Redécouverte
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Loire des iles. Des iles qui, en partie, ont construit l’histoire de l’estuaire, car premiers lieux habités. Ces iles sont, d’abord, la mémoire géographique de l’estuaire. Des empreintes du temps passé. Si l’ile de Nantes est une affirmation d’une singularité d’un lieu, les iles de Loire sont la singularité de l’estuaire. Les iles réelles sont des remblais (Cordemais et ile de Nantes) Les vraies iles ont disparu1. Terres disparues, terres à découvrir. La question réside dans ce qu’une idée d’ile peut mobiliser autour, plus que sa révélation physique. Un travail de redécouverte, de mise en force de ce qu’on a oublié. Le potentiel de ressourcement de l’estuaire est lié à cette redécouverte des mobilités à travers la révélation des archipels.
Problématiques 1. Le monde s’est inventé par des gens qui ont migré de cette endroit ; la grande histoire maritime de Nantes. Aujourd’hui, le mouvement s’est inversé. On vend le territoire de l’estuaire. Il y a aujourd’hui un processus culturel d’artialisation de l’estuaire. On le désire. On ne part plus d’ici, mais on y entre. On crée une identité. Il y a donc un travail possible sur la question du retournement. ; Sur les enjeux en lien avec cet imaginaire. 2. les habitants actuels de l’estuaire sont déjà des migrants. Les moines irlandais dans les marais et plus tard, dans la grande histoire maritime, attirés par la Loire industrielle, ils affluent. Ils ont déjà bougé ! 3. la question du déplacement est donc ancrée dans l’histoire de ce lieu, sous divers formes. Déplacements, immigrations, déterritorialisations, traversées,… Ils créent des stratifications de plusieurs ordres : de paysage, de cultures, d’économies, d’histoires et d’état d’esprit. On est depuis toujours dans une mobilité sur cette espace. Nantes n’a pas d’arrière pays…. Ou presque ! 4. logique de desserte du territoire : des bourgs et des hameaux dispersés desservis par des gares. Les gares viennent après et s’installent dans des entre deux ou trois ! Il faut donc réinventer autrement…. 5. La question de rupture de charge. Le nœud. Quelle articulation entre nœud, sociabilité et habité ? c’est le pas de la porte qui est important et non la porte. 7. Il y a aussi la question épineuse de la nature/paysage. Il faut savoir que le paysage n’est possible que s’il y a des gens ! Retrouver donc une familiarité avec cette nature et non la ‘biologiser’ ou l’aseptiser ‘ le paysage est une construction culturelle…. 8. Qui sont ces nouveaux migrants, ces nouveaux gens ? Le processus d’artialisation de l’estuaire fera qu’au lieu d’aller à la Baule, on ira dans le marais. Et il s’agira de gens qui commenceront à se promener ensuite s’installer et peut être y travailler. Des néo-urbains qui vont inventer une nouvelle campagne. 9. Un nouveau mode de vie ? Rejet de la consommation et une reprise en main du ‘marché’ ? L’aéroport va attirer l’économie classique. Ca a déjà commencé. Les entreprises se ruent pour s’agglutiner autour du nouvel aéroport. Mais le système n’est pas binaire, tout ou rien ! Il y a un autre réseau qui peut s’installer basé sur d’autres échelles de proximité. Il y a donc une chance pour une nouvelle économie. « le prix du pétrole et de la bouffe fera qu’il faudra inventer quelque chose d’économiquement viable et valable localement ». articulation entre trois ‘plateaux’ : ma propre métaphore de l’habiter dans les postures du l’immigrant, le récit des autres des habitants, institutionnels, passants élus, travailleurs et le récit du territoire de ces réalités physiques et imaginaires. Le projet est à l’articulation des trois. 1 L’histoire des marins gardiens d’iles / chassant les paysans/terriens qui cherchaient à rattacher des bouts d’iles.