Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty le roman par Dante_Sparda_62

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rendit compte que les bips accéléraient à mesure qu’il approchait de l’autre pièce. Prudent, il progressa lentement, l’œil aux aguets, cherchant le moindre scintillement. Son cœur battait à une vitesse folle malgré la combinaison et le cocktail qu’on lui avait injecté qui devait l’aider à se contrôler. Il approcha du petit submersible au-dessus du bassin par lequel il était arrivé dans le bâtiment. Le capteur devint alors comme fou et émit des bips extrêmement rapides. Jack leva la tête et vit à deux mètres à peine la bombe qui risquait de faire couler toute la structure, posée sur l’engin en question. Il eut alors une énorme frayeur. S’était-il trop approché ? A première vue le compte à rebours visible sur la bombe n’accélérait pas. Il recula d’un bon mètre et tendit le spray vers le dernier C4. Déterminé, il pressa la gâchette et le liquide réfrigérant se répandit sur l’engin qui fut bientôt stoppé, ainsi que le décompte. Jack soupira alors et se laissa tomber en arrière, assis. Il rapporta à Campbell qu’il en avait fini avec les bombes. Que Fatman avait piégé Stillman. Que le vieux démineur… que le vieux démineur avait été tué par son apprenti. Oui. Peter était mort. Après les avoir tant aidé et avoir sans nul doute sauvé leur vie, c’est ainsi que le pauvre avait été récompensé. Il semblait d’après les images satellites que le conduit de diversion de l'eau de mer ait été détruit. Et le noyau de la Shell 2 était inondé. L'explosion a également embrasé la nappe de pétrole en surface. Quant aux toxines, les produits chimiques avaient été retenus. Il n'y avait pas de danger, du moins pas dans l'immédiat. « La Big Shell est stable ? » demanda Raiden inquiet. Ils l’avaient payé cher. Mais il semblait que la Shell 1 n'avait pas été touchée, et la menace des bombes était écartée pour l'instant. Il avait désormais pour ordre de sauver le Président. C’était la priorité. Il devait remonter à la surface. Fatman riait. Il observait, perché sur le toit de l’Etai E. La première fête était terminée. Il était temps d’en débuter une seconde. Sauf que, cette fois, il y était contraint. Mais cela ne l’empêcherait pas de prendre plaisir à tout cela. Il n’avait fait que ce qu’il voulait jusqu’à présent. Il avait tué Stillman. Exécutant les ordres. Tout allait pour le mieux. Il deviendrait célèbre de par son génie. Ils l’aideraient à le devenir. Les mots de Snake trente minutes plus tôt avaient renforcé sa confiance en lui-même. Tout le monde était de son côté. Et il pouvait faire chavirer les plans de l’un comme de l’autre des partis. Ce sentiment de puissance… Soudain il aperçut une forme sur le toit de l’Etai A, au loin. Etait-ce le garçon qui était entré là quelques minutes plus tôt et qui avait désamorcé la bombe ? Non. Fortune. Cette enquiquineuse risquait de retarder le début de la fête. Que faire ? Intervenir ? Mieux valait Les contacter afin de savoir ce qui les arrangerait le plus. Raiden n’avait pas encore bougé. Il se remettait durement de sa course et de la perte de son guide. Le plus terrible était que Fatman vivait toujours. Ici, quelque part dans la structure. Il resta là un long moment, ayant provisoirement perdu la notion du temps. « Comme le temps passait vite quand notre vie était en jeu », pensait-il. Machinalement, il marcha à travers le couloir qui menait à la seconde salle. Son Codec sonna alors. C’était Campbell. Il lui annonça l’air choqué que les terroristes venaient d’abattre plusieurs otages sur le toit de la Big Shell afin de se venger de l’attaque ratée des SEALs et du désamorçage des bombes. Choqué, Raiden sentit la colère monter en lui. Ces types étaient des lâches. Il se battrait jusqu’au bout. Il reprit ainsi sa route, pensif, puis arriva face au monte-charge du bas de l’Etai A. Surpris, il entendit alors ce dernier descendre. Il se cacha derrière l’un des containers de cette pièce qui ressemblait à un entrepôt en entendant la plate-forme descendre. Il passa discrètement la tête et aperçut alors Fortune, ses cheveux blonds bouclés, sa peau foncée, ses yeux tristes, et surtout son énorme canon qui faisait la taille d’un homme dans ses bras. Les blattes en très grand nombre au pied de cet ascenseur s’écartèrent à mesure que ses bottes avançaient. Le cœur de Raiden quant à lui s’accélérait. Qu’allait-il faire face à une femme vraisemblablement intouchable par balles ? - Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureuse que tu aies survécu à tout ça, lança Fortune une pointe de rage dans la voix Elle leva son canon et l’arma, ce qui l’allongea encore de quelques centimètres entourés d’électricité statique. La pièce aux teintes orangées comme partout dans la Big Shell prit alors une atmosphère plus menaçante, bleutée. « Je savais que ce moment finirait par arriver. », ajouta Fortune. « Montre-toi et achève-moi. Tout comme tu as tué mon père. Autrement, c’est toi qui mourras ! ». Une sorte de sifflement montant en crescendo, de plus

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