Vigneux sur Seine

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Autrefois Au Moyen Age, le conunerce marquait une nette prédilection pom les voies d'eau, dont la lentem était largement compen sée par un coût moindre, la plus grande contenan ce d' une « nef » par rapport à une charrette, et une plus grande sécmité, les routes étant peu süres à l'époque. Il présentait cependant l' inconvénient d'êh·e tributaire de privilèges, m on opoles et pouvoirs fiscaux détenus par les han ses, groupements de puissants m archands utilisant les voies d'eau. A Paris, la han se des Mar chands de l'Eau était si puissante que son prévôt deviendra le ch ef de la ville, qui prendra les armes de la hanse : une n ef. Sully ayant soumis les hanses fluviales et aboli la plupart des péages locaux, le transport fluvial va connaîh·e de beaux jours. A partir du XVe siècle, on utilisa le camant du fleuve par un système dit « n avigation par éclusées », qui consiste en un « lâch age » d'eau pom obtenir des crues artificielles fomnissant, au m oment de l'étiage (basses eaux) à la fois la hautem d'eau et le cam ant motem aux rad eaux et aux bateaux. Cette form e de navigation dma longtemps .

Hier Elle fut supprimée dans la seconde m oitié du XIXe siècle, à partir de 1868, pom faire place à la navigation continue par barrages mobiles équipés d'écluses à sas, les portes d'aval et d'amont d' une écluse délimitant w1 bassin à niveau variable appelé sas. Il convient de rappeler qu'auparavant, le réseau navigable était disparate. Ainsi, la baisse du niveau d'eau à certains endroits contraignait p arfois les m ariniers à alléger lem chargem ent pom ne pas « buter » s m le fond . Le XIXe siècle va apporter dans ce dom aine toutes sortes d' innovations, n otanunent le creusem ent de nombreux canaux : Bomgogne, Seine, RhôneArdennes, Rhône au Rhin, Marne au Rhin, Ille-et-Rance, Nantes à Brest.

Péniches et toueurs Autre innovation d'importance, celle de Freycinet, ingéniem en chef des Ponts et Chaussées qui, par une loi du 5 aoùt 1879, définit un gabarit des bateaux (la péniche qui porte son nom est de 38,50 m X 5 m et porte 250 à 300 tonnes) et fait aménager sm la Seine des barrages avec écluses et des ponts qui, pom la plupart, seront achevés peu après 1900. Ces ouvrages permettraient le remorquage à vapeur d'un train de cinq péniches. L'apparition de la n avigation m écanique va rendre désuètes les formes antériem es. Ainsi va m omir peu à peu (il diminuera vers le milieu du XIXe siècle pour disparaître dans les premières années du xxe) le halage par des attelages de chevaux, de mules ou de bœ ufs, voire d'hommes harnachés de la « bricole » sur les chemins longeant les com s d'eau, ce dernier ayant pratiquement disparu au XVIIIe siècle. Devenu électrique, ce mode de h·action subsistera quelque peu entre les deux guerres . Le halage, outre sa lenteur, présentait l'inconvénient de provoquer des accidents d us à la corde de h·action qui renversait tout ce qu' elle rencontrait. De mêm e, dans les années 1920, un autre procédé, le touage, qui avait chassé le h alage à partir de 1860 1 , va reculer. Il va disparaître en 1927 comme moyen de h·action entre Montereau et Paris. Ce procédé consistait à appliquer, depuis le bateau, une traction à un câble ou à tme chaîne dont l' autre extrémité était fixée à terre . Le bateau à deux cheminées se tirait lui-même sur la chaîne. Le 40

1. Un service de touage s ur chaîne noyée avai t é té autorisé en 1856 enh·e Montereau et Paris.


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