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14 N° 717 VENDREDI 9 JUILLET 2010
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FINALE DE LA COUPE DU MONDE
DEUX STYLES S’AFFRONTENT séder une défense fébrile. Véritable point faible des Pays-Bas, l’arrière-garde a au moins encaissé un but chacun des quatre derniers matchs. «C’est une grande équipe avec de bons joueurs devant et dans l’entrejeu, juge Xavi, le milieu espagnol. Mais si nous jouons comme aujourd’hui (mercredi en demifinale), nous avons nos chances.» Car les Ibères, après une défaite en ouverture (1-0 contre la Suisse), se sont parfaitement repris avec cinq succès depuis. «C’est l’équipe qui a produit le meilleur et le plus beau football ces dernières années», reconnaît Bert van Marwijk, le sélectionneur néerlandais. Si le fameux «toque» (jeu rapide en passes courtes) n’a pas toujours été appliqué, les Espagnols ont gagné en solidité et réalisme (trois qualifications à 1-0). Quoi qu’il en soit, «cela sera une belle finale », promet Vicente Del Bosque, le sélectionneur de la Roja. Pas sûr que le futur battu soit du même avis.•
«L’image de l’équipe de France n’a pas joué en notre faveur. A mon avis, la France agaçait la Fifa.»
Le Néerlandais Arjen Robben.
© PPG/ICON SPORT
Nations majeures du football, l’Espagne et les Pays-Bas n’ont pourtant jamais décroché le titre mondial. Si les deux pays ont déjà brillé sur la scène européenne (Euro 1964 et 2008 pour les Espagnols, et 1988 pour les Néerlandais), l’anomalie sera réparée pour l’une des deux équipes, dimanche soir à Johannesburg (20h30). Les Bataves en sont à leur troisième tentative (finales 1974 et 1978), tandis que la Roja est encore vierge. Ce match sera une opposition de styles. Les Oranje s’appuient sur une animation offensive redoutable (douze buts inscrits en six matchs), symbolisée par le quatuor Robben-Kuyt-Sneijder-Van Persie. La force de frappe est telle qu’ils peuvent presque se permettre de pos-
313 MINUTES
d’invincibilité pour l’Espagne. Depuis le but concédé contre le Chili à la 47e minute du troisième et dernier match de poules, Iker Casillas, le portier ibérique, a réussi à garder ses cages inviolées. Le Portugal, le Paraguay, puis l’Allemagne sont restés muets face à la Roja. Cette série en cours est un record pour l’Espagne dans un Mondial, le précédent était de 282 minutes lors de l’édition de 1950. Mais il reste encore 246 minutes à tenir si les Espagnols veulent égaler le record détenu depuis cette année par la Suisse (559 minutes entre 1994, 2006 et 2010).
L’arbitre Stéphane Lannoy, hier, sur le site de L’Equipe, au sujet de sa non-désignation pour arbitrer la phase finale du Mondial. © P. FAYOLLE/SIPA
ESPAGNE
© IPP/SPORT ICON SPORT
PUYOL, LA FORTE TÊTE
Carles Puyol.
La scène se passe mercredi, quelques minutes après la qualification historique de l’Espagne en finale. Dans le vestiaire du stade de Durban, Sa Majesté la reine Sofia est
venue féliciter les héros de toute une nation. Elle salue un à un les joueurs. Le dernier de la liste n’est autre que Carles Puyol, l’auteur du but victorieux (1-0)… et Catalan pur et dur. Torse nu, une serviette autour de la taille, le chevelu défenseur du Barça reçoit aussitôt l’ovation de ses camarades. Il est le «toro de bandera», comme on dit en Espagne. Le taureau qui porte le drapeau de sa formation, l’un des leaders emblématiques de l’équipe ibérique. Sa combativité, son charisme et sa rage de vaincre ont déteint sur une équipe qui a entamé difficilement la compétition (défaite face à la Suisse, 0-1). Il aura suffi pourtant que «Tarzan» secoue le cocotier et resserre les boulons pour que la balance s’inverse rapidement. Au fil du tournoi, l’Espagne est devenue peut-être moins brillante mais plus féroce. A son image. •
En bref LÖW INCERTAIN SUR SON AVENIR En fin de contrat à l’issue du Mondial, Joachim Löw, le sélectionneur allemand, n’a pas encore décidé de son futur. «On en discutera après le tournoi», a-t-il dit. La Fédération souhaite le prolonger de deux ans.
FFF : DUCHAUSSOY CANDIDAT Fernand Duchaussoy, actuel président de la Ligue fédérale du football amateur et vice-président de la FFF, s’est officiellement déclaré candidat pour assurer l’intérim à la tête de la FFF du 23 juillet au 18 décembre. La Ligue du football amateur, réunie mardi, l’«a souhaité à l’unanimité».
URUGUAY
LE CLAN FORLAN Pablo et Pablo sont inséparables. Pablo, le frère, et Pablo, le père, de Diego Forlan, l’attaquant de l’Uruguay. En Afrique du Sud, ils le suivent à la trace. « Mes sœurs, ma mère, ma femme, son fils et ma fille sont également présents. On ne rate pas un match », s’exclame Pablo, le frère. Même regard d’acier, même gueule d’ange, même chevelure blonde. Sur le terrain, Diego ne manque jamais de leur faire un signe de la main. Malgré la déception de l’élimination face aux Pays-Bas, toute la famille a accueilli les joueurs à l’hôtel. Diego Forlan et ses coéquipiers ont veillé tard, pour évacuer. Demain, contre l’Allemagne, l’Uruguay tentera de monter sur le podium. Le clan sera là. • Uruguay-Allemagne, demain à 20h30, sur TF1.