Vers le nouvel hôpital
Quand s’ouvrent les portes du
nouvel hôpital Nous y sommes. Après presque une décennie de travaux, après la mobilisation extraordinaire de la municipalité cannoise et du centre hospitalier pour doter Cannes d’un pôle de santé de dernière génération, le nouvel hôpital peut enfin démarrer son activité. Un démarrage échelonné au gré du déménagement des différents services. Parmi eux, le service de chirurgie viscérale, digestive et urologique qui transférait matériel et patients le 10 mai dernier. Cannes Soleil était là pour assister à cet événement exceptionnel, vécu avec beaucoup d’enthousiasme aussi bien par les équipes que par les personnes hospitalisées, tous ravis d’intégrer ces superbes locaux flambants neufs. 8 heures au troisième étage de l’ancien bâtiment hospitalier. Le service de chirurgie viscérale, digestive et urologique semble désert. Sur les murs, des inscriptions, des dessins, des poèmes, des « adieux » ludiques ou nostalgiques, mais toujours très positifs des membres du personnel à ces locaux qu’ils quittent définitivement. Quelques portes sont ouvertes sur des bureaux totalement vides… Pourtant, à bien y regarder, des infirmières, des aides soignantes s’affairent toujours ici ou là tandis que les patients… patientent (!) tranquillement dans leur chambre. Dans la plus totale sérénité, les déménageurs ont déjà abattu un travail considérable, et ce, grâce à la formidable mobilisation du personnel du service. Au total treize infirmières, treize aides soignantes, quatre agents de service hospitalier et six chirurgiens, qui ont minutieusement préparé ce jour « J » : « Tout le monde a joué le jeu, s’est senti impliqué, confirme Florence Péru, infirmière cadre de santé du service. La semaine dernière, nous avons installé les chambres dans le nouvel hôpital, emménagé quelques lits et repéré les emplacements pour le matériel afin de nous familiariser avec les locaux. » Du matériel rangé dans les cartons bien en amont par les équipes et déménagé la veille pour tout ce qui n’était pas absolument nécessaire au fonctionnement du service, lequel n’a pas interrompu son activité : « Nous n’avons plus programmé d’entrées depuis une semaine, pour n’avoir à faire face qu’aux urgences, explique le docteur Emmanuel Tarla, chirurgien responsable du service. Aujourd’hui, nous avons ainsi seulement dix
Les déménageurs transportent le matériel empaqueté par les équipes hospitalières. Une passerelle entre l’ancien et le nouveau bâtiment facilite le transfert des patients.
Gilles Renner, patient, sur le point d’être transféré dans le nouveau bâtiment par Jenna Perrot, aide soignante.
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20 - Cannes Soleil n° 109 > juin 2011
Florence Péru, infirmière cadre de santé
Docteur Emmanuel Tarla, chirurgien, chef du service de chirurgie viscérale, digestive et urologique.
patients alors que notre capacité d’accueil s’élève à quarante-deux personnes. » Parmi ces patients qui seront tous transférés dans les nouveaux locaux d’ici la fin de la matinée, Gilles Renner, boulanger-pâtissier, attend tranquillement dans sa chambre que l’on vienne le chercher. Hospitalisé en urgence pour une pancréatite biliaire aigüe trois semaines auparavant, il se remet doucement mais sûrement, grâce au savoir-faire des équipes médicales et soignantes comme à la qualité de l’accueil reçu. « L’équipe est formidable. Tout le monde est très gentil, prêt à rendre service, et les médecins, comme le docteur Tarla, sont vraiment très bons. » M. Renner est ravi d’être au cœur de l’événement en ce jour de transfert : « Vu de l’extérieur, le nouveau bâtiment est vraiment très beau. Même si j’étais très bien ici, je suis très heureux d’être parmi les premiers patients du nouvel hôpital de Cannes. »
Changement de bâtiment, changement d’ère Dans une autre pièce, René Quesada, est sur
le point d’être transféré. Son médecin, le docteur Isabelle Honigman, chirurgien viscéral, souhaite l’accompagner elle-même dans sa nouvelle chambre. « C‘est mon patient préféré » précise-t-elle en souriant affectueusement. Direction les ascenseurs pour rejoindre le niveau moins un, et se diriger vers la passerelle spécialement installée entre l’ancien et le nouveau bâtiment pour faciliter les opérations. En quelques minutes, on change de bâtiment, et si l’on peut dire, d’ère. Vastes espaces lumineux, sols colorés, murs immaculés, monte-charges spacieux : bienvenue dans l’hôpital du XXIe siècle. Les équipes s’affairent ici et là pour ranger le matériel. Tandis que M. Quesada rejoint le troisième étage où est installé le service de chirurgie viscérale, digestive et urologique, on fait une halte au niveau 1 pour jeter un œil au bloc opératoire qui a emménagé la veille. Chausses, blouse, charlotte : tenue stérile de rigueur pour parcourir les 2 500 m2 divisés en espaces dédiés où les équipes s’affairent pour tout ranger : salles d’intervention (onze, contre neuf dans