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Benoît Géhanne Né en 1973, il vit à Saint-Denis et travaille à Pantin. Formé à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, sa pratique plastique circule librement entre peinture, photographie, dessin et installation. En 2013, Benoît Géhanne a reçu le prix international de peinture Novembre à Vitry. Il est représenté par la galerie Djeziri-Bonn (Paris). Ses dernières expositions personnelles ont eu lieu à la galerie Djeziri-Bonn (Paris, 2016), à Progress gallery et à la galerie du Haut-Pavé (Paris, 2014), à La Générale en Manufacture de Sèvres (2009). Entre autres expositions collectives : galerie Djeziri-Bonn (Paris, 2016), Progress Gallery (Paris, 2015), galerie municipale JeanCollet (Vitry-sur-Seine, 2014), La Permanence (Clermont-Ferrand, 2013), le centre d’art APDV (Paris, 2013), Les Salaisons (Romainville, 2013), Jeune Création au 104 (Paris, 2012), ESBANM (Nantes, 2011), 6b (Saint-Denis, 2011 et 2012), FIAC/jardin des Tuileries avec JeanFrançois Leroy (2010), Opal gallery (Atlanta, 2009). Benoît Géhanne a été invité dans le cadre de plusieurs résidences dont Art Contemporain et logement sociaux (75011 Paris, 2015), La Permanence à Clermont-Ferrand (2013), Chamalot – Résidence d’artistes (Corrèze, 2011).

Travaillant ce point de rupture au-delà duquel l’image et son cadre/ support ne constitueraient plus un objet autonome

Le travail de Benoît Géhanne consiste à mettre en place des conditions venant contrarier toute immédiateté de lecture. Il produit des images – peintures, dessins, photographies –, puis enraye les mécanismes qui favoriseraient leur réception. Ceci non en manipulant l’image elle-même, mais en travaillant son contexte de présentation : les conventions de format, de modalités d’exposition… Le parergon aussi, cet espace matériel et symbolique qui borne l’œuvre et dont il joue, travaillant ce point de rupture au-delà duquel l’image et son cadre/support ne constitueraient plus un objet autonome. Dans cette même idée, Benoît Géhanne exagère souvent les contraintes de réception. Il déplace le point de vue : force à regarder non plus en face mais vers le haut ou le bas, en biais au fond d’un angle aigu le geste indexant la façon dont les artifices d’exposition orientent le regard, permettant alors d’éprouver son caractère construit. Ses travaux récents sur aluminium participent eux aussi de cette recherche de défamiliarisation. Dans ces œuvres, le plan métallique reflète l’environnement direct de la pièce, et l’incorpore ainsi au tableau. La peinture, isolée en masses à l’intérieur de ces surfaces réfléchissantes, ne joue plus ainsi tant avec le mur sur lequel elle se déploie qu’à la rencontre de cet espace qui lui fait face – lequel, par l’effet miroir du métal, vient directement la jouxter. Alors, entre l’image mimétique que le support reproduit et ces fragments que la surface peinte donne elle aussi à voir s’installe un va-et-vient déconcertant, au cours duquel notre perception de ce qui fait figure ou fond, de ce qui constitue la représentation, s’égare. Marion Delage de Luget

Les œuvres de Benoît Géhanne sont présentes dans les collections des fonds municipaux de Pantin et de la ville de Vitry-sur-Seine.

En résidence en 2011

http://benoitgehanne.net/

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