Followed Magazine Hors-Série

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Dans les stands, il se murmure que faire Monaco donne de la valeur à une ancienne. Comprendre, pour les non-initiés, qu’une voiture de course des années 1940 à 1980, celles qui sont autorisées à rouler, va s’échanger 15 à 20 % plus cher si elle a couru ici. C’est vrai... et pas vrai à la fois. Ce n’est pas le fait de rouler sur le bitume monégasque qui lui fait prendre de la valeur. Ni même de gagner sa course. Le palmarès, elle se l’est déjà fait avant, dans sa vie précédente. Pierre-Brice Ména, manager de l’écurie GP Extreme qui engage pas moins de huit voitures ici, l’explique autrement : « Une voiture de course d’époque a d’autant plus de valeur qu’elle est d’époque justement. Or, de tous les Grand Prix historiques, Monaco est le plus exigeant sur ce point. Faire Monaco, c’est engager une voiture éligible, dans une catégorie d’années, mais surtout conforme en tout point à celle qui a couru à l’époque. Ici, on ne transige pas. La peinture, la mécanique, même les sponsors doivent respecter l’histoire. Aussi, quand une voiture roule ici, on sait qu’elle est irréprochable. » Tant qu’elle ne tape pas le rail. Après la journée de qualification, le samedi, pas moins de huit de ces sculptures sur roues avaient tâté du métal, avec plus ou moins de dégâts. « C’est le risque à Monaco, le circuit ne pardonne rien. Si on se loupe, on casse quelque chose. Et c’est encore plus vrai sous la pluie, avec ces voitures qui n’ont jamais connu l’électronique », ajoute Pierre-Brice.

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