne sait pas
et souhaite se diriger vers le gra-
aux élèves de primaire pendant les
Foursia, avec ses deux CAP (coif-
ment dans les classes où nous inter-
venons sur différentes thématiques :
fait de recevoir ces quatre jeunes.
juin dernier un bac arts plastiques
À Jean-Moulin, les quatre services récréations. “Nous allons égale-
de Jean-Moulin, se montre satis-
“Ce projet est porté dans le cadre
cours différent : Lucie a réussi en
civiques proposent des activités
diant.
élèves vénissians, ils ont eu un par-
çons s’impliquent dans l’associa-
tion France Nature Environnement.
gestion et de protection de la
nature ; quant à Abdou, il est étu-
va mettre en place une correspon-
Foursia sont accueillies à l’hôpital
place, sur un créneau horaire
les différences filles-garçons… On
Le reste de la semaine, Lucie et
phisme et la communication ; fure et cuisine), travaillait dans la
restauration ; Elouan, titulaire d’un
Bac S, souhaite intégrer un BTS de
PHOTO DROITS RÉSERVÉS
gner
emporter. Chaque semaine, des
de la Cité éducative. On prend ce
imposé afin de ne pas perturber les cours.
Cette initiative permet aux élèves
cès : 80 barquettes prévues en
le “coup de main”, dans une
quelques heures. Des débuts
effectuer de stages en entreprise
très investies sur ce projet. g
et apprentis cuisiniers de garder
période où ils ne peuvent pas
ou subissent le chômage partiel.
construire des projets sur le long
assurant l’organisation logistique
permettrait
de
terme.” g
tences et leur savoir-faire, en et la vente de ces produits.
Dès la première semaine, la vente
M.F.
M.F.
service, privés de clients, de met-
tre en application leurs compé-
cela
encourageants pour des équipes
L’idée permet aussi aux élèves de
s’il sera reconduit l’an prochain. Je
l’espère,
production ont été vendues en
à emporter a connu un vrai suc-
MENU
CONSULTABLE SUR : HELENE-BOUCHER.ENT.AUVER-
GNERHONEALPES.FR/
RÉSERVATION MAIL : 0690093B@AC-LYON.FR TÉL. : 04 72 90 03 46. RETRAIT POSSIBLE LE JOUR MÊME DE 13 HEURES 14 HEURES ET DE 16 HEURES À 17 HEURES.
À
6
ACTUS
Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703 / EXPRESSIONS
DISTRIBUTION DE LA PRESSE
GRAND PARILLY
Les ex-SAD toujours à la recherche de locaux
gène. L’entreprise conçoit, pro-
d’accompagner l’initiative, a par
munes en novembre (Saint-Priest, Bron, Corbas, Lyon), en vue de les
ment sous l’égide de la Métropole
de Lyon. Nous avançons, plus len-
ARCHIVES RAPHAËL BERT
tement qu’on l’espérait, mais nous avançons.”
LEVER L'OBSTACLE
gence
faire aux demandes des proprié-
couperet est tombé : le bail des
d’une
SCIC
est
donc
ries lyonnaises de presse (MLP)
24 octobre dernier. Ce retard a
se sont décidées en octobre à
d’intérêt collectif (SCIC) continue
Avant que la Métropole de Lyon
de leur entreprise, en mai 2020,
hauteur de 100 000 euros.
d’avancer. Après la liquidation
ils ont d’abord créé une régie
provisoire, qui a permis la
ne s’engage dans la même voie à La Ville de Vénissieux, qui avait d’emblée manifesté son intention
76, rue Louis Pradel
69960 CORBAS
a installé courant 2020 une unité
20 ha le long du périphérique. Les premiers
collaborateurs
emménagé le 11 janvier. g
L’entreprise conforte aujourd’hui
Vénissieux, que s’opèrent la
ration avec l’entreprise Faure, le
électriques pour les déplacements
intersites des salariés de son site
ont
G.L.
constructeur utilise des bus 100 %
les ateliers de la rue Sentuc, à
entrer au capital à hauteur de 4 %.
photovoltaïques, que l’entreprise
Grand Parilly, qui s’étend sur
En attendant, c’est toujours dans
journaux. Les lieux auraient
ex-SAD ? Pas complètement, car
dédié à la fabrication de panneaux
par Fontanel au sein du quartier
Depuis début janvier, en collabo-
leur projet de SCIC. Avec un cer-
leur projet de Société coopérative
Vénissieux, dans un bâtiment de
l’ancien site Bosch auparavant
avons deux nouvelles pistes, à
Après l’échec de Saint-Priest, nous
lement pour “manque de visibilité
Retour à la case départ pour les
meuble de bureaux "Initial" érigé
vient de louer 3 300 m2 dans l’im-
reprend Guillaume Dumoulin.
que nous trouvions une solution,
ils ont multiplié les démarches
tain succès puisque les Message-
compacité. En attendant, c’est à
Les navettes passent en 100 % électrique
auprès des partenaires privés et
économique à long terme”.
son implantation locale : elle
tégration dans les véhicules et la
partenaires, il faut absolument
“Pour être crédibles auprès de nos
Chasse-sur-Rhône et Chassieu”.
publics, pour qu’ils se joignent à
pour optimiser la durée de vie, l’in-
RENAULT TRUCKS
locaux qu’ils visaient à Saint-
Priest leur a été refusé. Officiel-
des systèmes qui intègrent la pile
aujourd’hui celui des locaux.
tion), et le sauvetage d’une qua-
rantaine d’emplois sur 110. Puis
l’horizon 2030, elle devrait pro-
de production provisoire.
L’obstacle principal à l’émer-
taires. Mais le 22 décembre, le
mats de véhicules électriques.
Une première usine sera opéra-
hydrogène et les composants clefs
réunion doit avoir lieu prochaine-
(après six semaines d’interrup-
ainsi que pour divers autres for-
également dans le coup, indique
du projet de SCIC. Une nouvelle
bancaire d’un an pour satis-
commerciaux, bus et camions,
duire près de 200000 "stackpacks",
syndical CGT et cheville ouvrière
I
des
égalitaire et solidaire”. “L’Union Guillaume Dumoulin, délégué
presse nationale dans la région
commercialise
tionnelle en 2023 à Saint-Fons. À
régionale des scop (Urscop) est
dur : obtenir une garantie
et
systèmes pour véhicules légers et
rallier à cette démarche collective
pour “une distribution de la presse
reprise de la distribution de la
tionne de devenir l’un des leaders duit
ailleurs réuni plusieurs com-
ls pensaient avoir fait le plus
Détenue à parts égales par Fau-
recia et Michelin, Symbio ambi-
mondiaux de la mobilité hydro-
Le déménagement espéré depuis des mois dans de nouveaux locaux à Saint-Priest a avorté. Mais le projet de coopérative porté par les anciens salariés de la SAD reste d'actualité.
Les employés ont créé une régie provisoire, qui a permis le sauvetage d’une quarantaine d’emplois sur 110.
Symbio renforce sa présence à Vénissieux
Priest. 800 salariés, soit un salarié
sur cinq environ, utilisent quoti-
diennement ce service gratuit, ce qui représente 175000 passagers
transportés et 50000 km parcou-
réception, le tri et l’expédition des
de Lyon. Chaque matin et chaque
rus par an.
pourtant dû être évacués le
Volvo effectuent des allers-retours
de ces bus électriques permettra
fait l’objet d’une audience au tribunal, le 4 janvier. Les ex-SAD ont
soir, deux véhicules de marque
entre le pôle multimodal de la gare de Vénissieux et les différents
de CO2 par an. Ce service est opéré
par la société Faure, partenaire
aux collaborateurs de se déplacer
transport des salariés, avec qui un
l’enceinte de l’entreprise, entre les
une durée de huit ans. g
navettes permettent également
béré sera rendu le 5 février. g
tout au long de la journée dans
GILLES LULLA
une économie de soixante tonnes
sites de travail Renault Trucks. Ces
demandé une prolongation d’oc-
cupation jusqu’au 5 mars. Le déli-
Selon Renault Trucks, l’utilisation
sites de Vénissieux et de Saint-
historique de l’entreprise pour le
nouvel accord a été signé pour
G.L.
DOSSIER
EXPRESSIONS / Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703
MAL-ÊTRE ÉTUDIANT
Le cri d’alarme de la jeunesse
“O
n a besoin d’aide
En France, d’après une étude de
peut plus! s’exclame
de 2017, 46 % des étudiants doivent
maintenant, on n’en
Lou-Ann Pouzol. Cette étudiante en
DOSSIER RÉALISÉ PAR : POUTCHIE GONZALES ET MICHÈLE FEUILLET. PHOTOS : RAPHAËL BERT.
l’Observatoire de la vie étudiante travailler pour financer leurs
première année de licence bi-par-
études. Mais avec la crise sanitaire,
Lyon 3, ne veut pas attendre un
leur seule source de revenus, se
semaines, deux étudiants ont tenté
trême précarité. “Je me pose
cours, Science politique et Droit à
autre
drame.
Ces
dernières
de mettre fin à leurs jours dans la
ils sont nombreux à avoir perdu
retrouvant dans une situation d’ex-
aujourd’hui la question: comment je
région lyonnaise. Des signes alar-
fais pour payer mon loyer et mes fac-
que vivent actuellement les étu-
rel-Molo, étudiant en troisième
Cela fait maintenant près d’un an
à Lyon 3.
mants de la situation de détresse
diants en France.
Après dix mois passés loin des bancs de l’université, les étudiants n’en peuvent plus. Entre détresse psychologique, précarité et absence de perspective d’avenir, il devient difficile pour les jeunes de trouver la motivation, le courage et l’ambition de continuer leurs études. Ne voulant plus être “la génération sacrifiée”, ils ont décidé de se faire entendre.
7
que certains d’entre eux n’ont pas
tures?” explique Innocent Vermo-
année de Droit et Science politique
Ces derniers mois, le nombre d’étu-
mis un pied dans une faculté. C’est
diants faisant appel aux Restos du
siane est étudiante en Master 1 à
épiceries solidaires ne cesse d’aug-
Vinci, à Paris. Depuis la rentrée, elle
jeunes. Pendant quelques mois, elle
rades de classe”. Pour elle, cette
mais aujourd’hui sa situation finan-
le cas d’Imen. À 22 ans, cette Vénis-
l’école de commerce Léonard-de-
n’a “jamais pu rencontrer ses cama-
situation est “très étrange et pesante”.
cœur, au Secours populaire ou aux menter. Imen a fait partie de ces
a bénéficié de paniers alimentaires, cière s’est stabilisée: “J’achète des
objets que je revends, je fais un peu >>>
8 >>>
DOSSIER
Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703 / EXPRESSIONS
de business, ça aide.” Aujourd’hui,
regarde des tableaux pendant des
c’est à son tour d’aider d’autres étu-
heures”, explique Walid Ziada, étu-
mentaires”. Et la jeune femme
titut
à faire des demandes. “On a un étu-
de quitter son logement étudiant et
diants, elle fait “des distributions ali-
s’aperçoit qu’ils sont de plus en plus
diant qui a fait plus de trois heures
diant en génie informatique à l’Insnational
des
sciences
humain n’est pas du tout présent,
n’a pas été de tout repos pour le
confirme: “Certains jeunes ont pris
troubles du sommeil pendant plu-
le
l’habitude de sauter des repas pour économiser la nourriture qu’ils ont
dans leurs placards, quel parent accepterait que son enfant mange un
repas sur deux?” s’indigne-t-il.
“LE DISTANCIEL VA TUER L’ENSEIGNEMENT”
En plus d’une précarité écono-
vie, encadrée… on a peur de décro-
de revenir aux Minguettes, chez ses
point les étudiants sont en détresse.” Vermorel-Molo
en DUT, j’avais l’habitude d’être sui-
cher et de ne pas s’en sortir”. Même
parents en mars pour le confine-
Innocent
vre, on est tous perdus, avant j’étais
appliquées à Lyon. Walid a choisi
et demie de route aller-retour pour
récupérer un panier, c’est dire à quel
à distance, personne n’arrive à sui-
ment. Mais ce retour à la maison
avis pour Walid Ziada, “le contact
c’est pesant pour nous”.
LA PEUR DE L’AVENIR
jeune homme de 22 ans. Il a eu des
Mais ce qui inquiète surtout les
sieurs mois. “Ma mère est assistante
qu’ils vivent des mois extrêmement
maternelle. Quand je devais travail-
ler, elle allait faire une balade avec
les enfants qu’elles gardaient pour ne pas qu’ils crient et qu’ils me dérangent.”
jeunes, c’est l’après-Covid. Alors
difficiles, ils angoissent pour leur
avenir, qu’ils savent déjà sombre. “Je connais des étudiants qui ont
choisi de passer un nouveau diplôme, car ils n’avaient pas de débouchés”
Les universités ont été prises de
indique Walid Ziada. Pour Innocent
tous été aménagés pour les étu-
“Je me pose sincèrement la question:
court et les enseignements n’ont pas
Vermorel-Molo, le constat est amer:
mique, les étudiants se sentent
diants. “Parfois, on peut avoir
est-ce qu’un employeur, quand il
mois dans leur chambre étudiante,
traux sans interruption dans la jour-
diplôme se dira 'ah vous êtes la géné-
parents, il leur devient difficile de
distanciel va tuer l’enseignement”,
les jours la même chose: on se lève,
Imen, le constat est sans appel, “le
oubliés. Isolés pendant plusieurs leur studio ou bien chez leurs
garder leur motivation. “On fait tous
on va sur notre ordinateur et on
jusqu’à neuf heures de cours magis-
née”,
souligne
Innocent.
“Le
affirme Lou-Ann Pouzol. Pour
plus dur, ce sont vraiment les cours
verra l’année de l’obtention de mon
ration Covid? Est-ce que vous valez
vraiment quelque chose ?' Je me demande si ce que je suis en train de
faire est vraiment utile…”. g
P.G
DE LA DÉTRESSE À LA COLÈRE
“Nous ne voulons pas attendre qu’il y ait d’autres morts” Depuis le mois de mars, les étudiants se sentent abandonnés par le gouvernement. Exténués, ils ont décidé de se mobiliser pour faire valoir leurs droits. et aujourd’hui, ils sont plusieurs
comme une “fausse reprise”. En
avec les copains à la cafétéria.'
Pour ce jeune de 26 ans, le sort des
politique et Droit à Lyon 3, elle fait
ndlr), il faut arrêter de nous infanti-
milliers.
étudiants a été réglé de façon expé-
“C
Après la forte mobilisation estu-
pays, des futurs contributeurs et on
pétition pour alerter sur la situation
face à certaines revendications. En
bout de papier, considère la jeune
président de la République a
camarade de promotion d’Innocent
nourrir l’esprit, de découvrir de nou-
une fois par semaine ainsi que la
se resocialisent. Corentin Napoléon,
et membre de Génération COVid, plaide pour “la réouverture partielle
créer une page sur Facebook,
désirent rester chez elles pourraient
explique Innocent Ver-
camarades à livrer leur témoi-
C’est le même constat pour Lou-
année de Droit et Science poli-
trer qu’ils ne sont pas seuls, pour
étudiant lyonnais, il a décidé de
rappelant qu’un “étudiant doit avoir
nécessaire pour lui que les étudiants
’est la goutte d’eau qui
d’une tentative de suicide par un
diantine, Emmanuel Macron a cédé
des étudiants en France. “L’univer-
des amphis pour les personnes qui
tique à Lyon 3. Suite à l’annonce
13 janvier dernier, ils ont lancé une
vit une situation apocalyptique
Innocent et Corentin recueillent les témoignages d’étudiants sur Génération COVid.
morel-Molo, étudiant en troisième
liser!”, s’exclame-t-il.
“Les enfants de la République”. Le
depuis plusieurs mois”. Il devient
Génération COVid. Il y incite ses
partie du mouvement apartisan
(journal Le Monde, le 12 janvier,
ditive depuis le premier confine-
ment, “nous sommes l’avenir de ce
fait déborder le vase”,
première année de licence Science
sité, ce n’est pas qu’un diplôme, un femme de 19 ans, on a besoin de se
veaux points de vue, d’avoir de nou-
velles expériences.”
les mêmes droits qu’un salarié”, le
annoncé un retour en présentiel, création d’un “chèque psy” à partir
du 1er février pour faciliter l’accès
Pour Jules Gori, militant à l’Union
aux soins. L’ensemble des étudiants
la phrase de trop a été prononcée.
repas par jour à un euro dans les
souhaitent aller en cours, et celles qui
nationale des étudiants de France,
le faire également”.
“La ministre de l’Enseignement
supérieur, Frédérique Vidal, nous dit
pourront aussi bénéficier de deux
restaurants universitaires. Pour Innocent Vermorel-Molo, ces chan-
Ann Pouzol qui est favorable à un
'Le problème, c’est le brassage. Ce
gements sont nécessaires, “nous ne
les empêcher de commettre le
sous forme “hybride, une semaine
tre, mais l’étudiant qui prend un
tres morts”. g
Puis le groupe prend de l’ampleur,
nières annonces du gouvernement
gnage : les faire parler, leur monpire. Au début, ils étaient cinq.
retour sur les bancs de l’université,
sur deux”. Elle considère les der-
n’est pas le cours dans l’amphithéâ-
café à la pause, un bonbon qui
traîne sur la table ou un sandwich
voulons pas attendre qu’il y ait d’au-
P.G
DOSSIER
EXPRESSIONS / Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703
9
SANTÉ Des étudiants en détresse psychologique pour leur permettre d’avoir accès
sont tournées vers la santé men-
impacts, négatifs, sur la santé des
“La situation sanitaire couplée à
Émilie Tardieu plaide ainsi pour
constat d’une étude menée par
chage avec les études a fait émer-
Le confinement et la crise du coronavirus ont eu d’importants étudiants.
Voilà
le
principal
l’Observatoire national de la vie
étudiante auprès de jeunes Fran-
çais, durant les mois de juin et juillet 2020.
Selon l’organisme, l’isolement des
étudiants pendant cette période a
en effet été très difficile à gérer :
31 % d’entre eux ont déclaré des
signes de détresse psychologique,
et 10 % déclarent avoir bu de l’al-
cool tous les jours contre 1 % en temps normal.
Et c’est aussi le constat de Jules
Gori. Militant à l’Union nationale
facilement aux soins.
une désocialisation et à un décroger
des
symptômes
anxieux,
dépressifs, chez ceux qui présentaient un terrain fragile”, précise
la docteure Émilie Tardieu, médecin et directrice du Service de
Santé universitaire de l’Université Lyon 2. “Le stress des études
demande “la mise en place de
de l’aide n’est pas mauvais. Les étu-
diants ne doivent pas hésiter à
venir vers un professionnel de
santé. S’ils ne se sentent pas bien,
ils doivent venir parler. Il faut qu’ils
sachent que nous sommes là, et ne
étudiants étrangers. Ceux-ci sem-
triques. Depuis le mois de mai,
de leurs familles ainsi que leurs
parition de pathologies psychianous avons la chance d’être ouvert
sur le site Portes des Alpes. Pour
pas augmenté, en revanche toutes
France,
mal à un moment donné, demander
un âge qui peut coïncider avec l’ap-
chèque santé pour les étudiants”
de
mentale : “On a tous le droit d’être
pas hésiter.” Une recommandation
créent des périodes de fragilité à
ce deuxième confinement, le nom-
étudiants
une “déstigmatisation” de la santé
et le manque de liens sociaux
il
des
tale.”
bre de consultation générale n’a
qui concerne particulièrement les
blent en effet, de par l’éloignement
conditions de vie et de travail plus
précaires, parmi les plus touchés par la crise sanitaire. g
M.F.
TÉMOIGNAGE
“Je n’arrive plus à travailler”
M
Cela fait maintenant dix mois que Mohamed Messalti, n’est pas retourné dans une salle de cours. Étudiant de 5e année en informatique à l’Insa de Lyon, ce Vénissian de 23 ans confie son anxiété et son stress. ohamed Messalti vit
revenu annexe, pas énorme, mais
Au début en télétravail, il a été
ça faisait de l’argent de poche”.
délicat pour l’étudiant de com-
lement passé la majorité de son
près de 400 euros par mois, et
lui. “Ma tutrice a été très bienveil-
semaine j’étais à Villeurbane, je
en donnant des cours au Lycée
giaire et en télétravail ce n’est pas
sur le campus, à Villeurbanne, où il a éga-
confinement en mars dernier. “La
venais ici pour travailler. Le weekend je rentrais à Vénissieux chez mes parents.”
Boursier, il vit désormais avec
comble une partie de ses dépenses Marcel-Sembat.
Mais ce qui l’inquiète le plus, c’est
la perte de motivation : “je n’ai
Dans cet appartement d’une ving-
rien envie de faire, je n’arrive plus
avec un camarade, l’espace de tra-
blent toutes, on ne comprend plus
les deux ordinateurs trônent. Le
cours en présentiel et “cette com-
taine de mètres carrés où il vit
vail est organisé : sur le bureau,
à travailler, les journées se ressemce qu’on fait ici”. Il regrette les
prendre ce qui était attendu de
lante et pédagogue, mais être stacompatible, dès que j’ai pu, je suis allé sur place.”
Alors que le premier semestre
touche à sa fin, il n’attend désormais qu’une seule chose : son
échange universitaire en Allemagne à partir de février. Pour-
tant, là aussi, le doute persiste :
Vénissian a volontairement choisi
munication implicite entre profes-
“Pour l’instant, on peut encore
parents, “c’est impossible de se
place les enseignants voyaient nos
moment la situation peut changer,
de s’isoler la semaine. Chez ses
concentrer, je suis l’aîné de quatre
seurs et élèves, lorsqu’on était sur visages,
nos
expressions,
ils
aller sur place, mais à tout
je n’ai pas encore réservé mes bil-
savaient quand on ne comprenait
lets.” Mais Mohamed Messalti
Pourtant, même en choisissant la
manque de visibilité, les profes-
sont prévus en distanciel, il veut
diant, ces derniers mois ont été
flou”.
frères et sœurs, c’est souvent
bruyant”.
tranquillité de sa chambre d’étudifficiles pour le jeune homme.
Avant la crise sanitaire, il était
arbitre de football, “c’était un
pas quelque chose par exemple. On
seurs sont comme nous, dans le
Cet été, son stage de trois mois a
été maintenu. Mais son intégration a été “longue et compliquée”.
reste optimiste, même si les cours
voyager vers de nouveaux hori-
zons. “J’ai envie de partir étudier
là-bas.” g
P.G
CULTURE
10
Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703 / EXPRESSIONS
MUSICIANES
Le goût des nôtres
V
Pandémie oblige, la nouvelle édition des Musicianes, se concrétisera par des séries de mini-concerts en ligne. oilà un thème qui, finale-
kans… Finalement, seul le premier
de ses Musicianes, ces rencontres
prévu d’organiser des concerts de
tat. Pour la nouvelle édition
organisées par l’école de musique
Jean-Wiener dans toute la ville du
30 janvier au 6 février, le thème
et les concerts ne pourront être joués en public. Du coup, les goûts
PHOTO RAPHAËL BERT
des lieux aussi divers que l’Espace rebondi sur une série de capsules
çais. La pandémie est passée par là réunis deviennent donc le live et le virtuel. Lequel sera disponible sur
L
de styles musicaux différents, dans
du même nom composée par Franla synthèse des styles italien et fran-
Aussi, l’école de musique a-t-elle vidéos de cinq minutes, mini-
concerts, extraits d’interviews, qui seront mis en ligne chaque jour. On écoutera du jazz avec Aymeric
Sache (prof de saxophone à JeanWiener), de la musique italienne
classique, de la poésie musicale
la chaîne YouTube de la Ville. Le
avec des textes de l’Espace Pan-
venissieux.fr. Le festival reposait
Rivaille (musicienne révélée par
lien se situe sur le site www.ville-
dora, des prestations de Lou
au départ sur divers projets: jouer
l’émission La Nouvelle Star), de l’or-
poser un concert autour de Bela
bien sûr, Chimera d’oro. g
Les goûts réunis de Couperin, pro-
Naples phréatique
profs, occasion d’écouter quantité Pandora ou l’hôtel de ville.
çois Couperin en 1724, qui faisait
CHIMERA D’ORO
a été retenu. De même, il était
retenu était celui des “Goûts réu-
nis”. L’idée de départ était la pièce
Le groupe Chimera d’oro ou “Chimère d’or” propose un mélange de musiques anciennes et traditionnelles.
Bartok, du baroque et des Bal-
ment, cadrera avec le résul-
chestre de musiques actuelles… Et,
En répétition à l’école de musique, le groupe faisait partie de la programmation des Musicianes. On pourra apprécier son talent en ligne, lors d’une prestation filmée. ’air est entraînant. C’est
une tarentelle du XVIIe siè-
cle, morceau en prove-
nance du sud de l’Italie, d’où est
reposent sur le métissage et les ren-
contres. Le groupe propose diffé-
rents programmes et est donc à
géométrie variable.”
originaire le musicien napolitain
Et, comme on peut le dire de
Quartuccio. Nous sommes dans
Naples est ici phréatique, prête à
qui tient le tambourin, Francesco
une salle de l’école de musique
Jean-Wiener et le quatuor qui
répète se nomme Chimera d’oro,
“chimère d’or” en italien. Il est
composé de deux enseignants de
l’école, Vanessa Virot (la toute nou-
velle prof de flûte à bec) et Gwe-
couches
d’eau
souterraines,
resurgir sous la forme d’un vieil air qui refait surface ou d’une chanson populaire arrangée pour
des instruments anciens.
Pour chacun des musiciens, la ren-
contre est idéale. “Elle me donne
la possibilité d’avancer dans mes
naël Dubois (qui enseigne la
recherches, intervient Francesco.
vecin), auxquels s’ajoutent Fran-
sel mais nous avons des approches
formation musicale et joue du cla-
cesco
(chant,
percussions
et
accordéon diatonique) et Élodie
Poirier à la viole de gambe et au violoncelle.
“Nous partons de l’idée chimérique
de mélanger musiques anciennes et
traditionnelles pour parvenir à une
authenticité
qui
soit
compte-gouttes. Le tout est de ne pas
perdre nos ambitions, de prévoir
d’autres solutions… et d’y aller!
Dans le cadre des Musicianes, le festival de l’école de musique Jean-
Wiener qui se tiendra en ligne du 30 janvier au 6 février, Chimera d’oro va donc proposer une vidéo,
une “capsule sonore”, à la place du concert initialement prévu, en rai-
son des mesures sanitaires. Les
musiciens mettent en avant le
“double enjeu” et les interventions
différentes. Je travaille beaucoup à
les classes. “Les élèves étaient cen-
l’oreille et, ici, ils utilisent des partitions et font des arrangements. Ils
sont super-forts. Ultra-calés ! Ça me
remet en question.”
NOUVELLES CONTRAINTES
Il est évident que la pandémie
Vanessa. Les répertoires que nous
“Nous étions programmés en mars
travaillons, en les réarrangeant,
année, les projets avancent au
La musique est un langage univer-
hybride,
comme les chimères, explique
vient Élodie. Sa voix reste en sus-
pens et Gwenaël poursuit : “Cette
amène de nouvelles contraintes. à Dijon, au festival Italiart…” inter-
pédagogiques qu’ils vont faire dans
sés chanter avec nous. Nous
sommes en partenariat avec les écoles de musique de Vénissieux, Saint-Fons et Feyzin et la finalité était un concert qui aurait réuni tout
le monde le 5 juin. Des master class
et des samedis de rencontres étaient
prévus. On croise les doigts.” g
JEAN-CHARLES LEMEUNIER
EXPRESS Joueront joueront pas ? À cette partie de cache-cache qui se joue entre les événements culturels et le public, bien malin qui pourra dire à quelle soirée on pourra assister. Instauré le 16 janvier pour une durée de deux semaines, le couvre-feu devrait durer au moins jusqu’au 30 janvier. Sera-t-il prolongé ? Y aura-t-il un nouveau confinement ? Les lieux de spectacles pourront-ils rouvrir ? Le Théâtre de Vénissieux et Bizarre ! ont déjà annulé plusieurs dates : ainsi Victor ou la naissance d’une pensée au théâtre les 28 et 29 janvier, Soul Power à Bizarre ! les 3 et 4 février et la master class Popping, toujours à Bizarre ! le 6 février. Pour le reste de la programmation, il faudra attendre les nouvelles annonces gouvernementales. Et suivre les sites Internet. Renseignements : theatre-venissieux.fr et bizarre-venissieux.fr
Récompense Créée au Pérou en 1992, l’Uniòn hispanomundial de escritores por la literatura y la paz con justicia social (UHE) attribue tous les ans à des artistes son prix Cesar Vallejo, du nom du poète communiste péruvien (1892-1938) qui s’est battu contre les franquistes pendant la guerre d’Espagne. Parmi les nombreux récipiendaires venus de tous les pays, signalons le nom de l’auteur vénissian Guy Créquie, récompensé pour son "excellence artistique". Toutes nos félicitations à l’heureux élu.
CULTURE
EXPRESSIONS / Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703
11
LYCÉE JACQUES-BREL
Chercheurs d’art Deux fresques, réalisées au sein de l’établissement par le collectif Omart et des élèves, lancent dans le cadre de la Cité éducative, un projet de formation à la médiation culturelle. ’est mon pioupiou”, dit
“C
collectif Omart, qui soutient la nou-
désignant un oiseau
“Ils sont absolument géniaux ! Ils
lycée Jacques-Brel. Cette élève de
Ils travaillent tous les ans avec
participé au projet artistique mené
Ils nous en ont proposé deux, afin
sein de l’établissement.
Discart pour la salle des assistants
dessiné sur le mur d’une salle du 1re générale est contente d’avoir
par le collectif lyonnais Omart au “L’idée est partie d’un réaménage-
velle scène artistique lyonnaise :
louent des œuvres aux entreprises.
douze artistes qu’ils renouvellent.
de réaliser deux fresques : Augustin pédagogiques et Abys pour une
ment du 2e étage, indique Ronny
autre pièce destinée à accueillir des
cation à Jacques-Brel. Les assistants
Deux artistes aux styles très diffé-
Pellat, conseiller principal d’édu-
pédagogiques, qui ont une mission de soutien scolaire et sont au nom-
bre de neuf, avaient une salle étri-
quée pas du tout adaptée. Comme on voulait lui donner une forte iden-
tité, nous avons fait un petit ques-
tionnaire qui a abouti à une fresque en lien avec le savoir et qui mettrait en avant des figures féministes.”
C’est à ce moment qu’intervient le
PHOTOS RAPHAËL BERT
fièrement Inatéa en
parents.”
rents et qui ont su, en collaboration avec une dizaine de lycéennes, reva-
Les artistes Augustin Discart et Abys ont accompagné les lycéennes dans la réalisation de ces deux fresques. d’Abys est un joli entrelacs de feuil-
lages et d’oiseaux.
AMENER L’ART AUX ÉLÈVES
“Nous nous sommes entraînées à
faire toutes ces formes, explique Ina-
quées, il les dessinait et nous, on rem-
Cité éducative, ce projet artistique
pas s’arrêter là : “Leur concept est
la médiation culturelle. Le CPE
louent des œuvres tous les mois
venir des collégiens et nos lycéens
La collaboration avec Omart ne va original, reprend Ronny Pellat. Ils
loriser deux lieux qui vont à présent
téa, les plus grandes à la bombe, les
fresque hyperréaliste aux figures
posé d’arranger les détails comme on
zaine de lieux où on pourra les
Bien sûr, il nous a aidées parce que
du principal, administration, res-
sur Internet des formes de feuilles ori-
œuvres ensuite tourneront pour
attirer beaucoup de curieux. Sur la
plus fines au Posca. Abys nous a pro-
féministes signée par Augustin Dis-
voulait, parce que c’était notre projet.
devenue l’icône du combat féminin,
c’était un peu dur à faire. On a regardé
cart, on reconnaît Rosie la riveteuse,
Angela Davis, Marie Curie, Frida
Kahlo et Hannah Arendt. Celle
ginales. Si elles étaient trop compli-
Mis en place dans le cadre de la
plissait ensuite avec la couleur.”
pour maximiser leur visibilité. Nous avons repéré dans le lycée une dou-
a un autre but : former les élèves à poursuit : “Nous aimerions faire
leur expliqueraient les œuvres. Nous formerions ainsi une quin-
zaine d’élèves. Comme beaucoup de
accrocher : salles des profs, bureau
ces jeunes ne vont pas forcément
taurant scolaire, foyer, CDI, etc. Ces
vers eux.” g
que chacun puisse en profiter.”
vers l’art, c’est bien d’amener l’art
JEAN-CHARLES LEMEUNIER
EN AMONT DU FESTIVAL ESSENTI’ELLES
ÉCOLE SAINT-EXUPÉRY
Contre le sexisme ordinaire
Invitation aux voyages
Pour annoncer les manifestations autour du 8 mars, l’EPJ Pyramide a travaillé avec un graphiste plusieurs propositions d’affiches. Aperçu.
des élèves de l’école Saint-Exu-
le graphiste Abdelhak Aaddi plu-
Sur le thème du sexisme ordinaire,
pour le festival Essenti’Elles, qui
développées : les femmes fortes,
la Journée internationale des
(politique, spationaute, etc.), celles
“C’est la troisième année que nous
celles luttant pour ne pas être écra-
sieurs propositions d’affiches
se déroule autour du 8 mars et de femmes.
faisons cela, explique Abdelhak
I
des affaires culturelles de la municipalité, de concevoir avec
sées par l’imposante chaussure du Il faudra ensuite associer plu-
avons procédé par étapes, au cours
de plusieurs réunions de travail.
au maximum, faire en sorte que le
de travail pilotées par la direction
qui sont enfermées par des mots,
je connais les contraintes. Nous
création d’affiches publicitaires et
à avoir répondu présents à
sait, au cours de plusieurs séances
représentées dans leurs métiers
sexisme, celles que tous les doigts
D’abord un brainstorming, puis
l’appel de l’EPJ Pyramide. Il s’agis-
plusieurs thématiques se sont
Aaddi. J’ai de l’expérience dans la
ls étaient huit, âgés de 12 à 15
ans, six filles et deux garçons,
Ils peuvent être fiers, les parents
redessiner les idées, les simplifier message
soit
clair
en
trois
secondes, qu’il y ait un déclic. Ils ont été très impliqués et ont donné
des idées très différentes. Les garçons étaient aussi très présents.”
désignent, etc.
péry. La fresque qui orne désormais, et ce depuis les dernières
peinte par leurs enfants a belle
aurait pu ajouter à cette liste les
Les 13 classes, soit 223 élèves, ont
ment, doivent être satisfaits de
allure.
travaillé de nombreuses semaines
avec le plasticien Azzouz Seffari
(du service arts plastiques de la
Ville) pour réaliser huit panneaux
sur le thème des voyages et de
appelle sa “cuisine” en mélan-
En regardant de plus près ces
Ils sont ravis de l’expérience. “Ce
l’école.
tableaux assemblés en une gigan-
tesque fresque, on reconnaîtra
n’était pas compliqué parce que
divers éléments qui renvoient à
jeune fille. L’imagination parlait.
difficiles à accomplir.
rien n’était imposé, témoigne une
C’était plutôt amusant.” g
J.C.L
durable dans le temps" et "renfor-
cer le sentiment d’appartenance à
l’école, des enfants mais aussi des
bâtiment et qui a été conçue et
l’écrivain qui donne son nom à
geant les visuels. Et les enfants ?
fresque allait "laisser une trace
vacances scolaires, la façade du
sieurs idées, les mettre en forme,
les finaliser. Ce qu’Abdelhak
en décembre dernier, que cette
ces déplacements aujourd’hui si Mickaël Barjon, le directeur de
l’établissement, nous avait confié,
parents et des enseignants". Il
riverains qui, eux aussi certaine-
voir cette invitation aux voyages éclairer si joliment le quartier. g
SPORTS
12
Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703 / EXPRESSIONS
VÉNISSIEUX FOOTBALL CLUB
La coupe de France pour respirer Les footballeurs du VFC étaient pareils à des enfants ouvrant leurs cadeaux de Noël, le 23 janvier, à l’occasion du premier entraînement collectif depuis trois mois. Ce dimanche, ils défieront Amplepuis en coupe de France. ont été appréciés, qu’il s’agisse de
un ballon, confinement et
lon, de la passe à dix ou des mini-
la course à travers plots sans bal-
couvre-feu obligent. “Quel plaisir
matches à sept contre sept. Outre
savourait Karim, un attaquant qui
tre motivation de la trentaine de
de reprendre contact avec le cuir”,
revient d’une longue blessure.
Rémi Voisard, l’un des coaches
vénissians, n’était pas moins
réjoui : “Visiblement, les gars
étaient en manque de ballon et d’op-
position. Ces derniers mois, ils ont
pu s’entretenir de manière indivi-
duelle et selon un programme
concocté par Ben Molina, notre pré-
parateur physique. Mais rien ne vaut la préparation physique collective.”
Pourtant intenses, les ateliers pro-
posés durant deux bonnes heures
la reprise des entraînements, l’au-
Vénissians présents trouve son
PHOTOS DJAMEL YOUNSI
T
rois mois, une éternité,
qu’ils n’avaient pas touché
explication dans la programma-
tion d’une rencontre officielle, ce
dimanche 31 janvier. “On joue en coupe de France à Amplepuis, rap-
pelait le coach. Les places vont être
chères, même si deux joueurs de
c’est le cas en Normandie. De toutes
niveau national, Mauvernay et
les façons, Amplepuis est dans le
raisons diverses. Dommage que le
Sylvain Idangar et Khaled Khar-
leurs encore qualifiés en coupe (les
évolué en Ligue 1, savourent le
s’entraîner après 18 heures, comme
jouer dimanche, explique le pre-
Zemmouri, ont quitté le club pour
Préfet n’ait pas autorisé les footbal-
seuls à pouvoir reprendre, ndlr) à
même cas que nous.”
mier, amusé. Mais les jeunes sont
match, fin octobre, face à Rhône
peut lister les noms des joueurs qui
tour nous permettrait de continuer
prioritaires.” Bien malin celui qui seront convoqués dimanche. “Ils
roubi, deux piliers du club qui ont
sont tous affûtés, admet le prépa-
moment. “Bien sûr que j’ai envie de
ser la balance pour savoir qui avait
rateur. Je n’ai pas eu besoin d’utili-
Vallées en championnat. Passer ce
à rêver, mais surtout de nous entraîner.” Un vrai luxe par les
temps qui courent. g
pris du poids depuis notre dernier
DJAMEL YOUNSI
SALLES DE SPORT
ATHLÉTISME
We Are Sports, au régime forcé
Passage de relais
d’avoir tout tenté pour proposer de “Après avoir essuyé un refus du tri-
payer le loyer et frais fixes, car les
sommes capables de rouvrir dans
et ensuite, celui de Vénis-
levée des restrictions, mon recours
qu’il nous soutienne sont difficiles.
même insuccès. Ma requête n’avait
qui font plus d’un million d’euros de
devant le Conseil d’État a connu le
près de rouvrir pleinement son éta-
discussions avec notre bailleur pour
Rien à voir avec les chaînes de sport
nationale. Nos salles sont fermées depuis plusieurs mois en raison de
la crise sanitaire, j’ai dû travailler à
peine trois mois – sans pouvoir faire
nous
des conditions sécurisées. Sans pou-
voir retrouver nos chiffres d’avant-
Covid (450 utilisateurs et une
du club d’athlétisme de Feyzin,
sieux/Feyzin, Jean-Louis Perrin a souhaité prendre du recul et laisser la présidence à
rées de loyers à hauteur de 70 %.
mettre de retrouver un semblant
jeudi 21 janvier en visioconfé-
Une éventuelle réouverture n’est
sport est indispensable. Savez-vous
Eux vont être sauvés. Et nous ?”
12 janvier, devant l’Assemblée
drastiques,
Corinne Dols.
me suis rendu à Paris avec près de
salles de sport pour manifester, le
contraintes
centaine de repas servis par jour,
chiffres d’affaires et qui sont exoné-
300 propriétaires et gérants de
blissement. Et ce n’est pas faute
teur de nos besoins. À peine de quoi
pas lieu d’être m’ont-ils dit. À l’appel du collectif #touchepasàmasalle, je
se rendre à l’évidence : il n’est pas
Après 44 années de bons et
loyaux services à la présidence
bunal administratif de Lyon pour la
gérant de We Are Sports, n’a pu que
qu’à imposer une date de reprise du
sport en salle, même avec des
table, badminton ou squash…
“On survit.” Mathieu Gauthier,
le plein – depuis près d’un an. Et les aides de l’État ne sont pas à la hau-
nouveau foot en salle, tennis de
pas envisagée avant mi-février, a
prévenu le Premier ministre Jean
Castex. “Mais avec l’arrivée des variants, j’ai des doutes. Ce qui me
chagrine le plus, c’est le manque de
visibilité du gouvernement. Il n’a
ndlr), mais au moins pour nous per-
d’activité. En matière de santé, le
qu’une étude annonce que depuis le
début de la crise, les habitués des
salles de sport ont pris 3 kg en moyenne ?” g
Le comité directeur, réuni le
rence, a officiellement acté ce
passage de relais. Jean-Louis
reste toutefois attaché au club et en deviendra le secrétaire.
Une fonction qu’il avait déjà eu
l’occasion d’occuper en 1974. On y reviendra dans notre pro-
D.Y
chaine édition.
SPORTS
EXPRESSIONS / Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703
13
LE SPORT AMATEUR A l’ARRÊT
Entre incompréhension et résignation Les espaces couverts ne peuvent plus accueillir les moins de 18 ans depuis le 15 janvier. Désormais, pour les mineurs comme les majeurs, seule la pratique sportive sans contact, en extérieur et avant 18 heures, est donc permise. Mission impossible ?
D
éjà privés de compétitions,
est déçus. On peut toujours discuter
basket-
des décisions prises, de l’affluence
leurs de plus de 18 ans étaient
les transports en commun, on peut
teurs, gymnastes et twir-
obligés de s’entraîner en extérieur
tout en respectant un protocole
strict (pas plus de six sportifs pour
éviter les regroupements). Avec la
mise en place d’un couvre-feu à
dans les grandes surfaces et dans se montrer sceptiques sur l’annula-
tion de la pratique sportive pour les
tout-petits, mais il y a une réalité à
prendre en compte. Je me souviens
ARCHIVE RAPHAËL BERT
handballeurs,
qu’à Villeurbanne les clubs avaient
18 heures depuis la mi-janvier, ils
pu reprendre les entraînements.
Au CLAM-V basket, c’est l’incom-
par le Covid-19. N’oublions pas que
baisser les bras, comme on peut le
teurs. Alors patientons.”
sont victimes de la double peine.
préhension. Mais pas question de
vérifier le site Internet du club :
“L’équipe technique dirigeante a décidé
de
reprogrammer
des
Résultat : ils ont été les plus touchés
nous ne sommes que des clubs ama-
"ON ACCUSE LE COUP"
Trésorière du club de twirling de
Les sports collectifs, dont le handball, ne savent toujours pas quel avenir leur est réservé. fois par semaine. On s’en sortait
donc pas trop mal. Mais là, on
accuse le coup. La fédération avait déjà annulé toutes les compétitions,
dit surtout inquiet, au-delà consé-
quences sportives, de l’état de santé
de son effectif, en particulier des jeunes joueurs. “L’exemple de hand-
Girodon,
et on se demande si le Bâton d’Or
balleurs venus de Créteil et Nantes
ainsi que des séances de basket en
ne soit fatal. “On avait réussi à ins-
se tiendra bien. On essaie de garder
ont signé chez nous, me préoccupe.
Christine Thiebault, présidente de
de compétiteurs que l’an passé (35),
séances de circuit training sans
matériel spécifique, via la vidéo live,
extérieur, les week-ends.”
l’ALVP basket, se montre pour sa
part fataliste. “Bien évidemment, on
Vénissieux,
Paulette
craint que ce nouveau coup d’arrêt crire en septembre le même nombre
on avait assuré nos entraînements pour les moins de 18 ans, quatre
2021 qualificatif pour les Mondiaux
le contact avec nos licenciés qui ne peuvent plus s’entraîner.”
De son côté, Olivier Odisio, entraî-
neur du club de hand vénissian, se
pour faire leurs études à Lyon, et qui
Ils vivent dans des conditions minimalistes, cloîtrés dans leurs cham-
bres d’étudiants. Les entraînements,
match leur permettaient de surmon-
ter les tensions du quotidien. Mon
objectif est de trouver des créneaux
pour
pouvoir
s’entraîner
sans
contact, en extérieur et le week-end.
Pourquoi pas dans une cour d’école qui dispose d’un espace, d’un terrain
de hand, même sur une surface béton-
née? Histoire de se retrouver.” g
les matches, la collation d’après-
DJAMEL YOUNSI
GYMNASTIQUE RYTHMIQUE ET COVID-19
La casse limitée… pour l’instant “On a tout juste limité la casse.”
CNDS n’a pas été retenu, on pré-
mique vénissian, Samia Mujezi-
15 000 euros.”
Présidente du club de gym rythnovic revient sur la baisse notable
du nombre de licenciées. “On
avait plus de 150 gymnastes ins-
PHOTO RAPHAËL BERT
crites en mai dernier, on en compte
Samia Mujezinovic, présidente du club.
par le Premier ministre, avec
avant le début du couvre-feu, mais
leurs enfants passer une année
affaires, relate la présidente. J’ai
même si on peut penser qu’on
notamment un couvre-feu avancé
extra-scolaires en intérieur, a mis
notre dossier d’aides déposé au
même d’ores et déjà placer la ren-
en novembre dernier. On peut
est menacé… “On s’est rendu au
Notre seule salariée, Mariana TurV, a été mise en chômage partiel,
des dernières vacances scolaires,
Le renforcement du protocole
sanitaire annoncé le 14 janvier
à 18 heures et une interdiction des
cicu, directrice sportive du CMO-
programmé au gymnase Anquetil,
et là, comme celui proposé lors
désormais quelque 120, soit moins
20 %, membres du bureau inclus.
récupérer les heures perdues ici
sente un bilan négatif de près de
activités sportives scolaires et
gymnase Alain-Colas, un jour uniquement pour enlever nos bien peur que la compétition
les dangers. Les familles qui ont vu blanche joueront-elles le jeu ? Et
devrait pratiquer des tarifs allégés,
départementale prévue les 20 et
inscriront-elles leurs filles au club ?
déjà dû tirer un trait sur le cham-
posées.” g
un terme aux entraînements des
21 février soit annulée. On avait
de février, prévu à l’origine pour
pionnat départemental individuel
gymnastes. Le stage de trois jours
trée prochaine comme celle de tous
Ces questions méritent d’être
D.Y
14
AU QUOTIDIEN
EXPRESSIONS / Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703
EXPRESS
ANNÉE SCOLAIRE 2021-2022
Les pré-inscriptions sont ouvertes
MENUS DES RESTAURANTS SCOLAIRES MENUS DU 27 JANVIER
Les Restos du Cœur recherchent des bénévoles Les Restos du cœur de Vénissieux recherchent cinq bénévoles, à raison d’une demi-journée par semaine à répartir sur les lundis, mardis, mercredis et jeudis de 7 heures à midi. Vous effectuerez en équipe les ramasses de denrées alimentaires dans les magasins partenaires, avant de les trier et de les ranger. 11 – 13 avenue de la République, 69200 Vénissieux. Tél. : 04 78 67 56 00.
Les enfants nés au plus tard le 31 août 2019 peuvent être pré-inscrits
en maternelle jusqu’au 23 avril 2021. Soit en ligne sur le portail
famille : www.kiosque.venissieux.fr, soit sur rendez-vous. Celui-ci peut être pris en ligne :
• via le lien ville-venissieux.fr, rubrique “Mes démarches en ligne”
puis “Éducation enfance”, puis “Prise de rendez-vous inscription sco-
laire première entrée en maternelle”,
• ou par téléphone au 04 72 21 45 56 de 8 h 30 à 17 heures.
Plusieurs documents doivent être obligatoirement fournis : le livret
de famille ou la copie intégrale d’acte de naissance, le justificatif de
garde de l’enfant pour les parents divorcés (jugement de divorce) fixant sa résidence habituelle, le carnet de vaccinations ou de santé
Vente solidaire au Secours populaire français
de l’enfant, un justificatif de domicile de moins de trois mois et une
attestation d’hébergement pour les personnes hébergées (formulaire
Le comité local du Secours populaire français organise une vente solidaire de vêtements neufs et d’occasion et d’objets divers, le 30 janvier de 9 heures à 11 h 30. 99, boulevard Joliot-Curie, 69200 Vénissieux. Tél. : 04 78 76 23 31.
à retirer en mairie). g
Changement d’horaires à Emmaüs
ARCHIVE RAPHAËL BERT
La boutique Emmaüs Parilly-Vénissieux adapte ses horaires au couvre-feu. L’association ouvrira ses portes dès 13 h 30 mardi, mercredi, vendredi et samedi aprèsmidi au lieu de 14 heures En fin de journée, la boutique sera fermée à 17 h 30 et non plus à 18 heures Le samedi matin, les horaires restent inchangés (10 heures à 11 h 45). 8 Avenue Marius Berliet, 69200 Vénissieux Tel. : 04 78 91 69 97
COVID-19
Arrêt maladie immédiat : comment ça marche ?
AU 5 FÉVRIER
Jeudi 14: salade de cœurs de blé, dés de fromage, vinaigrette maison; rôti de porc aux fines herbes ou cake aux haricots blancs; poêlée de légumes campagnarde; compote à boire pomme banane; pain* Vendredi 29 : filet de poisson meunière ; citron ; lentilles à la tomate*; fromage* ; fruit de saison* ; pain* Lundi 1er : céleri rémoulade ; cappellettis aux cinq fromages sauce basilic, parmesan ; yaourt nature*; fruit de saison* pain* Mardi 2 : carottes râpées*, dés de fromage, vinaigrette maison ; filet de poisson à la basquaise ; petits pois à l'anglaise ; crêpe et pâte à tartiner chocolat noisette ; pain* Jeudi 4 : salade de pomme de terre, dés de fromage, œuf, sauce rémoulade ; sauté de bœuf à la moutarde ou croq' fromager ; chou-fleur persillé ; yaourt à boire à la fraise ; pain* Vendredi 5 : betteraves, féta*, vinaigrette maison ; curry de poisson ; mélange de céréales pilaf (sarrasin, orge, millet) ; brownies ; pain*
(*) PRODUITS BIO. LA RÉGIE DE RESTAURATION PEUT ÊTRE AMENÉE CES MENUS SONT CONSULTABLES SUR LE SITE WWW.VENISSIEUX.FR
À MODIFIER LES MENUS.
MÉDIATION SANTÉ
Des permanences pour l’accès aux soins Dans le cadre de l’Atelier Santé
centre associatif Boris-Vian (13,
Malika Achkouk, membre de
"Sublet/Marcel-Paul"); de 13 h 30 à
tale d’éducation à la santé),
Cotton (23, rue Georges-Lyvet -
Ville, une médiatrice santé,
l’Ades (Association départemenintervient
deux
jours
par
semaine à Vénissieux. Ouvertes
à tous, ces permanences ont pour objectif d’informer les
avenue Marcel-Paul - bus C12 arrêt
16 h 30 au centre social Eugénietram T4 arrêt "Herriot/Cagne"),
– le jeudi après-midi de 13 h 30 à 16 h 30 centre social Roger-Vail-
land (5, rue Aristide-Bruant - tram
habitants, de les orienter et les
T4 arrêt "Vénissy").
questions liées à l’accès aux
les permanences ne sont pas
Elles ont lieu uniquement sur
Elles se tiennent uniquement le
accompagner sur toutes les droits et aux soins.
rendez-vous par téléphone au 06 56 86 80 28 :
– le mardi de 9 heures à midi au
Pendant les vacances scolaires,
assurées dans les centres sociaux.
mardi de 9 heures à 12 heures et de 13 h 30 à 16 h 30 au centre asso-
ciatif Boris-Vian. g
Un arrêt de travail “immédiat”
indemnisé sans jour de carence.
convient de retourner sur le site
l'une des annonces de Jean Cas-
marche ? L’assuré présentant des
test est positif, l'arrêt maladie
Numéros rapides d’urgence
vier.
le site de l’assurance maladie
durée de 7 jours ; si le test est
Violences conjugales, victime ou témoin : 3919
lors de 48 heures pour réaliser
le soir même. L'assuré peut alors
l’obtention
sionnelle. g
pour “gagner en efficacité” : c'était
tex, Premier ministre, début janAinsi,
désormais,
une
personne ayant des symptômes
du Covid-19 ou étant cas contact
peut obtenir un arrêt de travail
sans passer par un médecin,
Concrètement,
comment
ça
symptômes doit se déclarer sur
(declare.ameli.fr). Il dispose dès
un test (PCR ou antigénique). Dès du
résultat,
il
pour indiquer le résultat. Si le
indemnisé se prolonge pour une négatif, l'arrêt de travail s'achève
reprendre son activité profes-
Rédaction: 9 rue Aristide-Bruant 69200 Vénissieux. Téléphone: 0472511812. Mail : redaction@expressions-venissieux.fr Site du journal : www.expressions-venissieux.fr Paraît un mercredi sur deux sur papier recyclé.
Directrice de publication : Delphine Peyre. Rédacteur en chef : Gilles Lulla ✆ 04 72 51 18 12. Rédacteur en chef adjoint : Grégory Moris ✆ 04 72 51 76 65. Secrétaire de rédaction : Poutchie Gonzales. Journalistes : Michèle Feuillet 04 72 51 76 63. Jean-Charles Lemeunier ✆ 04 72 51 18 12. Alain Seveyrat ✆ 04 72 51 76 84. Djamel Younsi ✆ 04 72 51 76 62. Photographe : Raphaël Bert. Assistante de gestion : Krisztina Papp. Chargé de publicité : Boris Miachon ✆ 04 72 90 95 98 Éditeur : Régie autonome personnalisée du journal Expressions. Fabrication : IPS - 01 600 Reyrieux ✆ 04 74 08 96 96. Distribution : Codice - 69 200 Vénissieux ✆ 04 72 33 04 30. Abonnement : 45 euros par an. Prix au numéro : 1 euro. Tirage 33 500 exemplaires. issn : 1151-0935
PRATIQUE Samu : 15 / Police secours : 17 / Pompiers : 18
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HISTOIRE
EXPRESSIONS / Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703
15
Sherlock Holmes en soutane une piste à retenir, ce qu’il prend
Qui est donc ce mort que l’on vient de trouver à Vénissieux ? Une énigme à laquelle furent souvent confrontés les curés du passé, comme en témoignent les registres qu’ils nous ont légués.
L
soin de noter avec cet inconnu “agé d’environ cinquante cinq ans
mort d’hier [3/4/1743] en cette
paroisse chez le granger [le fer-
mier] de Monsieur de Chaponay sei-
gneur de ce lieu, auquel granger le
PAR : ALAIN BELMONT. e 3 mars 1780, l’on décou-
vre le corps d’un homme
sur les bords du Rhône,
non loin de la poste aux chevaux de Saint-Fons. Un corps que le fleuve a rejeté sur la rive après
l’avoir charrié pendant Dieu sait
combien de temps. Aussitôt, les
témoins de la scène avertissent les
donc clore son enquête et inhu-
qu’il etoit du coté d’Auvergne, il
le cimetière paroissial niché au
couleur de cendre”. Trouve-t-il
mer le défunt le jour même, dans
dans ses poches un extrait de bap-
plus grands fleuves et l’une des
ses prières ? En ce cas Monsieur le
Du fait de sa situation, sur l’un des
Givord. Le voici qui arrive, après
assistant, le vicaire. Tel un Sher-
demande si l’on a retrouvé sur elle
L’inconnu aurait-il été assassiné ?
sacrée du cimetière. Il dira aussi des prières, afin de faciliter sa montée vers le ciel.
Lundi 28 février 1746. Cette fois,
c’est un homme visiblement aisé
sur les circonstances du décès.
que l’on trouve “mort d’apoplexie
dans le grand chemin de Vienne”.
Ou pire, se serait-il suicidé ? Dans
Pour lui, messire Baudin, le
chercher les auteurs du crime.
décrit avec force détails : “ayant
COLLECTION DE LA LIBRAIRIE MUNICIPALE DE TORONTO
temps, la nouvelle de la sinistre
et peut l’inhumer dans la terre
intervient toujours, ou au pire son
lock Holmes en soutane, il enquête
de son identité, et fait ramener le
à un protestant ou à un mécréant,
sur le territoire de Vénissieux. Et
avoir prestement délaissé son
pauvre diable au Bourg. Entre-
affaire à un bon catholique et non
bien peu d’années sans que l’on
dans ce cas, Monsieur le curé
des papiers qui pourraient attester
curé se réjouit : il est sûr d’avoir
de Paris à Marseille, il se passe
judiciaire du seigneur, et surtout
église. Il inspecte la victime,
tême, ou un chapelet pour réciter
principales routes de France, celle
ne découvre un cadavre inconnu
le curé de Vénissieux, messire
etoit habillé de très mauvais habits
pied de l’église.
autorités du village : le procureur
d’office, qui est le représentant
dit défunt avoit dit avant sa mort
le premier cas, la justice devra
vicaire, se met en quatre et le
Quant à la seconde hypothèse…
un chapelet en sa poche, cheveux
Monsieur le curé en frémit. Il n’est
gris paroissant avoir soixante ans,
la paroisse, circule jusqu’à Lyon,
Pour un suicide, point d’enterre-
un peu usé couleur olive, culotte de
du Rhône et, miracle, la famille du
condamné, et abandonné sur la
découverte se répand comme une
traînée de poudre. Elle gagne toute
atteint le petit monde des bateliers
disparu. Quelques heures plus tard, un homme et une femme, des
Lyonnais, se présentent à l’église
pire interdit que de s’ôter la vie.
ayant un habit de draps assés fin
ment possible : le corps sera jugé,
panne [un tissu] noire, bas de fil
route pour que les animaux s’en
veaux”. Et surtout, “ayant un violon
repaissent… Par chance, les curés
vénissians n’eurent pas à affron-
blanc, soulier a une semelle de
Entre la fin du XVIIe et le XVIIIe, les curés tenaient des registres de “sépultures” où ils listaient les morts naturelles et les meurtres.
du village et identifient formelle-
ter une horreur pareille. Tenus
beau-frère, Guillaume Cadix, un
presque tout au long du XVIIIe,
tel-Dieu. Monsieur le curé les bom-
contiennent que des morts natu-
curieux et se lance dans une
rejetés, les mendiants et les vaga-
ou trois meurtres. Les plus
comme si l’attention envers la per-
avoir droit à un minimum de
ment le corps : c’est celui de leur artisan de la grande rue de l’Hôbarde de questions sur son âge,
ses parents, et surtout sur les cir-
constances de sa mort. Puis il
depuis la fin du XVIIe siècle et
leurs registres de “sépultures” ne
relles, et quand même aussi deux
précédent, et au relatif sentiment
bre 1695 nous avons inhumé dans
Rhône du Brotteaux à Lyon dans
le cimetiere une femme dont nous
d’orage impétueux, le tout nous a
paroisse, presents Jean Carro et
son beau frère”. Un accident. Mes-
l’identité de la personne, et encore
sire Givord est rassuré. Il peut
enquête de plus en plus fouillée,
lignes : par exemple “Le 3 septem-
environ quinze jours en passant le
été certifié par sieur Denys Olanier
cle, l’ecclésiastique se montre plus
sonne humaine prenait le pas sur
connus se résument à quelques
un petit battaux dans un temps
que l’on s’avance dans le XVIIIe siè-
anciennes mentions de décès d’in-
consigne le tout dans ses registres :
Guillaume Cadix “s’est noyé il y a
famille. Mais au fur et à mesure
la mort omniprésente du siècle de banalité qu’elle suscitait. Les
derniers témoins à avoir vu le dis-
teme qui mourut hier au Molin a Vent [en] allant a Lyon ou il condui-
semaines : il se nommait Claude
bonds commencent eux aussi à
vieux Lyon, et exerçait la profes-
considération : leur aspect phy-
sique est décrit, ce qui pourrait permettre ultérieurement de les identifier. Comme avec ce “pauvre
mandiant étant estropié d’un bras
Pierre Drivon”. Peu importe alors
d’origine ? Gagné : “Ledit jour
decedé hier [16/12/1748]”. Pour
un etranger que lon dit etre de Sep-
du défunt s’avèrent également
moins que l’on prévienne sa
du disparu en moins de deux Dognès, était marié, habitait le
paru vivant sauraient-ils son pré[18/5/1709] jay enterré au cimetiere
la différence. L’instrument permet
de percer le mystère de l’identité
soit des charbons”. Longtemps
ne scavons ny le nom ny la
nom, ou au moins son village
auprès de luy”. Ce détail fait toute
et d’une jambe et que l’on a dit estre
de Chambery en Savoye lequel est
notre Sherlock Holmes, les habits
quartier Saint-Georges, dans le
sion de luthier, d’où le violon. Affaire classée. Satisfait, le Sher-
lock Holmes vénissian rédigea un nouvel acte d’enterrement, en
donnant enfin son nom à l’inconnu du “grand chemin de Vienne”. g
SOURCES : ARCHIVES DU RHÔNE, 259 GG 1 À GG 9, EN LIGNE SUR WWW.ARCHIVES.RHONE.FR
PORTRAIT
EXPRESSIONS / Mercredi 27 janvier 2021 - n° 703
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CHRISTOPHE LA POSTA
Écrire, dit-il Ce Vénissian qui travaille aujourd’hui à l’Espace Pandora noircit depuis toujours ses calepins de poèmes et de chansons, qu’il concrétise avec Avis Contraire. Il publie coup sur coup deux textes plus longs, l’un dans un recueil consacré à Boris Vian, l’autre dans la revue RumeurS. l existe dans la vie des voies
I
les autres auteurs qu’ils ont
d’autres dont on est sûr
Quand il apprend donc que Pan-
d’une quarantaine d’années, au
ment : “Viens ! Et, comme Jules
accueillis.”
qu’on a envie de prendre et
dora est à la recherche d’un colla-
qu’elles ne sont pas pour nous. Un
borateur,
qui a su choisir, c’est bien Chris-
il
appelle
Thierry
Renard qui lui dit tout simple-
tophe La Posta. Ce grand gaillard
César, Christophe est venu, a vu
look sportif, est Vénissian depuis
et… a conclu. Il s’occupe donc
toujours. “Mes grands-parents
aujourd’hui de la médiation et de
étaient de Vénissieux et mes
l’action culturelle de l’association.
parents s’y sont rencontrés. Ils sont
ensuite partis à Vaulx-en-Velin et je
suis né à Lyon 3e. J’avais déjà fait
LES FRONTIÈRES
la maternelle à Vénissieux parce
SONT FAITES POUR ÊTRE DÉPASSÉES
que ma grand-mère me gardait et
Écrire des chansons et de la poé-
j’avais six ans. Et j’y suis resté.”
ment un peu la même chose.
mes parents y sont revenus lorsque
sie, se rend-il compte, c’est finale-
Christophe fréquente l’école pri-
“Grâce aux ateliers d’écriture que
maire Joliot-Curie, le collège Bal-
j’avais suivis, ça pouvait donner
1998, est obligé de s’exiler à Lyon
disant qu’il fallait toujours sortir
zac, le lycée Marcel-Sembat et, en
quelque chose. J’ai continué. En me
pour aller à la fac, “parce qu’il n’y
des frontières, ne rien s’interdire,
en a pas dans la commune”. “J’ai
aller toujours plus loin, toujours
versité Claude-Bernard. Je n’ai pas
vais en rimes. Je continue à le faire
PHOTO RAPHAËL BERT
fait une licence de génétique à l’uni-
pris un chemin très facile. En fait, je suis allé à l’école parce que je ne
savais pas quoi faire d’autre.”
Ce qui lui convient jusqu’à la
licence
devient
impossible
ensuite. “Il fallait que je trouve un
laboratoire et je me suis rendu
compte que ce n’était pas fait pour moi.”
Christophe trouve des petits bou-
lots et passe de plus en plus de temps à noircir du papier avec des
textes courts qu’il rédige d’un jet.
“Je ne viens pas d’un monde très
lecteur. J’ai toujours eu envie
qu’il ne pourra pas les chanter lui-
les différents domaines culturels
leurs enfants, nous avons même
même. Il essaie de les donner ici
sur YouTube. Je pensais que c’était
va écouter. “J’ai découvert le slam
Puis, avec Nicolas, on a fait une
Pour les sujets, Christophe puise
et on a pris le nom d’Avis
Alors qu’il est au RSA et recherche
ou là, les propose à tous ceux qu’il et me suis dit que c’était plus facile
et qu’il n’y avait pas besoin de savoir chanter.”
tourné un clip qui est encore visible
juste one shot pour l’association.
deuxième chanson, une troisième
Contraire.”
Aujourd’hui, sur le site Sound-
SEPT ANS ET DEMI
cloud, on trouve une quinzaine de titres du duo. “On a publié ce qu’on
reprendre des textes passés. C’est
pour cela que j’écris constamment :
pour avoir du nouveau tout le
temps.”
dans l’actualité et les rencontres.
un job, il apprend que l’Espace
Pandora recrute. L’Espace Pandora, pensez s’il les connaît, ces agitateurs
culturels,
éditeurs,
moche et je faisais beaucoup de
dramatique va catalyser son écri-
retours. On a le mérite d’exister,
et du Magnifique Printemps dans
sité, ça me trottait de plus en plus
Marina, qui a attrapé le cancer et
a du mal à s’y tenir, on est happé
“Comme j’écrivais depuis pas mal
nets dans mon sac à dos, sur les-
proché de ses parents qui avaient
Quand on lui parle d’éventuels
dans la tête. J’ai toujours des carquels je note plein de choses.”
Un jour, il se rend à un concert où
il reconnaît le chanteur, ancien
prof d’anglais du collège. “Il avait écrit ses chansons. Je me suis dit
que j’allais m’y mettre.”
écritures. Des fois, ça ne marche
pas mais tout me sert de modèle,
tout le temps.”
Ses premiers textes, il sait très bien
Alors qu’il est animateur en péris-
fautes d’orthographe. À l’univer-
mais je me suis autorisé des formes
plus courtes, plus longues, d’autres
Pour ses textes, Christophe La Posta trouve son inspiration dans l’actualité et les rencontres qu’il fait.
d’écrire mais je n’étais pas un super
élève. J’avais une écriture assez
vers autre chose. Au début, j’écri-
colaire à Dardilly, un événement
ture. “J’ai rencontré une petite fille,
qui en est décédée. Je me suis rapfondé
une
association,
Aider
Marina, qui existe encore et récolte
des fonds pour la recherche. J’ai
avait et on a eu quelques bons
même pour peu de monde. Mais on
par ce qu’on a à faire.”
toute l’agglo.
de temps, quelqu’un m’a conseillé
d’aller les voir. Le directeur,
concerts ou d’albums, Christophe
Thierry Renard, m’avait reçu et
goûté à ce risque-là. C’est du tra-
d’écriture. J’ai commencé avec ceux
n’est pas contre. “On n’a jamais
écrit un texte, Sept ans et demi, que
vail, un spectacle. Mais si c’était
sur son ordi. Avec des parents et
Quant au disque… “J’ai du mal à
mon frère Nicolas a mis en musique
organisateurs de soirées poétiques
possible, on aimerait essayer.”
Christophe a pris conscience que
s’adressaient à tout le monde. Et qu’on pouvait s’inventer d’autres
vies à travers l’écriture. Récemment, il s’est essayé à des textes
plus longs. Le premier pour le
recueil autour de Boris Vian publié à La Passe du vent, On n’est pas là pour se faire engueuler. Le
second pour la revue RumeurS. “Là encore, j’ai joué sur les fron-
tières, pour les pousser de plus en
plus loin. Les frontières sont faites pour être dépassées. On peut tout
à la fois être dans le vrai et l’imagination. L’écriture le permet et la lecture aussi. Et les périodes de
proposé de suivre des ateliers
doute où l’on se dit que tout cela ne
de Denis Pourawa, le poète qui était
Et de continuer.” g
à ce moment en résidence littéraire
chez eux, et j’ai suivi ensuite tous
sert à rien permettent d’avancer.
JEAN-CHARLES LEMEUNIER