


Pages UNSA Éducation coordonnées par :


Anne Gaslesne



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Pages UNSA Éducation coordonnées par :


Anne Gaslesne



La Guyane, frontalière avec le Brésil et le Surinam, est la seule région française d’Outre-Mer située en Amérique du Sud.
est une région mono-départementale et mono-académique avec 268 700 habitants pour une superficie de 83 534 km². Composée de 22 communes, sa capitale est Cayenne et Saint-Laurent du Maroni, sa sous-préfecture. Cayenne concentre l’essentiel des services de l’Éducation (Rectorat, Université et INSPE). L’IUT est implanté à Kourou et à Saint-Laurent-du-Maroni, on y retrouve une antenne de l’INSPE ainsi que celle du service commun de formation continue.
L’ UNSA Éducation Guyane , maintient sa position de première fédération de l’Éducation en Guyane, après avoir totalisé 48,39% des suffrages aux élections professionnelles de 2018. Cette première place se travaille sans relâche, aussi bien en allant à la rencontre des collègues sur l’ensemble du territoire de façon accrue, qu’en étant présent et force de proposition lors des instances.
au quotidien (création de l’Observatoire de la Scolarisation et de la Réussite éducative, etc).
Dynamisme, réactivité, proximité sont autant de mots qui définissent l’équipe fédérale. Chacune des rencontres que nous avons avec les partenaires (collectivités, grands élus, rectorat) sont l’occasion de réaffirmer nos positions quant au traitement, aussi bien des collègues que de nos élèves, qui sont au cœur de nos métiers.
Tout ceci est possible grâce à un réseau militant qui s’étend sur tout le territoire. De Cayenne, en passant par Camopi ou encore Maripasoula - première commune de France en superficie - ce réseau nous permet d’obtenir une expertise de terrain pour l’ensemble de nos syndicats. Cette présence et cette expertise font que la Fédération UNSA Éducation est reconnue et respectée dans les échanges avec l’ensemble des partenaires en Guyane.
Pascal Briquet
@Yannick_Lavesk @AnneGalesne yannick.lavesque @unsa-education.org
anne.galesne @unsa-education.org
Yannick Lavesque


Les réalités de notre territoire sont autant de défis que nous nous attelons à relever à chaque instant grâce à nos propositions et nos actions
Secrétaire régional UNSA Éducation Guyane
@P_Briquet guyane @unsa-education.org



Vous nous l'avez dit. Lors de nos visites en établissement et services, lors de l'enquête du Baromètre des métiers. Et la reconnaissance, c'est pour quand ?
La période COVID a accentué une réalité déjà présente
Les incertitudes dues à l'évolution de la maladie et aux protocoles, les ordres et les contre-ordres, le manque de prise en compte des avis des personnels a pesé sur le climat des établissements et services.
Nous avions lancé en juin une campagne : « Nous étions au rendez-vous. Et maintenant, reconnu·es et respecté·es ? » . Cette campagne se poursuit en cette rentrée et vous pouvez participer.
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas pour les équipes en visite dans les établissements scolaires et les services !

Cette année est placée sous le signe du COVID-19 mais cela ne nous privera pas d’aller à la rencontre de l’ensemble des personnels de l’éducation dans leurs établissements.
Nous avons en effet fait le choix, même en cette période de doute liée à cette pandémie, de préserver ce lien de proximité avec nos collègues à travers nos habituelles visites mais en respectant les règles de distanciation et de protection individuelle.
Continuer d’aller vers nos collègues nous semble primordial afin qu’ils se sachent soutenus et accompagnés même et surtout pendant cette période compliquée et incertaine.
Faire perdurer cette proximité est pour nous l’essence même de notre syndicalisme.
Bonnes visites à toutes et tous. 10 10
l’ é duc ’mag n° 164 - octobre 2020


Participer comment ?
• en nous envoyant votre avis à l'adresse suivante > monmetier-monavis@unsa-education.org ou sur nos réseaux sociaux : pour vous, être reconnu·es et respecté·es,au quotidien, dans votre métier, cela correspond à quoi ?
• e n vous adressant aux militant·es qui viendront à votre rencontre en cette rentrée ;
• en signant la pétition « Pour ma carrière, pour ma mutation, je veux des représentant·es du personnel », disponible sous ce lien : https://lien.unsa-education.com/petition_RP
Nous publierons vos contributions sur notre site et sur notre chaîne Youtube. Elles nous serviront également à continuer de porter, auprès du gouvernement, nos revendications pour une gestion des ressources humaines renouvelée, tant en termes de revalorisation que d'évolution de carrière et de qualité de vie au travail.

Claire Bordas @ClaireBordasM claire.bordas
@unsa-education.org








L’UNSA Éducation et ses syndicats de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR) demandaient depuis plusieurs années une loi de programmation. C’est pourquoi le projet de LPPR, Loi de Programmation Pluria nnuelle de Recherche, était attendu.
L’examen du texte a débuté lors de la séance du CNESER du 18 juin dernier. Aujourd’hui, ce texte est examiné à l’Assemblée nationale puis au Sénat, sous la forme d’un projet de loi de programmation de la Recherche pour les années 2021 à 2030, portant diverses propositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur.
Si l’UNSA Éducation a voté favorablement ce projet lors de la séance du CNESER, c’est parce que la concertation a permis des avancées (cf interview ci-après) . L’UNSA Éducation a obtenu par exemple une revalorisation des primes dès 2021 à hauteur de 644 millions d’euros sur sept ans. Cela concernera les enseignant·eschercheur·es mais aussi les personnels ITRF. En ce qui concerne les personnels de l’AENES, ils ne seraient pour le moment pas pris en compte (car dépendants à la fois du MENJS et du MESRI) mais les discussions sont en train d’avancer et l’UNSA Éducation avec notamment A&I Unsa et les autres syndicats UNSA de l’ESR y mettent tous leurs poids. Par ailleurs, d’autres points nous posent encore problème comme le financement de la recherche qui ne se fait que par appels à projet ou bien encore le recrutement de chaires de professeur·es junior·es.
Fidèle à son syndicalisme UNSA qui met en avant l’efficacité et la négociation, nous avons obtenu des avancées concrètes pour les collègues et nous continuons d’être force de proposition car il faut encore améliorer ce texte de loi. Faisons maintenant le point avec l’avis de deux secrétaires généraux des syndicats du Supérieur, Jean-Pascal Simon pour Sup’Recherche UNSA et Martine Samama pour UNSA ITRF BiO :
Quels sont selon vous les avancées de la LPPR ?
Jean-Pascal Simon, Sup’Recherche UNSA :


Il faut rappeler qu'en parité de pouvoir d’achat, le salaire brut d'entrée dans le métier des chercheur·es et enseignant·es-chercheur·es correspond à 63% du salaire moyen en Europe et dans les pays de l’OCDE. Sans combler cette différence, la LPPR prévoit une augmentation des rémunérations des chercheur·es et enseignant·es-chercheur·es. De plus, la concertation LPPR a permis des avancées sur les promotions. Ainsi, suite à nos nombreuses alertes, la ministre Frédérique Vidal nous a annoncé son « engagement [à ce] que tout recrutement d’une chaire de professeur junior puisse s’accompagner de l’augmentation d’au moins une promotion supplémentaire dans le corps des professeurs ou des directeurs de recherche » .
Martine Samama, UNSA ITRF BiO :


C'est la reconnaissance des équipes de recherche qui s’appuient aussi sur une richesse essentielle : ses personnels ingénieurs et techniciens et administratifs, notamment dans les laboratoires.
Quels sont en revanche les points de vigilance à avoir ?
JPS : Il faut le maintien d'une Fonction Publique d’État renforcée et revalorisée au service de la recherche française, seul garant du principe d’égalité d’accès à des services publics de qualité, se déployant sur l’ensemble du territoire. Or, le recours de plus en plus fréquent à des emplois de contractuel·les risque de l'affaiblir.
MS : Nous continuons de défendre la place essentielle et la juste reconnaissance de tous les personnels et cela, quelle que soit la filière d’appartenance.
Pouvez-vous nous dire quelles sont les prochaines étapes pour votre syndicat ?
JPS : Échanger avec les parlementaires (député·es et sénateur·trices) qui ont commencé à examiner cette loi. Il faut bien se souvenir que ce sont eux et elles qui in fine, la voteront. Nous espérons qu'ils sauront l'améliorer notamment en la ramenant à une durée plus raisonnable, (nous demandons 7 ans) avec un effort budgétaire bien plus significatif pour les deux-trois premières années pour avoir un effet de « boost »

QAnon est un mouvement conspirationniste d’extrême droite en provenance des États-Unis, qui étend son influence sur tous les continents. Profitant du contexte anxiogène de la crise sanitaire, ses adeptes sont de plus en plus nombreux et nombreuses. Ils sont aujourd’hui les fers de lance de la contestation anti-masque que l’on voit émerger en Europe. Comment cette théorie s’est-elle fait une place dans l’opinion publique avec un tel écho ? L’UNSA Éducation fait le point afin de lutter contre la propagation de telles idées nocives pour la démocratie.

ette théorie complotiste est apparue en ligne il y a trois ans sur des forums de l’extrême droite américaine. Le terme est énigmatique : le « Q » désigne à l’origine un niveau de la hiérarchie militaire américaine. Cette lettre est devenue le symbole du mouvement. Anon signifie « anonyme » Peu à peu des messages se réclamant de QAnon ont constitué une théorie expliquant qu’il existe un complot mondial organisé par un groupe appelé « l’ é tat profond » invisible et agissant dans l’ombre. Leur projet criminel aurait été déjoué, pour le moment, par Donald Trump qui apparaît comme le héros de ce mouvement. Profitant des réseaux sociaux, ce courant agrège d’autres éléments prisés par les conspirationnistes dans un vaste assemblage que l’on pourrait regarder avec ironie et dédain. Ainsi, les dirigeant·es du monde sont accusé.es tour à tour de boire du sang d’enfants, ou bien encore d’être d’origine extra-terrestre. Aujourd’hui, les autorités américaines considèrent que ce mouvement présente un danger terroriste et pourtant Donald Trump a affirmé à leur propos : « je ne sais pas grand-chose sur eux. J’ai compris qu’ils m’aiment beaucoup, ce que j’apprécie. »
Le contexte de peur qui est né de la crise sanitaire a rendu visible les adeptes de QAnon : le coronavirus serait une invention destinée à contrôler la population. En conséquence, les masques sont un signe d’asservissement, les vaccins futurs empoissonneront à coup sûr des populations ou contiendront des micro-organismes destinés à les contrôler ! Dans les manifestations anti-masques que l’on voit en Europe depuis quelques semaines, les arguments de QAnon sont dits avec évidence, les signes de ralliement comme le « Q » sur des drapeaux sont arborés avec fierté et connivence par cette minorité agissante et inquiétante.
Ce mouvement s’adapte au contexte politique et social de chaque pays, mais on y trouve des constantes comme la haine de la démocratie, l’antisémitisme et l’aspiration à la violence. Partout, ces complotistes attendent ce qu’ils appellent « le grand éveil » , le moment où les populations se révolteront contre le gouvernement mondial occulte. Il faut prendre au sérieux cette théorie et en dénoncer les mécanismes qui ne visent qu’à une chose : détruire les principes démocratiques et instaurer un régime de peur dans tous les pays.
C’est pourquoi il est indispensable d’informer et de déconstruire les ressorts de cette théorie conspirationniste afin de démasquer les vrais imposteur.es et les adeptes des discours de haine.
Benoit Kermoal
@Beaunsaeduc benoit.kermoal @unsa-education.org



Signé et porté par l’UNSA Fonction Publique il y a presque deux ans, le protocole d’accord égalité professionnelle entre les femmes et les hommes prévoyait la mise en place de plans d’action « égalité professionnelle » à élaborer d’ici le 31 décembre 2020 pour tous les employeurs publics.
Inscrits dans la loi du 6 août 2019 de transformation de la Fonction publique, ces plans sont prévus pour trois ans et sont renouvelables.
Ils doivent comporter au moins des mesures visant à :
• évaluer, prévenir et traiter les écarts de rémunération ;
• g arantir leur égal accès aux corps, cadres d'emplois, grades et emplois ;
• favoriser l'articulation entre activité professionnelle et vie personnelle et familiale ;
• prévenir et traiter les discriminations, les actes de violence, de harcèlement moral ou sexuel ainsi que les agissements sexistes.
Par ailleurs, depuis le 1er mai 2020, un dispositif de recueil des signalements des agent·es qui s’estiment victimes d’un acte de violence, de discrimination, de harcèlement moral ou sexuel ou d’agissements sexistes est mis en place. La marche vers l’égalité est longue et les stéréotypes de sexe malheureusement encore bien trop d’actualité. C’est pourquoi, l’UNSA Éducation est et sera un partenaire actif dans l’élaboration de ces plans d’action dans les différents ministères jusqu’à la fin de l’année.
Carine Aoun-Boudot @carineaoun1 carine.aoun-boudot @unsa-education.org




En 2005, Dorothy, religieuse américaine, est assassinée pour avoir protégé la forêt et dit que l'élevage intensif détruisait la forêt tropicale. Fait passé et exceptionnel ? Pas vraiment selon une étude récente menée par Global Witness, une ONG se préoccupant de la lutte contre le pillage des ressources naturelles.
Le rapport du 29 juillet 2020 révèle que 212 personnes ont été tuées en 2019 pour s’être opposées à la destruction de la nature. Ces violences n'ont pas lieu seulement dans des pays aux régimes autoritaires qui n'assurent pas assez la protection de ces militant·es. Ainsi, en Roumanie, en 2019, deux gardes forestiers ont été tués pour avoir tenté d'éviter l'exploitation illégale d'une forêt. Le constat est là. La violence envers les militant·es de l'écologie ne cesse de s'accroitre, et ce, même devant nos portes.


ê tre militant, c'est s'engager à la fois en tant qu'individu mais aussi collectivement pour une cause, c'est protester contre ce qui peut être perçu comme une injustice, c'est vouloir essayer de faire avancer les choses. Chacun devrait pouvoir militer librement et avec conviction, comme nous le faisons chaque jour à l'UNSA é ducation, sans risquer de recevoir une menace. Ainsi, il est de notre devoir de rappeler que chaque état doit garantir les droits de ces défenseur·euses pour qu'ils puissent mener leur militantisme en toute sécurité.
À nous de faire prendre conscience à ceux qui nous dirigent, des entreprises aux gouvernements, de ces problèmes, de protéger et assurer la sécurité des militant·es, quelque soit leur cause, en appliquant des lois et des réglementations appropriées car le militantisme comme l'écologie doivent être possibles.


Aline Boussaroque aline.boussaroque @unsa-education.org


Liban : mobilisation collective pour les écoles publiques !
Àquelques jours de la rentrée scolaire du 28 septembre, le collectif Solidarité Laïque , dont la Mission laïque française , et plusieurs organisations lancent un appel à dons du 16 septembre au 2 octobre , pour aider les enfants de 6 à 11 ans des écoles publiques de Beyrouth sous-dotées, et acheter des cartables d’une valeur de 20€, avec papeterie, stylos, crayons, et masques en tissu.
L'UNSA Éducation s'associe activement ! > www.solidarite-laique.org/je-milite/un-collectif-dorganis tions-appelle-a-soutenir-les-eleves-des-ecoles-publiques/

OCDE et l’internationale de l’Éducation
Le 10è sommet international de la profession enseignante , en juin, a mis les ministres de l’éducation, accompagnés de deux syndicats d’enseignants, autour de la table ou devant écrans. L’impact de la pandémie sur les systèmes éducatifs dans les pays de l’OCDE a été examiné. Le ministre de l’éducation français y était, l'UNSA Éducation aussi !

Haïti
Un Appel à solidarité avec les dirigeant·es et militant·es des syndicats de l’Éducation en Haïti, face à la décision des autorités de les transférer d’office arbitrairement.
L'UNSA Éducation soutient cet appel ! > www.unsa-education.com/ Appel-a-solidarite-avec-Haiti

Des enseignants syndicalistes emprisonnés pour avoir manifesté des inquiétudes concernant la Covid-19 La campagne de l’IE revendique leur libération ainsi que le libre exercice des droits fondamentaux des enseignants et des travailleurs de l’Éducation en Jordanie.
L'UNSA Éducation participe ! > www.labourstartcampaigns.net/show_campaign.cgi? c=4467&src=mm
Le XVIIIe Sommet de la Francophonie reporté sine die , la rencontre du comité syndical francophone (CSFEF) prévue à Tunis l’a été aussi. L’activité syndicale s’est poursuivie en direction des jeunes enseignant·es, sur la marchandisation et la privatisation de l’éducation, autour de la mise en œuvre opaque du Programme d’Analyse des Systèmes Éducatifs de la CONFEMEN (PASEC), équivalent de PISA pour l’Afrique.
L’UNSA Éducation est membre du CSFEF . > www.francophonie.org/ index.php/report-du-xviiiesommet-de-la-francophonie-1345 > www.csfef.org/?actualites=lactivitesyndicale-temps-de-pandemie

Christian Champendal
christian.champendal @unsa-education.org






















Insultes, agressions, accidents… contre les risques du métier, vous avez prévu quoi ?










Anne Boring est enseignante-chercheuse à l'Université Érasmus de Rotterdam.
Elle est également directrice de la Chaire pour l'entrepreneuriat des femmes à Sciences Po qui a vocation à comprendre comment réduire les freins auxquels de nombreuses femmes se retrouvent confrontées au cours de leurs carrières.
L’un de ses volets de recherche porte ainsi sur les choix d’études, qui sont déterminants pour la qualité de l’emploi.
Vous avez coordonné une récente enquête : « l’égalité à l’épreuve du confinement » . Quels sont les grands enseignements de cette enquête ?
Nous avons souhaité étudier l’impact du confinement sur la répartition des tâches domestiques et de temps consacré aux enfants, dans un contexte où il était devenu très difficile, voire impossible, de déléguer ces tâches à des personnes ou services extérieurs au foyer. L’enquête révèle plusieurs résultats intéressants concernant les femmes et les hommes en couple avec des enfants à domicile.
Tout d’abord, lorsque les hommes se sont retrouvés confinés au domicile et avec plus de temps disponible que leur conjointe, ils ont significativement augmenté le temps consacré aux activités domestiques dans leur ensemble.
Cependant, nous avons trouvé que davantage de femmes ont arrêté de travailler pendant cette période, soit parce que leur activité professionnelle a été suspendue en raison du confinement, soit parce qu’elles ont demandé un congé pour garde d’enfant. Le temps consacré par les femmes aux activités domestiques a donc, dans l’ensemble, significativement augmenté pendant le confinement.
Ensuite, nous trouvons que les femmes se déclarent moins satisfaites de la répartition des tâches domestiques au sein du ménage que les hommes, que ce soit avant ou pendant le confinement. Les hommes, quant à eux, ont l’impression qu’ils consacrent juste à peine moins de temps que leur conjointe à ces activités.
(2)
Plus récemment, dans une tribune du Monde , vous expliquez comment les stéréotypes de genre conduisent les jeunes femmes à limiter leur orientation vers les filières d’études menant aux professions les mieux rémunérées. En quoi cela intéresse l’économiste que vous êtes ?
5 minutes pour comprendre : « L’égalité
Femmes-hommes et la crise sanitaire » : (1) https://youtu.be/EYLfrLWDD_8
5 minutes pour comprendre : « L’égalité
Femmes-hommes et la crise sanitaire » : (2)
https://www.lemonde.fr/idees/article/ 2020/07/17/anne-boring-pourquoiles-filles-sont-elles-moins-payees-queles-garcons_6046517_3232.html (1)
Nous sommes dans une phase de transformation du marché du travail, décrite par des économistes comme étant « une course entre éducation et technologie ». En effet, de plus en plus d’emplois nécessitent d’avoir fait des études supérieures développant des compétences spécialisées et de plus en plus personnes font des études supérieures, ce qui rend le marché du travail très concurrentiel. Or, on voit que les choix d’études sont fortement liés à la qualité de l’emploi obtenu lors de l’entrée sur le marché du travail. Si davantage de femmes font des études supérieures comparé aux hommes, elles sont aussi plus nombreuses à choisir des filières d’études qui débouchent sur des emplois plus faiblement rémunérés et pour lesquels les chances d’évoluer rapidement vers des postes à responsabilité sont plus faibles.



Cette année, la première génération d’élèves depuis la réforme des lycées entre en terminale. D’après vous et les données dont vous disposez la réforme du bac peut-elle avoir une incidence sur la poursuite d’études supérieures des filles et jeunes femmes ?
En effet, ces premières données me semblent être assez préoccupantes. Alors que le marché du travail valorise davantage les filières liées aux sciences et au numérique que les filières liées aux humanités de façon générale, la forte ségrégation sexuée des nouvelles filières au lycée indiquent que les filles risquent fortement d’être pénalisées plus tard sur le marché du travail.
Quelles sont les solutions pour que l’orientation des filles ne se fasse plus au prisme du genre ? Quel rôle l’éducation peut-elle jouer pour réduire ce phénomène ?
Il me semble primordial d’informer les élèves le plus tôt possible de l’importance de leurs choix de spécialisation pour l’obtention d’un poste rémunérateur sur le marché du travail. Les choix au lycée s’effectuent très souvent sur la base de croyances telles que « je ne suis pas fait·e pour les maths ».Or de nombreux travaux de recherche montrent clairement que ce type de croyance n’est pas fondé et peut mener à faire des choix prématurés. À ce propos, je conseille vivement la lecture de l’ouvrage de Carol Dweck « Changer d’état d’esprit » . Évidemment, les études n’ont pas uniquement vocation à trouver un emploi sur le marché du travail ; il est également important de développer ses goûts intellectuels. Mais je pense que de nombreuses lycéennes pourraient trouver goût à des disciplines scientifiques en persistant un peu. Il est aussi nécessaire que les enseignant·es et les parents les encouragent dans cette voie.





Entretien réalisé avec Anne Boring


Carine Aoun-Boudot
@Beaunsaeduc @carineaoun1 benoit.kermoal @unsa-education.org
carine.aoun-boudot @unsa-education.org
Benoit Kermoal


Au plus fort de la pandémie, en avril 2020, les fermetures nationales des écoles et établissements scolaires concernaient plus de 1,5 milliard d’élèves, soit plus de 90% des élèves dans le monde, du pré-scolaire à l’Enseignement supérieur dans 200 pays.
Si progressivement les reprises scolaires et universitaires sont mises en œuvre, deux constats liés s’imposent. La confirmation tout d’abord que chaque crise dans le monde éducatif touche majoritairement les élèves les plus fragiles et renforce les inégalités. Et, ensuite, le fait que les filles en sont les premières victimes.


L’UNESCO montre que la fermeture des écoles a renforcé le travail de soin non rémunéré des filles et des femmes, limitant le temps disponible pour apprendre à la maison ; de nombreuses filles ont également « été exposées à un risque accru de violences sexistes, notamment d’exploitation sexuelle et de grossesses précoces et non désirées, tout en les éloignant de services essentiels de protection, d’alimentation, de santé et de bien-être » . De plus dans de nombreux pays, les filles ont un accès réduit aux technologies de l’information et de la communication (TIC), ce qui se traduit « aussi par des occasions d’apprentissage restreintes pendant les fermetures d’écoles » .
Le risque est que « cette perturbation inédite de l’éducation » fasse reculer les progrès de la scolarisation dans le monde et tout particulièrement celle des filles. Un recul d’autant plus dommageable que durant les deux dernières décennies le nombre de filles déscolarisées avait diminué de 79 millions, mais que 130 millions de filles n’étaient toujours pas intégrées au système scolaire avant la pandémie. La scolarisation est un choix de société, porteur de valeur d’égalité et d’émancipation. C’est pourquoi, afin d’aider à agir pour le retour des filles à l’École, l’UNESCO publie un guide : « cette perturbation inédite de l’éducation » qui peut être téléchargé ici : > https://unesdoc.unesco.org/ark:/ 48223/pf0000374094_fre


Éduquer, c’est émanciper Il ne s’agit pas seulement d’autonomiser, mais de libérer de toute aliénation en permettant l’exercice du libre arbitre. Cette utopie fondatrice est le moteur de toute action éducative. [Page 30] L’Éducation est inclusive éduquer, c’est aider à s’élever [...] l’éducation porte en elle l’ambition de libérer chacune, chacun des enfermements qui l’oppriment. À ce titre, elle se doit de permettre le développement de la confiance et de l’estime de soi. Son ambition et sa démarche visent à faire progresser. Elle doit donc mettre en évidence et valoriser les réussites, moteur d’autres réussites et tout mettre en œuvre pour éviter l’installation de l’échec plutôt que d’organiser la lutte contre, une fois qu’il est présent. Pour cela, les actions éducatives ne doivent pas être subordonnées à des démarches compétitives, à des classements, à des pratiques dévalorisantes, mais doivent donner à toutes et tous les possibilités de faire constamment des progrès et rompre avec les systèmes d’évaluation-sanction (dont les examens en contrôle terminal) pour adopter des méthodes d’évaluation continue et positive. Elle doit également prendre en compte les différentes formes « d’intelligence » et manières de percevoir, de réfléchir, de s’approprier les savoirs, diversifier les approches afin de ne pas reproduire indéfiniment les mê-mes échecs. En diversifiant ses approches, l’éducation offre la possibilité à toutes et tous de trouver la manière de comprendre, d’apprendre, de savoir. En ce sens, l’éducation est libératrice [Page 48] Extrait du manifeste « Oxygène(s) »
Adam










34e campagne na onale d’éduca on à la sécurité et à la citoyenneté dans les transports collec fs de jeunes
La rentrée scolaire 2020 a voca on à se dérouler dans des condi ons normales, en tenant compte des mesures sanitaires en vigueur dans les établissements scolaires et le transport. L’ANATEEP a préparé sa campagne na onale de sensibilisa on Transport A tude comme les années précédentes.
Visuels téléchargeables sur www.anateep.fr
Nous recherchons des bénévoles disposés à s’inves r quelques heures dans l’année au sein d’une équipe départementale (Adateep), pour agir au service des enfants.


recherchons bénévoles à s’inves r quelques heures dans l’année au sein d’une équipe départementale (Adateep), pour agir au service des enfants.





Martin Fourcade et 4 millions de personnes ont choisi MGEN pour ses valeurs solidaires, son authenticité mutualiste, l’accès aux soins de qualité et sa conception innovante de la protection qui intègre la prévoyance.