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Culture
N° 910 LUNDI 27 JUIN 2011 27
FRANÇOIS ARTIGAS, JOURNALISTE SPORTIF ET ROMANCIER
«C’EST UN ROMAN LOUFOQUE»
Journaliste sportif depuis vingt-cinq ans, François Artigas
L’HISTOIRE
croit aux vertus de l’humour. Pour échapper aux contraintes de son métier et distraire ses lecteurs, il propose des romans caustiques. Le dernier, Mon village à l’heure du Tour, est une ode à l’ambiance du Tour de France.
En 2013, deux villages du Sud-Ouest se battent
Qu’est-ce qui vous plaît dans cette compétition ? C’est un moment très fort. Une leçon de modestie vis-à-vis des coureurs qui fournissent des efforts spectaculaires mais aussi des spectateurs qui se réunissent. Les enfants sont dehors, les petits vieux sortent de la maison de retraire. C’est très émouvant. Le Tour de France n’est qu’un point de départ. Le reste est
© CH. ENA/AP/SIPA
Comment avez-vous eu l’idée de ce roman ? L’idée est venue sur le Tour de France l’an passé. Mon ami Laurent Luyat, qui présente l’émission Village départ sur France 3, m’a mis au défi d’écrire un roman décalé sur le Tour. C’est fait.
François Artigas a choisi le Tour de France comme décor pour son dernier roman.
très original. Comment qualifieriez-vous votre livre ? C’est un roman loufoque. On est entre la caricature et l’humour. J’essaie d’éviter le politiquement correct, sinon la lecture devient pénible. C’est un roman pour faire passer l’extrême ponction
des impôts, toute l’info sérieuse et pas très gaie qu’on avale tous les jours. Est-ce que vous considérez l’humour comme une arme ? Quand j’étais à l’armée, en 1976, on avait fondé le Club des farceurs à l’hô-
pour que le Tour de France passe chez eux sur fond d’élections municipales. Dans le même temps, l’armée a perdu la trace d’un sous-marin nucléaire, des présentateurs télé sont enlevés, la reine d’Angleterre n’a plus de batterie et Mick Jagger donne un concert dans une maison de retraite. Après Dieu tire les penalties et Rugbyland, à l’humour tout aussi décapant, François Artigas livre un roman surréaliste où les faits les plus extravagants s’entrechoquent.
pital militaire Percy, à Clamart. Cela nous permettait de ne pas nous tirer une balle dans la tête. Avec l’humour, on tenait le coup, les malades aussi. • Mon village à l’heure du Tour, François Artigas, éd. Atlantica, 13 €.