PROMENADES MOULINOISES

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À cet endroit, entre 1920 et 1995, un important bâtiment abritait les œuvres et activités de la paroisse Saint-Vincent-de-Paul : cercle des jeunes, patronage des garçons, JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) à partir de 1926, salles de catéchisme, cercles familiaux, etc. Un des vicaires de la paroisse qui s’occupaient des jeunes gens y vivait dans un modeste appartement. Sur le terrain correspondant rue de la Plaine, n° 62-68, là où est installée aujourd’hui l’école maternelle publique Les Moulins, un bâtiment similaire à celui du 55 rue Philippe de Comines accueillait d’autres salles d’œuvres, une salle de spectacle et, au second étage, une chapelle. Entre ces deux bâtiments, s’étendait une belle pelouse qu’on utilisait pour les jeux du patronage des garçons les jeudis, dimanches et pendant les vacances, et pour les démonstrations de la clique et de la gymnastique. C’est aussi dans ces bâtiments et sur la pelouse que se déroulait la fameuse kermesse annuelle qui attirait une grande foule populaire, ceci approximativement entre 1930 et 1970. A cette époque, une porte cochère offrait une sortie de ce terrain rue Montesquieu, à peu près en face de la cour Benjamin et du jardin des Retrouvailles. Ce vaste domaine qui s’étendait entre deux rues a beaucoup marqué la population masculine durant un demi-siècle. Dans la rue Philippe de Comines, on trouvait aussi des maisons « ouvrières » assez basses ; en allant vers la rue de Douai, on remarque que les maisons s’élèvent et s’agrandissent. Elles étaient occupées par des ingénieurs, des cadres, des petits patrons du textile ou de la métallurgie. Ainsi, en 1902, au 71 rue Philippe de Comines, vivait M. Dossche, apparenté à la famille du constructeur mécanique du même nom dont l’usine était située au 103 rue de la Plaine, derrière l’habitation dont il est question ; au 75, vivait M. Lanselle, dont l’entreprise de transformation du bois était située rue de Valenciennes.

Dirigez-vous vers la rue de Douai.

6e Rue de Douai

La rue de Douai est un axe de circulation très ancien à Moulins. Elle devient progressivement, durant le 19 siècle, une rue à la fois e

industrielle et commerçante.

En 1924, elle abandonne son système de numérotation datant probablement du début du 19e siècle. Ce changement rend problématique la localisation de certaines maisons ou entreprises. Vers l’actuel numéro 109 de la rue de Douai, on trouvait au 19e siècle la brasserie Emile Vandame (située au 65 dans l’ancienne numérotation) puis la fabrique de chicorée de Louis Bériot et la cour Bériot (au 67 de l’ancienne numérotation). En face, aux 110-112, se trouvaient l’entreprise Mathelin et Garnier, constructeurs mécaniques (au 94, ancienne numérotation) ; au 114, la maison Déplechin et fils, construction de pompes jusqu’en 1914 (au 96 ancienne numérotation). La famille Déplechin comptait parmi les grandes fortunes lilloises.

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