Dans la tempête

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Comme on me l’a toujours dit, le calme revient après la tempête. Il est des états qu’on accueille comme de vieux amis qu’on retrouverait dans notre abris de montagne, perdu en pleine forêt. Dans ces instants, le temps semble suspendu ou du moins ralenti. Il y a la conscience d’être là, la conscience du temps qui passe, mais goutte à goutte. Il en deviendrait même gustatif selon certains. On savoure les rayons du soleil, on se délecte de la présence d’un ami ou d’un moment de repos. Quand ces instants durent assez pour qu’on ose y croire, on s’effraie soi-même, on a peur de les perdre, on se dit que c’est trop beau. La plénitude est quelque chose de dure à atteindre, mais elle n’est pas inaccessible, tout le monde la vit de temps en temps et de manière tout à fait diverse, lorsque tout va bien, que tout s’écoule, sans défaut. Il est certainement futile de croire que ce calme durera, il est semblable à ces bouffées d’air frais que l’on peut capter sous un arbre, dans une forêt vierge de tout. Là où les silences sont mélodieux. Ses havres de verdures, difficiles à constituer seront toujours perturbés d’un moment à l’autre. Un sentiment d’injustice s’emparera de nous lorsqu’une remarque assassine viendra piétiner nos fougères, que la présence d’un individu transformera l’atmosphère ou lorsque nos états d’âmes reprendront le dessus pour un temps.

L’éveil et la foi, Alexa Perchemal.


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