Magazine «environnement» 1/2012 - Objectif Transparence

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mais renvoie aux évaluations d’autres organisa­ tions. Pour y voir rapidement plus clair dans les labels alimentaires, une visite du site du WWF (www.wwf.ch/foodlabels) s’impose: chaque label y est évalué et ses critères analysés. La méthode utilisée fait elle aussi l’objet d’un rapport. La Protection suisse des animaux (PSA) ainsi que trois associations suisses de consommateurs ont participé à ce projet. Le site www.topten.ch recommande des pro­ duits, qu’ils soient labellisés ou non: électro­ ménager, appareils de bureau, électronique grand public, moyens de locomotion. Il met l’accent sur la consommation d’énergie. Pour désigner les meilleurs articles, topten se fonde sur l’étiquette-énergie, les attestations de qua­ lité délivrées par des institutions tierces, les élé­ ments fournis par les fabricants, les tests réalisés et ses propres recherches. Des aides perfectibles. « Malgré toutes ces initia­ tives, il est toujours difficile d’estimer combien les articles dilapident de ressources », fait remar­ quer Claudia Challandes, collaboratrice de la section Consommation et produits à l’OFEV. Certains effets écologiques importants, comme l’utilisation du sol ou la perte de qualité des écosystèmes, n’apparaissent que rarement parmi les critères retenus. Sans compter que pour la majorité des articles, qui n’ont jamais été éva­ lués, nous n’avons pas d’indication du tout sur le sujet. L’OFEV élabore en ce moment, en col­ laboration avec les branches concernées et les organisations intéressées, des exigences de qua­ lité pour les informations environnementales accompagnant les produits. Il s’agirait d’établir des écobilans afin de prendre en considération tout le cycle de vie d’un produit (voir page 8). Le commerce de détail pourrait ainsi opter pour les articles plus écologiques. Un autre point crucial est le mode de diffusion de ces données. De nou­ velles filières d’information et de vente telles que les portails internet ou les dossiers téléchar­

geables sur téléphone portable modifient nos habitudes de consommation. Le smartphone à la rescousse. Grâce à Internet et au téléphone portable, les consommateurs s’informent sur place, panier en main. Un logi­ ciel du WWF permet par exemple de téléchar­ ger sur son iPhone ou son Android des listes de référence: les fruits de saison du moment, les espèces de poisson ou encore les lampes recom­ mandables. Un logiciel de topten.ch permet de scanner le code-barres des articles avec son télé­ phone et de savoir s’ils font partie de ceux sélec­ tionnés par le site. Quant à la page www.code­ check.ch (en allemand), sorte de Wikipédia pour les produits de consommation, elle indique les substances problématiques contenues dans les articles et suggère des produits de remplacement (voir page 30). « Les personnes bien informées sont un levier important lorsqu’il s’agit de diminuer les effets de la consommation sur l’environnement. Les pouvoirs publics doivent donc agir afin que les renseignements fournis soient transparents et compréhensibles, procurent une vue d’ensemble et contribuent à rendre les marchandises propo­ sées moins gourmandes en ressources », souligne Claudia Challandes. Tout semble indiquer que l’information s’étoffera: le commerce de détail peut mettre en ligne les résultats d’analyses des produits et les associations de protection de l’en­ vironnement et des consommateurs proposer des évaluations indépendantes fondées sur des écobilans; quant aux forums électroniques, ils permettent d’échanger des données. A plus long terme cependant, l’objectif est que l’ensemble de l’assortiment des supermarchés ménage au­ tant que possible les ressources naturelles. « Les gens pourront alors consommer la conscience tranquille, sans se poser trop de questions », es­ père Claudia Challandes. Beatrix Mühlethaler www.bafu.admin.ch/magazine2012-1-11

CONTACT Claudia Challandes Binggeli Section Consommation et produits OFEV 031 324 19 84 claudia.challandes@bafu.admin.ch

Si ce réfrigérateur ne porte pas de label, je refuse d’y entrer!

Illustration: Ruth Schürmann

Dossier Transparence du marché > environnement 1/2012

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