10 Label vert
Le futur de l’indicatif.
Vivre durablement en ville
À la maison, le développement durable est une réalité quotidienne avec laquelle nous avons appris à vivre. Nous connaissons tous désormais les bons gestes : ne pas gaspiller* l’eau, trier* nos déchets, n’utiliser que des appareils peu gourmands en* énergie, isoler les murs, couper le chauffage avant d’ouvrir les fenêtres, etc.
Et en ville ? Si on se déplace aujourd’hui de plus en plus à pied ou à vélo, si on prend plus volontiers les transports en commun, on profite aussi davantage des énergies renouvelables et d’une technologie verte, respectueuse de l’environnement urbain et de ses habitants. Enquête.
Agriculture urbaine
Gravement touchée par la crise, l’ancienne capitale mondiale de l’automobile est devenue un laboratoire d’agriculture urbaine. Les friches* industrielles et autres terrains vagues ont été transformés en potagers*. Michael Wimberley, journaliste retraité a fondé une association de bénévoles avec lesquels il a planté des arbres fruitiers et un potager qui fournit fruits et légumes aux habitants de son quartier. Dans la foulée, plusieurs ONG distribuent semences et engrais aux habitants qui cultivent aujourd’hui plus de 500 jardins communautaires. “Le jardin a changé les choses. Il nourrit les riverains* et restitue un peu de fierté, a déclaré Mike Travis, l’un des responsables, qui rêve de faire de Detroit une capitale agricole. En France, le jardin est redevenu tendance*; on s’y retrouve entre amis, on partage le travail
et la récolte. Et dans les grandes villes, les balcons et les terrasses fournissent tomates, courgettes, aubergines, salades de saison. Une mode ? Pas seulement. Selon une étude des Nations Unies, près de 15% de la nourriture produite dans le monde provient des villes, surtout dans les pays en voie de développement.
Une maison 100 % déchets construite à Nantes Ériger* en 20 jours la première villa exclusivement bâtie à partir de déchets urbains : tel est le défi lancé par l’association nantaise Tabakéro. Depuis début octobre 2010, des centaines de bénévoles ont parcouru l’agglomération
nantaise à la recherche de matériaux à recycler. Palettes en bois, métal, cuivre, tissu, papier… tous ces rebuts*, récoltés à la sortie de grandes surfaces* ou des déchetteries, ont été utilisés pour construire un bâtiment de 70 m2. « Avec les palettes de bois, nous montons les murs. Le papier broyé est transformé en isolant ou en panneaux cloisons sèches », a expliqué Frédéric Tabary, le président de Tabakéro. Même la décoration et le mobilier de la « Villa Déchets » provenaient de matériaux recyclés. Avec cette « Villa Déchets », Frédéric Tabary entendait montrer « que nous devons réduire nos déchets à la source ». « Nous en produisons deux fois plus qu’il y a quarante ans, poursuit-il. Il faut que les consommateurs apprennent à sélectionner leurs achats en fonction de ce critère. »