Saint Claude La Colombière

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chapitre xvii

Le prédicateur de la duchesse d’York 1676-1678

L

’état d’insécurité et de demi-dispersion où vivaient les Jésuites anglais ne permettait pas au P. La Colombière de chercher au milieu d’eux un logement. Dès son arrivée à Londres, il vint habiter l’appartement qui lui était réservé au palais Saint-James. La décoration intérieure du palais semble avoir été somptueuse. Dans un sermon pour la Pentecôte, Claude signalera cette richesse. Pour faire comprendre que le Saint-Esprit, bien que n’enseignant rien de nouveau et n’ajoutant rien aux vérités révélées par le Christ, en donne pourtant l’intelligence, il déclare : « On peut dire que le Saint-Esprit ajoute à la science de la foi ce que la lumière ajoute aux figures et aux couleurs. Lorsque le soleil est entré aujourd’hui dans ce palais, il n’a ni doré les alcôves, ni brodé les lits, ni ciselé l’argenterie, ni peint les tableaux dont les appartements sont enrichis : tout était déjà fait avant qu’il parût ; il n’y a ajouté ni trait ni couleur… Cependant, on ne voyait rien de tout cela ; tant de beaux meubles étaient à notre égard comme s’ils n’eussent jamais été. C’est la lumière de cet astre qui les a rendus visibles 103. » Seul un parc séparait Saint-James du palais de Witehall, où résidait le roi. Des fenêtres supérieures, à l’est, l’œil pouvait jouir, sur la Tamise, du spectacle des caravelles étrangères et des bateaux de commerce, alors déjà fort nombreux. Du côté de la Cité, c’était l’anima-


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