Rapport sur la résilience et les efforts de reconstruction suite au passage du cyclone Fani en Inde

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Association humanitaire Rapport de Novembre 2019


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LE CYCLONE FANI

E

Reportage Documentaire

n août 2019, l’équipe de DPI217 s’est rendue en Inde pour documenter les efforts de reconstruction dans la région d’Odisha, suite au passage du cyclone Fani en mai de cette année.

Trois mois plus tard, quelle est la situation sur place ? Quels sont les dégâts causés et pertes matérielles engendrées ? Comment les populations sont-elles relogées ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour les aider ? Après une étude de terrain qui nous a permis de rencontrer des familles dans différents villages affectés par le cyclone, les autorités locales (Odisha Disaster Recovery Projet et Odisha State Disaster Management Authority) et UNICEF, DPI217 vous présente son rapport. 3


TABLE DES MATIÈRES 6 ODISHA

Une région sujette aux cyclones

10 FANI

Un cyclone classé comme extrêmement sévère

14 LA POPULATION

Des habitants en majorité pauvres et vulnérables


18 LES SITES

Une zone côtière dévastée - Chandrabhaga - Rahangie - Pipili - Bhuishai - Puri

44 L’AVENIR

Vers des constructions résilientes ? - Le village résilient de Gopalpur - Les abris para-cycloniques

Crédit photos : Thomas Cytrynowicz et Charlaine Azouard


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ODISHA Une région d’Inde sujette aux cyclones

L

a région d’Odisha, située sur la côte Est de l’Inde, est la sixième région la plus touchée au monde par les cyclones.

Depuis le cyclone 05B d’octobre 1999, qui reste un véritable traumatisme pour le pays, une autorité de management des catastrophes (OSDMA) a été fondée. Quelques mois plus tard, 900 abris anti-cyclones ont été construit par le gouvernement dans les zones vulnérables et un système d’évacuation avec des navettes gratuites a été mis en place. En 2001, la Odisha Disaster Rapid Action Force (ODRAF) a complété le dispositif de gestion de crise pour mener des opérations de secours rapidement. La nouvelle politique « zéro victime » qui impose un système d’alerte précoce, est désormais

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FA N I

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64

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19

77

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71

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B

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fonctionnel à l’ensemble de la région, avec un succès partiel.


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ODISHA

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CYCLONE FANI Un cyclone classé comme extrêmement sévère

L

e 26 avril 2019 dernier, une dépression à l’Ouest de Sumatra provoque le cyclone Fani. Aussitôt 2,6 millions de messages ont été envoyés, 1000

secouristes et 43 000 volontaires ont été déployés et 1,55 millions de personnes ont été évacuées en moins de 24h dans des abris para-cycloniques. Au vu de l’intensité du cyclone, le protocole de secours a permis d’éviter le désastre humain des précédents cyclones. L’OSDMA comptabilise 64 personnes décédées1 contre la dizaine de millier de morts lors du cyclone de 1999. De nombreux articles de journaux soulignent l’efficacité protocolaire du gouvernement. Le New York Times affiche notamment « Comment sauver un million de personne d’un cyclone ? Demander à un pays pauvre, l’Inde » dans un article du 3 mai 2019.

2

Odisha est aujourd’hui devenue

une référence en matière de gestion de crise naturelle. Pour autant, de nombreux défis restent à relever. 1 - Rapport de la Croix Rouge Indienne du 13 mai 2019, p.2 2 - Article de Hari Kumar, Jeffrey Gettleman et Sameer Yasir, New York Times, 03 mai 2019

26 avril 2019

Formation d’une dépression tropical à l’ouest de SUMATRA

28 avril 2019

Début du cyclone Fani

02 mai 2019

Intensité maximale à proximité de la ville de Puri

04 mai 2019

Extinction de Fani au Bangladesh 10


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250

4

Km/h

catégorie

rafales maximales

sur l’échelle de Saffir Simpson

BHUBANESWAR PIPILI PURI SATAPADA GANJAM CHATR APUR

11

1,50 mètres

élévation du niveau de la mer


Bien que les efforts du gouvernement aient drastiquement réduit les pertes humaines, les dégâts matériels ont malheureusement augmenté.1

361 743

64

275 000

10 000

1 Rapport de la Digital Living Network Alliance, mai 2019, p.21

Nombre de décès

Cyclone 05B de 1999

Nombre de maisons détruites

Cyclone Fani de 2019


Photo de Thomas Cytrynowicz


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LA POPULATION des habitants en majorité pauvres et vulnérables

S

ur les 42 millions d’habitants que compte Odisha, 16,5 millions de personnes ont été affectées par Fani. Ce sont plus de 850 000 habitations qui ont été

partiellement ou complètement détruites, plongeant leurs habitants dans une précarité plus profonde encore.1 Un des problèmes majeurs dont souffre cette population vulnérable est le manque absolu de résilience face aux aléas climatiques. Ils ne disposent pas d’assurance en cas de dégâts, et leurs habitations ne disposent pas des fondations nécessaires pour parer aux vents cycloniques. D’après le rapport “indestructible” publié en 2017 par la Banque Mondiale, la surexposition des pauvres aux catastrophes naturelles contribue à rendre l’éradication de la pauvreté difficile puisqu’elles “maintiennent ou replongent les personnes dans la pauvreté.”

1 - C hiffres provenant du rapport conjoint des Nations Unies, de la Banque Mondiale et de la Banque Asiatique de Développement, Cyclone Fani : Damage, Loss, and Needs Assessment, 2019

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83%

5$

de la population vit en zones rurales

revenu moyen par jour

15

22% de la population vit sous le seuil de pauvretĂŠ


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Le village de pêcheurs s’éveille à l’aube, comme tous les matins. Depuis la plage, les hommes préparent leurs filets pour partir en mer sur les rares bateaux épargnés par Fani. A première vue, on pourrait croire que tout est depuis revenu à la normale. Pourtant, les dégâts sont encore bien là, autant matériels que psychologiques, et ce sur toute la côte d’Odisha.

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LES SITES Une zone côtière dévastée

CHANDRABHAGA le villages des pêcheurs

RAHANGIE le village de fermiers

PIPILI le village des peintres

BHUISHAI un village isolé

PURI la ville la plus touchée

20

24

30

34

40


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CHANDRABHAGA le village des pêcheurs

Localisation du village de Chandrabhaga sur les côtes de l'Ocean Indien

E

n Odisha, la pêche et l’aquaculture

Lors du passage du cyclone Fani, toutes

représentent les revenus principaux les habitations ont été détruites. Les de

l’économie

de

l’Etat.

Ces familles sont restées deux mois dans

activités concernent environ 30% de la

un

abri

para-cyclonique

à

3km

de

population en Odisha, soit 16 millions Chandrabhaga près du temple de Konarak. de personnes ou 813 villages.1 Suite au

Après chaque passage de cyclone, la

passage du cyclone, 90% des bateaux famille de Paba Kohmma qui vit depuis ont été endommagés. Les habitants ont plus de 15 ans dans ce village, reconstruit donc non seulement perdu leur abri, mais leurs habitations de manière identique. également leur capacité à générer un revenu. 1 Rapport de la Digital Living Network Alliance, mai 2019, p.81

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TYPOLOGIE 1 Cabane en feuille de palmier

Habillage des murs : feuilles de palmier

Structure : perches

Assemblage: Ficelles

Ces cabanes d’une douzaine de mètre carré permettent d’abriter une famille de quatre personnes dans une pièce commune. La cuisine se trouve en général à l’extérieur et les sanitaires sont des espaces partagés. La structure de ces cabanes est faite à partir de perches de diverses tailles enterrées dans le sable sur une trentaine de centimètres.

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TYPOLOGIE 2 Cabane en bois flotté

Structure : bois flotté

Habillage : bouts de tissu

Assemblage: Ficelles

Quand les feuilles de palmier sont insuffisantes, les habitants utilisent des matériaux de récupération comme des sachets de riz, des bouts de tissu ou des filets de pêche afin de recouvrir les murs ou la toiture.

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RAHANGIE le village des agriculteurs

Carte de localisation : Rahangie

L

e reste de la population d’Odisha

est nécessaire d’attendre trois années

dépend en majorité du secteur minimum pour récolter les fruits d’un agricole.1 Or, 33% des terres et 5,5 manguier et six ans pour un cocotier.

millions d’arbres ont été endommagés2. L’hebdomadaire international,

français,

parle

d’un

le

Courrier

« désastre

écologique ».3 Ce désastre a un impact à long terme sur les récoltes puisqu’il 1 Rapport de la Digital Living Network Alliance, mai 2019, p.12

2 Rapport OSDMA, 12 juin 2019, page 29

3 Article du Courrier International, 13 mai 2019

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TYPOLOGIE 3 Maison en torchis et briques

Structure de base : briques rouge

Assemblage : torchis

Couverture : tôle ondulée

Suite au passage du cylone Fani, plus de 80% des toitures ont été détruites. Ce chiffre impressionnant est dû à l’utilisation massive de la tôle ondulée, matériau peu onéreux et facile à installer mais qui ne résiste pas aux vents cycloniques. Face à l’arrivée des moussons qui fait suite rapidement après le cyclone, l’urgence est de pouvoir s’abriter et protéger les effets personnels que les familles ont pu conserver. 26


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TYPOLOGIE 4 Cabane en feuilles de palmier

Structure de base : briques rouge

Reconstruction : perche de bois

Habillage : feuilles de palmier

Elles essayent alors de reconstruire à l’identique avec des matériaux facilement trouvables et utilisables. Les soubassements des anciens murs de briques sont conservés et surplomblés d’une structure en perches ce qui affaiblit d’avantage la stabilité du bâti.

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K

umar Patra, 32 ans, fermier du village de Rahangie, dresse le bilan 4 mois après le cyclone. “Beaucoup de maisons ici sont endommagées. Nous nous sommes tous réfugiés dans l’abri le soir du cyclone, donc personne n’a été blessé. Mais

maintenant, c’est compliqué.” S’ils sont techniquement éligibles à une aide financière allant jusqu’à 8000 roupies (100€) selon les dégâts subis, ils ne sont font pourtant guère d’illusion. “Nous n’avons rien touché, et je ne pense pas que nous recevrons cet argent. Il y a beaucoup de corruption au sein du gouvernement d’Odisha,” lâche Patra avec résignation.

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PIPILI le village des peintres

Carte de localisation : Pipili

P

our Kumar Das, peintre réputé 6000 roupies par mois (environ 80€), il ne de

Raghurajpur,

et

sa

famille,

reste pas grand chose après les dépenses

la vie a repris son cours tant quotidiennes. Même en économisant, je

bien que mal. Il a réouvert son atelier,

ne pourrai rien faire avant 1 an minimum.”

mais tout est différent maintenant. Le

Car malgré l’aide financière qu’il a reçu du

deuxième étage de leur maison a été gouvernement, celle-ci s’est seulement endommagé par le cyclone, rendu depuis concrétisée en un versement unique de inutilisable. “J’ai perdu de nombreuses 2000 roupies (environ 30€), vite dilapidé en peintures dont des vieilles oeuvres de diverses nécessités. mon père. J’aimerais reconstruire le toit de la maison, mais avec un salaire de

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BHUISHAI un village isolé

Carte de localisation : Bhushi

A

lors que la plupart des habitants quotidiennement dans une petite structure se réfugient dans des abris para-

temporaire construite par les habitants

cycloniques lors du passage d’un afin de les éduquer sur les catastrophes

cyclone, le village de Bhuishai est trop

naturelles

et

espérer

atténuer

leur

isolé. Les villageois se sont rendus à pied traumatisme. Ce village se reconstruit dans une école pour pouvoir s’abriter. Suite

à

habitations

Fani, ont

de été

physiquement

et

psychologiquement

nombreuses de manière autonome et ne compte pas détruites ainsi sur l’aide du gouvernement. Seuls des environnantes.

bâches noirs leur ont été fournies par l’État

Depuis, les enfants, fortement atteints

et quelques sacs de riz par des ONG.

que

plusieurs

écoles

psychologiquement,

se

rendent

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TYPOLOGIE 5 Cabane en tôle ondulée

Structure : perches

Habillage : tôle ondulée

Toiture : Bâche noire

Une seule et unique bâche noire a été fournie par famille en Odisha. Celle-ci est est parfois trop petite pour couvrir la totalité de certaines habitations.

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TYPOLOGIE 6 Cabane en terre crue

Structure principale : terre crue

Structure secondaire : perches

Structure secondaire : bambou

Au delà des dégâts matériels, les conséquences psychologiques sont importantes. Nombreux traumatismes et dépressions sont à noter. Les habitants n’ont pas confiance en la solidité de l’architecture et préfèrent ne plus y investir d’énergie.

37



S

homnat Apahan, 18 ans, et sa mère Bashanta, 55 ans, sur les ruines de leur maison à Bhuishai.

Leur maison a été entièrement détruite par le cyclone Fani. Plus de trois mois plus tard, ils n’ont reçu qu’une aide marginale du gouvernement, consistant en du riz et une grande bâche de protection pour les protéger des pluies de mousson. Shomnat, qui est encore à l’école, espère trouver des petits boulots pour financer le matériel nécessaire à la reconstruction de sa maison, construite il y a des années par son défunt père, quitte à laisser tomber les études.


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PURI la ville la plus touchée

Carte de localisation : Puri

P

uri est la ville la plus touchée

sont envahies de débris, de déchets et

par le cyclone Fani. 92% des

de maisons effondrées. L’état d’Odisha a

maisons ont été endommagées.

rapidement fourni une aide alimentaire

Bien que les rues principales en bitume

aux familles de la ville, qui ont bénéficié

sont bordées par des habitations en

de 50kg de riz. De plus, OSDMA leur

briques, l’urbanisation est majoritairement

a apporté des bâches étanches pour

formée

recouvrir leurs toits, que l’on voit encore

de

bidonvilles.

Dans

ces

bidonvilles, les ruelles en terre battue à travers le village à moitié éventré.

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L’AVENIR vers des constructions résilientes ?

GOPALPUR un village résilient

LES ABRIS PARA-CYCLONIQUES piliers contre les catastrophes naturelles

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GOPALPUR Un village résilient

1 - 85 maisons

CHATRAPUR

- 1 château d’eau - espaces verts

2

3

1

Carte de localisation : La ville de Chatrapur et Gopalpur, un village de résilience

D

oter

la

région

d’habitations

résilientes

est

cheval

bataille

de

devenue

maison leur appartient légalement dès

le

qu’ils viennent s’y installer.

d’Odisha. Ces villages-modèles, dont on en voit

Les architectes d’ODRP (Odisha Disaster

certains dans le district de Ganjam à

Recovery Project) travaillent sur une série proximité de Chatrapur, logent désormais de villages résilients à travers Odisha dans

des pêcheurs qui avaient été touchés par

le but de rendre les populations moins

le dernier cyclone. Attachés à leur terre,

vulnérables, et ainsi contribuer à les sortir les nouveaux résidents ont eu du mal à se de la pauvreté structurelle dans laquelle décider de déménager. elles se trouvent.

Jenti Behera, 35 ans, était la première à

Le coût de construction d’une habitation venir s’installer. “Nous avons beaucoup s’élève à 3 lakhs (4000€) et est entièrement d’espace ici, on se sent en sécurité. financé par l’État. Les villageois qui en C’est une maison solide”, nous racontebénéficient n’ont rien à débourser et la t-elle. Pourtant, tout n’est pas rose. 46


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3

L’emergeance de ces villages se fait loin de la ville et de toutes ses activités, à l’exception d’une usine de métaux lourds

- 680 maisons

qui utilise des substances radioactives.

- 2 châteaux d’eau

Bidyadhar Behera, 37 ans souligne : “Nous

- 2 écoles primaires

sommes des fermiers et des pêcheurs. Ici,

- 1 école maternelle

on est trop loin de notre ancien travail,

- espaces de jeux

on a du s’arrêter. Avant, je travaillais dans

- espaces verts

les champs de riz, mais je ne peux plus maintenant. Il n’y a quasiment pas de transports publics”.

2 - 100 maisons - 1 château d’eau - 1 école primaire - espaces verts

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4

5,40M

4,40M

1

2

3

Plan type d’une habitation : 1/100

1- Room 12m² 2- Room 2m² 3- Room 4m² 4- Bathroom 1,5m²

Château d’eau

GSPublisherVersion 1506.1.2.100

Digue pour collecter les eaux en École

Égout

É

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Plantation pour la conservation du sol

n surfaces

Égout

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Coupe schématique d’un village résilient


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LES ABRIS PARA-CYCLONIQUES Piliers contre les catastrophes naturelles

C

es

abris,

OSDMA

construits

selon

anti-cycloniques,

populations

les

plus

des

par

manière durable, ils peuvent être amenés

normes

à y rester une quizaine de jours. Au rez-

abritent vulnérables

les de-chaussée, le plan libre permet d’abriter en

situation de cyclone. En cas d’alerte

d’autres personnes ainsi que des vaches, animal sacré très protégé en Inde.

d’une catastrophe naturelle, des navettes En dehors de ces périodes de crises, gratuites rapatrient des centaines de les abris sont normalement inoccupés. personnes dans ces constructions. L’étage Certains espaces sont pour autant est divisé en plusieurs salles afin de utilisés par l’UNICEF dans un cadre conserver une certaine intimité. Bien que éducatif ou de suivi médical des enfants. les habitants ne peuvent y séjourner de

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Plan de toiture : 1/200

Plan de l’étage : 1/200

Plan du Rez-de-Chaussée : 1/200 55


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Crédit photos : Thomas Cytrynowicz et Charlaine Azouard Ce rapport a été réalisé grâce au soutien financier que reçoit DPI217. Notre but est de partager les connaissances locales en matière de gestion de crise et d'efforts de reconstruction. 61


Pour d’autres informations, vous pouvez nous contacter, par e-mail à contact@dpi217.com par téléphone au +33 (0) 6 33 60 73 57 - Charlaine Azouard - Président ou au +33 (0) 6 65 38 98 50 - Thomas Cytrynowicz - Vice président ou via notre site internet dpi217.org


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