dKLIKK #16

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ien ne prédisposait vraiment Yseult D. à devenir photographe. Passionnée par la littérature, le cinéma, les arts et la photographie, elle suit cependant le parcours de ses parents, initiateurs de la méthode bébés nageurs en 1965. Formée comme professeur de natation et en hydrothérapie, elle travaille suivant la méthode de ceux-ci pendant de nombreuses années. En 2011, une idée la taraude. Elle a envie de se perfectionner, pour son plaisir, à la photographie. Et comme le hasard fait souvent bien les choses, elle rencontre lors d'un dîner Pierre Scheys, professeur de photographie à Braine-l'Alleud en cours du soir de Promotion Sociale. Elle s'inscrit au cours, intensif et très enrichissant mais surtout basé sur la technique. Le regard artistique n'étant pas très développé, elle se forme en parallèle auprès d'un ami artiste peintre Marc Aghemio. Passionné par l'histoire de la photographie, il lui fait démonter de vieux appareils pour mieux en comprendre le fonctionnement et l'aide à aiguiser son regard artistique. Un voyage déclencheur En 2012, son diplôme en poche, elle continue la photographie sans pour autant avoir la vision d'en faire son métier. Un voyage à Jérusalem sera le déclic de beaucoup de choses par rapport à elle et la photographie. Elle s'y rend pour des vacances avec, au départ, quelques aprioris mais une fois arrivée sur place, ceux-ci tombent les uns après les autres et elle se rend compte de la complexité de la vie là-bas. "Ce n'est pas blanc ou noir en Israël. Il y a beaucoup de mélange. Ce n'est pas d'un côté les Israeliens et de l'autre les Palestiniens. Il y a des Israéliens amoureux de Palestiennes et vice versa, il y a des Israéliens très à droite et d'autres très à gauche et surtout, il y a une grande jeunesse. C'est ce qui m'a frappé. La jeunesse propulsée très vite dans le monde adulte mais avec une soif de vivre intense."