Recherche et innovation
Incubateur d’entreprises innovantes à l’aide des entrepreneurs Un incubateur d’entreprises pionnier soutient l’innovation issue des activités de recherche et de développement en Nouvelle Calédonie. L’Incubateur d’Entreprises Innovantes de la NouvelleCalédonie a pour rôle d’identifier des projets tant au sein de la recherche publique qu’au sein du monde de l’industrie et des services en Nouvelle-Calédonie, tout particulièrement dans les domaines portés par la technopole. Il fait correspondre les offres en provenance de la recherche publique, notamment les résultats de la recherche prêts à être valorisés sur le plan économique, vers des industries locales ou des porteurs de projets individuels. De la même manière, les entreprises existantes sont accompagnées dans leur démarche d’identification de laboratoires (locaux ou nationaux) pouvant collaborer sur les produits ou process. L’Incubateur est basé sur le campus de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) à l’Anse Vata à Nouméa, qui concentre en un lieu unique les principaux partenaires scientifiques en Nouvelle-Calédonie. « Outre un accompagnement en termes de conseils et de réseaux au sein de la communauté scientifique nous pouvons héberger les incubés sur le site de l’IRD ou au sein de nos centres technologiques, indique Doriane Sanchez-Le Bris, directrice du développement international et du pôle Innovation à l’ADECAL. Les projets retenus par l’Incubateur font l’objet d’une analyse rigoureuse prenant en compte non seulement le caractère innovant du projet mais également l’équipe du projet, la pertinence des marchés visés ou encore la propriété intellectuelle associée au projet. Le comité de sélection de l’incubateur se charge en dernier lieu d’accepter les projets en incubation. « Nous ne validerons pas les projets qui n’en sont encore qu’au stade des idées » remarque Christophe Carbou, Directeur de l’incubateur. « Ils doivent être basés sur un plan d’affaires réaliste ».
La Technopole bénéficie ainsi de l’accès à un réseau de scientifiques et de laboratoires dans la région Pacifique ou en Europe. Les partenariats prometteurs avec des industriels sont également favorisés tel que le projet de production de microalgues en cours d’élaboration avec la société minière Glencore, en matière de remédiation des émissions de dioxyde de carbone, et le projet de valorisation des déchets de poissons en partenariat avec la société United Fisheries.
Georges De Noni, Directeur du centre IRD de Nouméa et Coordinateur Régional pour la région Pacifique
Georges De Noni, Directeur du centre IRD de Nouméa et Coordinateur Régional pour la région Pacifique explique : « L’incubateur va révéler et soutenir les projets scientifiques suffisamment originaux dans leur conception pour permettre l’évolution du projet vers une proposition de création d’entreprise. A priori, la richesse de la biodiversité terrestre et marine de la Nouvelle Calédonie constitue un terreau fertile pour le développement de l’entreprenariat local et régional, notamment dans les domaines de la santé et des cosmétiques
L’objectif de l’incubateur est de développer des sociétés locales. Il sera néanmoins ouvert aux entrepreneurs étrangers désireux de baser leurs entreprises en Nouvelle-Calédonie. Les efforts seront initialement concentrés sur les entreprises innovantes dans les domaines considérés comme stratégiques pour la Nouvelle Calédonie tels que la valorisation des ressources marines ou terrestres (végétales). Cependant, comme l’indique Doriane Sanchez-Le Bris, des perspectives d’ouverture à d’autres secteurs existent. Elle précise que l’incubateur devrait accueillir de 5 à 6 projets durant la première année, dont certains seront basés sur le campus de l’IRD. Doriane Sanchez-Le Bris précise que l’incubateur accompagne les entreprises ou porteurs de projets sur une période de deux ans, période durant laquelle les besoins financiers doivent être évalués. L’incubateur a également pour rôle d’accompagner les entreprises dans la recherche de financements, durant cette phase délicate dite d’amorçage.
La Technopole est également membre de réseaux publics-privés comme le pôle de compétitivité TRIMATEC afin de développer des partenariats techniques avec des acteurs extérieurs. « Nous avons d’ores et déjà tiré profit de ce partenariat pour la phase de conception de notre programme pilote sur les microalgues, actuellement en construction dans la province nord » remarque Adrien Rivaton, coordinateur de la Technopole et directeur du Pôle Marin à l’ADECAL.
Partenariat avec le secteur privé Pour encourager l’innovation, et contribuer à la diversification et à la croissance durable et intelligente de l’économie calédonienne, des liens étroits avec le secteur privé doivent être développés. Ainsi, les résultats des centres technologiques de la Technopole sont partagés avec les opérateurs privés, dans le cadre de comités mis en place pour assurer le suivi des programmations.
'Ainsi, les résultats des centres technologiques de la Technopole sont partagés avec les opérateurs privés, dans le cadre de comités mis en place pour assurer le suivi des programmations.' 21