Transports et infrastructures
Un leader régional dans le domaine des énergies renouvelables Avec un approvisionnement en électricité fiable, des infrastructures portuaires efficaces, un réseau routier bien entretenu et, bien sûr, des aéroports, les infrastructures modernes de la Nouvelle Calédonie font des envieux chez ses voisins mélanésiens.
L
es prix de l’électricité, comparés avec ceux pratiqués dans les îles du Pacifique en général, restent raisonnables et l’approvisionnement en énergie de l’activité économique énergivore de ce territoire, assuré par l’entreprise publique d’énergie ENERCAL, est fiable. Ces dernières années, la Nouvelle Calédonie est également devenue leader dans le domaine des énergies renouvelables. Selon Estelle Duplessix, animatrice à Synergie (organisme représentant les entreprises du secteur des énergies renouvelables en Nouvelle Calédonie), la Nouvelle Calédonie est capable d’exporter son expertise dans le domaine des énergies renouvelables vers les autres régions du Pacifique. Quelques exemples d’initiatives actuellement en préparation ou à l’étude sur le territoire incluent : • La Direction de l’Industrie, des Mines et de l’Energie] (DIMENC) a approuvé le projet, porté par un investisseur privé, de construction d’une seconde ferme solaire (2MW) près de Kone (elle alimentera la principale entreprise d’énergie
ENERCAL). Elle rejoindra la centrale photovoltaïque d’Helios Bay de 2,1MW, située au nord de Nouméa et construite en 2010 par Sunzil (anciennement connue sous le nom de Tenesol ). •U ne ferme éolienne de 20MW est également prévue à l’extrême sud de Grande Terre. •U n projet d’envergure de 58MW est à l’étude. • L e géant du Nickel, SLN, construit actuellement une nouvelle centrale électrique au charbon plus « efficace » pour ces opérations de fusion du nickel. La politique du gouvernement accorde une importance particulière au soutien de ce secteur. Des subventions sont actuellement en place afin d’encourager le marché intérieur à adopter les solutions solaires. Pendant ce temps, la province des îles Loyauté s’est fixé comme objectif l’utilisation des énergies renouvelables à 100% d’ici à 2030.
Tirer parti de la popularité des croisières dans le Pacifique La Nouvelle Calédonie projette d’investir fortement dans ses installations portuaires afin de pouvoir faire face à la popularité sans cesse croissante des croisières dans le Pacifique. En 2013, 456 921 passagers ont débarqué des navires de croisières accueillis dans l’un des quatre ports de l’archipel de Nouvelle Calédonie (Nouméa, île des Pins, Lifou et Maré). Une augmentation de près de 38% par rapport à 2012. De fait, les volumes ont triplé ces cinq dernières années. Philippe Lafleur, le directeur du port autonome de Nouméa déclare : « A l’heure actuelle, au seul port de Nouméa, un navire accoste tous les deux jours et demi. » Ces croisières, exploitées le plus souvent par P&O Cruises, partent habituellement de Sydney ou de Brisbane en Australie et achèvent parfois leur circuit aux îles Fidji et Vanuatu.
Les paquebots de croisières sont de plus en plus grands ce qui complique les choses encore d’avantage car cela signifie qu’ils sont parfois dans l’impossibilité d’accoster au terminal des paquebots, situé à proximité du centre de Nouméa, et qu’ils doivent être dirigés vers le port principal de commerce adjacent. Cela a donc parfois pour conséquence des encombrements lorsque les navires de commerce entrent en compétition avec les paquebots pour un poste d’amarrage, comme l’explique Mr Lafleur : « A titre d’exemple, en septembre prochain, douze arrivées de paquebots sont prévues et je vais devoir en diriger huit vers le port de commerce. » Face à de telles perspectives, le port Autonome de Nouméa a récemment dévoilé un plan directeur pour la construction d’un nouveau terminal pour paquebots de croisière d’un montant de 60 millions d’euros (88 millions de dollars australiens).
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