scolaire, mais encore bien davantage par un investissement dans la petite enfance . A voir, si l’outil des maisons relais sera utilisé en ce sens.
10.2 Les indices développés pour le Luxembourg Vu la spécificité du Luxembourg, le comité de coordination tripartite avait dès 2003 demandé un outil qui pourrait mieux appréhender la compétitivité du pays. Le Tableau de Bord Compétitivité (TBCO) mis en place par Lionel Fontagné comprend, outre les indicateurs de l’éducation et de la formation, une catégorie « cohésion sociale » Pour les 6 indicateurs de l’éducation et la formation, 3 sont carrément mauvais, 2 sous surveillance et 1 seul s’avère bon. Ici est critiqué d’abord le coût énorme du système scolaire. Comparé aux résultats – jeunes ayant quitté l’école prématurément (9,4% en 2006/2007) ; population ayant atteint au moins une formation de deuxième cycle du secondaire (66% en 2007) – le rapport qualité/prix n’est pas acceptable. Toutefois, en calculant le taux de ces mêmes dépenses par rapport au revenu intérieur brut – comme nous l’avons indiqué ci-dessus – le Luxembourg devrait plutôt investir plus. L’indicateur « jeunes ayant quitté l’école prématurément » demande néanmoins des clarifications. En effet, le STATEC situe dans son Rapport Travail et Cohésion sociale (2008) le taux de décrocheurs scolaires à 14,4% en 2007 (source : STATEC, EFT), calculé d’après la nouvelle définition d’EUROSTAT. Les auteurs précisent que « si l’on limite cet indicateur seulement aux seuls jeunes ayant quitté prématurément le système scolaire luxembourgeois, on se rapproche des taux de décrochage calculés dans une étude réalisée par le Ministère de l’éducation et on arrive à des taux légèrement différents (…) ». Pour 2007, le taux s’établit à 11,4% (10,6% pour 2006, source : EFT). Comme le problème social en question ne se limite pas aux seuls décrocheurs du système luxembourgeois, nous sommes obligée de considérer le taux calculé par EUROSTAT. Si nous analysons l’efficacité du système scolaire luxembourgeois, la définition du MENPF semble plus adéquate. En comparant les deux indicateurs, il devient frappant que presque un tiers des jeunes sans diplôme ne sont pas passés par le système scolaire luxembourgeois. La question qui se pose est évidemment : d’où viennent-ils ? L’amélioration du système éducatif au sens large (scolaire et extra-scolaire) ne s’avère donc pas une mesure suffisante dans ce cas. Pour les 6 indicateurs retenus pour mesurer la cohésion sociale, tous sont sous surveillance, 4 parmi eux présentent une détérioration par rapport à l’année précédente. Cependant, comme si souvent, les chiffres dans le domaine social manquent et deux indicateurs n’ont
Achten, Deepen, Horn & Schronen (2008). Pour les détails: Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg (2008), p. 100.
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