prison valley

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Etude de cas-Prison Valley-Camille Hitrop

IDÉE ORIGINALE En décembre 2008 Philippe Brault retrouve un vieil article sur une ville du Colorado. Il s’associe avec David Dufresne. Ensemble ils enquêtent à distance sur Cañon City et découvrent le travail sur les web documentaires de l’agence Upian.

TEASER Ils ont voulu sensibiliser le public sur les absurdités et l’aspect inhumain du système carcéral aux Etats-Unis. Pour aborder ce sujet ils misent sur le ludisme et le didactisme à travers un web documentaire. C’est aussi un choix de stratégie éditoriale de bouleverser certaines conceptions traditionnelles de l’information afin de se diversifier et de faire évoluer leur métier de journalistes.

David Dufresne à Prison Valley

SYNOPSIS Prison Valley est un road-movie documentaire de 59 minutes, qui suit le parcours des deux auteurs au coeur d’une ville prison à Cañon City aux Etats-Unis. Prison Valley ou «une version clean de l’enfer» est une vallée qui rassemble pas moins de treize prisons et dont la vie et l’économie entière reposent sur l’activité carcérale. Les auteurs n’ont pas rencontrer les détenus mais ont échangé avec les habitants de cette vallée un peu exilée...

CRÉDITS •David Dufresne, est journaliste indépendant. •Philippe Brault, est photographe. •Cédric Delport a fait le montage. •Upian et Arte.tv ont coproduit l’objet. •Sébastien Brothier a façonné l’interface à mesure que les auteurs écrivaient le scénario. •Bertrand Toty sons.

Photographie extraite de Prison Valley

Les deux auteurs: Philippe Brault et David Dufresne

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Etude de cas-Prison Valley-Camille Hitrop

Médias utilisés et le choix des outils techniques: Prison Valley est un reportage hybride regroupant des photos, des vidéos, des textes, des documents, des sons, des bruits d’ambiance... Les deux auteurs filment eux-mêmes, on est dans leur chambre ou leur voiture avec une caméra pour David Dufresne et un appareil photo pour Philippe Brault. Le tournage a duré 3 semaines, avec 400 minutes de rushes, une vingtaine d’interviews et plus d’un millier de photos. Cet ensemble de médias touche un maximum d’internautes et d’informations. .

Scène extraite de Prison Valley

Procédes narratifs: Le schéma narratif global est construit autour de la route. «L’histoire principale suit cette fameuse route, qui s’est imposée à nous comme fil conducteur quand nous étions sur place.» Les deux auteurs parlent à la première personne du pluriel, le « nous » permettant d’inclure le spectateur dans le récit. Ensuite il y a des digressions pour creuser certains aspects du sujet et une ouverture (un épilogue, une synthèse des informations, des débats)

Structure narrative multimédia: C’est une sorte d’enquête photo-vidéo et littéraire, souvent filmée en caméra subjective et inséré de photos. Pour le son, jamais de silence :même les fiches documentaires sont soutenues par du son d’ambiance en boucle, le récit et les entretiens sont en voix off ou non. Le web documentaire alterne vidéos et interaction. Côté production, on est entre la production d’un jeu vidéo et celle d’un film en effet, il faut gravir les niveaux, pour s’impregner du sujet et être capable d’aborder différentes pistes de reflexion. La forme est au service du contenu pour prolonger la reflexion.

Flyer présentant le web documentaire diffusé sur arte page N 2/5


Etude de cas-Prison Valley-Camille Hitrop

Place de l’internaute L’internaute est au centre du débat, il peut visionner à son rythme les séquences qui composent le film. L’internaute est ensuite laissé relativement libre de la manière dont il va consommer le documentaire ce qui renforce le paradoxe avec le peu de liberté des prisonniers.

Écran/ Zoning Format cinéma :«pour Prison Valley, nous avons choisi de partir du numérique 24×36.» Un format très dynamique, très reportage. L’écran est animé par des effets de zoom et de panoramique dans l’image. Beaucoup d’écrans sont divisés et se résolvent en une image complète.

Traitement des informations L’univers carcéral est «esthétique» : avec ses lignes droites, ses blocs, ses portes, ses grilles, des corridors et ici, des uniformes rayés. La forme principale utilisée, notamment pour la typographie, est des rectangles verticaux rappelant les barreaux de prisons. Le chapîtrage est représenté lui sous la forme de bulle aux angles droits. Ces bulles sont des aplats colorés de différentes couleurs non saturées : rouge, taupe, or, vert, prune, gris. La typographie apposée est blanche. La couleur orange est la couleur de l’uniforme des prisonniers, et était auparavant surreprésentée dans les rues de Cañon City. L’organisation de l’espace récurrente est un fond noir avec une typographie orange ou blanche; même la barre de chargement respecte cette charte graphique.

Synopsis Le document qui a guidé leur travail : une sorte de plan de montage, une longue « timeline » de plusieurs mètres, présentant l’ensemble des séquences. page N 3/5


Le site s’ouvre donc par une séquence embarquée, où l’on découvre la vallée: à la fin de cet vidéo il faut s ‘enregistrer pour poursuivre le web documentaire.

C’ est un espace d’expression interactif, internaute ractif, une complexité et une quantité d’informatio Chaque spectateur peut en fonction de ses envies,

Inscription pour accéder au film

Vue sur l’extérieur, probablement celle que les auteurs avaient depuis lors de leur séjour.

Indices Derrière les prospectus et les polaroids, l’internaute découvre des éléments sonores, visuels, des interviews, des portfolios. Durant la visite ceux-ci se débloquent.

Le point de départ pour l’internaute est une chambre miteuse accueille les familles qui rendent visite aux détenus.

Bonus interviews et compléments d’informations..

Parcours cartographié qui permet à l’internaute de se retrouver dans la vallée et de revisionner une séquence.

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Fiche d’identité de ch possibilité de les con


e rentre et maitrise sa navigation. Il y a un foisonnement inteons de qualité, une arborescence, qui créeent rythme haletant. de ses attentes, de ses pensées, construire sa propre réflexion.

Film de 59 minutes que l’internaute peut visionner de bout en bout: lecture linéaire .Le récit alterne séquences animées et clichés, soutenus par une voix off, ou des bruits d’ambiance caractéristiques. Le film engendre de multiples bonus.

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discussion

Tout au long du film des modules indépendant viennent clignoter au bas de l’écran.

forum: thèmes

e du Motel Rivera. Elle a été choisie parce que l’hôtel

haque personnage: ntacter

Durant le visionnage l’internaute peut choisir de rencontrer, échanger, débattre avec d’autres internautes

Parler directement

Forum: personnages poursuivre le débat

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