N'attendez pas d'en arriver là !

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Atelier « Comment dessiner une utopie quand on ne sait pas dessiner ? »

Édition FLBLB / Service Culturel de l’Université de Poitiers


Ces histoires ont été écrites, dessinées, mises en scène par Marie Colombel, Quentin Samoyault, Raphaëlle Dejean, Gaëlle Pratt, Sara Guillerme, Oriane Laire et Maxime Landais

Lors d’ateliers d’écriture et de dessin organisés par le Service Culturel de l’Université de Poitiers au premier semestre 2019, et animés par Guillaume Heurtault de l’association La Vue est Superbe, Thomas Dupuis et Robin Cousin des Éditions FLBLB Mise en page : Joana Barreiro

Service Culturel de l’Université de Poitiers

Éditions FLBLB

Ass. La Vue est Superbe

Maison Des Étudiants (Bat A6)

1, rue Neuma Fechine Borges

11, rue Marcel Paul

TSA 31104

86000 Poitiers

86073 Poitiers Cedex 9

flblb@flblb.com

action.culturelle@univ-poitiers.fr

www.flblb.com


 ? o t ho p a m ux e v Tu

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La dernière fois

Il ne sert à rien d’éprouver les plus beaux sentiments si l’on ne parvient pas à les communiquer.

Dans toute action qu’on entreprend, il y a quelque chose qui finit à la longue par nous déformer.

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Je préférais l’imaginer seul dans son atelier ou pas seul, mais juste avec moi.

Je levai la tête, nos yeux se rencontrèrent, mon regard soutint un long moment son regard gris. Je su que ce serait la dernière fois. Stefan Zweig, Clarissa / Tracy Chevalier, La Jeune fille à la perle 9


Le mauvais rĂŞve

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La pie parano

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Pulsions meurtrières

Je voudrais détourner le regard, faire comme s’il n’existait pas mais cela m’est impossible. Il attire mes pupilles comme un aimant. Et là, comme un cheveux sur la foutue soupe, l’hispanique arrive et plante un énorme baiser débordant de tendresse sur ses lèvres.

J’ai été obligée de prendre congé parce que sinon j’aurais commis un, voir deux meurtres. Pas que je m’en serais voulu par la suite, oh non. Mais j’en avais pas le matériel nécessaire sur moi. Pas de gants en latex ni lunettes de soleil et surtout, il y avais trop de témoins aux alentours. 12


Le risque de recours à l’assassinat pour cause de colère ou d’embarras était trop grand, j’aurais préféré m’éclipser. Mais rien ne dis que les conditions ne seront pas réunies prochainement, bref. Les gars ont décidé d’aller fouiner dans le village mais je n’avais pas vraiment le cœur à ça.

Surtout qu’ils ont assisté à l’arrachage de bouche de l’hispanique, et j’ai bien cru que j’allais mourir de honte, en plus de colère. Je vais tuer Gabriel après avoir étranglé l’hispanique avec ses propre cheveux, bien sûr. Alexiane de Lys, Les ailes d’émeraude 13


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Le sottard

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La Drag queen et la bonne soeur

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Roh ça va, c’est juste une blague

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Avec toi

Prendre un coke avec toi, c’est bien plus plaisant que d’aller à San Sebastian, Irun, Hendaye, Biarritz, Bayonne, ou d’avoir la tête qui tourne sur la Travesera de Gracia à Barcelone. Parce que dans ta blouse orange, tu as l’air d’un San Sebastian plus heureux, qui se porterai mieux.

Mais également à cause de mon amour pour toi, à cause de ton amour pour les yaourts, à cause des tulipes oranges fluorescentes autour des bouleaux, à cause du secret de nos sourires, pris avant par les personnes de l’art statuaire. 26


Aussi solennel que désagréablement définitive, aussi statuaire lorsque je me retrouve en face d’elle. Dans la chaude lumière de quatre heure de New York, nous dérivons doucement dans un long bercement l’un vers l’autre comme un arbre qui soufflerait à travers ses lunettes, comme un spectacle. Il est difficile de croire quand je suis avec toi qu’il ne peut y avoir de toujours.

Aucun portrait ici ne semble avoir de visage, juste de la peinture, c’est à se demander pourquoi on s’est même pas donné la peine de les peindre. Je te regarde, et je préfère te regarder que tous les portraits de ce monde. Frank O’Hara, Prendre un coke avec toi 27


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Un crime pâtissier

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Crêpes à volonté

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L’heure du bus

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Altruigo, transports gratuits

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Le blanc

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Ballade

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. 38


Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,

Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Victor Hugo, Demain dès l’aube 39


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DĂŠchets verts

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Prise de tête

Ce soir là, il se passa quelque chose entre nous.

Du moins, en eus-je l’impression, mais certaines expériences de la vie m’obligeaient à considérer cette affirmation avec prudence.

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J’y réfléchissais dans mon lit et il ne me semblait pas impossible que la douleur de cette journée m’eut égarée.

Je demeurais immobile, agenouillée sur le plancher couvert de tâches multicolores comme un tapis de fleurs sauvages.

Philippe Djian, Crocodiles 45


La claque

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L’homme énigmatique

Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique dis ? Ton père, ta sœur ou ton frère ?

Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère. 48


Tes amis ?

Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.

Charles Baudelaire, L’étranger 49


Jour de pluie

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Marguerite

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