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pas vraiment à Howard, mais uniquement à Conan (phénomène qui risque de se reproduire avec le nouveau film). Beaucoup pensent « connaître » Conan parce qu’ils ont vu le film de Milius, mais il ne s’agit en fait que d’un reflet déformé. Il n’empêche que la plupart des gens qui lisent Howard après avoir rencontré le personnage par le biais des adaptations sont étonnés et conquis. Il y a, dans les meilleurs récits de l’auteur, quelque chose d’unique, qu’aucun pastiche littéraire ou cinématographique ne pourra jamais oser espérer égaler ou même simplement approcher. Conan – le personnage – c’est la liberté faite homme. Son intelligence, sa férocité et sa force physique lui permettent de s’affranchir des travers du monde hyborien dans lequel il évolue. Quant aux nouvelles proprement dites, elles ont posé les bases de toute la Fantasy moderne : mélange d’aventures épiques et de fantastique, plaqué sur un monde imaginaire. C’est une œuvre capitale, fondatrice, et qui n’a pas pris une ride depuis sa création, notamment en raison d’un style étonnamment moderne. Autant d’éléments qui font que Conan est devenu un incontournable de la Fantasy, et un archétype à la façon d’un James Bond ou d’un Dracula.
Les trois volumes de l’intégrale de Conan publiés par Bragelonne. © Conan Properties International LLC
BARBARE ET DESTRUCTEUR, LE CONAN DE MILIUS
© Universal Pictures
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CONAN L’IMMORTEL
Avec les comics datant des années soixantedix, les longs métrages de 1981 et 1984 sont les meilleurs exemples d’adaptation de l’œuvre d’Howard. Arnold Schwarzenegger interprète un Cimmérien assez éloigné du modèle de Howard : en plus de son physique de gorille, le Conan autrichien est surtout un peu concon. (Je laisse mes geôliers me réduire en esclavage et je tourne une roue bien sagement pendant vingt ans. Mais bien sûr.) Si Milius a fait son marché parmi les récits qui l’intéressaient, sa photographie est extraordinaire, et l’esthétique Hyborien est bien là. Qu’on les aime ou qu’on les déteste, ces deux films auront aidé à populariser le personnage. Et puis, il y a la musique de Basil Poledouris, qui reste l’une des plus grandes BO de l’histoire du septième art.
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