42 ans des vies d'Expat sur les 5 continents

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Très mauvaise surprise, LA MORT DE MA MÈRE, que j'apprends avec deux mois de retard, aussi furieux ! en suivant j'arrête brutalement mon travail et séjour : je rentre !! malgré l'opposition de ma société, avec qui ce sera le divorce. Un jour en rentrant du travail, l'épouse du Directeur les larmes aux yeux m'annonce que :

ma mère est morte et depuis 2 mois par accident sur la route en Espagne.

Je suis catastrophé, moralement cassé, une sourde haine et colère montent en moi, comment se fait il que la société qui le pouvait, ne m'avertisse que maintenant ? Ma décision et réaction est immédiate : je rentre !! Aussi après avoir vu le directeur de site, qui contacte le siège par le représentant Speichim à Hong Kong, j'apprends, qu'ils ne me payent pas mon voyage retour et que je n'ai pas de visa pour traverser l'union soviétique, et qu'il faut que j'attende encore 1 ½ mois pour finir mes 6 mois contractuels. Le lendemain même, j'irai à Pyongyang, à une agence de voyage, et où, sur mon insistance, ils me font un billet d'avion : Pyongyang, Kabarobsk, Irkoust, Omsk, Moscou, Paris et Toulouse, pour un prix en won (won est l'argent du pays, qui signifie « rond » en raison de la forme des pièces. ) correspondant à moins de Cinq dollars, pour plus de 12 000 kms. Quoique surpris, de ce prix très bas, je pris le billet, rentrais à l'hôtel et parti pour l'URSS, a nouveau dans un petit Iliouchine, où les places sont très petites et serrées, assis entre deux russes, qui me paraissent trop costaud, je serai serré comme une tranche de jambon dans un sandwich. Durant le trajet à Kabarobsk, nous allons sympathiser, et mes deux voisins, et leur groupe allaient également à Moscou. Quand à mon billet, la Corée ayant des conventions très profitables avec son grand frère d'URSS, il s'avèrera que il n’est valable que jusqu'à Moscou, quoique Paris et Toulouse y soit mentionné. Cela s'expliquant que l’agence n’en avait rien à faire, dés que l'on quittait le monde socialiste, n'ayant aucun échange ou ambassade en pays capitalistes, elle écrivait ce que je lui demandais, pour me faire plaisir, mais honnête, car sans me le facturer. En arrivant du chantier à Pyongyang en voiture avec mon interprète, de grandes arches en arc de cercle sur la route, mentionnent : 'bienvenue à Pyongtyang' et autres slogans tous en français, certainement pour un président d'Afrique francophone attendu dans la capitale. Aussi, je me tournais vers l'interprète et lui dit : Comment le gouvernement savait que je venais aujourd'hui à Pyonyang ? Évidemment il ne comprit pas, aussi je lui montrais les panneaux, et lui dit : 'c'est bien pour moi non, qui y a t'il de français ici, à part moi ? Là il comprit et éclata de rire et me dit très sérieusement : Mais ce n'est pas pour toi !, je lui répondis : a bon, tu me rassures, j'ai eu peur... Arrivé à Kabarovsk, n'ayant pas de visa en cours, j'étais plein de crainte sur la poursuite de mon voyage. Hors arrivé et débarquement à Kabarovsk la correspondance était immédiate pour Irkoust, les douanières, des 'babas' russes costaudes avec de grande gueules, textuellement appelaient tous les blancs supposés Russes ''ribiatti' (petits poissons) par ici, ceux qui vont à Irkoust vous montez dans le bus, tout de suite. Je fus par erreur, considéré comme étant Russe. Les coréens eux étaient contrôlés, rudoyés non considérés et même bousculés, soit considérés comme des immigrés. J'entrais donc en URSS sans visa et sans problème, ouf...je peux continuer mon retour. Le voyage de retour, direct à Moscou sans aucune panne d'avion, cette fois ci Dans le bus, la joie montant en moi, je réalisais ma chance et que en pleine URSS et durant la guerre froide, qui ne se relâche pas, tout allait bien se passer pour moi, car, ici désormais après cet épisode, et une fois la frontière passée, j'étais désormais chez moi dans ce pays, dont je connaissais la mentalité et routine, m'y sentant à l'aise, Blaise ! Quelques minutes plus tard je retrouvais mes deux nouveaux copains Russes, et leurs collègues assis


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