REVUE DE PRESSE 2017 65 e fes tival international jeune public KIN GERSHEIM
• Du 27 janvier au 5 Février 2017
Prix du Jury Momix 2017 FRÈRES - Cie Les Maladroits (France) www.lesmaladroits.com
Prix Résonances du festival Momix 2017 WAX - Renaud Herbin, TJP CDN D’Alsace (France) www.renaudherbin.com/
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
PICCOLO — NOVEMBRE 2016
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
ZUT — NOVEMBRE 2016
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
KINGERSHEIM MAGAZINE — DÉCEMBRE 2016
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
SZENIK — DÉCEMBRE 2016
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
SPECTACLES — DÉCEMBRE 2016
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
BIBOUILLE — JANVIER 2017
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
DNA — JANVIER 2017
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
JDS — JANVIER 2017
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
JDS — JANVIER 2017
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
PICCOLO — JANVIER 2017
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
L’ALSACE — JANVIER 2017 KINGERSHEIM
Momix 2017 invite la Catalogne La 26 édition du festival international jeune public de Kingersheim se déroule du 26 janvier au 5 février. Momix est une fête de la rencontre, de l’ouverture, de l’apprentissage des richesses de l’altérité… Plus que jamais nécessaire. e
Frédérique Meichler
Bon nombre de festivals en France ont été contraints de réduire la voilure, voire, de disparaître, face à la restriction des aides publiques. Pourtant, la culture est bien ce qui nous reste quand on a tout perdu et plus que jamais, nous avons besoin de nous retrouver, de vibrer ensemble. D’envoyer en particulier un message d’espoir aux enfants qui sont les adultes de demain. Les artistes s’emparent souvent des questions du monde pour créer des spectacles sensibles et intelligents qui aident à comprendre par la seule proximité avec une histoire la réalité de l’injustice, l’aberration des guerres… Audelà du partage des émotions, Momix est un lieu d’apprentissage de la citoyenneté. Petit tour d’horizon de cette 26e édition avec son directeur artistique Philippe Schlienger, responsable du Créa de Kingersheim. Après une 25e édition particulièrement riche, comment s’annonce la 26e ? Cette édition est placée sur le signe de la Catalogne, avec un partenariat qui nous permettra de découvrir plusieurs compagnies catalanes (voir encadré). Avec en particulier, un spectacle participatif intitulé Pendiente de voto (Vote en en suspens) qui sera présenté lors des vœux du maire, les 20 et 21 janvier pour un exercice de citoyenneté ludique et en direct, une semaine avant le festival proprement dit. Le metteur en scène Roger Bernat crée ses spectacles avec les spectateurs, transformant l’assemblée en Parlement où chacun peut exprimer son opinion en votant en direct et participer au débat démocratique ! Outre les spectacles, il y aura des expositions, des rencontres avec des artistes catalans, présentations de projets, de la gastronomie catalane… Autres nouveautés cette année ? On a deux projets franco-allemands, avec un échange entre des jeunes collégiens de Kingersheim et des jeunes de Francfort. Les Allemands viennent à Momix et les Kingersheimois se rendent à un festival jeune public qui s’appelle « Starke Stücke ». Ils sont héber-
Philippe Schlienger avec toute l’équipe de Momix, prête pour la 26 e édition.
gés dans des familles. L’autre projet est mené en partenariat avec l’Ofaj (Office franco-allemand pour la jeunesse), un projet pédagogique sur l’apprentissage des langues par le théâtre. Ce projet concerne une douzaine de jeunes qui apprennent l’allemand. Ils participeront à un stage du 29 janvier au 5 février pour mettre en pratique le langage du théâtre d’objet développé par « le théâtre de cuisine » : sa grammaire, son vocabulaire, son propre langage avec les objets comme partenaires… Combien de spectacles inédits à Momix 2017 ? Sur plus d’une quarantaine de spectacles accueillis à Kingersheim et dans les structures partenaires (La Passerelle/Rixheim, Le Grillen/ Colmar, La Filature et les Tréteaux de Haute Alsace à la Sinne, l’Afsco Esqpace Matisse, le Noumatrouff/ Mulhouse), il y a une bonne dizaine de créations. Momix, festival jeune public de référence en France, attire une centaine de professionnels, responsables de festivals ou de structures culturelles qui viennent découvrir le travail des compagnies. Et nous avons, en tant que scène conventionnée « jeune public », une mission d’accompagnement et de soutien des artistes. Plusieurs créations sont celles de compagnies invitées régulièrement à Momix, comme Tro Héol (Mix Mex, + 5 ans), La Loupiote (Dessine-moi un nuage, + 4 ans),
l’Opéra Pagaï (Natanaël, + 6 ans), Hop ! Hop ! Hop ! (De l’Autre côté d’Alice), le Fil rouge théâtre (Fratries, + 8 ans)… Parmi les autres créations attendues, celle de du Théâtre du Pilier sur la question de l’exil (Traversée, + 7 ans), présentée au Relais culturel de Thann, ou celle de la compagnie Nino d’Introna (Parachute, + 8 ans), accueillie par nos partenaires des Tréteaux de Haute Alsace au théâtre de la Sinne à Mulhouse. Autre proposition originale, le concert de François Hadj-Lazaro, le chanteur du groupe Pigalle (Pouët, + 7 ans), qui se produira au Grillen à Colmar… On retrouvera d’autres compagnies « fétiches » de Momix… Avec notamment le retour de la Cordonnerie et de ses cinés concerts qui ont leur propre univers… Ils présenteront à la Filature leur dernière création, Blanche-Neige ou la chute du mur de Berlin (+ 8 ans), et une petite forme liée à la grande, intitulée Udo, complètement à l’Est… à Kingersheim et à la Halle au blé à Altkirch. D’autres immanquables ? La création de la compagnie Ariadne, Ces filles-là (+ 14 ans), associe des élèves adultes de la classe de théâtre d’Anne-Laure Walger-Mossière (classe du conservatoire au Créa), une première à Momix. On retrouve Camille Rocailleux de la compagnie Arcosm dont on a ac-
Photo L'Alsace/Darek Szuster
cueilli de nombreuses productions dans un spectacle musical de la Cie Éclats, intitulé Groink (+ 3 ans), un petit opéra inspiré des Trois Petits cochons. Renaud Herbin, directeur du Théâtre Jeune Public de Strasbourg, a imaginé un spectacle, Wax (+ 3 ans), à partir de la manipulation de la cire… Il y a aussi la proposition chorégraphique Tétris (+ 5 ans) de la Cie Arch 8, portée par un quatuor de danseurs, qui s’inspire du jeu de Tétris et qui repousse les limites de la danse. Je me réjouis pour accueillir une nième mais très belle version du beau texte de Suzanne Lebeau L’Ogrelet (+ 7 ans), par la compagnie La Berlue… Ou l’adaptation théâtrale du roman de Maylis de Kerangal, Réparer les vivants (+ 14 ans) par le CDN de Normandie… Et comme d’habitude, il y aura les « after» avec les cabarets, le resto de Momix aux Sheds, cœur battant du festival, les rencontres professionnelles… Pour la seconde année, le «Jury des juniors» qui désignera son prix.
Focus catalan Outre le théâtre participatif de Pendiete de voto, Momix accueille quatre autres spectacles catalans en partenariat avec l’institut Ramon Llul (promotion de la langue et cultures catalanes) : Loo (+ 2 ans), Corroc (+ 5 ans), Tripula (+ 6 ans) et Pinocchio (+ 8 ans).
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
POLY — JANVIER 2017
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
POLY — JANVIER 2017
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
DNA — JANVIER 2017 Q SAMEDI 21 JANVIER 2017
MULHOUSE
Tetris, de la danse pour les plus de 5 ans, par un quatuor dont le travail repose sur la recherche de nouvelles formes artistiques faisant fi des frontières entre les disciplines, et s’inspirant du jeu de formes Tétris. Par Arch 8, venu des Pays-Bas. À la Strueth à Kingersheim, le 29 janvier à 10 h 30 et 16 h. DR
Zoom Dada, du théâtre gesticulé et hip-hop pour les plus de 4 ans, par la Bascule. Deux personnages explorent le mouvement et leur corps, à la recherche de l’inspiration pour se dessiner et dresser un portrait d’une fausse incohérence permettant de se révéler pleinement. Au Hangar à Kingersheim, le 4 février à 10 h. DR
KINGERSHEIM Festival jeune public du 27 janvier au 5 février
Momix, les grands mômes Pour la 26e année, le Festival Momix convie le jeune public (et tout public) à un tourbillon artistique de dix jours, pour découvrir quelque 34 compagnies, s’enrichir et se confronter au monde.
D
epuis sa création en 1989, le CREA de Kingersheim se veut « un lieu de pratiques artistiques et de loisirs qualitatifs, une alternative » aux simples notions de consommation et de divertissement. Un préalable qui a conféré à la structure le label : « Scène Conventionnée Jeune Public », accordé par le Ministère de la Culture et de la Communication. « Une reconnaissance pour le travail accompli en profondeur autour du festival Momix depuis 26 ans ».
petits proposé par la compagnie Ponten Pie à la réflexion sur l’engagement citoyen portée par Roger Bernat, de l’invitation au voyage fantastique des Farrés Brothers aux découvertes incroyables du cabinet de curiosités d’Escarlata Circus, en passant par la recréation de contes traditionnels menée par La Baldufa ».
Avec poésie
Une référence Momix, c’est chaque année une quarantaine de compagnies professionnelles invitées, et « des spectacles où se croisent toutes les disciplines (théâtre, danse, musique, marionnettes, etc.), choisis pour leur exigence de qualité, sur le fond et sur la forme, en même temps que pour leur accessibilité à tous les publics ». C’est un festival qui défend la création artistique, un festival local, régional, national et international avec une programmation 2017 elle-même internationale, les compagnies venant des quatre coins du monde pour présenter leurs spectacles (Argentine, Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas, Québec…) ; un festival devenu une référence dans le domaine du spectacle jeune public. Cette année, 34 compagnies pro-
Infos pratiques Q Réservations :
Dans ma tête, du théâtre pour les plus de 7 ans par la Cie Entre eux deux rives. C’est l’histoire de Romain, qui n’est pas comme les autres. Sa vie est faite de rituels qui le rassurent. La question de la différence abordée avec poésie et sensibilité. Au Hangar à Kingersheim, le 28 janvier à 14 h. DR poseront 75 représentations à Kingersheim dans différents lieux tels que le Hangar, le Village des enfants, le CREA, l’Espace Tival, la salle Cité Jardin, la salle de la Strueth ; et en balade dans des salles partenaires ; et d’autres encore seront accueillies tout près : à la Passerelle de Rixheim, au Relais Culturel de Thann, la biblio-
Un Poyo Royo, danse et acrobatie pour les plus de 12 ans, par le Teatro fisico, venu d’Argentine. Dans les vestiaires d’une salle de sport, deux êtres se cherchent, se jaugent, se désirent, se rejettent pour une expérience sensorielle étonnante laissant aux spectateurs toute latitude d’interprétation. À l’Espace Tival de Kingersheim, le 28 janvier à 20 h 30. DR
thèque centrale, au lycée Stoessel, au Campus Fonderie, à la Filature, à l’Afsco, au Noumatrouff et chez les Tréteaux de Haute-Alsace à Mulhouse, à la médiathèque de Waldighoffen, la MJC de Hombourg, au Grillen à Colmar ; et même plus loin, ce qui participe à identifier le festival comme un moment fort dans le grand est.
Cette année, une thématique a été choisie, « Momix à la Catalane, pensée comme une vitrine permettant d’offrir aux compagnies catalanes et baléares une belle visibilité en dehors de leur territoire d’origine. Ce focus se veut être un riche échantillon de différents imaginaires et sensibilités, allant de l’éveil sensoriel pour les tous
Distractions (manipulation d’objets pour les plus de 5 ans). Bien emmitouflés chez eux, dans le confort de leur quotidien, ils sont confrontés à l’ennui, à leurs manies… leurs distractions. La parole étant superflue, ce sont les corps et les objets qui s’expriment… Par le Cirque Gones, au Hangar, Kingersheim, le 1er février à 16 h et au Campus Fonderie le 2 à 18 h 15. DR
Différentes expositions seront également proposées autour du festival, comme celle sur le magazine pour enfants Georges, au CREA ; et celle d’Harriët Van Reek qui montre que « l’écriture est comme la magie, et permet de faire d’un rien tout un monde coloré et merveilleux », aux Sheds (du 26 janvier au 27 février) ; ou des expositions catalanes, du 26 janvier au 4 mars : celles de Laia Bedos Bonaterra et de Victor Escandell à la bibliothèque centrale de Mulhouse ; et celle de Nivola Uyà à la Passerelle de Rixheim. Des spectacles, des rencontres qui placent le jeune public dans le monde qui l’entoure, lui faisant découvrir sa richesse et ses travers, avec poésie et sensibilité, pour lui donner la possibilité, en gardant la liberté de rester un môme, de grandir en conscience. M.M.
R
Q Lire aussi notre supplément Reflets
du jour.
- au CRÉA jusqu’au 25 janvier : le samedi 21, 10 h-12 h ; lundi 23 et mardi 24, 14 h18 h ; mercredi 25, 10 h-12 h et 14 h-18 h, au ✆03 89 57 30 57 - par mail : billeterie@momix.org - au ✆03 89 50 68 50 (ligne spéciale festival) de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h - ou pendant le festival, toute la journée. Q Tarifs : ADULTES : Tarif plein : 11 € + 0,50 €/Réduit : 9 € + 0,50 € ENFANT MOINS DE 12 ANS : 7 € + 0,50 € SPECTACLES AU CRÉA Tarif unique : 6 € + 0,50 € SOIRÉE CABARET Tarif unique : 5 € + 0,50 € SPECTACLES D’OUVERTURE ET DE CLÔTURE : Plein tarif adultes : 12 €+ 0,50 € ; Tarif moins de 12 ans : 10 € + 0,50 € SPECTACLES À L’ESPACE TIVAL ET À LA SALLE PLURIVALENTE DE LA STRUETH Adultes : 12 € + 0,50 €/Réduit : 10 €+ 0,50 €/Enfants moins de 12 ans : 8 € + 0,50 € CARTE CULTURE : 6 € CARTE VITACULTURE : 5,50 € (Réduit : membres CREA, Cezam Ircos, adhérents Filature, Hiéro, Carte Résonances, bénéficiaires du RSA, demandeurs d’emploi, habitants de m2A sur présentation d’un justificatif de domicile) Comme l’an passé, Momix s’associe à Clowns sans frontières et donne 0,50 € par entrée à cette association pour l’enfance en situation de grande difficulté.
Loo, théâtre pour les plus de 2 ans par la Cie Ponten Pie venue de Catalogne. C’est l’histoire poétique d’un vent chaud et sec qui repousse les dunes, assèche les mers, laissant les bateaux au milieu d’une mer de sable. Momix est aussi en balade à la Passerelle à Rixheim, le 28 janvier à 9 h 30 et 11 h. DR
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
DNA — JANVIER 2017
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
L’ALSACE — JANVIER 2017
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
L’ALSACE — JANVIER 2017
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
L’ALSACE — JANVIER 2017 4
Les loisirs
L'ALSACE
JEUNE PUBLIC
Momix, le grand rendez-vous des familles La 26e édition du festival des spectacles pour le jeune public s’est ouvert hier soir à l’Espace Tival avec des « Fourberies de Scapin » revisitées. Jusqu’au 6 février, Kingersheim et les nombreux partenaires de Momix accueilleront quelque 35 compagnies. C’est parti pour le marathon du festival international jeune public de Kingersheim qui réunit cette année quelque 35 compagnies et offre 75 représentations. Manifestation éclectique qui attire 12 à 13 000 spectateurs à Kingersheim mais qui touche globalement 25 000 personnes (grâce aux tournées des compagnies invitées dans toute la grande région et même au-delà), Momix est une immersion dans la création offrant des spectacles de théâtre, danse, musique, cirque, mêlant tous les langages. En un quart de siècle, le festival porté par le Créa et son directeur Philippe Schlienger s’est forgé une solide renommée pour sa qualité artistique. Le spectacle vivant, élément essentiel de l’éducation à la sensibilité, de la découverte du monde et de soi, est ici âprement défendu. Aujourd’hui, les premiers jeunes spectateurs de Momix sont devenus parents et certains reviennent avec leurs enfants. Partager un spectacle en famille, c’est vivre ensemble des émotions, se construire des souvenirs communs, aborder à travers l’imagination et l’approche sensible des artistes des sujets qui traversent
Venir à Momix en famille, c’est partager ensemble des émotions et se construire des souvenirs durables...Photo Darek Szuster
nos vies. Pleurer, rire, vibrer, réfléchir, grandir ensemble, enfants, ados, parents… Momix s’adresse à tous les âges. Découvrez l’intégralité de la programmation sur le site de Momix et composez « votre » festival… Ce
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La fête aux illustrateurs
soir encore à l’Espace Tival, c’est une version contemporaine et décoiffante des Fourberies de Scapin qui vous attend (+ 10 ans) ! F.M.
CONSULTER 26e Festival jeune public Momix à Kingersheim et environs, jusqu’au 6 février. Programmation complète, renseignements pratiques sur le site du festival : www.momix.org, Tél.03.89.50.68.50. Tarifs : 6 à 12 €.
FOCUS
À la sauce catalane
Momix aime les illustrateurs. Outre Harriët Van Reek, auteur de l’affiche 2017, d’autres seront à l’honneur. À vos crayons ! soep, paru aux éditions Querido. Une exposition lui est dédiée aux Sheds à Kingersheim (2a rue d’Illzach). Elle participe ce samedi 28 janvier à partir de 15 h 30 à un « Marathon des illustrateurs » spécial Momix. Principe de cet événement qui rassemble tout ce que la région compte de dessinateurs de talent : on tire un thème (lié au festival !) dans un chapeau, les illustrateurs ont 15 minutes pour réaliser une œuvre qui est ensuite vendue au prix de 12 €. Une occasion unique de découvrir le processus de création et d’acquérir un original à un tarif très accessible… « Pinocchio », l’une des cinq propositions catalanes.
Harriët Van Reek, autoportrait.
Harriët Van Reek, artiste néerlandaise auteure et illustratrice, signe l’affiche 2017 du festival Momix, une image extraite de son album Letter-
Dans le cadre du focus catalan, la Bibliothèque centrale de Mulhouse (Grand-rue) accueille du 27 janvier au 4 mars une exposition réunissant deux artistes catalans, Laia Bedos et Victor Escandell et la Passerelle à Rixheim invite Nivola Uyà. Last but not least, Momix vous invite à découvrir au Créa un magazine pour les 7/12 ans fort original. Il s’appelle Georges, il est beau, intelligent, graphique et sans pub ! (expo visible jusqu’au 25 février).
Pour sa 26e édition, Momix met à l’honneur la création catalane et baléare, en partenariat avec l’institut Ramon Lull. Au programme, cinq productions catalanes pour tous les âges. On a commencé le weekend dernier avec la proposition de théâtre participatif de la compagnie Roger Bernat, Pendiente
DR
de voto. Autres spectacles catalans : Corroc (+ 5 ans, 5 fév. à 14 h 30 et 17 h au Hangar), « expérience géo-cardio-théâtralecircassienne », Tripula (+ 6 ans, 5 fév. à 11 h et 14 h au Village des enfants), du théâtre sous une toile magique, Pinocchio (+ 8 ans, 5 fév. à 16 h 45, salle de la Strueth) et Loo (+ 2 ans, 28 janv. à 9 h 30 et 11 h à la Passerelle à Rixheim).
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
DNA — JANVIER 2017
Tetris, de la danse pour les plus de 5 ans, par un quatuor dont le travail repose sur la recherche de nouvelles formes artistiques faisant fi des frontières entre les disciplines, et s’inspirant du jeu de formes Tétris. Par Arch 8, venu des Pays-Bas. À la Strueth à Kingersheim, le 29 janvier à 10 h 30 et 16 h. DR
Zoom Dada, du théâtre gesticulé et hip-hop pour les plus de 4 ans, par la Bascule. Deux personnages explorent le mouvement et leur corps, à la recherche de l’inspiration pour se dessiner et dresser un portrait d’une fausse incohérence permettant de se révéler pleinement. Au Hangar à Kingersheim, le 4 février à 10 h. DR
KINGERSHEIM Festival jeune public du 27 janvier au 5 février
Momix, les grands mômes Pour la 26e année, le Festival Momix convie le jeune public (et tout public) à un tourbillon artistique de dix jours, pour découvrir quelque 34 compagnies, s’enrichir et se confronter au monde.
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epuis sa création en 1989, le CREA de Kingersheim se veut « un lieu de pratiques artistiques et de loisirs qualitatifs, une alternative » aux simples notions de consommation et de divertissement. Un préalable qui a conféré à la structure le label : « Scène Conventionnée Jeune Public », accordé par le Ministère de la Culture et de la Communication. « Une reconnaissance pour le travail accompli en profondeur autour du festival Momix depuis 26 ans ».
petits proposé par la compagnie Ponten Pie à la réflexion sur l’engagement citoyen portée par Roger Bernat, de l’invitation au voyage fantastique des Farrés Brothers aux découvertes incroyables du cabinet de curiosités d’Escarlata Circus, en passant par la recréation de contes traditionnels menée par La Baldufa ».
Avec poésie
Une référence Momix, c’est chaque année une quarantaine de compagnies professionnelles invitées, et « des spectacles où se croisent toutes les disciplines (théâtre, danse, musique, marionnettes, etc.), choisis pour leur exigence de qualité, sur le fond et sur la forme, en même temps que pour leur accessibilité à tous les publics ». C’est un festival qui défend la création artistique, un festival local, régional, national et international avec une programmation 2017 elle-même internationale, les compagnies venant des quatre coins du monde pour présenter leurs spectacles (Argentine, Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas, Québec…) ; un festival devenu une référence dans le domaine du spectacle jeune public. Cette année, 34 compagnies pro-
Infos pratiques Q Réservations :
Dans ma tête, du théâtre pour les plus de 7 ans par la Cie Entre eux deux rives. C’est l’histoire de Romain, qui n’est pas comme les autres. Sa vie est faite de rituels qui le rassurent. La question de la différence abordée avec poésie et sensibilité. Au Hangar à Kingersheim, le 28 janvier à 14 h. DR poseront 75 représentations à Kingersheim dans différents lieux tels que le Hangar, le Village des enfants, le CREA, l’Espace Tival, la salle Cité Jardin, la salle de la Strueth ; et en balade dans des salles partenaires ; et d’autres encore seront accueillies tout près : à la Passerelle de Rixheim, au Relais Culturel de Thann, la biblio-
Un Poyo Royo, danse et acrobatie pour les plus de 12 ans, par le Teatro fisico, venu d’Argentine. Dans les vestiaires d’une salle de sport, deux êtres se cherchent, se jaugent, se désirent, se rejettent pour une expérience sensorielle étonnante laissant aux spectateurs toute latitude d’interprétation. À l’Espace Tival de Kingersheim, le 28 janvier à 20 h 30. DR
thèque centrale, au lycée Stoessel, au Campus Fonderie, à la Filature, à l’Afsco, au Noumatrouff et chez les Tréteaux de Haute-Alsace à Mulhouse, à la médiathèque de Waldighoffen, la MJC de Hombourg, au Grillen à Colmar ; et même plus loin, ce qui participe à identifier le festival comme un moment fort dans le grand est.
Cette année, une thématique a été choisie, « Momix à la Catalane, pensée comme une vitrine permettant d’offrir aux compagnies catalanes et baléares une belle visibilité en dehors de leur territoire d’origine. Ce focus se veut être un riche échantillon de différents imaginaires et sensibilités, allant de l’éveil sensoriel pour les tous
Distractions (manipulation d’objets pour les plus de 5 ans). Bien emmitouflés chez eux, dans le confort de leur quotidien, ils sont confrontés à l’ennui, à leurs manies… leurs distractions. La parole étant superflue, ce sont les corps et les objets qui s’expriment… Par le Cirque Gones, au Hangar, Kingersheim, le 1er février à 16 h et au Campus Fonderie le 2 à 18 h 15. DR
Différentes expositions seront également proposées autour du festival, comme celle sur le magazine pour enfants Georges, au CREA ; et celle d’Harriët Van Reek qui montre que « l’écriture est comme la magie, et permet de faire d’un rien tout un monde coloré et merveilleux », aux Sheds (du 26 janvier au 27 février) ; ou des expositions catalanes, du 26 janvier au 4 mars : celles de Laia Bedos Bonaterra et de Victor Escandell à la bibliothèque centrale de Mulhouse ; et celle de Nivola Uyà à la Passerelle de Rixheim. Des spectacles, des rencontres qui placent le jeune public dans le monde qui l’entoure, lui faisant découvrir sa richesse et ses travers, avec poésie et sensibilité, pour lui donner la possibilité, en gardant la liberté de rester un môme, de grandir en conscience. M.M.
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du jour.
- au CRÉA jusqu’au 25 janvier : le samedi 21, 10 h-12 h ; lundi 23 et mardi 24, 14 h18 h ; mercredi 25, 10 h-12 h et 14 h-18 h, au ✆03 89 57 30 57 - par mail : billeterie@momix.org - au ✆03 89 50 68 50 (ligne spéciale festival) de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h - ou pendant le festival, toute la journée. Q Tarifs : ADULTES : Tarif plein : 11 € + 0,50 €/Réduit : 9 € + 0,50 € ENFANT MOINS DE 12 ANS : 7 € + 0,50 € SPECTACLES AU CRÉA Tarif unique : 6 € + 0,50 € SOIRÉE CABARET Tarif unique : 5 € + 0,50 € SPECTACLES D’OUVERTURE ET DE CLÔTURE : Plein tarif adultes : 12 €+ 0,50 € ; Tarif moins de 12 ans : 10 € + 0,50 € SPECTACLES À L’ESPACE TIVAL ET À LA SALLE PLURIVALENTE DE LA STRUETH Adultes : 12 € + 0,50 €/Réduit : 10 €+ 0,50 €/Enfants moins de 12 ans : 8 € + 0,50 € CARTE CULTURE : 6 € CARTE VITACULTURE : 5,50 € (Réduit : membres CREA, Cezam Ircos, adhérents Filature, Hiéro, Carte Résonances, bénéficiaires du RSA, demandeurs d’emploi, habitants de m2A sur présentation d’un justificatif de domicile) Comme l’an passé, Momix s’associe à Clowns sans frontières et donne 0,50 € par entrée à cette association pour l’enfance en situation de grande difficulté.
Loo, théâtre pour les plus de 2 ans par la Cie Ponten Pie venue de Catalogne. C’est l’histoire poétique d’un vent chaud et sec qui repousse les dunes, assèche les mers, laissant les bateaux au milieu d’une mer de sable. Momix est aussi en balade à la Passerelle à Rixheim, le 28 janvier à 9 h 30 et 11 h. DR
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
DNA — JANVIER 2017
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L’ALSACE — JANVIER 2017
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L’ALSACE — JANVIER 2017
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26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
L’ALSACE — JANVIER 2017
M
MOMIX
Dans ma tête
Quand le festival évoque le genre Parmi les moments très forts de ce premier week-end du festival de Kingersheim, deux spectacles laisseront des traces. « Un poyo rojo », duo masculin argentin exceptionnel, et « Ces filles-là », production chorale sur un texte percutant d’Evan Placey. Textes : Frédérique Meichler
Serrés comme des sardines, samedi soir à l’Espace Tival, pour assister à l’unique représentation de Un poyo rojo, un certain poulet rouge… dont on ne sait pas grand-chose encore. Vivre pleinement le développement d’une histoire sans parole qui est celle d’un couple - la relation entre deux êtres, de la découverte de l’autre à l’enlacement amoureux - racontée par deux corps d’hommes, deux artistes polyvalents qui semblent ne connaître aucune limite. Une sorte d’exploit qui s’étire pendant cinquante minutes et qui vous saisit. Il y a la performance physique des danseursacrobates, leur talent de comédiens et de musiciens, un humour dévastateur, une générosité absolue, ils se donnent. Sans oublier l’enjeu sociétal du propos. La confrontation commence par l’immobilité pendant de longues minutes et le match s’engage, chacun s’observe, se toise, cherche à prendre l’ascendant, avant de progressivement passer à l’affrontement et la séduction, jusqu’à l’étreinte finale. Entre les deux, un inventaire indescriptible de
Photo L’Alsace/J.-F.F.
Seconde proposition à s’emparer du thème du syndrome d’Asperger, le spectacle « Dans ma tête », présenté au Hangar samedi, a fortement impressionné. Le comédien Hervé Morthon campe un Romain Poisson aussi déconcertant qu’attachant, une performance d’acteur qui, à aucune seconde, ne quitte le personnage. On suit les rituels de la journée qui se répètent imperturbablement, tout en en comprenant le sens, en partageant les émotions du héros. L’humour n’est pas absent de l’écriture et permet d’entrer dans la tête de Romain Poisson sans l’égratigner, avec une infinie délicatesse. Enfin, la poésie est aussi dans une scénographie admirable de Sylvain Desplagnes, qui contribue à faire du petit monde de Romain Poisson un univers merveilleux.
Petite ballade pour Peu… Luciano Rosso et Alfonso Baròn. les deux incroyables interprètes de « Un poyo rojo ».
mouvements et de mimiques, de gestes, d’attitudes, d’expressions des visages, de combinaisons improbables des corps, d’idées inédites pour racon-
ter les états et sentiments de deux êtres dans une relation d’attirance/ répulsion. On glisse de la brutalité à la sensualité, de la dérision et du burlesque (dont une séquence improvisée inénarrable sur les ondes radio en « live ») à la tendresse lyrique. C’est à la fois fort, irrésistiblement drôle, émouvant. La performance inouïe est saluée par une salle debout, épuisée et heureuse.
Osmose collective
Les filles de Sainte-Hélène, dans « Ces filles-là ».
Photo L’Alsace/Jean-François Frey
Des émules du Marathon
L’autre proposition salutaire de ce premier week-end Momix est la création, samedi après-midi, de Ces filles-là, une pièce de l’auteur britannico-canadien Evan Placey qui met en scène les 20 élèves d’une classe de la prestigieuse institution privée Sainte-Hélène. Des filles sélectionnées à 3 ans pour devenir l’élite et condamnées à vivre ensemble jusqu’au bac. Des amitiés indéfectibles sur le papier, l’enfer pour certaines. L’intrigue repose sur une
Photo L’Alsace/Darek Szuster
histoire de photo, celle de Scarlett, élève jalousée par ses camarades parce qu’elle attrape facilement la lumière. Une histoire de réseaux sociaux destructeurs, pourvoyeurs de haine, amplificateurs de la bêtise humaine, accélérateurs d’exclusion. Tout cela loin des adultes qui sont dans un autre monde, loin de Facebook et des vestiaires de la piscine. Sur le fond, la condition des filles. Sujet urgent ! Des combats féministes d’hier à la glorification de la femme-objet dans la presse people qui fait rêver aujourd’hui les ados… La metteure en scène Anne Courel relève le défi de mêler des comédiennes professionnelles (le casting est particulièrement réussi) et des jeunes élèves venues de la classe de théâtre d’Anne Walger-Mossière au Créa. Tout cela fonctionne parfaitement, dans une belle osmose, une partition chorale rythmée, des répliques percutantes. Ces filles-là vise juste.
Photo L’Alsace/D.Sz.
Simon a 10 mois et ce n’est pas son premier spectacle. Comme les autres enfants à peine plus âgés que lui (2, 3 ans), il a été littéralement happé dimanche, au Hangar, par le pinceau sur la toile transparente et les baguettes qui couraient sur le clavier du vibraphone. Du théâtre sans parole qui raconte l’avènement de la vie en traits et formes colorés et en musique. « Petite ballade pour Peu » (Peu pour Petit être humain, Piccolo essere umano) est l’adaptation d’un album franco-italien, « La ballade du petit être en voyage vers la lumière ». Une métaphore plastique et profondément poétique de l’enfant-graine qui perçoit d’abord les rumeurs du monde à l’intérieur du ventre de sa mère avant de faire le grand saut, de percer la membrane et d’intégrer le grand cercle de la Terre.
La Catalogne, esprit de résistance Le focus sur la création de la Catalogne (cinq spectacles, trois expositions à Momix) est possible grâce à l’implication de l’institut Ramon Llull, organisme créé pour développer la culture catalane à l’étranger. Rencontre avec son délégué à Paris, Raül Martinez. Pouvez-vous présenter l’institut Ramon Llull (1) ?
Parmi les participants, Harriët van Reek.
Samedi après-midi, les Sheds ont servi de cadre au 4e Marathon des illustrateurs, organisé par un collectif de talents régionaux. Entre 14 h 30 et 17 h 30, ils étaient une douzaine autour de la table, neuf « pros » et trois enfants, à participer à cette petite manifestation ludique et exigeante. Principe : les participants tirent un sujet au sort dans un chapeau (tous en lien avec le festival) et ils disposent d’un quart d’heure pour réaliser une image sur la page blanche mise à leur disposition. Au terme des quinze minutes, les productions sont exposées, le public peut les acquérir pour 12 €, directement du créateur au contemplateur… Outre la présence d’illustrateurs du cru (Fanny Delqué, Lili, Laurence Mellinger, Bearboz, Anne Zimmermann, Nicolas Blind, Alex Gimbel) et de trois enfants du festival (Félix, Marguerite et Lucie), ce marathon a intégré des artistes invitées, Laia Bedòs venue de Catalogne et Harriët Van Reek qui signe
Photo L’Alsace/Jean-François Frey
l’affiche 2017 de Momix. Après chaque marathon, tous les dessins sont scannés et publiés dans un journal, Page Blanche (gratuit, disponible à la Vitrine), pour garder une trace de cette aventure artistique éphémère. « Ça me plaît beaucoup, c’est joli de partager ce temps du dessin ensemble, commente Laia Bedòs, tout sourire. En plus, dans un lieu public, ça, c’est encore le plus important… » Même enthousiasme dans les propos d’Harriët Van Reek, dont ce n’est pas du tout la manière de faire, habituellement. « Je ne travaille pas du tout vite. Un livre me prend généralement deux ans ! Mais dessiner vite, ça permet d’avoir de meilleures idées, l’idée vient de la vitesse… J’ai aimé ne pas parler et participer à ce temps collectif, les gens ensemble, c’est une ambiance très agréable. Je vais proposer cette démarche dans mon atelier, aux Pays-Bas ! Ce que j’aime bien aussi, c’est qu’on a mélangé des adultes et des enfants. »
C’est un institut qui est entièrement financé par des fonds publics (les gouvernements de Catalogne et des îles Baléares, la Ville de Barcelone), qui a été créé en 2002 et dont la vocation est de faire la promotion de la culture catalane à l’international. Nous avons trois lignes d’action, l’enseignement de la langue catalane, la traduction pour permettre aux auteurs catalans d’être lus à l’étranger et l’accompagnement des compagnies et des artistes, c’est pour ce troisième volet de notre travail que nous sommes à Momix. Pour favoriser le rayonnement de la langue, nous avons signé des conventions avec 88 universités à l’étranger où on peut apprendre le catalan, dans le monde entier. Les pays principaux sont le RoyaumeUni, la France, les États-Unis, l’Allemagne. Pour le soutien aux auteurs, on accorde une aide à la traduction pour une centaine d’œuvres par an, tout confondu, romans, essais, policiers… Concernant la mobilité des artistes, on fait chaque année un appel aux projets et on en sélectionne une cinquantaine pour les accompagner. Cette année, on propose également un pavillon de la Catalogne et des Baléares au Salon du livre de Bologne, l’institut est aussi présent lors
ture, beaucoup d’artistes se sont exilés, les Calatans se sont tournés vers la France, Paris… Il y a une plus grande diversité. On le constate aussi sur le plan politique, il y a beaucoup plus de sensibilités différentes représentées au parlement… Dans le théâtre participatif catalan « Pendiente de voto », il y a eu cette question aux spectateurs sur l’école en alsacien. Chez vous, elle ne se pose pas…
Raül Martinez, délégué de l’institut Ramon Llull à Paris. Photo L'Alsace/Darek szuster
de grands événements comme la Biennale des arts plastiques à Venise, pour donner plus de visibilité à la création catalane. Quels sont vos moyens ?
tistes, voir si cela pouvait entrer dans leur projet… Les choses se sont mises en place, petit à petit. Nous avons eu déjà des collaborations en Alsace, dans d’autres manifestations, comme le festival d’Obernai.
On dispose d’un budget de 6,7 millions d’euros par an, il y a une soixantaine de salariés.
Au-delà de la langue, pensez-vous qu’il y a une spécificité de la culture catalane ?
Comment s’est faite la rencontre avec le festival Momix ?
Je pense que dans toutes les cultures qui sont ou ont été dans une situation de « minorisation », dans un rapport de force en position d’infériorité comme cela a été le cas pour la Catalogne, cela génère une résistance très forte, peut-être un esprit critique plus aigu. Les Catalans sont attachés à leur culture et à leur langue parce que certains sont morts pour cela… Le bilinguisme favorise aussi l’ouverture. Pendant la dicta-
Nous avions repéré le festival de Kingersheim comme un lieu important en matière de création jeune public. J’ai participé une première fois au festival il y a trois ans, pour voir comme cela fonctionnait. J’ai rencontré Philippe Schlienger et Nicolas Jeanniard, ils sont venus chez nous pour découvrir les compagnies et les ar-
MUL02
Non, la langue courante de l’école est le catalan, de la maternelle à l’université. Les gens apprennent l’espagnol dans la rue, les commerces, avec les médias… Mais les enfants ont des cours d’espagnol dès la maternelle, en parité avec les cours de catalan. C’est obligatoire puisque nous sommes des citoyens espagnols. Pour tout le reste, l’histoire, les maths, toutes les autres matières, la langue véhiculaire, c’est le catalan ! Cela permet un bilinguisme de facto. Sans cette immersion à l’école, tout le monde ne serait pas bilingue… (1) Ramon Llull (Raymond Lulle en français) est un philosophe, théologien et écrivain catalan, né à Majorque (1232-1315).
VOIR Expositions Laia Bedòs et Victor Escandell à la bibliothèque centrale, 19 Grand-rue à Mulhouse, Nivola Uy à la Passerelle, allée du Chemin-vert à Rixheim. Spectacles à venir : « Coroc » (+5 ans), « Tripula » (+6 ans) et « Pinocchio » (+ 8 ans).
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
L’ALSACE — JANVIER 2017
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L’ALSACE — FEVRIER 2017 « Mix-Mex », petite pépite
« Fratries », le dernier spectacle de la compagnie Le Fil rouge. Photo L’Alsace/Darek Szuster
« Forêt en bois… Construire », hier matin au Hangar. Photo L’Alsace/Vincent Voegtlin
MOMIX
Quand les enfants en parlent Depuis l’édition 2016, le festival jeune public de Kingersheim s’est doté, en plus du jury Momix adultes, d’un jury des juniors, composé d’élèves de la classe de théâtre d’Anne-Laure Mossière. Ils sont âgés de 12 à 14 ans et fourbissent leurs arguments… Frédérique Meichler
Depuis le début du festival Momix, les membres du jury des juniors ont « ingurgité » huit spectacles d’une sélection spécifique « Juniors » et voici un petit florilège de ce qu’ils en disent… Les fourberies de Scapin : une langue un peu étrangère. « C’était bien, mais… on préfère les pièces avec des mots d’aujourd’hui. » Ces filles-là : concernés. « Ça nous a vraiment touchés parce que les moqueries sur les réseaux sociaux, c’est un sujet tabou et, pourtant, on voit ça tous les jours ! » Un poyo rojo : l’éblouissement. « Au début, je croyais que j’allais m’ennuyer, ils ne bougeaient presque pas, mais après, c’est allé crescendo ! » « C’est le spectacle qui m’a le plus bouleversée, surprise… Celui où j’ai ressenti le plus de choses. Je me suis dit wouah ! Ils ont osé ! Quand on voit ces deux hommes qui s’embrassent à la fin de la dernière scène et comment toute la salle s’est levée pour les applaudir… Ça m’a vraiment réjouie. On voyait pas des homosexuels mais simplement deux personnes qui s’aiment, c’est tout ! » L’ogrelet… n’a pas marqué les esprits. Frères : un gros coup de cœur. « C’est vraiment un spectacle où rien n’est laissé au hasard, il y a du théâtre, du théâtre d’objet avec le sucre, du théâtre d’ombres. Ils réussissent à faire passer le message, on apprend plein de choses sur la guerre d’Espagne et c’est beaucoup mieux qu’en cours d’histoiregéo ! » Réparer les vivants : du texte en rafale et parfois ardu… « Le sujet est super, ça nous apprend des choses, mais il y avait beaucoup de texte, pas toujours facile à comprendre, avec les termes médicaux, tout ça… J’ai aimé quand il jouait les personnages comme le début de la présentation de Thomas, l’infirmier, qui chante. » « Ou quand il fait l’Italien, avec les lunettes. » « Je trouve qu’il aurait pu approfondir les émotions. » Pas un mot sur L’Homme d’habitude qui, visiblement, ne laisse pas de traces, ni sur Tesseract, huitième et dernier spectacle de la sélection pour le jury des juniors mais aussi la proposition pour la clôture du festival hier en fin d’après-midi,
Amel, Marie, Naomie et Jules, quatre membres très avertis du jury des juniors, se sont passionnés pour leur mission et ont vu pendant toute la durée du festival huit spectacles. Photo L’Alsace/Vincent Voegtlin
ils ne l’avaient pas encore vue… Tous ces jeunes comédiens en herbe ont donné beaucoup de leur temps à Momix - c’était la condition pour qu’ils puissent participer au jury - et le festival ne fait qu’accroître leur passion pour le théâtre. Une activité dont ils ne pourraient plus se passer.
« Ça me rend heureuse » « Ça me rend heureuse, confie joliment Amel. Pendant toute la semaine, on est en cours, mais le lundi soir, on s’amuse vraiment ! » Pour Naomie, c’est devenu essentiel. « Je ne peux plus imaginer ma
vie sans théâtre. Toute la journée, on est une personne et, sur scène, on peut jouer, tester d’autres caractères, savoir se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre, essayer de comprendre ce qu’elle pense… On apprend aussi plein de choses sur soi-même ! » Marie constate que le théâtre lui a permis d’être « moins timide » et de « beaucoup apprendre ». Jules explique : « On n’est pas comme dans une bulle, mais un peu quand même. J’adore jouer autre chose que ce que je suis, j’aime me montrer. » Parmi les propositions de ce deuxième week-end de festival,
« Parachute », hier après-midi à la Sinne, dans le cadre du partenariat entre Photo L’Alsace/Darek Szuster Momix et les Tréteaux de Haute Alsace.
mention spéciale pour la dernière création de la compagnie Tro-Héol (lire ci-contre) et bien sûr Frères, une leçon d’histoire et de filiation qui a autant séduit les enfants que les adultes (notre édition d’hier).
Heureux retour de la Cie Tro-Héol au festival.
Momix et la compagnie Tro-Héol entretiennent un long compagnonnage et plusieurs générations d’enfants ont pu goûter aux créations très abouties de cette troupe bretonne aux accents hispaniques… Leur petit chefd’œuvre, Le Meunier hurlant, adaptation bouleversante du roman d’Arto Paasilinna, continue de tourner, dix ans après sa création… Mix-Mex est le dernier bébé de la compagnie, présenté samedi au Village des enfants. Dans un logement modeste, Max mène une existence paisible avec son chat Mix et guette quotidiennement le courrier, espérant une réponse à ses nombreuses candidatures spontanées pour décrocher un travail. Les saisons passent poétiquement à la fenêtre, Max continue à écrire des lettres… Mix chute du toit. Il en perd ses yeux et son goût de la vie. Mais une petite souris mexicaine, qui, depuis quelque temps déjà, a élu domicile dans la cuisine et grignote les céréales tombées de la table, va finir par l’amadouer et lui proposer un marché : je serai tes yeux, tu m’assure-
Photo L’Alsace/Darek Szuster
ras le gîte et le couvert… En quête d’identité heureuse, la souris baptisée Mex devient le nouvel hôte choyé : désormais, Max prépare deux bols, les croquettes pour Mix, les céréales aux fruits rouges pour Mex. Le chat et la souris iront même s’aventurer à nouveau dehors, retrouver la joie des caresses du vent sur les moustaches… L’hospitalité, l’amitié et la bienveillance sont au cœur de cette histoire contée avec humour et délicatesse. Dispositif scénique ingénieux, changement d’échelle des marionnettes qu’on suit aussi bien dans le doux confort du foyer que jouant aux acrobates sur les toits du quartier, soin particulier des éclairages et des musiques… On tremble pendant l’orage, on frissonne en hiver, on a le cœur serré dans le cabinet du vétérinaire, on se réjouit avec le retour du printemps… Une petite pépite à partager en famille, pour comprendre que la générosité, c’est aussi simple que ça. F.M.
Beaucoup de bruit pour… pas grand-chose
Thèmes récurrents Momix 2017, qui s’achève ces jours prochains avec les dernières représentations scolaires, a fait surgir plusieurs thématiques. Outre celle de notre rapport à l’altérité, la question des réfugiés (ceux de la guerre d’Espagne dans Frères, mais aussi la petite Nour de Traversée, magnifique texte d’Estelle Savasta et création du Théâtre du Pilier présentée vendredi au Relais culturel de Thann), les fratries ont fortement occupé la scène. Il y a le spectacle éponyme de la compagnie Le Fil rouge d’Ève Ledig, qui s’appuie sur des témoignages collectés tous azimuts, proposition chorale où les voix des comédiennes restituent, dans une atmosphère familiale tour à tour joyeuse, hystérique ou franchement violente, toute l’ambiguïté des relations amour-haine entre frères et sœurs. Et puis, il y a la version de « Toi, le frère que je n’ai jamais eu », tendre et nostalgique, la fratrie qu’on s’invente pour soigner ses plaies et se sentir plus fort, dans le récit de Nino d’Introna et sa dernière création, Parachute.
« L’Homme d’habitude », samedi soir à Tival.
Édouard Cousin
Pas facile d’assister à un spectacle de Momix assis à côté d’une directrice de salle - on en croise beaucoup pendant le festival - qui n’aime pas, mais alors pas du tout, la prestation. « Pfff… Les danseurs, on dirait un spectacle de MJC… Et puis les jeux de lumières, je faisais ça en colonie de vacances… » Seuls les musiciens - et encore pas tous - ont grâce aux yeux de la voisine qui ne peut s’empêcher de murmurer quelques commentaires. « Le batteur, il assure, mais alors le chanteur… au secours ! » Le spectacle en question, c’est L’Hom-
Photo L’Alsace/É.C.
me d’habitude, donné samedi soir à Tival. Un grand show rock et baroque mêlant danse (par la compagnie Vilcanota) et musique (avec Bruno Pradet et les Blérots de Ravel). Alors, que retenir… Dans la colonne des « plus », on mettra la belle énergie collective, la cohésion du groupe, les très poétiques jeux avec des ronds de fumée et - on est d’accord - le batteur. Côté « moins », on a l’impression d’être passé à côté de quelque chose : qu’est-ce qu’ils racontent ? Tout le monde court, mais après quoi ? Et il faut avouer que la voix - en particulier en anglais - n’est pas très convaincante…
Loufoqueries au bar
Le duo « Un poyo rojo » du Teatro fisico (Argentine), présenté lors du premier week-end Photo L’Alsace/Darek Szuster de Momix, a fait forte impression sur le jury des juniors.
Dans les petites comme dans les grandes salles, le festival a souvent affiché « complet », on a souvent serré les rangs pour caser tout le monde ! Photo L’Alsace/Darek Szuster MUL02
En deuxième partie de soirée, samedi, changement complet de registre avec Le Cabaret de la pire espèce par les Québécois du Théâtre de la pire espèce, déjà souvent venus à Momix. Un drôle de petit moment loufoque et amusant. « Il s’agit du plus petit spectacle d’objet du monde ! », préviennent les comédiens. Puis, pêle-mêle, le spectateur assiste à « la chasse à l’électron - spectacle quantique », à une exploration des « lieux ignorés des grandeurs sidérales » ou encore à une leçon de sociologie sur les relations dans une (grande) fratrie grâce à des poupées russes… Et pour finir, un road-movie sur table, avec petites voitures en métal et la morale implacable de l’histoire : « L’Amérique est
parfois plus profonde que ses habitants ! »
« Le Cabaret de la pire espèce » a assuré l’after, au bar Tival. Photo L’Alsace/É.C.
26e Festival International Jeune Public Kingersheim • Du 27 janvier au 5 février 2017
L’ALSACE — FEVRIER 2017
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