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Revista de Economía Política de las Tecnologías de la Información y Comunicación www.eptic.com.br Vol.I, n.1, Ene./Jun. 1999

déplacer pour utiliser les multiples équipements offerts par la ville urbaine et "la mobilité devient la condition d'adaptation et de participation à la vie urbaine"; elle apparaît comme une valeur centrale permettant, lorsque c'est possible (les moyens financiers prennent ici beaucoup d'importance) de choisir parmi les nombreuses possibilités offertes par la ville en situation urbaine. Le fait de se cantonner à l'intérieur d'un seul et même espace est "généralement lu en termes de clôture et de fermeture, tandis que la multiplicité des déplacements dans des espaces divers est associé à l'ouverture" (ibid). Le projet individuel devient alors la condition majeure de la dynamique collective et s'appuie, en dépassant les allégeances territoriales, sur des "groupes à distance" (Gurvitch, 1963) et ne sociabilité de réseau. Dans le même temps, on assiste à l'émergence d'"un modèle de compétition pour l'égalité" d'accès pour tous aux avantages offerts par la ville. L'établissement urbain est ainsi caractéristique d'une "société individualiste de masse" où cohabitent "deux données structurelles", " la valorisation de l'individu, au nom des valeurs libérales et de la modernité", et "la valorisation du grand nombre, au nom de la lutte politique en faveur de l'égalité entre les citoyen" (Wolton, 1997). La communication généralisée Tout comme l'urbain, la communication généralisée s'appuie sur la valorisation positive de la mobilité ; simplement, ce ne sont pas les individus qui se déplacent, mais ce sont les signaux du message qui circulent. L'information entre dans les foyers grâce aux médias de masse,tandis que les techniques télématiques permettent l'instauration d'une sociabilité de la distance et produisent des réseaux sociaux nouveaux relient des individus se choisissant sur la bases d'intérêts et de projets personnels. Ces contacts s'instaurent sur un mode "anonyme", "urbain",dans lequel les interactants ne dévoilent de leurs personnalités respectives que ce qu'ils jugent nécessaire pour permettre à l'interaction de s'accomplir dans les meilleures conditions possibles. Comme dans l'urbain, l'égalité d'accès "à la communication "est revendiquée. Le concept de réseau en particulier, qui gouverne de plus en plus la conception moderne de la communication, en évacuant les notions de centre et de périphérie,participe à l'idéologie de l'égalité d'accès pour tous les individus et produit le mythe communicationnel : parce qu'ils paraissent accessibles à tous, les réseaux de communication se présentent effectivement comme un effacement symbolique des inégalités sociales. Ainsi, tout le monde peut être "connecté", tout le monde peut être informé. Mais comme dans l'urbain,certains individus profitent plus des avantages offerts que les autres: on assiste ainsi, dans la ville comme dans le champ des communications médiatisées, au développement de réseaux affinitaires, filtrés par l'argent, la position sociale et la cooptation d'intérêt qui renforcent les inégalités sociales. 1.2) L'espace public L'espace public cristallise ces notions de mobilité et d'aspiration à l'égalité entre les individus. Historiquement, le mot " public " apparaît au XIV ème siècle,et l'espace public est d'abord un espace physique : la rue,la place, l'esplanade,l'avenue constituent les premiers lieux publics de la ville. Mais public renvoie aussi à " rendre public",à " publier ". L'espace public est alors défini comme un lieu accessible à tous les citoyens où un public s'assemble pour formuler une opinion publique. 24


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