Les Performances Boursières à Court et à Long Terme des Sociétés Nouvellement Introduites 1.3
L’hypothèse de l’asymétrie informationnelle entre les introducteurs et la société émettrice :
Selon Mandelker et Raviv (1977), la sousévaluation serait la résultante de l’aversion au risque du souscripteur. La même idée a été adoptée par Baron (1982), il stipule que la société peut accorder la permission à son introducteur de fixer le prix d’offre à sa place pour la raison que les agents introducteurs disposent des informations supplémentaires dues non seulement à un savoirfaire mais aussi à une croissance approfondie du marché boursier. D’après des études effectuées par Baron, le prix d’offre optionnel réalisé par la société émettrice (supposé avoir une vaste connaissance du marché financier) est toujours plus élevé que celui par l’introducteur ( dans le cas où la société lui déléguerait le pouvoir de fixer le prix d’offre). Le comportement des introducteurs peut être expliqué en se basant sur l’hypothèse d’assurance. Enfin Baron a conclu que « le prix d’offre est une fonction décroissante de l’incertitude qui impliquerait que plus l’incertitude est grande plus l’émission est sous évaluée ». Or les études de Muscadelle et Vetsuypens (1987) ont montré que le pourcentage des titres sousévalués est plus élevé chez les sociétés qui s’introduisent sans avoir recourir à un intermédiaire financier (13,23% contre 2,17%). Quant à Beatty &Ritter (1986), ils ont montré empiriquement que les intermédiaires financiers ne doivent pas exagérer la sousévaluation. Ils doivent respecter un seuil, audessous duquel, ils risquent de perdre des clients futurs et audessus de ce seuil, ils risquent de perdre des investisseurs potentiels. Ainsi, les intermédiaires financiers doivent trouver un équilibre de sousévaluation. §2 Les hypothèses relatives aux banques introductrices : 21 L’hypothèse de l’aversion au risque des banquiers introducteurs : Cette hypothèse suggère que les banques aient intérêt à ce que les sociétés qu’elles introduisent soient sousévaluées pour réduire leur risque de placement (probabilité que la demande de titres soit inférieure à l’offre) pour les EtatsUnis et de
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