La science de l’éducation - Chapitre 13: L’apprentissage et l’enseignement des langues étrangères
capable de patience, de persévérance, il sait s’engager, toutes qualités nécessaires pour aborder n'importe quel apprentissage et le poursuivre, c’est-à-dire se confronter à l’inconnu. Observer, et agir sur les observations faites ; remarquer les similitudes et les différences et les accentuer, les unes comme les autres ; être capable de susciter volontairement les mêmes altérations de n'importe quelle partie du système, en repérant très exactement où, dans le soma, l'énergie libérée ou mobilisée est quantitativement unifiée, mais sollicitée à différents moments ; toutes ces choses sont requises par le Moi, pour exécuter avec minutie les plus petites des tâches qui ensemble vont former les très nombreux mouvements qui constituent les quatre stades de tout apprentissage, que l'on retrouve donc en nombre d'occasions dans l'acquisition de L1. Les humains sont capables de faire appel délibérément à chacune des capacités énoncées ci-dessus. De ce fait, ils peuvent donc accomplir avec succès les tâches non seulement nombreuses mais surtout si complexes et subtiles nécessaires pour parvenir à acquérir le langage parlé par l’entourage. Mais à quoi attribuer ce succès, sinon reconnaître qu’ils font exactement « ce qu'il faut » ? Dès lors ne devons-nous pas examiner tout cela de plus près, tout d’abord pour arriver à comprendre, du moins partiellement, ce que tous les bébés font pour acquérir leur langue maternelle ; mais aussi pour mieux savoir comment nous y prendre pour aider les « non-bébés » à acquérir une deuxième langue ?
8