Le monde des artisans - octobre 2011

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Dossier réalisé par Barbara Colas

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es entreprises artisanales sous-traitantes ont, comme les autres, des clients dont elles dépendent, cependant le rapport de force est de façon disproportionnée en faveur de ces derniers. Cette situation permet aux donneurs d’ordre d’imposer leurs conditions. C’est donc une pression importante qui pèse sur les épaules de ces artisans : « Il est courant qu’une entreprise artisanale de sous-traitance se retrouve en situation de dépendance face à un donneur d’ordres, ce qui menace sa survie », déclare Alain Griset, président de l’APCMA. La crise étant passée par là, la situation est devenue encore plus tendue avec la réduction des carnets de commandes et le non-respect des délais de paiement, quand ce n’est pas carrément un arrêt de la demande. « Dans les cas de délocalisation des commandes au profit d’entreprises étrangères ou de difficultés économiques importantes des donneurs d’ordre, c’est l’entreprise artisanale qui est directement impactée. Dans ce cas précis, le statut de l’EIRL (entrepri-

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se individuelle à responsabilité limitée), en vigueur depuis janvier 2011, contribuera à protéger le chef d’entreprise », souligne Alain Griset. Souvent tributaires de grands groupes industriels, les entreprises soustraitantes n’ont pas d’autre choix que d’accepter les conditions de ces derniers. « Ma clientèle est composée d’une quarantaine d’industriels, 90 % sont de grands groupes, cela représente 80 % de mon chiffre d’affaires », raconte Stéphane Mandart, gérant d’AT Soudeur dans le Var. C’est pour cette raison que certains artisans changent leur fusil d’épaule et modifient leur stratégie : « Nous avons fait en sorte de ne pas avoir des clients de plus en plus gros mais de plus en plus petits. Ces derniers n’ont pas d’autres solutions que nous, c’est plus sûr. Et si on en perd un, cela ne met pas en péril la survie de l’entreprise », explique Yann Fèvre, gérant de l’entreprise Emile Janique, basée à Lyon, qui réalise des soufflets en cuir. « L’entreprise compte environ 3 500 clients sur quatre ans avec 2 000 euros en moyenne de fac-

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