Hors-série-élevage-avril2018

Page 1

ouest issn 031 197 - cppap 0921T80761

• N e peut être vendu séparément • Supplément au n° 466

supplément

é l e vag e AVRIL 2018 • entraid.com

voyager groupés vers l'autonomie

Gagner 1000 € par mois Les équipements tendance Direction les îles herbagères


2 Entraid’ avril 2018


ÉDITO DES COMPLÉMENTS SUR

Un tour en autonomie Ce printemps, le spécial Elevage d’Entraid prend une teinte qui tire vers l’autonomie. Le mot est dans l’air du temps. Il représente assez souvent un idéal des éleveurs cherchant à aller vers moins de dépendance vis-à-vis de « l’extérieur », en premier lieu pour l’alimentation du troupeau. Est-ce une recherche pertinente d’un point de vue technique et économique ? Cette mouvance estelle une réalité dans d’autres pays d’élevage déjà traditionnellement assis sur l’herbe ? Dans les quelques pages de ce numéro et son complément sur entraid.com, le voyage apporte quelques éléments de réponse et casse quelques préjugés. Car si la prairie est bien une culture sur laquelle l’éleveur peut baser son système fourrager et assurer une ressource protéique, la conduire en priorité avec le pâturage nécessite de la technicité et de la technologie. De quoi briser l’image du truc de grand-père et améliorer sans cesse les conditions de travail et les performances. Surtout, le meilleur moyen de réussir à augmenter son autonomie n’est pas de devenir autarcique. Les groupes, notamment les cuma, en sont des exemples flagrants, tant par les outils indispensables qui deviennent accessibles grâce à l’achat collectif, que par le partage d’expériences et bien sûr l’efficacité des organisations. Bon voyage au pays de l’autonomie, en groupe  n Ronan Lombard

04 I

ENJEU

Moins d’intrants = + 1 000 euros par mois

04 07 I

MATÉRIELS

Les cuma s’équipent et les adhérents gagnent en autonomie

07 10 I

VU AILLEURS

La Nouvelle Zélande au tournant

10 14 I

VU AILLEURS

L’Irlande mise sur ses pâturages

14 Revue éditée par la SCIC Entraid’, SA au capital de 45 280 €. RCS : B 333 352 888. Siège social 73, rue St-Brieuc, CS 56 520, 35065 Rennes cx. ( 02 99 54 63 12) Siège administratif ( 05 62 19 18 88) PDG et Directeur de la publication Luc Vermeulen Directeur général délégué Jérôme Monteil Directeur de la rédaction Pierre Criado - p.criado@entraid.com Directeur de la publicité Emmanuel Aldeguer (06 08 42 35 88) - e.aldeguer@entraid.com Responsable Marketing Marina Fabre - m.fabre@entraid.com Chefs de publicité Alexandre Godefroy - a.godefroy@entraid. com, Johann Caillard - j.caillard@entraid.com Rédaction Pascal Bordeau - p.bordeau@entraid. com, Vincent Demazel - v.demazel@entraid.com, Matthieu Freulon - m.freulon@entraid.com, Elise Poudevigne - e.poudevigne@entraid.com, Pierre-Joseph Delorme - pj.delorme@entraid. com, Ronan Lombard - r.lombard@entraid.com Studio de fabrication Delphine Bucheron, Isabelle Mayer, Marie-Joëlle Milan, Catherine Tresin, Marie Masson (05 62 19 18 88) - studio.toulouse@entraid. com Promotion-Abonnement Francis Cescato (06 07 22 57 29), Jennifer Bramardi (05 62 19 18 88). Principaux actionnaires  : Frcuma Ouest, Association salariés, Fncuma, Frcuma et Fdcuma, Association lecteurs. Impression Capitouls, 31130 Flourens - Provenance papier : France - 100% FSC®Mix - Empreinte carbone 784 kg CO2/t. Abonnement 1 an : 62,50 € - Tarif au N° : 8 € Toute reproduction interdite sans autorisation et mention d’origine. www.entraid.com

avril 2018 1 Entraid’ 03


ÉLEVAGE I ENJEU

Face à l’impasse économique de nombreuses exploitations laitières, l’autonomie est régulièrement mise en avant comme levier de progrès. Qu’en-est-il vraiment ?

MOINS D’INTRA = PLUS 1 000 EURO

Par Nathalie Tiers

04 Entraid’ 1 avril 2018

blement le même prix. En raison d’un volume de production inférieur de 24 %, leur produit d’activité par actif est inférieur de 17 %. En revanche, ils dégagent pour chaque actif, une valeur ajoutée supérieure de 24 % et un résultat courant supérieur de 139 % (voir tableau).

L’ASSOLEMENT, REFLET DE L’AUTONOMIE Fermes du Rica Prairies

Maïs ensilage

Prairies

Maïs ensilage

48% 25%

DIVISER LES CHARGES PAR DEUX

L’analyse des comptes de résultat montre que la différence de valeur ajoutée s’explique par des charges liées à la production quasiment deux fois supérieure pour les fermes du Rica. Achats d’aliments, charges de mécanisation, charges fourragères : sur ces trois postes principaux, les fermes du Rica dépensent 91 000 € quand les herbagers non bio en dépensent 42 000 €. Quant au calcul du résultat courant, on note que les aides (28 000 €) et les charges de main d’œuvre (16 000 €) sont au même niveau. Enfin, les herbagers non bio dépensent un peu moins en charges de structure : 52 000 € contre 62 000 € en moyenne pour les fermes du Rica. L’efficacité économique mesurée par la valeur ajoutée est donc nettement supérieure pour les systèmes herbagers (même non bio) par rap-

Herbagers non bio

4%

72%

10% 6% 12%

23%

Autres fourrages et céréales consommées Céréales vendues

Autres fourrages et céréales consommées

Céréales vendues

COÛTS (EN €/HA DE SAU) Phytos Engrais

61 102

©©Source : réseau Civam

L

e réseau Civam les appelle « exploitations en agriculture durable » : elles sont caractérisées par un système autonome, c’est-à-dire économe en intrants. Cela grâce à une optimisation de la ressource fourragère consistant notamment à maximiser le pâturage. On parle d’ailleurs aussi de systèmes herbagers. « La notion d’autonomie est parfois confondue avec l’autarcie ou l’indépendance, observe Romain Dieulot, animateur du réseau. En réalité, il s’agit avant tout d’être maître de ses choix, et aussi de limiter la délocalisation des impacts. En utilisant du soja sud-américain importé, on ne maîtrise pas ses conditions de production. » Et à l’arrivée, comme pour la plupart des intrants achetés, on ne maîtrise pas le prix d’achat. Depuis 2000, le réseau Civam pilote un observatoire technico-économique. Sur l’exercice 2015, l’échantillon des systèmes herbagers était constitué de 170 fermes de Normandie, Bretagne et Pays de la Loire (dont 112 en bio). Elles sont comparées aux fermes du Rica(1) sur les mêmes régions, en veillant à distinguer les herbagers bio des non bio, pour ne pas introduire de biais lié à la valorisation du lait labelisé AB. En 2015, les herbagers non bio ont été payés en moyenne 336 €/1 000 litres de lait, contre 332 € pour les fermes du Rica, soit sensi-

La fameuse « barre de coupe à l’avant » sur les vaches, ou comment réduire les charges de mécanisation grâce au pâturage.

20 26

port aux fermes laitières du Rica. « Nous parlons de systèmes autonomes et économes, précise Romain Dieulot. C’est l’alliance de ces deux critères qui fait l’efficacité économique et génère de la richesse. Mais ne perdons pas de vue qu’il est nécessaire de maintenir autant que possible le niveau de production. » La comparaison de la production par vache montre un volume de 6 850 litres par vache pour les fermes du Rica contre 5 930 litres


19 000 € DE PRODUIT EN MOINS POUR 12 000 € DE RÉSULTAT EN PLUS

A NTS S/MOIS

Fermes du Rica

Herbagers non bio

332

336

Lait produit (en litres)

454 010

344 307 (- 24 %)

Produit d’activité par actif (en €)

111 624

92 729 (- 17 %)

Charges aliments (en €)

35 815

11 917 (-6 7 %)

Charges fourragères (en €)

23 793

13 086 (- 45 %)

Charges mécanisation (en €)

31 191

16 570 (- 47 %)

Charges cultures de vente (en €)

14 991

5 581 (- 63 %)

33 321

41 435 (+ 24 %)

Prix du lait /1 000 litres (en €)

Valeur ajoutée par actif (en €)

(produit d’activité - charges de production)

©©Nathalie Tiers

Résultat courant par actif (en €)

par vache pour les herbagers non bio, soit une baisse de 13 % pour les systèmes autonomes.

DES PRAIRIES PLUTÔT QUE DES CÉRÉALES

L’autonomie des systèmes herbagers repose en grande partie sur le choix des cultures. Celui-ci a des conséquences directes sur les charges de mécanisation ainsi que sur les charges alimentaires du troupeau (fourrages et concentrés). Dans les fermes du Rica, les prairies occupent 48 % de l’assolement, le maïs 25 % et les céréales vendues 23 %. Tandis que chez les herbagers non bio, 72 % de la SAU est consacrée aux prairies, 10 % au maïs ensilage et 12 % aux céréales vendues. Les prairies sont en général des associations de graminées légumineuses de longue durée (peu traitées et fertilisées), majoritairement pâturées (donc peu mécanisées), fournissant un fourrage équilibré et complété par des céréales autoconsommées. Les fermes du Rica ont une consommation de concentrés de 1 084 kg/ UGB, deux fois supérieure à celle des herbagers non bio (522 kg/UGB). L’objectif des partisans des « systèmes herbagers autonomes et économes » est de produire au maximum les

(valeur aj. + aides - charges de structure - main 8 621 20 598 (+ 139 %) d’œuvre) Source : Observatoire technico-économique des systèmes bovins lait du réseau Civam - exercice comptable 2015.

ressources alimentaires sur leurs terres. Néanmoins, cette autonomie peut parfois être plus intéressante à mettre en place à l’échelle d’un territoire, via des partenariats ou des coopérations avec d’autres exploitations. Romain Dieulot cite l’exemple des Fermiers de Loué. Son usine d’alimentation dédiée, Alifel, fabrique ses produits à partir des céréales cultivées par les 1 100 adhérents eux-mêmes, sur la zone de l’indication géographique protégée (IGP). La coopérative soutient par ailleurs la production locale de soja afin de valoriser l’image « sans OGM » de ses œufs et volailles.

Romain Dieulot, animateur du réseau Civam.

SYSTÈMES MAÏS PLUS SENSIBLES

Dans une étude de l’Institut de l’Elevage parue en novembre 2017 avec la collaboration des Chambres d’agriculture et du Bureau technique de promotion laitière (BTPL) (2), les coûts de production de l’atelier laitier ont été analysés pour différents systèmes. « Pour des niveaux de produits sensiblement égaux, les systèmes de plaine ont une rémunération permise variant du simple au double. Ces écarts importants sont essentiellement liés au niveau des charges. La prédominance

(1) Réseau d’information comptable agricole du ministère de l’Agriculture, échantillon ciblé de 354 fermes représentatif des 30 000 exploitations spécialisées en lait. (2) « Des systèmes d’avenir pour le lait de vache français », hors-série Economie de l’élevage.

des postes alimentation achetée, mécanisation, frais d’élevage et bâtiments, en fait des cibles prioritaires dans les voies d’amélioration. » Pour progresser, les auteurs recommandent de « produire un maximum de lait à partir des fourrages de l’exploitation en fixant pour objectif un niveau d’autonomie de 65 %. » « L’autonomie est par définition un moyen de réduire le coût de l’alimentation achetée. Et maximiser le pâturage contribue à la maîtrise des charges de mécanisation. » Cette étude a aussi mesuré l’impact des aléas (climatique, baisse des cours, augmentation des intrants) sur les revenus des éleveurs laitiers. Dans le cas des exploitations spécialisées, une baisse du prix du lait de 100 € peut entraîner 20 000 € par actif de revenu en moins dans les systèmes herbagers, et jusqu’à 45 000 € dans les systèmes maïs-herbe ou maïs. Quand le maïs est dominant, la sensibilité est en outre très forte vis-à-vis des fluctuations de prix des aliments protéiques : une hausse de 50 % peut entraîner 15 à 20 000 € de revenu en moins. Si les systèmes herbagers autonomes ne sont pas épargnés par la baisse du prix du lait, ils se montrent quand même plus aptes à résister.  n

avril 2018 1 Entraid’ 05


épAnDAge FourrAge réColte

Jeudi 14 juin 2018 à la Séguinière à côté de Cholet (49)

www.mecaelevage.cuma.fr un événement du réseau

6 Entraid’ avril 2018

Ateliers teChniques DébAts DémonstrAtions


MATÉRIELS I ÉLEVAGE

LES CUMA S’ÉQUIPENT ET GAGNENT EN AUTONOMIE La volonté des éleveurs de gagner en autonomie se traduit par des investissements dans les cuma, pour des matériels parfois très spécifiques. Des producteurs en bio sont souvent engagés dans ces groupes, par choix, ou parce qu’ils ont moins d’opportunités d’achat à l’extérieur. Par Pascal Bordeau

O

n dénombre trois grandes catégories d’équipements associés à la notion d’autonomie en élevage. Les plus nombreux sont ceux qui concourent à conserver et transformer les céréales et oléo-protéagineux. Viennent ensuite ceux servant à conserver des fourrages jeunes (donc plus riches en protéines) et ceux permettant d’économiser la paille. On pourrait y ajouter quelques matériels de fenaison liés à une remise en cause de la chaîne de récolte dans un esprit d’autonomie, mais sans forcément de rupture technologique majeure. Signalons enfin la convergence de certaines des cuma citées avec des GIEE.

Station de triage dans les Côtes d’Armor.

Séchoir à céréales en BasseNormandie.

SÉCHOIR MOBILE À CÉRÉALES

La cuma Ecovaloris (Manche) a fait l’acquisition d’un séchoir à céréales mobile, le premier pas pour être en mesure de stocker son grain à la ferme afin de le distribuer ensuite aux animaux. Coût indicatif : environ 16 €/t en méteil, 39 €/t en maïs.

APLATISSEUR BOUDINEUR

Alternative au stockage en cellules après séchage, le conditionnement en tunnel plastique après aplatissage ou broyage a ses partisans. La cuma de Peyrilles (Lot) a fait l’acquisition d’un aplatisseur boudineur Idass pour ses adhérents.

Triage en Pays de Loire. Boudineuse dans le Lot.

TRIEUR

Le trieur est généralement employé pour préparer des semences fermières. Mais il a aussi un intérêt en alimentation animale, soit pour séparer des mélanges céréales-protéagineux, soit pour nettoyer du grain avec passage dans le toaster. La cuma des Ajoncs (Côtes d’Armor) possède ainsi un trieur mobile Marot-Dorez. La cuma Bio Bocage (Vendée) a pour sa part installé un trieur fixe dans des petits locaux rachetés à une coopérative (coût prévisionnel : 17 à 20 €/t.

avril 2018 1 Entraid’ 07


ÉLEVAGE I MATÉRIELS

Toaster de soja en Lot-etGaronne.

Toasteur en Landes Béarn Pays Basque.

TOASTEUR

question de paille broyée, l’investissement dans un appareil particulier peut s’avérer utile. La cuma de la Futaie (Mayenne) a ainsi opté pour une défibreuse Teagle. Des démonstrations de broyeurs capables de produire une paille très fine ont également suscité l’intérêt récemment en Bretagne.

La valeur protéique des oléo-protéagineux fermiers (soja, lupin, féverole, pois…) peut être améliorée par un traitement à la chaleur. C’est l’objet des toaster mobiles. Trois appareil Mecmar tournent désormais en cuma, un en Vendée et deux dans le Sud-Ouest.

BROYEUR MÉLANGEUR

Pour être distribués aux animaux, les grains ont souvent besoin d’être aplatis ou broyés, et mélangés avec un complément minéral ou azoté. Une opération facilitée avec les broyeurs mélangeurs mobiles, comme celui que la cuma de St Cirgues (Lot) a récemment acheté (renouvellement). Un modèle de chez H&S.

DÉCHIQUETEUSE DE BOIS

Broyeur mélangeur dans le Lot.

SÉCHOIRS À FOIN

Dans le secteur des ruminants, l’autonomie en protéines demande de récolter une herbe jeune et de réduire les pertes de feuilles. En voie humide, on y parvient avec l’enrubannage et l’ensilage, deux techniques bien connues. En voie sèche, le foin précoce n’est possible qu’avec le séchage artificiel. Soit en bottes : c’est le choix de la cuma Luzerne Verteillacoise (Dordogne), avec un équipement Climair (coût prévisionnel 25 €/h). Soit en vrac : c’est l’option prise à la cuma Elgarrekin (Pyrénées-Atlantiques).

La ressource en paille des élevages est parfois limitée. Plutôt que d’en acheter à l’extérieur, les éleveurs bien pourvus en haies ou en bois peuvent recourir à du bois déchiqueté maison pour compléter les litières. Pas besoin d’une machine spéciale, mais c’est plutôt un usage complémentaire des déchiqueteuses dédiées au bois énergie. Un débouché dont fait par exemple la promotion la cuma Terr’Eau (Nièvre).  n

Séchoir en bottes en Dordogne.

DÉFIBREUSE DE PAILLE

L’autonomie de l’élevage peut aussi se situer côté litière. Quand il est

08 Entraid’ 1 avril 2018

Défibreuse pailleuse en Mayenne.

Le bois déchiqueté peut compléter les litières.


GUIDE PRATIQUE Achat des matériels agricoles AU SOMMAIRE LE PROJET LES ACHATS LA RÉGLEMENTATION LE FINANCEMENT

BON DE COMMANDE

PRIX PUBLIC : 9,90 € TTC

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : Adresse :

FRAIS DE PORT COMPRIS

.........................................................................................................................................

....................................................................................................................................................................................................................................................

............................................................................................................................................................................................................................................................................

Nom de cuma (ou institution) :

...................................................................................................................................................................................................

Activité principale : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SAU de l’exploitation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Email : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . @ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nb d’exemplaires :

..............................

x 9,90 €

TOTAL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . €

A retourner à Entraid’ Maison de la Coopération 2 allée Daniel Brisebois 31320 Auzeville-Tolosane

Ce guide est aussi disponible sur la boutique Entraid' http://boutique.entraid.com/ ✆ 05 62 19 18 88 - Fax 05 62 19 18 87

ABONNEZ-VOUS

A PLUSIEURS C'EST MOINS CHER

2017-03-Guide Gestion-Achats Autopub 4 formats.indd 2

TARIF PAR ABONNEMENT Nombre d'abonnements

1 an

2 ans

1à3 4à9 10 à 15 + de 15

66 € 63 € 56 € 52 €

128 € 121 € 107 € 85 €

Tarifs unitaires TTC (TVA 2,1 %) valables jusqu’au 31/12/2018

Je souhaite recevoir :

Bulletin ABO-2018-01-3FormatsMENSUEL-encours.indd 51

❑ la newsletter Entraid' ❑ les informations partenaires

Pour les abonnements multiples, indiquer le nom du collecteur et joindre la liste des abonnés sur feuille libre.

❑ Règlement par chèque bancaire à l’ordre d’Entraid’, à joindre à votre courrier ❑ Virement bancaire : Crédit Mutuel FR76 1027 8022 2000 0203 3410 163 N° d’agrément de la cuma

x

ENTRAID’ Maison de la Coopération

2 allée Daniel Brisebois - 31320 Auzeville Tolosane Tél. 05 62 19 18 88

31/03/2017 09:25

Nom ............................................................................................................................................. Prénom ....................................................................................................................................... Adresse ....................................................................................................................................... Code postal .....................................Ville ................................................................................ Téléphone (obligatoire)..................................... E-mail ................................................................

Nb d’abonnements souscrits

= Tarif d’abonnement

€ Montant versé

Signature

avril 2018 Entraid’ 9 22/01/2018 14:16


ÉLEVAGE I VU AILLEURS

LA NOUVELLE-ZÉLANDE AU L’analyse de la démographie des troupeaux laitiers dans l’archipel semble indiquer qu’après la période de forte conversion du cheptel vers la production laitière, la filière de Nouvelle-Zélande arrive à un point où son développement empruntera d’autres voies. A ce carrefour, les itinéraires possibles semblent bien diversifiés. Par Ronan Lombard

L

e vert à moitié trompeur. L’image d’une production laitière low-input (à bas niveau d’intrants), grâce à des prairies luxuriantes à perte de vue, n’est plus autant vraie. Certes, quand le voyageur traverse la NouvelleZélande, il voit toujours les vertes prairies, plus ou moins presque partout selon les régions. Pour autant, dans les élevages, le fameux fourrage pâturé n’est pas la seule source alimentaire des cinq millions de vaches laitières. Il reste largement dominant, même dans les élevages les plus intensifiés qui s’en sont le plus « détachés » (insistons sur les guillemets) et les coûts de production moyens dans le pays n’ont pas non plus viré dans le rouge. Mais dans le peloton de tête des faibles coûts, le lait de Nouvelle-Zélande se fait dépasser notamment par certaines filières d’Amérique du Sud ou par son grand voisin australien.

10 Entraid’ 1 avril 2018

Le constat du groupe qui a participé à une formation de l’Institut de l’élevage en début d’année, est que les systèmes se diversifient. A côté des élevages qui restent très herbagers et affichent leur volonté de performer avec l’herbe pour serrer leurs coûts de production, avec un système qu’ils veulent autonome pour en conserver la maîtrise, d’autres développent un schéma alimentaire où le recours au maïs ensilé, à du tourteau ou à d’autres produits qu’ils ont l’opportunité d’acquérir devient un facteur indispensable. Pour eux, ces achats représentent un levier de croissance pour augmenter la productivité de leurs vaches.

EXPLOSION DU COÛT ALIMENTAIRE

2007 marque une rupture dans les coûts de production néo-zélandais. Les éleveurs ont en effet dû pallier les conséquences d’une sécheresse. Le

tourteau de noix palmiste, importé de régions plus proches de l’équateur, a fait figure de solution. Il n’a pas forcément bonne presse du point de vue environnemental, mais il a bien rendu service. Surtout, il s’est installé dans le paysage des moyens de production. Coïncidence ? Auparavant inférieur à 0,80 NZ$, le coût alimentaire moyen des élevages a bondi pour s’établir à 1,40 NZ$/kg dès la campagne 2007/2008, niveau au-dessus duquel cet indicateur est resté depuis. Rien d’étonnant selon Jean-Marie Séronie, agroéconomiste, intervenant lors d’une conférence de restitution de la formation en NouvelleZélande : « On voit que lorsqu’on augmente les coûts de production sur une campagne, on a du mal à revenir en arrière. Nous connaissons les mêmes phénomènes en France. » Face à la forte saisonnalité qui implique un surdimensionnement de


REPORTAGE RÉALISÉ EN PARTENARIAT AVEC

U TOURNANT UN SYSTÈME SANS BÂTIMENT, AVEC DE L’HERBE

En y regardant de plus près, les orientations de développement que prennent les éleveurs en NouvelleZélande sont peut-être aussi diversifiées que les robes qui composent les troupeaux de croisées kiwi.

ses outils logistiques et de transformation, Fonterra encourage la production de lait d’hiver. Cela prend la forme d’une prime que certains jugent insuffisante pour songer réduire la saisonnalité, tandis que d’autres, à l’instar de Grant Wills, voient ces 3 NZ$/kgMS comme une opportunité à saisir.

DESSAISONNER ?

Pour l’éleveur du Waikato, installer un lot dessaisonné simplifie aussi la donne technique liée à la fertilité : il peut accentuer la sélection sur la productivité laitière et réduire son taux de remplacement de 20 %, soit 40 génisses gagnées. Animé par l’objectif d’améliorer l’efficacité alimentaire – de 300 kgMS/VL il y a dix ans, sa production est passée à 500 kgMS/VL –, recourir à l’achat ne l’effraie pas. « Les aliments achetés permettent la résilience car ils diversifient les sources d’aliment possible », es-

time-t-il. Le montant de ses charges opérationnelles plaide en sa faveur : 3,20 NZ$ en 2017, contre 4 NZ$ en moyenne nationale. Et alors que Fonterra demande aux éleveurs de limiter leur usage quotidien de tourteau palmiste à 3 kg/VL, Grant, argumentant que ses vaches, hautes productrices, ont une ingestion supérieure, leur en offre jusqu’à 5 kg. « Si Fonterra constate un effet sur la qualité du lait, ils pourront toujours me le signaler et je réagirai. » Matthew Newman, responsable du service économie de DairyNZ(1), observe que « cette intensification avec un recours aux achats pour la complémentation était une tendance. Mais avec les deux années de baisse du prix du lait, on revient un peu dessus ». James Stewart, éleveur, est de ceux qui jugent préférable de conserver un rythme saisonnier classique. L’éleveur dans la région de Palmerston North, confirme : « Mon

Située dans le Canterburry, la région « la plus productive du pays », la ferme des Rollinson est totalement herbagère. Il n’y a pas de maïs, « car c’est ce qui coûte le plus cher », coupe l’éleveur. « Il faut cultiver, récolter, stocker… il y a de la perte », surtout dans un système sans bâtiment d’élevage. Construire n’est pas au programme pour Ted Rollinson, car « avoir un bâtiment ne permet pas de rester en-dessous du coût de production critique .» Chez lui, le coût de production s’affiche en deçà de 4 NZ$/kg MS et des références nationales. Le maïs sert à « faire du stock quand l’herbe ne pousse pas. Donc quand on irrigue, le maïs n’a pas de sens ».  n

élevage est entre le système 3 et le système 4(2) », c’est-à-dire qu’il complète le pâturage en fin de lactation et parfois en début aussi, un arbitrage qu’il opère, en fonction du prix du lait. Depuis la crise de 2015, il se montre plus prudent. Il constate que « les mentalités ont changé. On n’essaie plus d’augmenter à tout prix le nombre de vaches ». La volatilité, économique et climatique, est crainte, surtout dans cette région où l’irrigation est loin d’être autant développée que dans d’autres.

PRÉSERVER DES MARGES DE MANŒUVRE

Pour sa part, sa prudence se traduit par des choix de relativiser l’intensification de son système. Sur ses prairies accessibles (RGA - trèfle - chicorée) à 13 tMS/ha/an, il maintient un chargement de 2,5 vaches par ha (850 vaches en production réparties dans deux trou-

Les producteurs de lait en NouvelleZélande marchent vers leur avenir : une prairie toujours performante avec plus ou moins de recours aux achats alimentaires.

(1) Organisme de la filière pour la recherche, la formation et le conseil aux éleveurs. (2) Les élevages laitiers sont classés par catégorie, du système 1 au 5, selon les pratiques de complémentation du cheptel.

avril 2018 1 Entraid’ 11


ÉLEVAGE I VU AILLEURS

Grant Wills, éleveur.

peaux). En plus, il dispose de 200 ha supplémentaires, de l’autre côté de la route. Il y cultive du maïs et y élève ses génisses. Avec un boviduc et en externalisant la culture du maïs et l’élevage des génisses, comme le font beaucoup d’éleveurs néo-zélandais, il pourrait facilement augmenter sa production de lait. En faisant comme cela, « je n’aurais plus de marge de manœuvre. Et puis c’est avec ces hausses de production par exploitation que nous avons augmenté nos importations de tourteau de noix palmiste », un ingrédient qu’il cherche à limiter, même s’il n’est pas totalement absent de ses rations et qu’il l’a même introduit à hauteur de 5 kg lorsque la dernière sécheresse estivale avait réduit l’offre d’herbe. A l’avenir, il compte sur la technologie pour fiabiliser son pâturage, avec l’automatisation des mesures aujourd’hui manuelles et pour prendre aussi en compte la qualité alimentaire de l’herbe disponible. Idem chez Bill Hare, où les taries, les génisses et l’intégralité des cultures fourragères sont présentes sur la ferme. En cela, l’éleveur juge son système plutôt original. « Nous avons peut-être une vision conservatrice de l’élevage, mais pour nous, c’est important d’être autonome pour se protéger des variations qu’il peut y avoir par exemple sur le coût alimentaire. »

LES ALIMENTS ACHETÉS PERMETTENT LA RÉSILIENCE, CAR ILS DIVERSIFIENT LES SOURCES D’ALIMENT POSSIBLE

James Stewart, éleveur.

LES MENTALITÉS ONT CHANGÉ, ON N’ESSAIE PLUS D’AUGMENTER À TOUT PRIX LE NOMBRE DE VACHES

Quant au fait d’élever son propre renouvellement : au-delà de la question du coût, « nous avons la possibilité de vendre des animaux chaque année, ainsi, de ne pas nous reposer que sur le prix du lait ». Le coût de production sur sa ferme familiale n’est que de 3 NZ$ par kilo de MS, mais il faut lui ajouter une charge de 1,80 NZ$ d’intérêts financiers. L’économiste Matthew Newmann milite : « La résilience des exploitations est un objectif alors que le coût alimentaire et le taux d’endettement ont augmenté dans les élevages. »

UN AUTRE VOLET D’AUTONOMIE MENACE

L’autonomie financière est pour lui une question importante. « On encourage les éleveurs à rembourser

leurs dettes quand le prix du lait est favorable. » Vu les témoignages du terrain, le message a encore du chemin à faire. L’exploitation de Bill Hare est devenue laitière en 2010. Elle est un exemple de cette fragilité. Jusqu’ici en production de viandes, il aurait fallu vendre les terres pour rembourser les millions de dollars de dettes, ce que l’éleveur n’a pas voulu faire, préférant la solution du passage au lait. Ils ont emprunté quatre nouveaux millions de dollars pour les vaches, le matériel de traite, les parts sociales de Fonterra… Aujourd’hui, avec leurs conseillers, ils calculent qu’une augmentation des taux d’intérêts d’un point correspondra à une charge supplémentaire de 100 000 NZ$ sur l’année.  n

Matthew Newman, responsable du service économie de DairyNZ.

CETTE INTENSIFICATION AVEC UN RECOURS AUX ACHATS POUR LA COMPLÉMENTATION ÉTAIT UNE TENDANCE, MAIS AVEC LES DEUX ANNÉES DE BAISSE DU PRIX DU LAIT, ON REVIENT UN PEU DESSUS 12 Entraid’ 1 avril 2018


&

Magazine de mars

Hors-série

COMMANDEZ SUR LA

BOUTIQUE  www.entraid.com  suivez-nous

avril 2018 Entraid’ 13


ÉLEVAGE I VU AILLEURS

L’IRLANDE MISE SUR SES PÂTURAGES Le pays cherche à optimiser encore plus son autonomie protéique. L’herbe, très peu coûteuse et en abondance sur l’île, permet à la filière laitière irlandaise de réduire considérablement les coûts de production de ce secteur en pleine expansion. Par Manon Deniau

E

n République d’Irlande, l’industrie agroalimentaire représentait en 2016 8,6 % des emplois dont 5,6 % pour le secteur primaire seul (agriculture, pêche et sylviculture). Ces dernières années, c’est la filière laitière qui s’y développe le plus rapidement. L’objectif gouvernemental, instauré avec le projet « Food Harvest 2020 », est d’augmenter de 50 % sa production d’ici 2020. L’autorité chargée du développement agricole Teagasc a anticipé une augmentation de 15 000 emplois. « Depuis 2010, la filière a investi et s’est préparée à la disparition des quotas laitiers en 2015. » Depuis 1984, cet outil intégré à la Pac « a représenté pendant des décennies un frein pour l’agrandissement de la filière, alors qu’il y a un potentiel réel », explique Catherine Lascurettes, secrétaire exécutive en charge du comité laitier à l’Irish Farmers Association (IFA), l’équivalent irlandais de la Fnsea.

PETIT MAIS CROISSANT

A l’échelle européenne, les rendements de lait sont bas par rapport

14 Entraid’ 1 avril 2018

aux autres pays. La république produit en petite quantité mais son volume est en croissance constante depuis dix ans. En 2016, l’Irlande délivrait 6 850 tonnes de lait, quand la ferme France en livrait plus de 25 600. « Avec 4,7 millions d’habitants, l’Irlande exporte majoritairement sa production agricole », ajoute Catherine Lascurettes. 90 % de sa production de bœuf est exportée et, pour le lait, c’est 85 % du commerce qui se fait hors du pays, principalement dans l’Union, Royaume-Uni en premier lieu (37 %). L’exportation du lait, c’est « une tradition qui remonte au dix-neuvième siècle », ajoute-t-elle. Si l’Irlande fait tant envie aux agriculteurs laitiers, c’est grâce à ses meilleurs coûts au comptant. Une étude, menée en avril 2017 par Teagasc, montre que par rapport à ses résultats, les coûts irlandais représentent 65 % des revenus totaux. En France, le niveau de ce même indicateur est plutôt situé à 69 %. La raison de ce résultat ? Tous les experts et agriculteurs interrogés nous ont donné la même réponse.

« Notre système est efficace car il repose sur les pâturages », répond Fiona Thorne, économiste dans le secteur « Recherche & développement » de Teagasc, l’une des spécialistes qui ont mené l’étude sur la compétitivité agricole irlandaise. Et plus les vaches broutent, moins elles consomment d’aliments concentrés. Avec 3,7 millions d’hectares d’herbe au total, intensifier la production animale avec ces compléments onéreux n’est pas ce sur quoi mise l’agriculture nationale.

DE NOUVEAUX LEVIERS

Ainsi, l’autonomie n’est pas une préoccupation majeure, ni des agriculteurs, ni de ses représentants. Elle s’inscrit plutôt dans une réflexion plus globale sur l’optimisation de la filière. Le rapport de Teagasc note que « les fermes laitières irlandaises ont relativement des faibles coûts concernant (…) les aliments pour animaux (…) et les machines. » Ce qui n’empêche pas de chercher à faire mieux. Question d’habitude, les agriculteurs ne se regroupent pas sous forme de cuma afin de réduire


©©Manon Deniau

les coûts de leurs tracteurs. « Lors de l’arrivée des machines dans les années 1970, la profession a arrêté de s’entraider », se souvient Brendan Hinchion, 54 ans, venu en Maineet-Loire en janvier 2017 avec une dizaine d’agriculteurs afin de voir le fonctionnement des productions françaises. « J’aimerais vraiment bien qu’un système similaire soit mis en place ici entre agriculteurs laitiers et bovins », dit-il.

DES RESSOURCES LIMITÉES

L’autonomie alimentaire, c’est surtout en premier lieu celle du pays. Le gouvernement l’encourage. Depuis 2015, plusieurs millions ont été alloués aux agriculteurs céréaliers. Ici, les exploitations ne couplent pas culture de céréales et troupeaux. Les éleveurs achètent à des revendeurs ou des agriculteurs locaux. Néanmoins, les ressources de l’île sont limitées. En 2016, l’orge était cultivée sur 186 800 hectares, le blé sur 67 100 ha et l’avoine sur 23 000 ha, tandis que « le soja et le maïs ne poussent pas ici, alors nous ne

pouvons pas être en autosuffisance », objecte Tom O’Dwyer, responsable du transfert des connaissances de la filière laitière à Teagasc. L’institution fait campagne pour une meilleure optimisation du pâturage : « Les agriculteurs fournissent environ 1 t de nourriture concentrée par vache et par an. On peut se dire que c’est encore trop ! » Teagasc organise des sessions de démonstration avec les agriculteurs à travers le projet « Grass 10 » qui vise « 10 tonnes de matière sèche utilisées par hectare et par an », avec « 10 passages par enclos sur l’année ». Tom O’Dwyer en est le pilote : « Nous formons les agriculteurs afin qu’ils puissent mieux réduire leurs coûts de production. Par exemple, certains ne savent pas qu’ils peuvent faire sortir leur troupeau et pâturer dès le début du printemps. » Malgré une généralisation des pratiques performantes, Tom O’Dwyer voit encore des réticences. « C’est une nouvelle façon de faire. Cela demande donc d’y consacrer du temps, de l’énergie. » Il faut mesurer, tout noter, analyser… et « en général, il faut plusieurs années avant d’obtenir des résultats, ce qui peut décourager. »

Plus de 3 millions d’hectares de prairies sont à la base de la production qui peut encore baisser ses coûts.

CHIFFRES CLÉS (DONNÉES 2013) •Nombre de fermes total : 139 600 •Taille moyenne d’une ferme : 32,5 ha • Surfaces agricoles utilisées : 4 536 400 ha, dont 307 800 ha pour les céréales, 4 200 ha pour les fruits et légumes, 10 700 ha pour les pommes de terre •Nombre de troupeaux laitiers : 18 000 •Nombre de vaches et bœufs : 6,9 millions •Nombre de moutons : 4,9 millions  n

Au sein de la filière laitière, certains coûts restent élevés comme la maind’œuvre, la propriété des terres ainsi que l’utilisation des fertilisants. Teagasc essaie de sensibiliser à la réduction de l’utilisation d’azote, aussi vis-à-vis des impacts environnementaux. Malgré ces freins, le système d’élevage laitier irlandais est voué à s’agrandir considérablement. Et même, Fiona Thorne estime que la compétitivité deviendra meilleure lors du développement de la filière grâce aux économies d’échelle qui seront réalisées.  n

avril 2018 1 Entraid’ 15


16 Entraid’ avril 2018


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.